Skip to main content

MORT DE BERNARD HALLER

Annonce de la mort du comédien suisse Bernard Haller, le 24 avril dernier à l’âge de 75 ans, j’y reviendrai dès que possible… Beaucoup de décès ces derniers temps à déplorer, Alain Bashung, Ron Silver, Maurice Jarre, Betsy Blair, Natasha Richardson, Marilyn Chambers – née le même jour que François Berléand -, Maxine Cooper (inoubliable dans « En quatrième vitesse), Jack Cardiff, Ken Annakin… Mais le temps me manque, et j’ai envie de revenir au but initial de ce blog, en parlant de films, de seconds couteaux, dans le style foutraque maison habituel, avec aussi la création une nouvelle rubrique « connu mais pas reconnu »…

Filmographie : 1959  Sergent X (Bernard Borderie) – 1966  La grimace (Bertrand Blier, CM) – 1970  Le soldat Laforêt (Guy Cavagnac) – 1971  La vie facile (Francis Warin) – Un autre monde (Michel Baulez, inédit mais projeté aux « Rencontres jeune cinéma de Toulon » en 1972) – Le journal d’un suicidé (Stanislav Stanojevic) – 1973  Les quatre Charlots mousquetaires (André Hunebelle) – À nous quatre, Cardinal ! (André Hunebelle) – Je ne sais rien, mais je dirai tout (Pierre Richard) – 1976  Le diable dans la boîte (Pierre Lary) – Qu’il est joli garçon l’assassin de papa ! / Titre vidéo : Arrête de ramer, t’attaques la falaise (Michel Caputo) – 1977  La jument vapeur (Joyce Buñuel) – 1978  Chaussette surprise (Jean-François Davy) – 1979  Les givrés (Alain Jaspard) – L’associé (René Gainville) – 1980  Le roi des cons (Claude Confortès) – Signé Furax (Marc Simenon) – 1982  Le braconnier de Dieu (Jean-Pierre Darras) – 1985  Max, mon amour (Nagisa Oshima) – 1986  Le bridge (Gilles Dagneau, CM) – 1987  Sécurité publique (Gabriel Benatar) – Bonjour l’angoisse (Pierre Tchernia) – 1990  L’opération corned-beef (Jean-Marie Poiré, cameo, silhouette de François Mitterrand) – 1992  Coup de jeune (Xavier Gélin) – La soif de l’or (Gérard Oury) – Justinien Trouvé,ou le bâtard de Dieu (Christian Fechner) – 1994  Innocent lies (Les péchés mortels) (Patrick Dewolf) – Mo’ (Yves-Noël François) – 1996  La sentence (Mauro Losa, CM) – 2004  Dernier instant (Stéphanie Sphyras, CM) – Les poupées russes (Cédric Klapisch) – Le manie-tout (Georges Le Piouffle, CM) – Cinq minutes plus tard (Hervé Ganem, CM) – Le 73ème parallèle (Stéphane Collaud, CM) – 2005  For intérieur (Patrick Poubel, CM) – Le temps des cerises (Jean-Julien Chervier, CM) – Les aiguilles rouges (Jean-François Davy) – Coup de sang (Jean Marboeuf) – 2006  Sa majesté Minor (Jean-Jacques Annaud) – 2008  Vivre, jusqu’au bout… (Vincent Plaidy, CM) – Tricheuses (Jean-François Davy, rôle coupé au montage final). Divers : 2008  Dark elevator (Guillaume Cremonese, Benoît N’Guyen Tat & Stéphanie Sphyras, série de CM sur le web visibles sur Courte focale). Voxographie succincte : 1961  Cartouche (Philippe de Broca, voix du perroquet) – 1964  Le manège enchanté (Serge Danot, série TV d’animation en 500 épisodes) – 1977  La ballade des Dalton (René Goscinny, Morris, Henri Gruel & Pierre Watrin, animation) – 1983  Lucky Luke, les Dalton en cavale (Joseph Barbera, William Hanna, Morris & Ray Patterson, animation) – 1984  Lucky Luke (série TV d’animation) – 1995 Un siècle d’écrivains : François Nourissier (Bernard Queysanne, récitant, TV).

Bernard Haller dans Maigret et l’improbable Monsieur Owen.

