Jean Desailly et Simone Valère
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Catégorie : Fragments d’un dictionnaire amoureux
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Dino Risi
Annonce de la mort de Dino Risi, Cet étudiant en médecine fit ses débuts comme créateurs chez “Les calligraphes” dans les années 40. Après la réalisation de films documentaires et de courts-métrages, il se lance dans la réalisation. En France, sa reconnaissance fut assez tardive, beaucoup de films sortirent ne sortirent pas par ordre chronologique. On continue d’ailleurs à le découvrir, certains films ne connurent une édition DVD que très récente comme “Il giovedi” ou “Il vedovo” – on retrouve un entretien très émouvant en français avec lui dans ce dernier, tourné en janvier 2008 – . Raymond Lefèvre le cernait à la perfection dans la revue Cinéma 74, N°190-191 : “…plus que l’amertume d’un “fanfaron” au style brillant, ou que par l’impertinence d’un film comme “La femme du prêtre”, nous le connaissons surtout par la maîtrise qu’il a su apporter au film à sketches, ce genre si difficile. Depuis “Les monstres” jusqu’au récent “Sexe fou”, il nous donne une étonnante galerie de portraits misant chaque fois sur une situation ou un gag qui transcende toute notion de bon ou de mauvais goût. C’est dire que ce jusqu’au-boutiste des bizarreries psychologique ou sexuelles ne fait pas toujours l’unanimité. Son humour ne connaît aucune retenue, les conventions de la bienséance sombrent dans les excès de la perversité cocasse. Et Dino Risi, avec le plus grand des sérieux et le plus ironique des sourires, affirme que toute normalité est une maladie. Avec un tel a priori, tout devient alors possible”. Il connaît une popularité avec “Pauvre mais beaux” mettant en scène deux jeunes romains désœuvrés séduit par la même femme. Il était l’un des meilleurs éléments de l’âge d’or de la comédie italienne, son sens de la farce lui permettant d’aller loin dans la dénonciation des institutions italiennes comme dans “Au nom du peuple italien”, où il oppose un Vittorio Gassman au sommet de son art en industriel véreux face à Ugo Tognazzi qui personnifie un juge intègre. Il était volontiers vachard, il ne manque pas par d’exemple d’égratigner Michelangelo Antonioni dans “Le fanfaron”. Il n’a pas son pareil pour mettre en valeur les 4 mousquetaires de la comédie Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Alberto Sordi et Ugo Tognazzi, en utilisant au maximum leurs aptitudes à la composition. Le film à sketch lui permet de portraiturer ces contemporains avec une rare acidité comme dans le chef d’œuvre du genre “Les monstres”, festival Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman à l’aise dans tous les registres. Il a signé ainsi d’authentiques chefs d’oeuvres comme “Une vie difficile” – cliquez sur le lien -, une biographie caustique d’une Italie qui essaie de surmonter les difficultés tout en défiant les nantis, à l’instar d’un Alberto Sordi crachant sur des voitures de luxe un soir de grande cuite. Il donna même de grands rôles à des comédiens français comme Jean-Louis Trintignant en jeune timoré dans “Le fanfaron” – choisi parce que sa silhouette était la même qu’un figurant tournant dans un Rome désert, le film devant être joué par Jacques Perrin. Coluche trouve avec lui son meilleur rôle – mais il semble s’être désintéressé du film après une coupure suite à une maladie du comédien Beppe Grillo – dans “Le fou de guerre”. En chirurgien fou exerçant dans un désert Lybie en 1940, il montre sa vulnérabilité derrière une fascination morbide pour la guerre. Finalement plus on aime un cinéaste – et c’est ici mon cas – plus il me semble difficile de l’évoquer. A recommander chaudement le livre qui lui est consacré, “Dino Risi, maître de la comédie italienne”, par Valerio Caprara (Gremese international, 1996), pour la version française. On retrouve son humour, il relate ses films avec une singulière franchise, comme avec les difficultés du tournage de “Rapt à l’italienne” avec un Oliver Reed en constant état d’ébriété. Dino Risi était un des seigneurs du cinéma mondial. on y retrouve aussi des “mini maximes”, comme “Je suis un raté réussi” ou “C’est après la mort qu’on saura si on valait quelque chose”.
Filmographie : 1946 I bersaglieri della Signora (CM) – Barboni (CM) – Verso la vita (CM) – 1947 Pesctorella (CM) – Strade di Napoli (CM) – Tigullio minore (CM) – Cortili (CM) – 1948 Costumi e bellezze d’Italia (CM) – Cuore rivelatore (CM) – La fabbrica del Duomo (CM) – Segantini – Il pittore della montagna (CM) – 1848 (documentaire) – Il grido della città (documentaire) – 1949 La città dei traffici (CM) – Caccia in brughiera (CM) – La montagna di Luce (CM) – Vince il sistema (CM) – Terra Ladina (CM) – Il siero della verità (CM) – Sedita spiritica (CM) – 1950 L’isola bianca (CM) – Il grido della città (CM) – Buio in sala (CM) – Fuga in città (CM) – 1952 Vacanze col gangster – 1953 Viale della speranza (Le chemin de l’espérance) – Amore in città (L’amour à la ville) (sketch : [“Paradiso per 4 ore” / “Quatre heures de Paradis”] – 1955 Il segno di Vernere (Le signe de Vénus) – Pane, amore, e… (Pain, amour, ainsi soit-il) – 1956 Poveri ma belli (Pauvres mais beaux) – 1957 La nonna Sabella (L’imossible Isabelle) – Bella ma povere (Ma soeur et moi) – 1958 Venezia, la luna e tu (Venise, la lune et toi…) – 1959 Il vedovo (Titre DVD : Id – Le veuf) – Il mattatore (L’homme aux cents visages) – 1960 Un amore a Roma (L’inassouvie) – 1961 A porte chiuse – Una vita difficile (Une vie difficile) – 1962 La marcia su Roma (La marche sur Rome) – Il sorpasso (Le fantaron) – 1963 Il successo (co-réalisation, film commencé par Mauro Morassi) – I mostri (Les monstres) – Il giovedi (Titre DVD : Id) – 1964 Il gaucho – Le bambole (Les poupées), [sketch : “La telefonat”] – 1965 I complessi (Les complexés), [sketch “Una giornata decisiva”] – L’ombrellone (Play boy party) – 1966 I nostri mariti, sketch : “[Il marito di Attilia”] – Operazione San Gennaro (Opération San Gennaro) – 1967 Il tigre (L’homme à la Ferrari) – Il profeta – 1968 Straziami ma di baci saziami (Fais-moi mal mais couvre-moi de baisers) – 1969 Vedo nudo (Une poule, un train et quelques monstres) – Il giovane normale – 1970 La moglie del perte (La femme du prêtre) – 1971 Noi donne siamo fatte cosi (Moi, la femme) – In nome del popolo italiano (Au nom du peuple italien) – 1972 12 dicembre (co-réalisation, film collectif) – 1973 Mordi e fuggi (Rapt à l’Italienne) – Sessomato (Sexe fou) – 1974 Profumo di donne (Parfum de femme) – 1975 Telefoni bianchi (La carrière d’une femme de chambre) – 1976 Anima persa (Âmes perdues) – 1977 La stanza del vescovo (La chambre de l’évêque) – Il nuovi mostri (Les nouveaux monstres), [sketches : “Con i salut idegl iamici”, “Tantum ergo”, “Pornodiva”, “Mammina Mammona” & “Senza Parol”] – 1978 Primo amore (Dernier amour) – 1979 Caro papà (Cher papa) – 1980 Sono fotogenico (Je suis photogénique) – Les séducteurs / Sunday lovers / I seduttori della Domenica, [sketch : “Armando’s notebook” / “Rome”] – 1981 Fantasma d’amore (Fantôme d’amour) – 1982 Sesso e violentieri (Les derniers monstres) – 1983 …e la vita continua (Et la vie continue) (TV) – 1984 Le bon roi Dagobert / Dagobert – Scemo di guerra (Le fou de guerre) – 1986 Il commissario lo Gatto (co-réalisation avec Claudio Risi) – Carla. Quattre storie di donne (TV) – 1988 Teresa – Il vizio di vivere (TV) – La ciocciara (TV) – 1989 Vita coi figli (TV) – Tolgo il disturbo (Valse d’amour) – 1991 Missione d’amore (La voie de l’amour) (TV) – 1996 Giovani e belli – Esercizi di stile, [sketch : “Myriam”] – 2002 Le ragazze di Miss Italia (TV). Comme scénariste ; 1951 Anna (Alberto Lattuada) – Totò e i re di Roma (Steno & Mario Monicelli) – 1952 Gli eroi della domenica (Les héros du dimanche) (Mario Camerini) – 1956 Montecarlo (Une histoire à Monte Carlo) (Samuel Taylor) – 1957 Anna di Brooklyn (Anna de Brooklyn) (Vittorio De Sica, Reginald Denham & Carlo Lastricatti) – 1992 Scent of a woman (Le temps d’un week-end) (Martin Brest, remake de “Parfum de femmes”). Comme assistant-réalisateur : 1941 Piccolo mondo antico (Le mariage de minuit) (Mario Soldati) – 1942 Giacomo l’idealista (Alberto Lattuada) – Divers : 1990 Il muro di gomma (Marco Risi, voix seulement).
© Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)
Fragments d’un dictionaire amoureux : Mel Ferrer
Annonce de la mort de Mel Ferrer, le 2 juin dernier à Carpinteria en Californie à l’âge de 90 ans. Il semble assez réducteur de ne retenir de lui son mariage avec Audrey Hepburn de 1954 à 1968, car il a une filmographie impressionnante comme acteur de Jean Renoir à Umberto Lenzi. Ce littéraire, étudiant à Princeton, avec eu un prix littéraire pour son livre pour enfant “Tito’s Hats”. Il se lance sans trop de succès dans l’édition, avant de monter en scène à Broadway comme danseur. Il participa à la fondation de la compagnie théâtrale “Jolla playhouse”. Il débute à Hollywood dans “Frontières invisibles”, où il joue un médecin d’origine noir sans le paraître, dont l’engagement sera refusé à la découverte de ses véritables racines. Sa carrière est honorable, même si certains cinéphiles le trouvent falot, il marque plusieurs de ses compositions, tel le vil marquis de “Scaramouche”, avec un duel d’anthologie avec Stewart Granger, ou le dernier survivant rival d’Harry Bellafonte dans “Le monde, la chair et le diable”, qui affirme “sa suprématie blanche”, pour s’approprier Inger Stevens, car ils sont les trois seuls survivants sur la terre après un cataclysme nucléaire. Il participe aussi bien à des comédies musicales en marionnettiste dans “Lili”, à des reconstitutions historiques comme “Guerre et paix” et “La chute de l’empire romain”, en passant par le film historique comme dans le plaisant remake “Les mains d’Orlac”, en pianiste dont on a greffé des mains d’assassins. Fritz Lang lui donnera l’un de ses rôles les plus mémorables dans “L’ange des maudits” en tireur célèbre, face à Marlene Dietrich qui joue sa maîtresse. Il tournera des années 80 à 90 dans le cinéma de série B italien ou espagnol, très accueillant pour les comédiens américains un peu en bout de course. Mais Rainer Werner Fassbinder qui choisissait souvent des stars internationales, le dirige dans “Lili Marleen”, en avocat aidant les réfugiés juifs dans la seconde guerre mondiale. Sa connaissance du français lui permit de jouer dans plusieurs films chez nous, on le retrouve ainsi en voisin d’Ingrid Bergman, adepte de “la paresse universelle pour les pauvres comme pour les riches” dans “Elena et les hommes” pour Jean Renoir. Sa carrière comme réalisateur ne semble pas bénéficier d’une grande interprétation comme dans “Vertes demeures” où il dirigeait sa femme “Audrey Hepburn : citons Guy Allombert dans “La saison cinématographique 1960”, “...Comme Audrey Hepburn a un très joli minois, Mel Ferrer s’es appliqué à “faire de la poésie”, dans une forêt aussi extraordinaire que verdâtre, où folâtrent faons et papillons, et qui essaie en vain de nous faire croire quelle est la forêt d’Ondine et du Grand Meaulnes” (…) “L’ensemble, platement mis en scène, souvent mal joué (Lee J. Cobb est effroyable), se supporte très difficilement, au milieu de couleurs fadement verdâtres et dans des flots de musique qui est parfois signée Villa-Lobos”. Laissons-lui le bénéfice du doute. Pour plus d’infos vous pouvez visiter Mel Ferrer fan site.
Filmographie : Comme acteur : 1947 The fugitive (Dieu est mort) (John Ford) (+ assistant réalisateur) – 1949 Lost boundaries (Frontières oubliées / Frontières invisibles) (Alfred L. Werker) – 1950 Born to be bad (Id / Lit de roses) (Nicholas Ray) – 1951 The braves bulls (Corrida de la peur) (Robert Rossen) – 1952 Rancho Notorious (L’ange des maudits) (Fritz Lang) – Scaramouche (Id) (George Sidney) – Lili (Id) (Charles Walters) – 1953 Saadia (Id) (Albert Lewin) – 1954 Knights of the round table (Les chevaliers de la table ronde) (Richard Thorpe) – 1955 Proibito (Du sang dans le soleil) (Mario Monicelli) – Fledermaus’55 (Oh… Rosalinda !) (Emeric Pressburger & Michael Powell) – 1956 War and peace (Guerre et paix) (King Vidor) – Elena et les hommes (Jean Renoir) – 1957 The vintage (Les vendanges) (Jeffrey Hayden) – The sun also rises (Le soleil se lève aussi) (Henry King) – 1958 Fräulein (Tonnerre sur Berlin) ( Henry Koster) – 1958 The world, the flesh and the devil (Le monde, la chair et le diable) (Ronald MacDougall) – 1960 Les mains d’Orlac / The hands of Orlac (Edmond T. Gréville) – L’homme à femmes (Jacques-Gérard Cornu) – Et mourir de plaisir (Roger Vadim) – 1961 I lancieri neri / Charge of the Black Lancers (Les lanciers noirs) (Giacomo Gentilomo) – Blood and roses – The longest day (Le jour le plus long)) (Bernhard Wicki, Ken Annakin, Andrew Marton & Gerd Oswald) – 1962 Legge di guerra (La loi de la guerre) (Bruno Paolinelli) – Le diable et les dix commandements, [sketch “Luxurieux point ne seras”] (Julien Duvivier) – The fall of the roman empire (La chute de l’empire romain) (Anthony Mann) – 1963 Paris when it sizzles (Deux têtes folles) (Richard Quine) – 1964 Sex in the single girl (Une vierge sur canapé) (Richard Quine) – El Greco (Le Greco) (Luciano Salce, + production) – El señor de la Salle (Luis César Amadori, + production) – 1971 Time for loving (Christopher Miles, + production) – 1973 La chica del molino rojo / Una partita a tre (Eugenio Martín) – 1974 L’antecristo / The antichrist / The tempter (L’Antéchrist / Le baiser de Satan) (Alberto de Martino) – Brannigan (Id) (Douglas Hickox) – 1975 La polizia accusa : Il servizio segreto uccide (La ville accuse) (Sergio Martino) – Hi-riders (Riders) (Greydon Clark) – Das netz (Le filet) (Manfred Purzer) – Morte sospetta di una minorenne / Milano, morte sospetta di una minorenne (Sergio Martino) – 1976 Il corsaro nero / The black pirate (Le corsaire noir) (Sergio Sollima) – Eaten alive / Death trap (Le crocodile de la mort) (Tobe Hooper) – 1977 L’avvocato della mala (Alberto Marras) – Il gabbiani volano basso (Giorgio Cristallini) – 1978 La ragazza dal pigiama giallo (Flavio Mogherini) – The Amazing Captain Nemo (Le retour du capitaine Nemo) (Alex March, téléfilm distribué en salles en France) -The norseman (Vidéo : Thorvald le viking) (Charles B. Pierce) – Zwischengleis (Wolfgang Staudte) – The fifth floor (Howard Avedis) – L’immoralità (Massimo Pirri) – Stridulum / Il visitatore (Le visiteur maléfique) (Giulio Paradise) – L’isola degli uomini pesce / Screamers (Le continent des hommes poissons) (Sergio Martino, prologue de la version américaine de 1982 seulement) – 1979 Guyana, el crimen del siglo / Guyana: Crime of the century (La secte de l’enfer) (René Cardona Jr) – Il fiume del grande caimano / Alligators (Alligator) (Sergio Martino) – Eaten alive by the cannibals / Emerald jungle / Mangiati vivi dai cannibali (La secte des cannibales) (Umberto Lenzi) – 1980 La invasion de los zombies atomicos / Incubo sulla città contaminata (L’avion de l’apocalypse) (Umberto Lenzi) – Buitres sobre la ciudad / Avvolti sulla città (Gianni Siragusa) – Lili Marleen (Id) (Rainer Werner Fassbinder) – 1981 Mille milliards de dollars (Henri Verneuil) – Die jäger / Deadly game (Károly Makk) – 1984 Un tenero tramonto (Raimondo Del Balzo) – 1989 Eye of the widow (L’oeil de la veuve) (Andrew V. McLaglen). Télévision (notamment) : 1958 Mayerling – 1978 Sharon : Portrait of a mistress – 1979 Top of the hill – 1980 The memory of Eva Ryker – Fugitive family – – 1982 One shoe makes it murder – 1984 Lesson of love – 1985 Seduce (Dans les griffes de la soie) (Jerrold Freedman) – 1986 Peter the Great (Pierre le Grand) (Marvin Chomsky & Lawrence Schiller) – Outrage ! (Au-dessus de la loi) (Walter Grauman) – 1988 Wild Jack – 1989 Christine Cromwell : Things that go bump in the Night – 1995 Catherine the great (Catherine la Grande) (Marvin J. Chomsky & John Goldsmith). Comme réalisateur : 1945 The girl of the Limberlost – 1950 The secret fury (Fureur secrète) – Vendetta (co-réalisateur avec Max Ophuls & Preston Sturges) – 1951 The racket (John Cromwell, réalisation non créditée de quelques scènes) – 1958 Green Mansions (Vertes demeures) – 1964 The farmer’s daughter (TV) – 1965 Cabriola / Every day is a holiday (+ sujet, scénario et producteur exécutif) – 1984 Falcon Crest : Power play (TV). Production seulement : 1967 Wait until dark (Seule dans la nuit) (Terence Young) – 1971 The night visitor / Salem come to supper (Le visiteur) (Laslo Benedek) – Embassy / Target: Embassy (Baraka à Beyrouth) (Gordon Hessler) – 1972 I want her dead (W) (Richard Quine). Comme répétiteur des dialogues : 1944 Louisiana hayride (Charles Barton) – They live in fear (Josef Bern) – Sergeant Mike (Henry Levin) – Together again (Coups de foudre) (Charles Vidor) – Meet Miss Bobby Socks (Glenn Tryon) – 1945 Let’s go steady (Del Lord) – Ten cents a dance / Dancing ladies (Will Jason) – Boston Blackie’s rendezvous / Blachie’s rendezvous (Arthur Dreifuss) – A thousand and one nights / 1001 nights (Aladin et la lampe merveilleuse) (Alfred E. Green).
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Bruno Balp
Annonce de la mort le 31 mai dernier de Bruno Balp par Les gens du cinéma, information venue de son ami le comédien Michel Duplaix. Il participe aux cours de Charles Dullin de 1947 à 1949, et devient membre du prestigieux TNP avec Jean Vilar pendant 10 ans. Il avait eu un parcours théâtral brillant comme comédien, du boulevard aux pièces contemporaines, en passant par des numéros au cabaret, jusqu’en 2005 avec “Jonas” d’Elie-Georges Berreby. Son CV est impressionnant, il est dirigé par Roger Blin, Georges Wilson, Raymond Gérôme, Pierre Frank, Jacques Sereys ou Giorgio Strehler. Il avait mis en scène en 2007, la pièce de théâtre d’Anne Fabien “L’auteure”. Au cinéma et à la télévision, il devient une figure indispensable pour figurer les hommes du peuples, comme artisan, bistrotier ou gardien de la paix. On l’imagine aisément associé à un décors parisien disparu, nostalgique et révolu. De par sa bonhomie et sa rondeur, il campait souvent des personnages modestes, comme le personnage de Chasseneuil dans “Les cinq dernières minutes” première manière. On le retrouve face à Raymond Souplex, par exemple dans l’épisode “Des fleurs pour l’inspecteur”, fêtant goulûment la promotion de ce dernier comme commissaire, et s’étonnant la tête baissée de ne pas se faire enguirlander par son tempérament habituel. On le retrouve ainsi en gendarme dans “Les compagnons de la marguerite” (1966), complètement déboussolé par le courroux de R.J. Chauffard, campant un commissaire, suite à sa mésaventure de se retrouver marié malgré lui. Il faut le voir en cafetier dans “Les galettes de Pont-Aven” (1975) participer à l’enivrement de Jean-Pierre Marielle qui est l’objet de la moquerie générale, avant d’essayer de le maîtriser – il est beaucoup plus petit – quand ce dernier veut jouer du coup de poing avec André Lacombe. Il devient une figure famillière et attachante, on est donc surpris de le voir faire preuve d’une certaine hardiesse dans “Une vraie jeune fille”, en père ambigu de Charlotte Alexandra. Sa connaissance de la langue anglaise, lui avait permis de jouer à Philadelphie et à New York le rôle titre de la pièce “Herr Karl” (source Théâtreonline) et de participer à quelques tournages anglo-saxons en France. Artiste complet, il était également une grande figure du doublage voir le blog dédié au doublage de Objectif cinéma. On pouvait lire dans l'”Annuaire biographique du cinéma et de la télévision 1962-1963″ (Contact-Éditions), qu’il avait été déporté à Dachau. La source Blog de shoah nous apporte des précisions. Il avait un site officiel consultable ici. Annonce aussi ces derniers jours de la mort du cinéaste Joseph Pevney.
Filmographie : 1946 Le silence est d’or (René Clair) – 1953 L’harmonica à travers les âges (CM) – Raspoutine (Georges Combret) – 1954 French cancan (Jean Renoir) – 1956 Le sang à la tête (Gilles Grangier) – La roue (André Haguet) – Paris, Palace Hôtel (Henri Verneuil) – Reproduction interdite (Gilles Grangier) – Que les hommes sont bêtes (Roger Richebé) – Fric-frac en dentelles (Guillaume Radot) – 1957 Quand la femme s’en mêle (Yves Allégret) – Montparnasse 19 (Jacques Becker) – Vive les vacances ! (Jean-Marc Thibault) – 1958 Cette nuit-là (Maurice Cazeneuve) – Le miroir à deux faces (André Cayatte) – 1958 Madame et son auto (Robert Vernay) – Une balle dans le canon (Charles Gérard & Michel Deville) – Le petit prof (Carlo Rim) – Archimède le clochard (Gilles Grangier) – 1959 Un témoin dans la ville (Édouard Molinaro) – Maigret et l’affaire Saint-Fiacre (Jean Delannoy) – Le baron de l’écluse (Jean Delannoy) – 1960 La famille Fenouillard (Yves Robert) – Les vieux de la vieille (Gilles Grangier) – Le caïd (Bernard Borderie) – 1961 Le rendez-vous de minuit (Roger Leenhardt) – La belle américaine (Robert Dhéry) – Le crime ne paie pas, [sketch “L’affaire Hugues”] (Gérard Oury) – 1962 Ballade pour un voyou (Claude-Jean Bonnardot) – 1966 Les compagnons de la marguerite (Jean-Pierre Mocky) – Le jardiner d’Argenteuil (Jean-Paul Le Chanois) – 1969 Claude et Greta (Max Pécas) – 1972 Les bas d’Agnès (Jacques Gurfinliel, CM) – La scoumoune (José Giovanni) – Les volets clos (Jean-Claude Brialy) – 1974 La moutarde me monte au nez (Claude Zidi) – Borsalino & Co (Jacques Deray) – Que la fête commence (Bertrand Tavernier) – Opération Lady Marlène (Robert Lamoureux) – 1975 Les galettes de Pont-Aven (Joël Séria) – Docteur Françoise Gailland (Jean-Louis Bertuccelli) – Une vraie jeune fille (Catherine Breillat) – 1976 Le pays bleu (Jean-Charles Tacchella) – Bartleby (Maurice Ronet, téléfilm diffusé en salles) – 1978 Freddy (Robert Thomas) – La carapate (Gérard Oury) – Les démons de midi (Christian Paureilhe) – 1979 Retour en force (Jean-Marie Poiré) – Sacrés gendarmes (Bernard Launois) – 1980 San Antonio ne pense qu’à ça (Joël Séria) – 1981 Un crime d’amour (Guy Gilles) – Orage (Gérard Grenier, CM) – Ingenjör Andrées luftfärd (Le vol de l’aigle) (Jan Troell) – 1982 Une pierre dans la bouche (Jean-Louis Leconte) – 1985 Le gaffeur (Serge Pénard) – 1986 Twist again à Moscou (Jean-Marie Poiré) – 1991 La souris du Père Noël (Vincent Monluc, CM d’animation, voix seulement) – 1994 Jeux de mains (Pascal Lahmani, CM) – 2000 An Leabhar (Robert Quinn, CM).