Télévision (notamment) : 1960  La main passe (François Gir) – 1964  L’histoire pittoresque : Théâtre aux changelles (Jean Pignol) – 1968  La tempête (François Gir) – 1973  Témoignages : Marcel ou Paul ? (Bertrand Toublanc-Michel) – 1975  Jack (Serge Hanin) – 1976  Voici la fin mon bel ami (Bernard Bouthier) – 1979  L’âge bête (Jacques Ertaud) – Ce monde est merveilleux (Guy Jorré) – Un dessert pour Constance (Sarah Maldoror) – 1980  Le bouffon (Guy Jorré, + scénario) – 1982  Les scénaristes ou les aventures extraordinaires de Robert Michon (Nino Monti) – L’accompagnateur (Pierre Boutron, + scénario) – La dame de cœur (Jean Sagols) – Credo (Jacques Deray) – 1984  Le sexe faible (Lazare Iglésis, captation) – Enquête sur une parole donnée : La lettre perdue (Pierre Koralnik) – 1985  Cinéma 16 : Le prix d’un homme (Guy Jorré) – 1988 Loft story : La multicarte – 1990  Héritage oblige : Le parfum (Daniel Losset) – Imogène : Imogène et la baleine blanche (Thierry Chabert) – 1993  Clovis : les disparus de Reillanne (François Leterrier) – Nestor Burma : Retour au bercail Chambre froide (Sylvain Madigan) – 1994  Eugénie Grandet (Jean-Daniel Verhaeghe) – Couchette express (Luc Béraud) – 1995  Baloche (Dominique Baron) – L’encyclopédie du dérisoire (Bruno Léandri) – 1997  Maigret : Maigret et l’improbable Monsieur Owens (Pierre Koralnik) – 1998  L’alambic (Jean Marboeuf) – 1999  Un bonheur si fragile (Jacques Otmezguine) – Scherpa : Mort dans les landes (Marc Angelo) – Volpone ou le renard (Philippe Miquel, captation) – 2000  Toute la ville en parle (Marc Rivière) – Julien l’apprenti (Jacques Otmezguine) – 2001  Les Cordier, juge et flic : Saut périlleux (Gilles Béhat) – 2002  La bataille d’Hernani (Jean-Daniel Verhaeghe) – 2003  Les Thibault (Jean-Daniel Verhaeghe) – Papa est formidable (Dominique Baron) – 2004  La crim : Crime de sang (François Luciani) – 2005  Galilée ou l’amour de Dieu (Jean-Daniel Verhaethe) – S.O.S. 18 : Saletés de gosses & La chute (Dominique Baron).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Philippe Nicaud

Annonce de la mort de Philippe Nicaud à l’âge de 82 ans, le 19 avril dernier. Il était veuf de la comédienne Christine Carrère, qu’il avait épousé en 1957, décédée le 13 décembre dernier. Le cinéma l’utilise dès les années 50, comme jeune premier bondissant et décontracté. Il faut le voir en médecin volage dans l’égrillard « Mademoiselle strip-tease », décevant sa fiancée Agnès Laurent qui lui réplique « »…Tu es resté campagne, bien que noctambule, tu as gardé l’habitude de coucher avec des poules ». Au début des années 60, il trouve son personnage le plus célèbre avec celui de l’inspecteur Leclerc, une sorte d’anti-Maigret et d’anti-Bourrel, suite à une commande du producteur de télévision, Roland Gritti. Marcel Bluwal témoigne dans l’excellent livre de Jacques Baudou & Jean-Jacques Schleret « Meutres en séries » (Huitième art, 1990) : « …Et on a défini un personnage de flic jeune, fantaisiste, pas du tout simenonien, pas du tout glauque. Je me rappelle avoir trouvé le nom de Leclerc – il fallait qu’il soit clair », pourquoi ne pas l’appeler Leclerc ? – et c’est moi qui ai choisi Philippe Nicaud pour tenir le rôle (Je me demande si je lui ai fait le plus grand bien en le choisissant pour incarner Leclerc !)… ». On peut rêver d’une édition DVD de cette série.  Le cinéma  délaisse ce comédien trop marqué par la télévision, Bluwal témoigne toujours « …Je pense que Philippe Nicaud a dû souffrir de son statut de vedette de télévision, surtout à une époque où tout le monde vous voyait parce qu’il n’y avait qu’une chaîne. Il a pu poursuivre sa carrière au théâtre, mais il a été barré au cinéma. Il y avait en effet un préjugé dans le monde cinématographique de cette époque là : si vous passiez à la télévision et si vous vous y faisiez connaître, on ne vous prenait pas au cinéma ». Nicaud devait confirmer en avoir souffert dans la très bonne série documentaire « Histoires de fictions » en 2003, sur « La cinquième ». Il participera à quelques uns des nanars les plus ahurissants des années 80, tel le cornichonesque « Mon curé chez les nudistes », il fallait le voir, avec un tablier de cuisine se promener les fesses à l’air face à Paul Préboist désorienté. Il aura aussi beaucoup œuvré dans le théâtre de boulevard, et dans la chanson, se spécialisant dans le créneau de la chanson coquine, comme dans l’album culte « Erotico Nicaud » (1970).  Philippe Nicaud aura gardé au fil des années un grand capital de sympathie auprès du public.