Télévision (notamment) : 1957 Mister Bartleby / Bartleby, l’illustre écrivain (Claude Barma) – Le tour du monde par deux enfants (William Magnin, série TV) – 1959 La nuit de Tom Brown (Claude Barma) – Le jeu des chagrins (Pierre Viallet) – En votre âme et conscience : L’affaire Danval (Claude Barma) – Jean le Maufranc (Philippe Ducrest) – 1960 Cyrano de Bergerac (Claude Barma) – 1962 Les cinq dernières minutes : La tzigane et la dactylo (Pierre Nivollet) – Mesdemoiselles Armande (René Lucot) – Pauline et le jeu (François Gir) – Les cinq dernières minutes : C’était écrit (Claude Loursais) – Le joueur (François Gir) – Elle s’abaisse pour vaincre (Étienne Fuselier) – Monsieur “Il” (Ange Casta) – Le chevalier de Maison-Rouge (Claude Barma) – 1964 La passerelle de l’Artémise (Anne-Marie Ullmann) – L’abonné de la ligne U (Yannick Andréi) – Les cinq dernières minutes : Quand le vin est tiré (Claude Loursais) – 1965 Les cinq dernières minutes : Des fleurs pour l’inspecteur (Claude Loursais) – 1967 Vidocq : Le crime de la mule noire (Claude Loursais) – Vidocq : La baraque aux 36 étoiles (Claude Loursais) – Les habits noirs (René Lucot) – 1969 Allô police : Le déjeuner de Suresnes (Michel Strugar) – Un homme à terre (Louis Grospierre) – Fortune (Henri Colpi) – Le trésor des Hollandais (Philippe Agostini) – 1970 Nemo (Jean Bacqué) – Tête d’horloge (Jean-Paul Sassy) – La mort de Danton (Claude Barma) – 1971 Aux frontières du possible : Le dossier des mutations (Victor Vicas) – 1972 Mauprat (Jacques Trébouta) – Les rois maudits : La reine étranglée (Claude Barma) – 1973 L’enfant de l’automne (Jean-Jacques Goron) – Poker d’as (Hubert Cornfield) – 1974 Les bâtisseurs d’empire (Jaime Jaimes) – Un curé de choc : Le nouveau curé (Philippe Arnal) – Malaventure : Monsieur seul (Joseph Drimal) – La logeuse (Luc Godevais) – 1975 Les renards (Philippe Joulia) – Erreurs judiciaires : Course contre la montre (Jean Laviron) – 1976 L’inspecteur mène l’enquête : L’anniversaire de Céline (Marc Pavaux) – 1976 Au théâtre ce soir : Am-Stram-Gram (Pierre Sabbagh) – Mini-chroniques (Jean-Marie Coldefy) – 1977 Désiré Lafarge : Désiré Lafarge prend le train (Jean-Pierre Gallo) – Messieurs les jurés : L’affaire Lieutort (André Michel) – 1978 Brigade de mineurs : L’enfant du pays (Jean Chapot) – Les brigades du tigre : Les demoiselles du Vésinet (Victor Vicas) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et le tueur (Marcel Cravenne) – 1979 Histoires de voyous : Les marloupins (Michel Berny) – Une fille seule (René Lucot) – Les dossiers éclatés : Mort non naturelle d’un enfant naturel (Roger Kahane) – L’étrande Monsieur Duvallier : Tire-Lire (Victor Vicas) – Joséphine ou la comédie des ambitions (Robert Mazoyer) – Le tour du monde en 80 jours (André Flédérick, captation) – Au théâtre ce soir : Beau-fils et fils (Pierre Sabbagh) – Les amours de la belle époque : Petite madame (René Lucot) – L’âge bête (Jacques Ertaud) – 1980 Jean Jaurès : vie et mort d’un socialiste (Ange Casta) – Arsène Lupin joue et perd (Alexandre Astruc) -1981 Le roman du samedi : L’agent secret (Marcel Camus) – Samantha (Victor Vicas) – Le boulanger de Suresnes (Jean-Jacques Goron) – La vie des autres : L’ascension de Catherine Sarrazin (Jean-Pierre Prévost) – Fini de rire, fillette (Edmond Tiborowsky) – 1982 Julien Fontanes, magistrat : Une fine lame (François Dupont-Midy) – Le pouvoir de l’inertie (Jean-François Delassus) – L’enlèvement de Ben Bella (Pierre Lefranc) – Le secret des Andrônes (Sam Itzkovitch) – Siegfried (Georges Pommier) – 1983 Médecins de nuit : Quingaoshu (Emmanuel Fonlladosa) – 1984 Einstein (Lazare Iglèsis) – 1985 Histoires vécues : L’honneur des Canlorbe (Jean Kerchbron) – 1986 Julien Fontanes, magistrat : Un dossier facile (Patty Villiers) – 1987 Race for the bomb (La course à la bombe) (Jean-François Delassus & Allan Eastman) – 1988 Un château au soleil (Robert Mazoyer) – 1990 La nuit africaine (Gérard Guillaume) – Haute tension : Fatale obsession (Catherine Corsini) – 1991 Un beau petit milliard (Pierre Tchernia) – Imogène : 3615 bisé marine (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1993 Une journée au Luxembourg (Jean Baronnet) – Tribunal : L’irréparable (Bernard Dumont, CM).
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Sydney Pollack
Annonce de la mort de Sydney Pollack, dans la nuit de lundi à mardi, à Los Angeles, des suites d’un cancer à l’âge de 73 ans. Sur ses méthodes de travail notamment pour le scénario et sur son parcours de réalisateur, l’analyse de référence reste celle de Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier dans l’indispensable “50 ans de cinéma américain”. Il débute au comme réalisateur au cinéma avec “Trente minutes de sursis” en 1965, avec Sydney Poitier en étudiant bénévole dans un centre d’aide aux désespérés, qui tente de sauver en ligne une suicidaire interprétée par Anne Bancroft. Il débute ensuite une collaboration fructueuse de films avec Robert Redford, de 7 films. Dans “Propriété interdite” (1966), il interprète un homme chargé de licencier des ouvriers d’une société de chemins de films, en pleine crise économique dans les années 30. Il tombera amoureux de la jeune Alva – Natalie Wood éblouissante -, la fille des propriétaires de l’hôtel où il réside. Il tourne ensuite avec Burt Lancaster dans “Chasseur de scalp” où il l’utilise en trappeur, et dans “Un château en enfer”, où il campe un officier américain durant la seconde guerre mondiale investissant un château des Ardennes dans une ambiance presque fantastique. Il signe une belle adaptation du roman d’Horace Mc Coy avec “On achève bien les chevaux”, montrant la tragique exploitation de la dépression aux Etats-Unis avec un marathon de danse, avec Michael Sarrazin et Jane Fonda. Dans “Jeremiah Johnson” (1972), préfiguration du récent “Into the wild” de Sean Penn, Redford, qui participe également au scénario, joue le rôle titre d’un homme vivant en 1850, choisissant de s’isoler en essayant de survivre dans les hostiles Montagnes Rocheuses. C’est un film d’une grande beauté formelle et une belle réflexion sur un citadin voulant fuir la barbarie des hommes, se retrouvant face à une nature tout aussi rude. “Nos plus belles années” est l’adaptation d’un roman à succès d’Arthur Laurents, mettant en scène la romance de Redford et Barbara Streisand, et racontant leur couple de 1937 à 1950, mais “La chasse aux sorcières” anti-communiste à Hollywood est aussi évoquée. “Les trois jours du Condor”, toujours avec Redford, est une formidable réussite, un thriller et une ode au “quatrième pouvoir” qu’est le journalisme, avec un formidable Max Von Sydow. Il offre l’un des derniers grands rôles de Robert Mitchum dans “Yakuza”, en enquêteur nippophile. Al Pacino est formidable dans “Bobby Deerfield”, mélodrame trop sous-estimé en pilote automobile tombant amoureux d’une leucémique jouée par Marthe Keller. Paul Newman est également formidable dans “Absence de malice”, en fils de truand injustement soupçonné et “Tootsie” malgré une improbable composition de Dustin Hoffman reste un film qui a beaucoup de charme. Si certaines de ses oeuvres déçoivent – “Le cavalier électrique”, “Sabrina” – pâle remake du film de Billy Wilder, “La firme” -, avec la mort de Sydney Pollack, c’est tout un âge d’or du cinéma américain qui part avec lui. Une œuvre foisonnante et lyrique, souvent d’un romanesque flamboyant – “Out of Africa”, “Havana” – ce dernier étant à réévaluer -. Sur “L’interprète” voir l’humeur du moment ici. Mais il n’omet pas de donner un constat social des Etats-Unis – il avait abandonné en raison de sa maladie, la réalisation du téléfilm “Recount” sur la polémique en 2002, du recomtage de voix en Floride à l’éléction présidentielle américaine -, ou en faisant un documentaire plus intimiste sur l’architecte Frank Gehry. Il était excellent comme acteur également, dans “Maris et femmes” de Woody Allen, où marié à Judy Davis il annonce son intention de divorcer à un couple d’amis campé par Allen lui-même et Mia Farrow, cette annonce changera la donne pour les deux couples. Il remplace Harvey Keitel comme acteur sur le tournage de “Eyes wide shut”, où il excelle dans un rôle particulièrement ambigu. Un tournage difficile avec ce perfectionniste de Kubrick, Pollack raconte dans le documentaire “A life in picture”, avoir passé trois semaines dans une salle de billard pour une seule scène. On l’avait revu l’an dernier en dirigeant d’un grand cabinet d’avocats dans”Michael Clayton”. Michèle Leon a signé un excellent livre à son sujet “Sydney Pollack” (Éditions Pygmalion / Gérard Watelet, 1991), où le réalisateur s’exprime sur ses films, comportant un témoignage du très discret Robert Redford sur leur amitié commune. Annonce également de la mort de Christine Fersen qui était la doyenne de la Comédie Française.
Filmographie : Comme réalisateur : 1961 Cain’s Hundred : King of the mountain (TV) – 1962 The Alfred Hitchcock hour : The black curtain (TV) – 1962/1963 Ben Casey (10 épisodes) – 1963 The Alfred Hitchcock hour : Diagnosis danger (TV) – The fugitive : Man on a String (TV) – The defenders : kill or be killed (TV) – 1964 Slattery’s people : What became ot the white tortilla ? (TV) – 1965 The slender thread (Trente minutes de sursis) – 1966 This propriety is condemned (Propriété interdite) – 1967 The scalphunter (Les chasseurs de scalps) – The swimmer (Frank Perry) [réalisation d’une scène avec Janice Rule] – 1968 Castle keep (Un château en enfer) – 1969 They shoot horses don’t they ? (On achève bien les chevaux) – 1972 Jeremiah Johnson (Id) – The way we were (Nos plus belles années) – 1974 The Yakuza (Yakuza) (+ production) – 1975 Three days of the condor (Les trois jours du condor) – 1976 Bobby Deerfield (Id) (+ production) – 1978 The electric horseman (Le cavalier électrique) – 1981 Absence of malice (Absence de malice) (+ production) – 1982 Tootsie (Id) (+ production) – 1985 Out of Africa (Out of Africa, souvenirs d’Afrique) – 1990 Havana (Id) (+ production) – 1993 The firm (La firme) (+ production) – 1995 Sabrina (Id) (+ production) – 1999 Random hearts (L’ombre d’un soupçon) (+ production) – 2000/2005 Sketches of Frank Gehry (Esquisses de Frank Gehry) (documentaire, + directeur de la photographie) – 2004 The interpreter (L’interprète) (+ producteur exécutif) – Comme acteur : (notamment) 1959 Playhouse 90 : From whom the bells tolls (John Frankenheimer, TV) – Brenner : Family man (TV) – 1960 Alfred Hitchcock presents (Alfred Hitchcock présente) : The countest for Aaron Gold ((Norman LLoyd, TV) – The twillight zone : The trouble with Templeton (Buzz Kulik, TV) – 1962 War hunt (La guerre est aussi une chasse) (Denis Sanders) – 1969 The moviemakers (Jay Anson, CM documentaire) – 1972 The saga of Jeremiah Johnson (Elliot Geisinger, CM documentaire) – 1978 The electric horseman (Le cavalier électrique) (+ réalisation) – 1982 Tootsie (Id) (+ réalisation) – 1991 The player (Id) (Robert Altman) – 1992 Husbands and wives (Maris et femmes) (Woody Allen) – Death becomes her (La mort vous va si bien) (Robert Zemeckis) – 1997 A civil action (Préjudice) (Steven Zaillian) – 1998 Eyes wide shut (Id) (Stanley Kubrick) – 1999 Random hearts (L’ombre d’un soupçon) (+ réalisation) – 2000 Lost Angeles (Eckhart Schnidt, documentaire) – Stanley Kubrick : A life in pictures (Stanley Kubrick, une vie en images) (Jan Harlan, documentaire) – The majestic (Id) (Frank Darbont, voix seulement) – 2001 Changing lanes (Dérapages incontrôlés) (Roger Michell) – 2002 Charlie : The life and art of Charles Chaplin (Richard Schickel, voix du récitant) – 2003 A decade under the influence (Une décennie sous influence) (Ted Demme Richard LaGravenese, documentaire) – 2004 The last mogul : Life and times of Lew Wasserman (Barry Avrich, documentaire) – The interpreter (L’interprète) (+ réalisateur) – 2005 The needs of Kim Stanley (Dani Minnick, documentaire) – Cineastas contra magnates / Cineastes en accio (Carlos Benpar, documentaire) – Fauteuils d’Orchestre (Danièle Thompson) – 2006 Michael Clayton (Id) (Tony Gilroy) – Boffo ! Tinseltown’s bombs and blockbusters (Bill Couturié, documentaire) – 2007 The Sopranos : Stage 5 (Alan Taylor, TV) – Comme producteur ou producteur exécutif seulement : 1980 On the road again / Honeysuckle Rose (Show bus) (Jerry Schatzberg) – 1983 Songwriter (Alan Rudolph) – 1984 Sanford Meisner : The american theatre’s best kept secret (Nick Doob, documentaire) – 1987 Bright lights, big city (Les feux de la nuit) (James Bridges) – 1989 The fabulous Baker Boys (Susie et les Baker Boys) (Steve Kloves) – Presumed innocent (Présumé innocent) (Alan J. Pakula) – 1990 White palace (La fièvre d’aimer) (Luis Mandoki) – King Ralph (Ralph super king) (David S. Ward) – Dead again (Id) (Kenneth Branagh) – 1991 Leaving normal (Edward Zwick) – 1993 Searching for Bobby Fischer (À la recherche de Bobby Fischer) (Steven Zaillian) – Flesh and Bone (Id) (Steve Kloves) – 1994 Sense and sensibility (Raison et sentiments) (Ang Lee) – 1997 Sliding doors (Pile & face) (Peter Howitt) – 1999 The talented Mr. Ripley (Le talentueux Mr. Ripley) (Anthony Minghella) – Up at the villa (Il suffit d’une nuit) (Philip Haas) – 2000 Blow dry (Coup de peigne) (Paddy Breathnach) – Birthday girl (Nadia) (Jez Butterworth) – 2001 Iris (Richard Eyre) – 2002 The quiet american (Un américain bien tranquille) (Phillip Noyce) – Heaven (Id) (Tom Tykwer) – Cold Mountain (Retour à Cod Mountain) (Anthony Minghella) – 2003 In the name of love (Shannon O’Rouke, documentaire) – 2004 Forty shades of Blue (Ira Sachs) – 2005 Breaking and entering (Par effraction) (Anthony Minghella) – 2006 Catch a fire (Au nom de la liberté) (Phillip Noyce) – Michael Clayton (Id) (Tony Gilroy) – 2007 Made of honor (Le témoin amoureux) (Paul Weiland) – Leatherheads (Jeux de dupes) (George Clooney) – The n° 1 ladies detective agency (Anthony Minghella) – 2008 Recount (Jay Roach, TV) – Margaret (Kenneth Lonergan) – The reader (Stephen Daltry) – Divers : 1961 The young savages (Le temps du châtiment) (John Frankenheimer, dialogues) – 1985 Nine 1/2 weeks (9 semaines 1/2) (Adrian Lyne, consultant technique).