 

 

Avec Agnès Laurent dans « Miss strip-tease »

 

 

 

 

 

 

Filmographie : 1947  Les amoureux sont seuls au monde (Henri Decoin) – 1948  Aux yeux du souvenir (Jean Delannoy) – 1949  Miquette et sa mère (Henri-Georges Clouzot) – Ballerina (Ludwig Berger) – Maya (Raymond Bernard) – 1950  Meurtres (Richard Pottier) – Les amants de Bras-Mort (Belgique : Les requins du fleuve) (Marcel Pagliero) – 1952  Opération Magali (Lazlo V. Kish) – Adieu Paris (Claude Heymann) – 1954  Fantaisie d’un jour (Pierre Cardinal) – Le printemps, l’automne et l’amour (Gilles Grangier) – 1955  La môme Pigalle (Alfred Rode) – 1956  Ce soir, les jupons volent (Dimitri Kirsanov) – Printemps à Paris (Jean-Claude Roy) – Miss catastrophe (Dimitri Kirsanov) – Mademoiselle et son gang (Belgique : Le goût du massacre) (Jean Boyer) – 1957  Les trois font la paire (Sacha Guitry & Clément Duhour) – Mademoiselle strip-tease (Pierre Foucaud) – Le dos au mur (Édouard Molinaro) – 1958  En légitime défense (André Berthomieu) – Les noces vénitiennes (Alberto Cavalcanti) – 1959  Voulez-vous danser avec moi ? (Michel Boisrond) – 1960  Les moutons de Panurge (Jean Girault) – Le gigolo (Jacques Deray) – 1962  Les veinards [Sketch ; ‘Le yacht’] (Jean Girault) – 1963  L’inconnue de Hong-Kong (Jacques Poitrenaud) – Pouic-Pouic (Jean Girault) – Que personne ne sorte (Yvan Govar) – 1964  Il magnifico cornuto (Le cocu magnifique) (Antonio Pietrangeli) – 1969  Desirella / Les chattes (Jean-Claude Dague) – The lady in the car with glasses and a gun / La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (Anatole Litvak) – 1970  La plus noble conquête de la femme (Christian Van Ryswyck, CM) – 1971  La isla misteriosa (L’île mystérieuse) (Henri Colpi & Juan Antonio Bardem) (+ version TV) – 1974  Deux grandes filles dans un pyjama (Jean Girault) – 1979  Comme une femme (Christian Dura) – 1980  Le chêne d’Allouville / Ils sont fous ces Normands ! (Serge Pénard) – Signé Furax (Marc Simenon) – Coco Chanel (Chanel solitaire) (George Kaczender) – 1981  Tais-toi quand tu parles (Philippe Clair) – Le corbillard de Jules (Serge Pénard) – 1982  Mon curé chez les nudistes (Robert Thomas) – Plus beau que moi, tu meurs (Philippe Clair) – 1986  Johann Strauss – Der Kônig ohne krone  (Johann Strauss, le roi sans couronne) (Franz Antel) – 1996  Nord pour mémoire, avant de le perdre  (Isabelle Ingold & Viviane Perelmuter) – 1999  Le mélomane (Georges Batagne, CM). Voxographie : 1980  Le chaînon manquant (Picha, animation). Nota : Philippe Nicaud a un homonyme comédien, à l’affiche notamment de « Quand je serai star » (Patrick Mimouni, 2004).