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Fragments d’un dictionnaire amoureux : Clément Harari
Annonce de la mort de Clément Harari le 16 mai dernier, à Sèvres où il habitait, par les gens du cinéma, faite par sa petite fille Morgan. Max Biro avait publié pour le site Altermonde-sans-frontières.com, la passionnante et foisonnante histoire de sa vie “Le roman biographique de Clément Harari” en 17 parties. Il définissait bien son utilisation au cinéma : “…Il se jura de ne plus être sage, il eut raison. De ce jour, il fit les films avec Constantine, et au bout de chacun trouvait autre chose. Il n’est pas un rôle de petite fripouille, huissier, trafiquant juif, usurier ou diable, notaire ou scorpion d’outre-mer que l’on ne pensa à lui, cantonné dans le mal…”. Il est vrai qu’il excelle dans les méchants, il vole même la vedette face à l’impressionnante galerie d’affreux dans “Les espions” (1957) d’Henri-Georges Clouzot, film à revisiter malgré la phrase assassine d’Henri Jeanson faite à son auteur “Clouzot a fait Kafka dans sa culotte”. Voir roder Clément Harari est déjà pour le spectateur objet d’inquiétude. Le cinéma français peu imaginatif face aux fortes personnalités le cantonne dans des rôles d’hommes de main ou de malfrats. Il est ainsi un honnête commerçant dans “Échec au porteur” (1957), qui est en fait un redoutable trafiquant entouré des inquiétants Gert Froebe et Reggie Nalder. Il est rare de le voir dans un autre emploi, notons cependant l’installateur de juke-box dans “Une aussi longue absence” (Henri Colpi, 1960) désorienté face à Alida Valli. Ses personnages sont souvent envahissants. Il est irrésistible en manager d’une troupe de danseuses dans “Cargaison blanche”. Il faut le voir déplorer dans un cabaret qu’elles ne suscitent pas l’intérêt du public présent. Il sera impitoyablement envoyé à la porte par son “écurie” quand il voudra entrer dans leur loge. Dans “Charade” (Stanley Donen, 1962), il est un touriste allemand, paisiblement attablé à la terrasse du café. Audrey Hepburn en pleine filature du personnage incarné par Cary Grant, s’installe auprès de lui pour mieux se dissimuler. Hélas pour elle, car Harari devient particulièrement collant, lui lançant des “Fraulein” énamourés pensant que la belle a succombé à son charme. Il n’aura jamais manqué, en réaction contre son emploi dans des personnages déplaisants, d’autodérision, son regard bleu trahissant une malice. On le voit même en femme (!) dans “Compartiment tueurs”, pocharde hallucinée dans un café, et en fou qui se voit en sosie d’Einstein dans l’ahurissant “Tais-toi quand tu parles”. Il joue même l’amant que l’on devine être célèbre de Jane Birkin dans “La moutarde me monte au nez”… totalement de dos ! Il est formidable en savant fou pour Georges Franju dans la série télévisée “L’homme sans visage” (1973) sur un scénario avisé de Jacques Champreux, et dans “Les nuits rouges” montage différent de la précédente version et qui fut diffusée en salles. Claude Beylie le saluait ainsi dans la revue “Écran 75” N°32 : “…Le personnage du docteur Dutreuil, par exemple, superbement incarné par Clément Harari, est une charge inénarrable de tous les médecins fous de l’écran, de “Galigari” à Phibes”, jusqu’au Pierre Brasseur dans “Les yeux sans visage”, il roule des yeux exorbités comme aux plus beaux jours du Grand-Guignol”. Les mânes de Frédérick Lemaître ont dû rougir d’aise”. Il est à l’aise dans l’humour noir tel son rôle de parrain inquiétant dans “Vous ne l’emporterez pas au paradis”. La démesure lui sied toujours. Il est un “très méchant” échappé d’un cartoon dans “Valparaiso, Valparaiso” (Pascal Aubier, 1970). Du trio de bourreaux qu’il forme avec Hans Meyer et Rufus, torturant un imperturbable Alain Cuny, il est assurément le plus dangereux, jouant de l’arme blanche à grand renfort de rires sardoniques, dans un grand moment de burlesque. Dans “Tous le monde peut se tromper” (1982), il est un joaillier très sympathique, philosophe et prévenant pour son employée jouée par Fanny Cottençon, le scénario sera pourtant cruel avec son personnage. Il est hallucinant dans “La note bleue” (1990) où il est un démon païen et muse de la création pour le couple George Sand – Frédéric Chopin. Il entre à son aise dans l’univers survolté d’Andrzej Zulawski et montre ses capacités burlesques. Il trouve peut être son plus beau rôle en rabbin dans “Train de vie” (1997), très beau film de Radu Mihaileanu, variante de “La vie est belle” de Roberto Benigni, mais une folie salvatrice et une subtilité en plus. Le théâtre lui a donné plus de satisfactions que le cinéma – dans des mises en scène de Robert Hossein, André Engel ou Marcel Maréchal -. Il était également metteur en scène de théâtre. Nos pensées vont à sa famille.
Dans “Maigret et la fenêtre ouverte”
Filmographie établie avec Christophe Bier et Armel de Lorme, initialement établie pour “Les gens du cinéma” : 1941 La terre du Nil (André Vigneau) – 1950 Nous n’irons plus au bois (Claude Sautet) – 1952 It happened in Paris (C’est arrivé à Paris) (Henri Lavorel & John Berry) – 1954 Ca va barder (John Berry) – 1956 Notre dame de Paris (Jean Delannoy, rôle coupé au montage ?) – Les louves (Luis Saslavsky) – Que les hommes sont bêtes (Roger Richebé) – L’homme et l’enfant (Raoul André, rôle coupé au montage ?) – La traversée de Paris (Claude Autant-Lara) – Mon curé chez les pauvres (Henri Diamant-Berger) – 1957 Les espions (Henri-Georges Clouzot) – Marchands de filles (Maurice Cloche) – Tamango (John Berry) – Cargaison blanche (Georges Lacombe) – Me and the colonel (Moi et le colonel) (Peter Glenville) – Échec au porteur (Gilles Grangier) – 1958 Arrêtez le massacre (André Hunebelle) – En cas de malheur (Claude Autant-Lara) – 1959 La nuit des espions (Robert Hossein) – Le saint mène la danse (Jacques Nahum) – Fanny (Id) (Joshua Logan) (rôle coupé au montage ?) – Une aussi longue absence (Henri Colpi) – La fête espagnole (Jean-Jacques Vierne) – 1961 Cause toujours mon lapin (Guy Lefranc) – Le couteau dans la plaie / Five Miles to Midnight (Anatole Litvak) – 1961/62 The longest day (Le jour le plus long) (scènes sous la direction de Darryl F. Zanuck) – 1962 Le diable et les dix commandements [épisode “Homicide point ne seras”] (Julien Duvivier) – Le scorpion (Serge Hanin) – Champagne flight (Lewin) (sous réserves) – Les bricoleurs (Jean Girault) – Charade (Id) (Stanley Donen) – 1963 Des frissons partout (Raoul André) – Le train (John Frankenheimer, rôle coupé au montage ?) – Les aventures de Salavin / La confession de minuit (Pierre Granier-Deferre) – 1964 Sursis pour un espion (Jean Maley) – Les gorilles (Jean Girault) – Passeport diplomatique, agent k 8 (Robert Vernay) – Compartiment tueurs (Costa-Gavras) – 1965 Le spie uccidono a Beirut (Les espions meurent à Beyrouth) (Nino Loy & Luciano Martino) – Pleins feux sur Stanislas (Jean-Charles Dudrumet) – Monkeys, go home ! (Andrew Mac Laglen) – 1966 Roger La Honte (Ricardo Freda) – Triple cross (La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman) (Terence Young) – Sette volte donna (Sept fois femmes) (Vittorio de Sica) – 1968 La belle cérébrale (Peter Foldes, voix seulement) – Faites donc plaisir aux amis (Francis Rigaud) – 1970 Valparaiso, Valparaiso (Pascal Aubier) – Macédoine (Jacques Scandélari) – 1973 Nuits rouges (Georges Franju) – Défense de savoir (Nadine Trintignant) – 1974 La moutarde me monte au nez (Claude Zidi) – Vous ne l’emporterez pas au paradis (François Dupont-Midy) – 1976 March or die (Il était une fois la légion) (Dick Richards) – 1978 Ils sont grands ces petits (Joël Santoni) – La petite fille en velours bleu (Alan Bridges) – Once in Paris (Frank D Gilroy) – Les égouts du paradis (José Giovanni) – 1979 Gros câlin (Jean-Pierre Rawson) – The fiendish plot of Dr. Fu Manchu (Le complot diabolique du Dr. Fu Manchu) (Piers Haggard) – 1980 Inspecteur La Bavure (Claude Zidi) – Docteur Jekyll et les femmes (Walerian Borowczyk) – 1981 Ingenjör Andrées luftfärd (Le vol de l’aigle) (Jan Troell) – Tais toi quand tu parles ! (Philippe Clair) – 1982 La déchirure (Whaim Dia Mokhouri) – Tout le monde peut se tromper (Jean Couturier) – 1983 La garce (Christine Pascal) – 1987 Saxo (Ariel Zeïtoun) – 1988 Radio corbeau (Yves Boisset) – 1989 J’aurais jamais dû croiser son regard (Jean-Michel Longval) – Milena (Véra Belmont) – 1990 La note bleue (Andrzej Zulawski) – Isabelle Eberhardt (Ian Pringle) – 1991 Les clés du paradis (Philippe de Broca) – 1996 Un amour de sorcière (René Manzor) – 1997 Train de vie (Radu Mihaileanu) – 2003 L’heure dite (TomHarari, CM) –Le grand rôle (Steve Suissa). Nota : Clément Harari a participé à ses débuts à plusieurs films égyptiens non identifiés.
Télévision : (notamment) 1955 L’ombre du cardinal (Stellio Lorenzi) – 1956 Entre chien et loup (Claude Barma) – Le révizor (Marcel Bluwal) – 1958 La fille de la pluie (Jean Prat) – 1959 Le juge de Malte (Bernard Hecht) – 1960 L’histoire dépasse la fiction : Lorenzino de Médicis (Jean Kerchbron) – Le fils du cirque (Bernard Hecht & Brigitte Muel) – 1961 Le petit ramoneur (Gérard Pignol) – Flore et Blancheflore (Jean Prat) – 1962 L’inspecteur Leclerc enquête : La trahison de Leclerc (Marcel Bluwal) – 1963 Commandant X : Le dossier Pierre Angelet (Jean-Paul Carrère) – Le chemin de Damas (Yves-André Hubert) – Monsieur Laplanche (Bertrand Dunoyer) – 1964 Le théâtre de la jeunesse : Le matelot de nulle part (Marcel Cravenne) – Les beaux yeux d’Agatha (Pierre Cardinal) – Alerte à Orly (Jacques Renzo-Villa) – 1965 Ce fou de Platanov (François Gir) – David Copperfield (Marcel Cravenne) – Théâtre de la jeunesse : Une certaine jeune fille : Marie Curie (Claude Santelli) – Les facéties du sapeur camember (Pierre Boursaus) – 1966 Théâtre de la jeunesse (L’homme qui a perdu son ombre) (Marcel Cravenne) – Le parfum de la dame en noir (Yves Boisset) – 1967 Huckleberry Finn (Marcel Cravenne) – La prunelle (Edmond Tyborowski) – La valse de Monsieur Bontemps (André Teisseire) – Antoine et Cléôpatre (Jean Prat) – 1968 Graf Yoster gibt sich die Ehre (Le comte Yoster a bien l’honneur) : Fiat Justicia (Michael Braun) – Les grandes espérances (Marcel Cravenne) – 1969 Que ferait donc Faber ? (Dolorès Grassian) – Allô police : La petite planète (Pierre Goutas) – Thibaud ou les croisades : Les pèlerins (Henri Colpi) – 1972 Mauprat (Jacques Trébouta) – La malle de Hambourg (Bernard Hecht) – 1973 L’Alphomega (Lazare Iglèsis) – L’homme sans visage (Georges Franju, série TV) -1975 Les Rosenberg ne doivent pas mourir (Stellio Lorenzi) – 1976 Commissaire Moulin : La surprise du chef (Jacques Trébouta) – Lulu (Marcel Bluwal) – Pas d’orchidée pour Miss Blandisch (Robert Hossein, captation) – 1979 Les dossiers éclatés : Mort non naturelle d’un enfant naturel (Roger Kahane) – 1980 Mont-Oriol (Serge Moati) – 1983 Par ordre du Roi : Madame Tiquet (Michel Mitrani) – Merci Sylvestre : Du caviar dans le ketchup (Serge Korber) – Louisiane (Philippe de Broca) (version TV seulement) – 1984 Disparitions : Double fond (Yves Ellena) – 1986 Le maestro (Serge Korber) – Monte Carlo (Anthony Page) – 1988 Palace (Jean-Michel Ribes) – 1989 L’or du diable (Jean-Louis Fournier) – Les cinq dernières minutes : Ah ! mon beau château (Roger Pigaut) – Une fille d’Ève (Alexandre Astruc) – 1990 La goutte d’or (Marcel Bluwal) – La nuit des fantômes (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1991 Le gang des tractions : Station liberté (François Rossini) – Blood and dust (Les croisades) (Jim Goddard) – L’affaire Seznec (Yves Boisset) – 1994 Highlander : Prodigal son (Dennis Berry) – 2000 Maigret : Maigret et la fenêtre ouverte (Pierre Granier-Deferre).
Remerciements : à Jean-Jacques Jouve
Mise à jour du 22/07/2009
Fragments d’un dictionnaire amoureux : John Phillip Law
John Phillip Law dans une photo de studio pour la Columbia en 1971
Annonce de la mort de John Phillip Law, à l’âge de 70 ans des suites d’un cancer. Ce fils d’un shérif et de l’actrice, Phyllis Sallee, étudie auprès d’Elia Kazan au début des années 60, et très vite sa haute stature et sa blondeur sont utilisées au cinéma, il est un russe membre de l’équipage d’un sous-marin dans la comédie “Les russes arrivent…”. C’est grâce à l’Europe qu’il connaîtra une consécration dans des films de séries et adaptations de bande-dessinées. Il évite le ridicule par son charisme – ce qui n’est pas une mince performance – dès son apparition emplumée en ange aveugle dans l’étonnant “Barbarella”, devenu culte par nostalgie de par son décorum très “sixties”. Il est choisi par Vadim, sur les conseils de Jane Fonda, qui jouait sa cousine dans “Que vienne la nuit”, en lutte contre le Klu Klux Klan. Il est aussi un tireur vengeur initié par Lee Van Cleef qui participa à l’assassinat de son père, dans un des meilleurs westerns européens dans “La mort était au rendez-vous”. Sa prestation assez expressionniste dans “Diabolik” pour Mario Bava, tiré d’une B.D. culte des soeurs Giussani, participe au résultat jouissif de l’ensemble. Il est idéal pour camper un gentleman cambrioleur, et le couple qu’il forme avec Marisa Mell fonctionne parfaitement, quand ils font tourner en “bourrique” un officier de police joué Michel Piccoli. Il tourne en 1967 dans “Le Sergent” avec Rod Steiger et Ludmila Mikaël, sujet jugé plus sérieux, traitant de l’homosexualité à l’armée, mais Guy Allombert est sévère sur son jeu dans “La saison cinématographique 1969” : “…John Phillip Law, fade, sans éclat, sans volonté ne soutient pas la comparaison [en comparaison du jeu de Rod Steiger qui joue Callan] et ne justifie jamais qu’un homme comme Callan l’ai remarqué”. Pour Roger Corman, il est un baron, pilote allemand obstiné de la première guerre mondiale dans “Le baron rouge” (1971). En 1973, en compagnie de la belle Caroline Munro, il est “Sinbad” dans “Le voyage fantastique de Sinbad”, film qui bénéficie du grand talent de Ray Harryhaussen, maître des effets spéciaux. Jean-Marie Sabatier n’est pas tendre non plus dans la “Saison cinématographique 1976” : “…John Phillip Law donne une interprétation bien pâle de l’intrépide capitaine Sinbad”. En 1975, il retrouvera un autre personnage adapté d’une B.D., “Docteur Justice”, d’Ollivier et Marcello, réalisé par le vétéran Christian-Jaque, où il arrive à animer un film assez terne en médecin justicier spécialiste en arts-martiaux. Suivent dans les années 80, de nombreuses incursions dans des films de séries B., voire Z. Vient le temps des hommages – il est l’invité de “L’étrange festival” en 2003 -, Roman Coppola l’utilise comme citation du “Barbarella” de Vadim dans “C.Q”. Il figure même dans un court-métrage expérimental français – impossible d’en trouver le titre pour l’instant, si quelqu’un pouvait m’aider…-, variantes autour des scènes de voitures du “Diabolik”, en hommage à Mario Bava. Il méritait vraiment mieux que certaines critiques acerbes à son sujet, ces films étant souvent cultes. A lire son portrait dans l’indispensable “Nanarland” .
avec Marisa Mell dans “Danger Diabolik”, provenant de son site officiel
Filmographie : 1950 The magnificent yankee (John Sturges) – 1951 Show Boat (George Sidney) – 1961 Smog (Franco Rossi) – 1963 Alta infidelità (Haute infidélité) [Sketch : “Scandaloso”] (Franco Rossi) – 1964 Tre notti d’amore [sketch : “Fatebenefratelli”] (Luigi Comencini) – 1966 The Russians are coming, the Russians are coming (Les russes arrivent) (Norman Jewison) – Hurry Sundown (Que vienne la nuit) (Otto Preminger) – 1967 L’harem (Le harem) (Marco Ferreri) – Da uomo a uomo (La mort était au rendez-vous) (Giulio Petroni) – Barbarella (Roger Vadim) – Diabolik / Danger : Diabolik (Danger Diabolik) (Mario Bava) – 1968 Skidoo (Otto Preminger) – The sergeant (Le sergent) (John Flynn) – 1969 Certo, certissimo, anzi… probabile (Marcello Fondato) – 1970 The Hawaiians / Master of the island (Le maître des îles) (Tom Gries) – 1971 The last movie (Id) (Dennis Hopper) – Strogoff (Michel Strogoff) (Eriprando Visconti) – Von Richthofen and Brown / The Red Baron (La baron rouge) (Roger Corman) – The love machine (Id) (Jack Haley jr.) – 1973 Polvere di stelle (Titre TV : Poussière d’étoiles) (Alberto Sordi) – The golden voyage of Sinbab (Le voyage fantastique de Sinbab) (Gordon Hessler) – Open Season / Los Cazadores (Vidéo : La chasse sanglante) (Peter Collinson) – 1975 The spiral staircase (La nuit de la peur) (Peter Collinson) – Docteur Justice (Christian-Jaque) – 1976 Tigers don’t cry (Un risque à courir) (Peter Collinson) – The Cassandra crossing (Le pont de Cassandra) (George Pan Cosmatos) –Tu dios y mi infierno / Your God my hell (Rafael Romero Marchent) – 1977 L’occhio dietro la parete (Vidéo : Voyeur pervers) (Giuliano Petrelli) – 1978 Der schimmelreider (Aldred Weidenmann) – 1979 Un’ombra nell’ombra (Vidéo : Les vierges damnées) (Pier Carpi) – 1979 The Z men (Attack force Z) (Tim Burstall & Jing Ao Hsing) – 1981 Tarzan the ape man (Tarzan l’homme singe) (John Derek) – 1982 Tin man (John G. Thomas) – 1984 American commandos / Hitman (Le commando du triangle d’or) (Bobby A. Suarez) – L.A. Bad / Rainy day friends (Vidéo : Rémission pour un voyou) (Gary Kent) – 1985 Night train of terror (Vidéo : Train express pour l’enfer) (John Carr, Philip Marshak, Tom McGowan, Gregg C. Tallas & Jay Schlossberg-Cohen) – 1986 Moon in scorpio (Gary Graver) – Johann Strauss – Der könig ohne krone (Johann Strauss, le roi sans couronne) (Franz Antel) – 1987 Stricker (Enzo G. Castellari) – Colpo di stato (Fabrizio De Angelis) – Space mutiny (David Winters & Neal Sundstrom) – Blood Delirium / Delirio di sangue (Sergio Bergonzelli) – 1988 Thunder III (Fabrizio de Angelis) – A case of honor (Vidéo : American heroes 1) (Eddie Romero) – Nerds of a feather (Gary Graver) – 1989 Cold heat (Ulli Lommel) – Alienator (Fred Olen Ray) – 1990 The guest / L’ospite (Alberto Marras) – 1991 Il giorno del porco (Sergio Pacelli) – 1992 Marilyn alive and behind bars (John Carr) – Shining blood (Stash Klossowski) – 1993 Angel eyes (Gary Graver) – 1994 Brennendes herz (Peter Patzak) – 1996 Hindsight (John T. Bone) – 1998 Bad guys (Bryan Genesse) – Wanted (Harald Sicheritz) – 1999 Vic / Final act (Sage Stallone) – 2000 Citizens of perpretual indulgence (Alex Monty Canawati) – CQ (Id) (Roman Coppola) – 2002 Curse of the forty-niner (John Carl Buechler) – 2004 I tre volti del terrore (Sergio Stivaletti) – L’apocalisse delle scimmie (Romano Scavolini) – 2005 Chinaman’s chance (Aki Aleong) – 2006 Ray of sunshine (Norbert Meisel). Télévision (notamment) : 1977 Love boat – 1978 The devil’s bed (Helmut Pfandler) – 1979 The best place to be (David Miller) – 1984 La signora in giallo – Danger : Keine zeit zum sterben / No time to die (Vidéo : La forêt explosive) (Helmut Ashley) – 1985 Una grande storia d’amore (Duccio Tessari) – 1989 Quatro piccole donne (Gianfranco Albano) – 1990 Le Gorille : Le Gorille sans cravate (Peter Patzak) – 1994 Intrighi internazionali (Fernando Cicero) – 1996 My ghost dog / My magic dog (John Putch) – 1999 Working with dinosaurs (Louis Heaton, documentaire).
Bibliographie : “Attori stranieri del nostro cinema” d’Enrico Lancia & Fabio Melelli (Gremese editore, 2006), “Quinlan’s film stars” de David Quinlan (Bastford, 2000).