 

 

Avec Louis de Funès, Jacqueline Maillan et Mireille Darc dans « Pouic-Pouic »

 

Télévision (notamment) : 1952  Au petit bonheur Claude Barma) – 1954  Ami-Ami (François Gir) – 1955  Captain Gallant and the Foreign Legion (épisodes « Firepower », « Tina » &  « The Dagger of Judah » (Jean Yarbrough) – Monseigneur (Jean-Marie Coldefy) – 1958  Les dix petits nègres – 1959  Une étoile m’a dit – Le roi des palaces (André Baroux) – 1960  La main passe (François Gir) – 1961  Fumée (Claude Barma) – 1962 : L’inspecteur Leclerc enquête feuilleton en 26 épisodes de 26 min : [Titre des épisodes : Le prix du silence de Marcel Bluwal, Des huitres pour l’inspecteur de Marcel Bluwal, Le saut périlleux de André Michel, Ma femme est folle de Claude Barma, Les blousons gris de Marcel Bluwal, Vengeance de Marcel Bluwal, L’inconnu du téléphone de Marcel Bluwal, Le retour d’Hélène de Claude Barma, La trahison de Leclerc de Marcel Bluwal, Signé Santini de Marcel Bluwal, Les jumelles de Yannick Andreï, L’affaire Larive de Marcel Bluwal, Les bons enfants de Marcel Bluwal, Face à face de Marcel Bluwal, Les gangsters de Yannick Andreï, La mort d’un fantôme de Claude Barma, Black-out de Vicky Ivernel, Feu monsieur Serley de Jean Laviron, Mortellement votre de Mick Roussel, Coup double de Jean Laviron, Preuves à l’appui de Pierre Badel, Le taxi de Vicky Ivernel, Affaires de famille de Georges Lacombe, La filière de Maurice Delbez, Un mort sans portefeuille de Yannick Andreï, Haute infidélité de Guy-André Lefranc]. 1963 : L’inspecteur Leclerc enquête « seconde série » feuilleton en 13 épisodes de 26 min [Titre des épisodes: Knock-out de Serge Friedman, L’agent double de Maurice Cazeneuve, Le passé d’une femme de Maurice Cazeneuve, Leclerc pêche en eau trouble de Maurice Delbez, La vie sauve de André Michel, La chasse de Mick Roussel, Voir Paris et mourir de Yannick Andreï, Ultra confidentiel ou (L’enveloppe au cachet de cire) de Marcel Bluwal, Obsession de Yannick Andreï, L’homme couleur de muraille de Marcel Bluwal, La menace de Yannick Andreï, La mariée de Robert Vernay, Bonjour commissaire de Claude Barma] – 1963  Teuf-Teuf (Georges Folgoas) – 1964  Les fables de La Fontaine : Le savetier et le financier – 1965  Le chapeau de paille d’Italie (Claude Barma) – 1966  Blue light : Jet Trail (James Goldstone) – 1967  Spéciale dernière (Alain Dhénaut) – Max le débonnaire : De quoi je me mêle (Yves Allégret) – 1969  Marie-Marie – 1970  Au théâtre ce soir : Mary-Mary (Pierre Sabbagh) – 1971   Schulmeiser, espion de l’empereur : La conspiration Malet : La conjuration Malet (Jean-Pierre Decourt) – L’araignée (Rémy Grumbach) – 1976  Nick Verlaine ou comment voler la Tour Eiffel (Claude Boissol, six épisodes) – 1977  C’est arrivé à Paris (François Villiers) – 1978  Au théâtre ce soir : Acapulco madame (Pierre Sabbagh) – 1983  Le grand braquet (Maurice Fasquel) – 1984  Disparitions ; Vice-Versa (Claude Boissol) – 1985  Les amours des années 50 : Les scorpionnes (Jean-Paul Carrère) – 1987  Série noire : Ballon mort (György Gát) 1988  La garçonne (Étienne Périer) – 1989  Le saut du lit (Pierre Cavassilas, captation) – 1990  Fenêtre sur femmes (Don Kent) – 1993  Navarro : Le contrat (Gérard Marx) – 1995  Une femme dans les bras, un cadavre sur le dos (Daniel Colas, captation). Divers : Co-scénariste : 1985  La cage aux folles III ! « Elles » se marient (Georges Lautner).