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Bernard Musson
- Bernard Musson dans “La vampire nue”
Parmi les prolifiques du cinéma français, il y a un comédien qui a une place particulière, c’est Bernard Musson. Il est assez vain de tenter de faire son portrait après celui excellent fait par Etienne Colson dans “La lettre des comédiens”, mais je tente tout de même. Ce portrait formidablement rédigé était important, car ce comédien était oublié des dictionnaires, dans la foulée Jean Tulard s’en sert pour le faire figurer dans son dictionnaire. Colson rapportait un extrait du livre de Frédéric Dard, “Les oreilles et la queue” (1984), où il parlait du comédien, on peut le retrouver dans les mémoires du comédien consultables, initiative intéressante sur le web, avis aux éditeurs… . Dès le début des années 50, on le remarque, même s’il est souvent l’un des éternels non crédités des génériques. De par sa prestance et son côté incisif, il transforme la moindre de ses figurations en véritable rôle. Il est vrai qu’il a une tête de plus que tout le monde, on ne voit que lui par exemple dans “Les dents longues”, quand il figure en journaliste fumeur. On trouve toujours un film à rajouter à sa filmographie, au détour d’une diffusion du câble, on le découvre ainsi en unique client d’un magasin d’électroménager d’un petit village dans “C’est arrivé à 36 chandelles”, que l’on imagine presque installé à demeure. Sa voix est aussi très familière, il n’est pas rare de l’entendre au cours d’un doublage de film. Le premier réflexe est de le chercher parmi les domestiques, les valets, les laquais, les majordomes ou les concierges d’hôtel. Il est souvent l’huissier présentant le petit monde des élites à la cantonade, on le voit ainsi à Matignon dans “Chacal” version Zinnemann ou dans une cérémonie huppée dans “Comment épouser un premier ministre”. On n’en finit plus de le répertorier dans ce type d’emploi, sa voix aide à le reconnaître quand il le portier d’un casino que visite Jean Gabin, caché dans la pénombre ! Il est souvent zélé comme dans “Les bonnes causes” (1962), où il figure le domestique d’un homme assassiné. Ne dormant que d’un oeil, il se lève bien entendu au moindre bruit suspect, perçoit ainsi des secrets d’alcôves compromettants, et livre allégrement ses informations à la police. On le retrouve aussi en réceptionniste d’un hôtel, face à Cary Grant dans “Charade” (1962), où découvrant des impacts de balles, il imagine son interlocuteur en voyeur. Tout en bouchant les trous, il lui conseille de se servir plutôt du traditionnel trou de serrure. Dans ce film, il dort très peu également, affalé sur un fauteuil mais aux aguets il finira par découvrir un cadavre dans un ascenseur. Il est souvent dans le contrôle, comme dans l’un des sketches “Le repas gastronomique” dans “Les veinards” où il est un maître d’hôtel qui régente, avec Jean-Henri Chambois, une séance gastronomique et photographique, face à un France Blanche complètement dépassé, tout en vérifiant constamment son nœud pap’. Mais loin de n’être qu’un serviteur obséquieux, il est parfois mordant et sardonique, comme dans “Les lions sont lâchés” (1961), où il est au service de sa patronne jouée par Danielle Darrieux, tout en s’amusant visiblement de ses excentricités. Henri Verneuil en fait l’un de ses acteurs fétiches, lui donnant des rôles mémorables comme celui de Pommier dans “La vache et le prisonnier” (1959), en prisonnier hâbleur et frustre – il faut le voir manger de la soupe -. Son personnage est très réjouissant, se définissant comme connaisseur en femmes … et en vaches, la vérité sera tout autre… Citons le aussi, au début de “Mélodie en sous-sol” (1962) en passager banlieusard d’un train, regrettant ses vacances et faisant un redoutable raccourci du Parthénon aux constructions modernes dans la langue d’Audiard. On le voit aussi camper des affreux de tous poils, dans “Les misérables” version Le Chanois (1957), il est Bamatabois, un jeune oisif, constamment à faire la fête, et poussant le sadisme jusqu’à glisser de la neige dans le dos de la pauvre Fantine – Danièle Delorme -, provoquant ainsi un désordre public, Javert, le représentant de l’ordre – magistral Bernard Blier – punira de ce fait la malheureuse. Le Chanois l’engagera souvent, on se souviendra de son personnage d’huissier tatillon et sentencieux dans “Papa, maman, ma femme et moi” (1955), visitant Fernand Ledoux dans sa maison en construction, et l’obligeant à couper sa maison en deux pour respecter des lois absurdes. Curiosité il jouait un autre personnage dans le précédent opus “Papa, maman, la bonne et moi” (1954), en spectateur venu en critique et finalement conquis par Gaby Morlay lors d’une représentation théâtrale. S’il représente l’autorité, c’est souvent sur son mode le plus abject et le plus tatillon, le patron de Jean-Louis Trintignant dans “Le 17ème ciel” (1965), déplorant ses retards, ou le chef du personnel sourcilleux dans “Je sais rien, mais je dirai tout” (1973). Mais il est parfois hospitalier, comme son personnage de ministre qui fait visiter Paris au pas de course, à Sami Frey qui campe un prince d’opérette dans “Qui êtes vous Polly Maggoo ?” (1965). Il a toujours un petit côté borné, il est un agent de circulation qui provoque la colère de Michel Simon dans “L’impossible M Pipelet” car il ignore les piétons, un officier de police désabusé qui pense que de surveiller une gare ne sert à rien dans “Les nuits de Montmartre”, un inspecteur franchement déplaisant dans “Max et les ferrailleurs” (1970)… Il compose un commissaire d’anthologie dans “Le temps des oeufs durs” (1957), constamment sur “les dents” quand il traque des trafiquants de faux billets. Il a de plus, des idées particulières : “Le soupçon est l’ennemi de la police” déclare-t-il pour se débarrasser de fâcheux. La plupart de ses personnages de notables sont détestables, capables d’ourdir des plans machiavéliques comme dans l’un des épisodes de “Vidocq”, première saison. Qu’il soit diminué et totalement impotent, ça ne l’empêche pas de dévoiler libidineux, comme dans “La révolte des enfants” (1990). La comédie se l’accapare, notamment Christian Gion, qui lui confie des rôles plus longs qu’à l’accoutumée. Il est ainsi l’associé bègue souffre-douleur de Jean-Pierre Marielle dans “Pétrole, pétrole”.
Bernard Musson dans “Papa, les petits bâteaux”
On peut déplorer que les cinéastes ne soient pas plus imaginatifs à son égard, Nelly Kaplan sut utiliser avec brio ses aptitudes à la loufoquerie. En effet dans “Papa, les petits bâteaux” (1971), il est hilarant en truand corse, beau-frère de Pierre Mondy, toujours prompt à se servir d’une arme à feu. Ainsi artiste de cirque, il sait aussi utiliser le couteau, et va nous régaler d’un saut de la mort particulièrement absurde, laissant son personnage dans une position assez ridicule et à moitié nu dans les bras de Sheila White. On se souviendra aussi particulièrement du médecin survolté d’un des épisodes de “L’ami Maupassant” : “L’enfant” où il se délecte à faire un diagnostic particulièrement brutal. Il participe aussi aux œuvres de Jean Rollin, et même à quelques comédies érotiques cultes des années 70. Mais sa plus belle rencontre est celle faite avec Luis Buñuel, qui utilise aux mieux son excentricité. Il est un sacristain particulièrement inquiétant dans “Le journal d’une femme de chambre” (1963), des hurlements de chiens saluant, ses visites nocturnes. Lecteur de “L’action française”, militant d’extrême droite, il ourdit des manifestations antisémites avec Georges Géret. Il est un redoutable maître de cérémonie dans “Belle de jour” (1966), où il est à nouveau un majordome caché derrière des lunettes noires. Il prépare Catherine Deneuve pour un mystérieux rituel mortuaire pour son maître un duc nécrophile – Georges Marchal -. Devant le fiasco final, il finira par la flanquer dehors avec une rudesse incroyable. Dans “La voie lactée” (1968), il est un aubergiste peu accueillant, qui jette le trouble dans l’esprit de François Maistre, magistral en curé fou, en utilisant la métaphore du “lièvre dans le pâté” pour expliquer les subtilités de la “transsubstantiation” à un Claude Cerval déboussolé. Dans “Le charme discret de la bourgeoisie” (1972), en maître d’hôtel d’un salon de thé, on lui doit une scène particulièrement absurde. Il annonce avec un sérieux papal à Bulle Ogier, Delphine Seyrig et Stéphane Audran, qu’il n’a ni thé, ni café à leur proposer suite à une affluence imprévue. Avec Marcel Pérès, Guy Montagné et Paul Le Person, il forme un quatuor atypique de moines dans “Le fantôme de la liberté” (1974). Ils sont coincés par la pluie dans une auberge tenue par Paul Frankeur. Ils s’avéreront de redoutables joueurs de cartes, en jouant des scapulaires et des médailles. Musson apporte toujours un décalage quand il parle à Milena Vukotic du stress de son époque ou discute de la versatilité de la notion de la sainteté au sein de l’église catholique. Il finira avec ses compagnons par prendre la poudre d’escampette devant les délires sado-masochistes de Michael Lonsdale. On le retrouve une dernière fois chez Buñuel dans “Cet obscur objet du désir” (1977), en policier qui s’annonce par un mielleux “N’ayez pas peur, nous sommes des amis”, à Angela Molina et sa mère, pour mieux annoncer un avis d’expulsion… Il fut un passeur remarquable dans “L’irrationnel récréatif” – selon une expression de Raymond Lefèvre -, de ce grand réalisateur. Des metteurs en scène sauront se souvenir de cette association fructueuse pour l’employer autrement, comme Radovan Tadic et Jean-Charles Fitoussi. On le retrouve régulièrement jusque dans les années 90, comme dans le rôle d’un employé de la morgue face à Carole Bouquet dans “Lucie Aubrac” (1996). Il faut saluer ce comédien, qui a su à la moindre de ses apparitions faire exister un personnage, et on a toujours autant de plaisir à rajouter un titre dans sa filmographie dans des bases de données comme IMDB. Voir également le site L’aide-mémoire apportant de nouveaux titres dans sa déjà très riche filmographie. Il faut aussi saluer un parcours théâtral remarquable de “À chacun selon sa faim” en 1950 à “Bérénice” (2001) dans une mise en scène de Lambert Wilson. Un comédien indispensable qui fait la richesse du cinéma français et participe à son foisonnement.
Filmographie établie avec Christophe Bier, Armel de Lorme et l’équipe de “La lettre des comédiens” (initialement établie pour “Les gens du cinéma”) : 1951 Nez de cuir (Yves Allégret) – Le costaud des Batignolles (Guy Lacourt) – Jeux interdits (René Clément) – Le vrai coupable (Pierre Thevenard) – Un grand patron (Yves Ciampi) – Agence matrimoniale (Jean-Paul Le Chanois) – 1952 Nous sommes tous des assassins (André Cayatte) – Les belles de nuit (René Clair) – Un caprice de Caroline Chérie (Jean Devaivre) – C’est arrivé à Paris (Henri Lavorel & John Berry) – L’île des femmes nues (Henri Lepage) – Les dents longues (Daniel Gélin) – Un caprice de Caroline Chérie (Jean Devaivre) – Lucrèce Borgia (Christian-Jaque) – 1953 L’esclave (Yves Ciampi) – Virgile (Carlo Rim) – Les trois mousquetaires (André Hunebelle) – La belle de Cadix (Raymond Bernard) – Le guérisseur (Yves Ciampi) – Le grand jeu (Robert Siodmak) – Mam’zelle Nitouche (Yves Allégret) – L’affaire Maurizius (Yves Allégret) – Les trois mousquetaires (André Hunebelle) – Le comte de Monte-Cristo (Robert Vernay) – Le témoin de minuit (Dimitri Kirsanoff) – Les hommes ne pensent qu’à ça (Yves Robert) – 1954 Ah ! les belles bacchantes (Jean Loubignac) – Escalier de service (Carlo Rim) – Les évadés (Jean-Paul Le Chanois) – Le fils de Caroline Chérie (Jean Devaivre) – Marchandes d’illusions (Raoul André) – Pas de souris dans le Bizness (Henri Lepage) – Série noire (Pierre Foucaud) – Papa, maman, la bonne et moi (Jean-Paul Le Chanois) – Huis-clos (Jacqueline Audry, sous réserves) – 1955 Lola Montès (Max Ophuls) – L’impossible M. Pipelet (André Hunebelle) – Chantage (Guy Lefranc) – Mémoires d’un flic (Pierre Foucaud) – Bonjour sourire (Claude Sautet) – Marguerite de la nuit (Claude Autant-Lara) – Marie-Antoinette, reine de France (Jean Delannoy) – Papa, maman, la bonne et moi (Jean-Paul Le Chanois) – Pas de pitié pour les caves (Henri Lepage) – Les nuits de Montmartre (Pierre Franchi) – Soupçons (Pierre Billon) – Gueule d’ange (Marcel Blistène) – 1956 Bonjour Paris, bonjour l’Amour (Ralph Baum) – C’est une fille de Paname (Henri Lepage) – Courte tête (Norbert Caronnaux) – L’homme à l’imperméable (Julien Duvivier) – Paris Palace hôtel (Henri Verneuil) – Pitié pour les vamps (Jean Josipovici) – Le septième commandement (Raymond Bernard) – Les truands (Carlo Rim) – La vie est belle (Roger Pierre & Jean-Marc Thibault) – Love in the afernoon (Ariane) (Billy Wilder) – Comme un cheveu sur la soupe (Maurice Régamey) – Que les hommes sont bêtes (Roger Richebé) – 1957 À pied, à cheval et en voiture (Maurice Delbez) – Clara et les méchants (Raoul André) – Le dos au mur (Édouard Molinaro) – Les misérables (Jean-Paul Le Chanois) – Le septième ciel (Raymond Bernard) – Sois belle et tais-toi (Marc Allégret) – Le souffle du désir (Henri Lepage) – Le temps des œufs durs (Norbert Carbonnaux) – C’est arrivé à 36 chandelles (Henri Diamant-Berger) – 1958 Archimède le clochard (Gilles Grangier) – Houla-Houla (Robert Darène) – Maxime (Henri Verneuil) – Le gendarme de Champignol (Jean Bastia) – Oh ! que Mambo (John Berry) – Taxi, roulotte et corrida (André Hunebelle) – Les vignes du seigneur (Jean Boyer) – Minute papillon (Jean Lefebvre) – Gigi (Id) (Vincente Minelli) – Messieurs les ronds de cuir (Hervé Diamant-Berger) – 1959 La marraine de Charley (Pierre Chevalier) – Pantalaskas (Paul Paviot, sous réserves) – Meurtre en 45 tours (Étienne Périer) – Par-dessus le mur (Jean-Paul Le Chanois) – Rue des prairies (Denys de la Patellière) – La vache et le prisonnier (Henri Verneuil) – Le Baron de l’Écluse (Jean Delannoy) – 1960 L’affaire d’une nuit (Henri Verneuil) – Le Capitan (André Hunebelle) – Les amours de Paris (Jacques Poitrenaud) – La française et l’amour [épisode “L’adultère”] (Henri Verneuil) – L’imprevisto (L’imprévu) (Alberto Lattuada) – Le mouton (Pierre Chevalier) – Le passage du Rhin (André Cayatte) – Le président (Henri Verneuil) – Au cœur de la ville (Pierre Gautherin) – 1961 Le miracle des loups (André Hunebelle) – Le monte-charge (Marcel Bluwal) – Five Miles to Midnight (Le couteau dans la plaie) (Anatole Litvak) – Amours célèbres [épisode “Agnès Bernauer”] (Michel Boisrond) – Les lions sont lâchés (Henri Verneuil) – Tout l’or du monde (René Clair) – Le comte de Monte-Cristo (Claude Autant-Lara) – 1962 Les bonnes causes (Christian-Jaque) – Comment réussir en amour (Michel Boisrond) – Le glaive et la balance (André Cayatte) – Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil) – Les mystères de Paris (André Hunebelle) – Les veinards [épisode “Le repas gastronomique”] (Jean Girault) – Pourquoi Paris ? (Denys de la Patellière) – Charade (Id) (Stanley Donen) – 1963 Cherchez l’idole (Michel Boisrond) – Des frissons partout (Raoul André) – Le journal d’une femme de chambre (Luis Buñuel) – La porteuse de pain (Maurice Cloche) – 1964 Les amitiés particulières (Jean Delannoy) – L’horoscope (Christian Duvaleix, CM) – Premier avril (Christian Duvaleix, CM) – Comment épouser une premier ministre (Michel Boisrond) – Fantômas (André Hunebelle) – Moi et les hommes de quarante ans (Bernard Borderie) – Une souris chez les hommes (Jack Poitrenaud) – Un monsieur de compagnie (Philippe de Broca) – Week-end à Zuydcoote (Henri Verneuil) – Up from the beach (Le jour d’après) (Robert Parrish) – 1965 Le caïd de Champignol (Jean Bastia) – Paris au mois d’Août (Pierre Granier-Deferre) – La seconde vérité (Christian-Jaque) – Un milliard dans un billard (Nicolas Gessner) – Le dix-septième ciel (Serge Korber) – Les bons vivants [épisode “Le procès”] (Gilles Grangier) – Qui êtes-vous Polly Maggoo ? (William Klein) – 1966 Belle de jour (Luis Buñuel) – Brigade anti-gangs (Bernard Borderie) – Le jardinier d’Argenteuil (Jean-Paul Le Chanois) – Le soleil des voyous (Jean-Delannoy) – Une femme en blanc se révolte (Claude Autant-Lara) – 1968 Faites donc plaisir aux amis (Francis Rigaud) – Sous le signe de Monte-Cristo (André Hunebelle) – La voix lactée (Luis Buñuel) – 1969 Les caprices de Marie (Philippe de Broca) – Le clan des Siciliens (Henri Verneuil) – Dernier domicile connu (José Giovanni) – Une veuve en or (Michel Audiard) – La peau de Torpédo (Jean Delannoy) – La vampire nue (Jean Rollin) – 1970 Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (Michel Audiard) – Macédoine (Jacques Scandélari) – Max et les ferrailleurs (Claude Sautet) – Mourir d’aimer (André Cayatte) – On est toujours trop bon avec les femmes (Michel Boisrond) – Peau d’âne (Jacques Demy) – 1971 Papa, les petits bateaux (Nelly Kaplan) – La part des lions (Jean Larriaga) – 1972 Elle cause plus, elle flingue (Michel Audiard) – Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Buñuel) – L’insolent (Jean-Claude Roy) – Les voraces (Sergio Gobbi) – The day of the Jackal (Chacal) (Fred Zinnemann) – Les anges (Jean Desvilles) – 1973 Le magnifique (Philippe de Broca) – La dernière bourrée à Paris (Raoul André) – La merveilleuse visite (Marcel Carné) – Les quatre Charlots mousquEtaires (André Hunebelle) – Deux hommes dans la ville (José Giovanni) – Je sais rien mais je dirai tout (Pierre Richard) – Les gaspards (Pierre Tchernia) – O.K. patron (Claude Vital) – 1974 Le fantôme de la liberté (Luis Buñuel) – Impossible… pas français (Robert Lamoureux) – Le rallye des joyeuses (Serge Korber) – Comme un pot de fraises (Jean Aurel) – La vie sentimentale de Walter Petit / Jeunes filles perverses / Hard love (Serge Korber) – La sein glin glin / Les nuits chaudes de Justine / Pour être heureux vivons couchés (Patrick Aubin [Jean-Claude Roy]) – L’amour pas comme les autres / Les enhambées (Jeanne Varoni [Jeanne Chaix]) – La donneuse (Jean-Marie Pallardy) – 1975 Les amours difficiles / La grande perversion (Raphaël Delpard) / Cuisses en chaleurs / Vous l’avez dans le dos (Patrick Aubin [Jean-Claude Roy]) – C’est dur pour tout le monde (Christian Gion) – L’essayeuse (Serge Korber) – Opération Lady Marlène (Robert Lamoureux) – L’incorrigible (Philppe de Broca) –Catherine et compagnie (Michel Boisrond) – Silence… on tourne (Roger Coggio) – 1976 Le chasseur de chez Maxim’s (Claude Vital) – 1977 Cet obscur objet du désir (Luis Buñuel) – Le maestro (Claude Vital) – 1978 Le pion (Christian Gion) – Le temps des vacances (Claude Vital) – On Two Two, 122, rue de Provence (Christian Gion) – Grandison (Joachim Kurz, inédit en France) – 1979 Monique et Julie, deux collégiennes en partouze (Alain Payet) – Retour en force (Jean-Marie Poiré) – Le gagnant (Christian Gion) – 1980 Cherchez l’erreur (Serge Korber) – Le journal érotique d’une Thaïlandaise (Boris Bradley [Jean-Marie Pallardy]) – 1981 Belles, blondes et bronzées (Max Pécas) – Pétrole, pétrole (Christian Gion) – Jamais avant le mariage (Daniel Ceccaldi) – 1982 Ça va faire mal (Jean-François Davy) – Éducation anglaise (Jean-Claude Roy) – Les diplômés du dernier rang (Christian Gion) – Rebelote (Jacques Richard) – 1983 Y-a-t-il un pirate sur l’antenne ? / Titre vidéo : Superflic se déchaîne(Jean-Claude Roy) – Le fou du roi (Yvan Chiffre) – 1984 Neuville, ma belle (Mae Kelly [collectif de plusieurs réalisateurs]) – Vive le fric (Raphaël Delpard, inédit sauf province) – 1985 Pirates (Id) (Roman Polanski) – Dressage (titre TV : Éducation perverse) (Pierre B. Reinhard) – 1986 Bitumes (François Velle, CM) – 1988 L’invité surprise (Georges Lautner) – Erreur de jeunesse (Radovan Tadic) – 1989 Prisonnier de guerre (François Loubeau, CM) – 1990 La révolte des enfants (Gérard Poitou-Weber) – 1991 Sup’ de fric (Christian Gion) – 588 rue du Paradis (Henri Verneuil, + version TV) – Le fond de l’air est frais (Thierry Boscheron, CM) – 1996 Lucie Aubrac (Claude Berri) – Comme des rois (François Velle) – 2000 La fiancée de Dracula (Jean Rollin) – 2001 Les jours où je n’existe pas (Jean-Charles Fitoussi) – 2003 Pellis (Yann Gozlan, CM) – 2005 O Botânico no Alentejo (Le botaniste) (Francis Manceau). Nota : Bien que crédité dans À nous quatre, Cardinal !, d’André Hunebelle, il n’apparaît pas dans ce second volet des “Quatre Charlots mousquetaires”. Il est parfois crédité par erreur dans dans “Justice est faite” (André Cayatte, 1950), “Gervaise” (René Clément, 1955) – le rôle du scribe -, “En cas de malheur” (Claude Autant-Lara, 1957) – rôle de l’agent bousculé – et dans “Le petit prof” (Carlo Rim, 1958) – rôle du croque mort -. Voxographie (notamment) : 1959 Le confident de ces dames (Jean Boyer) – 1965 Paris brûle-t-il ? (René Clément) – 1966 Paris au temps des ceristes : La commune (Jean Desvilles & Jacques Darribehaude, CM, voix du récitant) – Tintin et le temple du soleil (Eddie Lateste, animation, voix) .
Télévision : (notamment) : 1956 En votre âme et consciense : La mort de monsieur de Marcellange (Claude Barma) – 1957 Énigmes de l’histoires : La double mort du tsar Alexandre 1er (Stellio Lorenzi) – Aimer rire et chanter : Johann Strauss (Marcel Bluwal) – Quadrille de diamants (Claude Barma) – 1958 Châteaux en Espagne (François Gir) – Le tour de France par deux enfants : Perdus (William Magnin) – Les cinq dernières minutes : Tableau de chasse (Claude Loursais) – 1959 Le bois sacré (André Leroux) – Les maris de Léontine (André Leroux) – 1960 Week-end surpise (André Leroux) – Bastoche et Charles-Auguste (Bernard Hecht) – Le théâtre de la jeunesse : Le prince et le pauvre (Marcel Cravenne) – Rouge (André Leroux) – 1961 La caméra explore le temps : L’énigme de Saint-Leu (Stellio Lorenzi) – Revue (André Leroux) – 1962 Les caprices de Marianne (Claude Loursais) – Leclerc enquête / L’inspecteur Leclerc enquête : Le saut périlleux (André Michel) – Les célibataires (Jean Prat) – Le gendre de Monsieur Poirier (André Leroux) – Le plus grand théâtre du monde : Rien que la vérité (Claude Loursais) – 1964 Le théâtre de la jeunesse : Méliès, le magicien de Montreuil (Jean-Christophe Averty) – Un homme en or (André Leroux) – Félix (Christian Duvaleix) – L’abonné de la ligne U (Yannick Andréi) – 1965 Ubu roi (Jean-Christophe Averty) – Mademoiselle de la Ferté (Gilbert Pineau) – Les cinq dernières minutes : Le bonheur à tout prix (Claude Loursais) – Embrassons-nous, Folleville ! (Éric Le Hung) – 1966 Il faut que je tue monsieur Rumann (Guy Casaril) – Rouletabille chez les Bohémiens (Robert Mazoyer) – Comment ne pas épouser un milliardaire (Roger [Lazare] Iglèsis) – Les cinq dernières minutes : La rose de fer (Jean-Pierre Marchand) – 1967 La marseillaise de Rude (Alain Boudet) – Interrogatoire : Terrain vague (Guy Laforêt) – Vidocq : Le crime de la mule noire (Claude Loursais) – 1968 Les grandes espérances (Marcel Cravenne) – Joanny Leniot (Jean Bescont) – Province : La coupe (île de France) (Robert Mazoyer) – Au théâtre ce soir : La toile d’araignée (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Baby Hamilton (Pierre Sabbagh) – 1969 D’Artagan : Les ferrets (Claude Barma) – Trois étoiles : Arbois : Le poulet au vin jaune (Maurice Régamey) – 1970 Les saintes chéries : Ève cherche du travail (Jean Becker & Nicole de Buron) – Les aventures d’Alice au pays des merveilles (Jean-Christophe Averty) – Lancelot du Lac (Claude Santelli) – La main de singe (Roger [Lazare] Iglèsis) – Les nouvelles aventures de Vidocq : La caisse de fer (Marcel Bluwal) – 1971 Al Johnson (Jean-Christophe Averty) – Madame, êtes-vous libre ? (Jean-Paul Le Chanois, série) – Al Jolson (Jean-Christophe Averty) – Au théâtre ce soir : Arsenic et vieilles dentelles (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Herminie (Pierre Sabbagh) – Pas moral pour deux sous (Jean Archimbaud) – Ubu enchanté (Jean-Christophe Averty) – François Gaillard ou la vie des autres : René (Jacques Ertaud) – 1972 Figaro-ci, Figaro-là (Hervé Bromberger) – Kitsch-Kitsch (Janine Guyon) – 1973 Les malheurs de la comtesse (Bernard Deflandre) – Les grands musiciens : La vie et l’oeuvre de Georges Bizet (Jean-Paul Sassy) – Joseph Balsamo (André Hunebelle) – Molière pour rire et pour pleurer ; Les feux de l’enfer (Marcel Camus) – L’éducation sentimentale (Marcel Cravenne, mini-série) – La dernière carte (Marcel Camus) – Musidora (Jean-Christophe Averty) – La paroi (Jean-Paul Le Chanois) – 1974 On tue pour moins que cela (Philippe Galardi, inédit) – Au théâtre ce soir : Le chien des Baskerville (Georges Folgoas) – La dernière carte (Marcel Cravenne) – Les cinq dernières minutes : Si ce n’est toi (Claude Loursais) – Graf Yoster gibt sich die Ehre : Der Papageienkäfig (Le comte Yoster a bien l’honneur : La cage aux perroquets) (Jean Herman [Jean Vautrin]) – La voleuse de Londres (Marcel Cravenne) – Les faucheurs de Marguerite (Marcel Camus) – 1975 Au théâtre ce soir : Dix minutes d’alibi (Pierre Sabbagh) – Paul Gauguin (Roger Pigaut) – Les cinq dernières minutes : Le coup de pouce (Claude Loursais) – Le théâtre de Tristan Bernard : L’anglais tel que l’on parle (Georges Folgoas) – Le secret des dieux (Guy-André Lefranc) – Le mystère Frontenac (Maurice Frydland) – Marie-Antoinette (Guy-André Lefranc) – Erreurs judiciaires : La cuillère dans l’arsenic (Jean Laviron) – Härte 10 (La reine des diamants) : Martin (Gordon Flemyng) – 1976 Au théâtre ce soir : Seul le poisson rouge est au courant (Pierre Sabbagh) – Les brigades du tigre : Don de Scotland-Yard (Victor Vicas) – Douze légionnaires : Delta du Tonkin : Adjudant Pierre Duffel (Bernard Borderie) – 1977 Emmenez-moi au Ritz (Pierre Grimblat) – Les folies d’Offenbach : Le train des cabots (Michel Boisrond) – La filière (Guy-André Lefranc) – 1978 Émile Zola ou la conscience humaine (Stellio Lorenzi) – Voltaire (Marcel Camus) – Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut (Jean Delannoy) – Les héritiers : Photos de famille (Juan Luis Buñuel) – 1979 Avoir été (Roland-Bernard) – Comme chien et chat (Roland-Bernard) – L’âge bête (Jacques Ertaud) – Le moustique (Maurice Frydland) – Au théâtre ce soir : La route des Indes (Pierre Sabbagh) – 1980 Les faucheurs de marguerites (Marcel Camus, mini-série) – La mort en sautoir (Pierre Goutas) – Les liaisons dangereuses (Claude Barma) – Nana (Maurice Cazeneuve, mini-série) – 1981 Au théâtre ce soir : Comédie pour un meutre (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Une sacrée famille (Pierre Sabbagh) – Ubu cocu ou l’archeopteryx (Jean-Christophe Averty) – Le voyage du Hollandais (Charles Brabant) – Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull (Les confessions du chevalier d’industrie Felix Krull) (Bernhard Sinkel) – Jupiter 81 (Maurice Frydland) – 1982 Paris-Saint-Lazare (Marco Pico, mini-série) – Les dossiers de l’écran : Le pouvoir d’inertie (Jean-François Delassus) – Papa poule : Le Papa poule moins un (Roger Kahane) – Les dossiers de l’écran : Jupiter 81 (Maurice Frydland) – Démobilisation générale (Hervé Bromberger) – Merci Sylvestre (L’homme de ménage) (Serge Korber) – 1983 Les cinq dernières minutes : Meutre sans pourboire (Jean Chapot) – Médecins de nuit : Le bizutage (Gérard Clément) – Les amours des années folles : Féeries bourgeoises (Agnès Delarive, mini-série) – Emmenez-moi au théâtre : Orphée (Claude Santelli) – Il cane de Jérusalem (Les chiens de Jérusalem) (Fabio Carpi) – 1984 Jacques le fataliste et son maître (Claude Santelli) – Le tueur triste (Nicolas Gessner) – Les amours des années 50 : Passez muscade (Agnès Delarive, mini-série) – 1985 La politique est un métier (Maurice Frydland) – L’année terrible (Claude Santelli) – L’ami Maupassant : L’enfant (Claude Santelli) – L’affaire Marie Besnard (Yves-André Hubert) – L’homme au képi noir : Les bois d’enfer (Serge Korber, mini-série) – Jeu, set et match (Michel Wyn, mini-série) – 1987 Une occasion en or : Les mémés sanglantes (Bruno Gantillon) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Les enquêtes du “Majestic” (Maurice Frydland) – 1988 L’ami Giono : Ennemonde (Claude Santelli) – Hemingway (Bernard Sinkel) – Les cinq dernières minutes : Pour qui sonne le jazz (Gérard Gozlan) – Les nuits révolutionnaires : Les deux n’en font qu’une (Charles Brabant) – Le Gorille compte ses abattis (Jean Delannoy) – 1990 Marc et Sophie : Divine Diva (Georges Bensoussan, CM) – Les héroïnes de Colette : Duo (Claude Santelli) – Héritage oblige : Erika mon amour (Maurice Frydland) – 1991 Quiproquos ! (Claude Vital) – Maxime et Wanda : Les belles ordures (Claude Vital) – 1992 Tout ou presque (Claude Vital, mini-série) – Aldo tous risques : Direct au cœur (Claude Vital) – 1993 Maguy : Les papilles font de la résistance (Francis Pernet, CM) – 1994 Les caprices de Marianne (Jean-Daniel Verhaeghe, captation) – 1995 L’allée du Roi (Nina Companeez) – La comète (Claude Santelli) – 1996 Les allumettes suédoises (Jacques Ertaud) – 1999 Louis la brocante : Louis et les amoureux du manège (Maurice Frydland) – 2001 La grande brasserie (Dominique Baron). Divers : “Vivement lundi” ; Sketches de Karl Zéro (“Le vrai journal”), etc…. Bibliographie : “Les fictions françaises à la télévision” de Jean-Marc Doniak (Dixit-SACD, 1998).
Remerciements : à Jean-Jacques Jouve et Alain Plège.
Bibliographie : “La lettre des Comédiens” N°20 Mai-Juin 1999 : “Le métier de Bernard Musson” par Étienne Colson (+ filmo)
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Farid Chopel
Annonce de la mort de Farid Chopel, d’un cancer foudroyant ce 20 avril. Un comédien aux capacités formidables sur la scène, comme on peut le constater avec la liste complète de ses activités sur son site officiel. Avec Ged Marlon notamment dans “Les aviateurs”, il révolutionne le monde de la scène par une drôlerie très innovante. On le retrouve sur tous les fronts, de la publicité à l’enregistrement de deux singles. Le cinéma n’utilise que trop rarement ses capacités physiques, il est pourtant hilarant dans une des scènes de “Suivez mon regard”, joli film assez mésestimé de Jean Curtelin, quand il essaie de laver les vitres d’une porte qui s’ouvre automatiquement dès que l’on s’y approche. Il va bien évidemment attirer l’attention dans ce lieu public, et petit rappel sociologique tout de même, il essuie quelques réflexions racistes. Il connaît surtout une reconnaissance dans les années 80. Il est particulièrement inquiétant en prisonnier caïd harcelant Richard Berry dans “L’addition”. Soucieux de ne pas se laisser enfermer dans cet emploi, il utilise sa vis-comica. C’est Josiane Balasko, qui l’utilise avec le plus d’originalité dans le très acide “Sac de nœuds”, son premier film très réussi en l’utilisant sur un mode assez désespéré dans son rôle d’évadé de prison. Il est la vedette d’un exercice de style intéressant “Iréna et les ombres” (1986), en projectionniste rencontrant une femme fatale et dans “Un vampire au paradis” (1990) dans le rôle de Nosfer, homme mystérieux qui provoque le trouble de jeunes filles et qui se révèle être un vampire. Hélas ces films ne connaissent qu’un accueil confidentiel. Marco Ferreri l’utilise avec brio dans “Le banquet” d’après Platon à la télévision. Il lui donne un beau rôle dans “La chair” (1990) où il est touchant en artiste de cabaret philosophe – on le voit dans un numéro de claquettes -, compagnon de Philippe Léotard. Mais personne ne l’écoute, alors qu’il rêve de devenir un artiste dramatique. Où trouve tu la force de devenir un artiste dramatique. Il connaît ensuite une traversée du désert, voir l’article joint de “Libération” de 2005 – que j’avais conservé et ajouté sur un forum d’Allôciné car il m’avait beaucoup touché de même que l’une de ses interventions dans l’émission “Tout le monde en parle” -. Il avait connu un grand succès sur la scène avec “Le pont du milieu”. On pouvait espérer le revoir, comme dans “C’est beau une ville la nuit” où il jouait un berbère aveugle. Il laisse l’impression d’un talent gâché, peut-être est-il arrivé vingt ans trop tôt pour s’épanouir dans son génie.
© Pascal GELY Agence Bernand
Filmographie : 1982 Les princes (Tony Gatlif) – 1983 La femme de mon pote (Bertrand Blier) – Les fauves (Jean-Louis Daniel) – La poudre aux yeux (Dominique Delcourt & Philippe Gautier, CM) – L’addition (Denis Amar) – 1984 La vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury) – Sac de noeudes (Josiane Balasko) – 1985 Poésie en images – Condamné (Abel Bennour, CM) – Cinématon N°550 (Gérard Courant, CM) – Suivez mon regard (Jean Curtelin) – 1986 Le toréro hallucinogène (Stéphane Clavier, CM) – Irèna et les ombres (Alain Robak) – 1987 Jane B. par Agnès V. (Agnès Varda) – 1990 Un vampire au paradis (Abdelkrim Bahloul) – La carne (La chair) (Marco Ferreri) – 1995 Rainbow pour Rimbaud (Jean Teulé) – 1996 Mo’ (Yves-Noël François) – 2005 L’homme inventé, presto agitato (Elisée Fritz, CM) – C’est beau une ville la nuit (Richard Bohringer) – C’est Gradiva qui vous appelle (Gradiva) (Alain Robbe-Grillet) – 2007 Un si beau voyage (Kahled Ghorbal). Télévision : 1988 Le banquet (Marco Ferreri) – 1990 La goutte d’or (Marcel Bluwal) – 1991 Le Gorille : Le Gorille et le barbu (Jean-Claude Sussfeld) – 1993 L’homme dans la nuit (Claude Boissol) – Chambre froide (Sylvain Madigan) – 1994 Avanti ! (Jacques Besnard) – 1996 Alla turca (Macha Méril) – 1997 La fine équipe (Yves Boisset) – 1998 La guerre de l’eau (Marc F. Voizard).
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Hazel Court
Annonce de la mort d’Hazel Court à l’âge de 82 ans. Elle valait mieux que ce qu’en disaient Raymond Lefevre et Raymond Lacourbe dans “30 ans du cinéma britannique” (Éditons cinéma 76) : “…Une beauté rousse qui n’a guère réussi surmonter le handicap d’une récente spécialisation dans les films d’épouvante”. Cette anglaise, fille d’un joueur de cricket réputé, G.W. Court, débute au théâtre et fait sa première apparition à l’âge de 16 ans dans “Champagne Charlie”. Cette rousse flamboyante a un physique idéal pour personnifier les héroïnes victimes de monstre, elle rencontre une martienne dans “Devil girl from Mars”, et devient Elizabeth dans “Frankenstein s’est échappé”, renouvellement complet du genre pour la Hammer par un Terence Fisher très inspiré, elle a pour partenaire Peter Cushing et Christopher Lee. Elle retrouve ce metteur en scène dans “L’homme qui trompait la mort” – inédit en salles en France -, face à Anton Diffring en professeur fou découvrant le secret de jouvence. Elle connaît grâce aux succès de ces films, une consécration internationale qui lui vaut de participer à des adaptions de l’univers d’Edgar Allan Poe par Roger Corman. Elle est la partenaire de Ray Milland qui joue un médecin cataleptique dans “Emmuré vivant” (1962), celle de Vincent Price, Boris Karloff et Peter Lorre dans “Le corbeau” farce bien éloignée du poème original, et de Vincent Price toujours dans “Le masque de la mort rouge” Un certain âge d’or de ce cinéma terminé, elle devient une vedette invitée pour nombre de séries comme “Alfred Hitchcock présente”, 4 épisodes dont un signé par le maître lui-même, “Arthur” (1959), petit bijou d’humour noir avec Laurence Harvey, irrésistible en éleveur de poulets industriels. On la retrouve aussi notamment dans,”Destination danger”, “La quatrième dimension”, “L’homme à la Rolls”, “Les mystères de l’Ouest”, “Mission impossible”, “Mannix”, etc… Elle épouse le comédien Don Taylor – en secondes noces après son mariage avec le comédien irlandais Dermot Walsh – en 1964, et décide de s’éloigner de l’écran pour s’occuper de ses enfants Jonathan et Courney, elle restera avec lui jusqu’à sa mort en 1998. Elle se consacre alors à la peinture et à la sculpture. Elle se retire définitivement au début des années 80, après une apparition dans “La malédiction finale”. Elle fut une des plus célèbre “scream queen” de l’histoire du cinéma fantastique, souvent célébrée par les fans du genre. A lire son portrait par Benoît Chénier, sur le site “Astronef magazine”.
Filmographie : 1944 Champagne Charlie (Alberto Cavalcanti) – Dreaming (John Baxter) – 1946 Gaiety George (Titre USA : Showtime) (George King & Léontine Sagan) – Carnival (Stanley Haynes) – Hungry Hill (Brian Desmond Hurst) – 1947 Meet me at dawn / The Gay Duellist (Thornton Freeland & Peter Creswell) – Root of All Evil (Brock Williams) – Dear Murderer (Mon cher assassin) (Arthur Crabtree) – Holiday camp (Ken Annakin) – 1948 My sister and I (Harold Huth) – Bond Street (Gordon Parry) – Forbidden (George King) – 1952 Ghost Ship (Vernon Sewell) – 1953 Counterspy (Titre USA : Undercover Agent) (Vernon Sewell) – 1954 Devil girl from Mars (La martienne diabolique) (David MacDonald) – Scarlet Web (Charles Saunders) – Tale of Three Women (sketch “Wedding Gift’ story”) (Thelma Connell & Paul Dickson) – Present for a bride Edward J. Danziger) – 1956 The narrowing circle (Charles Saunders) – Behind the Headlines (Charles Saunders) – The curse of Frankenstein (Frankenstein s’est échappé) (Terence Fisher) – 1957 Hour of decision (C.M. Pennington-Richards) – 1958 A woman of mystery (Ernest Morris) – 1959 Model for murder (Terry Bishop) – Breakout (Peter Graham Scott) – The man who could cheat death (L’ homme qui trompait la mort / L’homme qui faisait des miracles) (Terence Fisher) – The Shakedown (Chantage à Soho) (John Lemont) – 1961 Doctor Blood’s Coffin (Belgique : Le cadavre qui tue) (Sidney J. Furie) – Mary had a little… (Edward Buzzell) – 1962 Premature burial (L’enterré vivant) (Roger Corman) – 1963 The raven (Le corbeau d’Edgar Poe) (Roger Corman) – 1964 The masque of the red death (Le masque de la mort rouge) (Roger Corman) – 1981 The Final Conflict (La malédiction finale) (Graham Baker) – 1997 Flesh and blood (Ted Newsom, documentaire) – 2000 I used to be in pictures (Peter Turner, documentaire).