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Maurice Régamey par Yvan Foucart

Nadine Tallier (future « baronne de Rothschild ») et Louis de Funès dans « Comme un cheveu sur la soupe »

Yvan Foucart auteur de l’indispensable « Dictionnaire des comédiens français disparus« , nous fait l’amitié de rendre hommage à Maurice Régamey, réalisateur connu pour avoir donné à Louis de Funès l’un de ses premiers rôles principaux avec « Comme un cheveu sur la soupe » – disponible chez René Chateau vidéo -, et c’est également l’une des rares fois où on le voit jouer du piano. Le 9 octobre prochain France 3 diffusera « Honorin de Marseille ». Peu avant son décès, aidé de son épouse, il s’était confié à Yvan à qui nous devons cette très complète évocation :

Maurice Régamey 

Décédé le 23 août 2009 dans la discrétion totale telle qu’il l’avait souhaitée, Maurice Régamey était né à Wolanka (Pologne) le 7 janvier 1924 où le papa avait été appelé pour travailler au réseau des chemins de fer.  Maurice n’en garda aucun souvenir puisqu’il arriva en France à l’âge de quatre ans.  Il effectua ses études primaires à Montreuil dans la région parisienne, puis entra dans une école de spécialisation en T.S.F.

 

Attiré par le théâtre, il fréquenta les cours d’art dramatique de Catherine Fonteney, sociétaire de la Comédie Française, ainsi que ceux de Tania Balachova où il côtoya Jean-Claude Pascal, son cadet de trois ans.  

 

A 19 ans, il se produisit en tournée avec Mon curé chez les riches de Clément Vautel et La puce à l’oreille de Georges Feydeau. Revenu à la capitale, on le remarqua dans Antigone de Jean Anouilh (Théâtre de l’Atelier, 1944); La patronne d’André Luguet (Théâtre des Nouveautés, 1947); Dix petits nègres d’Agatha Christie (Théâtre Antoine, 1947); Les mains sales de Jean-Paul Sartre (Théâtre Antoine, 1948); Un tramway nommé désir de Tennessee Williams (Théâtre de l’Athénée, 1949) dont il garda le plus merveilleux des souvenirs, celui d’une partenaire d’exception : Arletty; La femme en blanc de Marcel Achard (Théâtre des Galeries à Bruxelles), etc.

 

Il doit sa première apparition au cinéma à Georges Lacombe qui l’engagea pour un petit rôle dans Florence est folle, celui d’un maître d’hôtel en prise avec une bouteille de champagne trop chaude et récalcitrante !

 

Il s’ensuivit une filmographie de plus de trente titres en tant qu’interprète et de cinq longs métrages en tant que réalisateur.

 

Dans la première série, il se distingua dans l’évocation émouvante de la vie de Grock, le plus célèbre clown de la première moitié du XXème siècle (Au revoir Monsieur Grock,… se souvient-on encore des Sans blââgue ! et des Pourquouâ ?); en souteneur de Suzy Delair dans le Lady Paname de Henri Jeanson; mais aussi de l’ancien collégien devenu aveugle des Anciens de Saint-Loup; de l’énergique et séduisant inspecteur de police de Rue des saussaies; du tout aussi brillant agent secret de Duel à Dakar.

 

Son meilleur souvenir d’acteur ira cependant à Ils sont dans les vignes où, représentant de boisson non alcoolisée, il séduisait la fille du cafetier, laquelle n’était autre que Line Renaud.  Un aimable divertissement, sans plus, dans lequel il chantait (il est vrai avec la voix de Lucien Jeunesse) et dansait sur l’agréable musique de Loulou Gasté, lequel venait juste de convoler avec Line.

 

On le « vit » une dernière fois en 1956 dans Comme un cheveu sur la soupe dont il signait la  réalisation, mais sa participation était si modeste qu’elle ressemblait davantage à un clin d’œil.

 

Acteur, c’est bien, mais la technique semblait l’intéresser davantage aussi est-ce donc, tout naturellement, qu’il se retrouva derrière la caméra pour des courts métrages, bientôt suivis de plus longs.

 

Il se lança dans des tournages humoristiques, puis dans des séries inspirées par les programmes de la télévision américaine, ce qui donnèrent les fameux Rendez-vous avec Maurice Chevalier lesquels servirent d’argument pour y inviter des célébrités telles que Michèle Morgan, Brigitte Bardot ou Martine Carol.

 

Ayant dirigé Fernandel pour l’un de ses courts, il le retrouva pour sa première grande réalisation, Honoré de Marseille, où notre comique put se laisser aller à sa truculence, à ses galéjades et en poussant la chansonnette (ce qu’il n’avait plus fait depuis Simplet en 1942) et ce, tour à tour, en chef phocéen, en gouverneur, et en marseillais contemporain.

 

Avec Comme un cheveu sur la soupe il confia à Louis de Funès le soin de conduire une comédie burlesque fertile en gags, style tarte à la crème, cela en galante compagnie, puisqu’il fut  accompagné de la charmante Noëlle Adam, future Madame Reggiani et d’une piquante blonde Nadine Tallier… future baronne de Rothschild.  Ensuite, Cigarettes, whisky et p’tites pépées nous propulsèrent dans une institution de culture physique reconvertie en saloon animé par d’accortes hôtesses qu’entraînaient Annie Cordy et une piquante blonde vue précédemment… Nadine Tallier, bien sûr.

 

Citons aussi La salamandre d’or, un western historique, comme il se plaisait à le définir lui-même, en fait sur fond de bataille de Pavie, tourné en grande partie en Belgique, à Bruges et au château d’Oostkerke, ainsi qu’en Languedoc. Ce fut son ultime grand engagement cinématographique.  

 

En 1962/63, il réalisa Ciné-Parade pour le compte de Télé Luxembourg, des rencontres surtout prétextes à des interviews de vedettes. En 1966, son nom apparut encore une dernière fois au générique d’une fiction télévisée de treize fois 26mn, Trois étoiles, une co-production franco-anglaise, hommage à notre gastronomie dont il signa  le co-scénario et la mise en scène et à laquelle outre la Britannique Suzanna Leigh, participèrent de nombreux comédiens français dont Dalio, Dufilho et Raymond Bussières.

 

Ensuite, l’O.R.T.F. l’engagea pour réaliser les reportages de ses envoyés spéciaux, avant d’opérer un changement radical en remplissant les fonctions de directeur commercial chez Hachette-Belgique.

 

C’est à cette époque, en juin 1966 qu’il se marie avec Francine Wainer, une scripte et monteuse, avec laquelle il eut une fille, Lena Frédérique, née en 1967. 

 

De sa carrière cinématographique, il ne fut pas toujours épargné des critiques, en particulier ceux de la Nouvelle Vague, mais il put toujours compter sur d’indéfectibles amitiés comme celles de Joe van Cottom et de Jean Vietti, piliers du vrai « Ciné-Revue » (celui de la bonne époque), ainsi que celle de Rodolphe-Maurice Arlaud de « Combat ».

 

Depuis plus de quarante ans, retiré du show-business, son nom s’était forcément quelque peu dissous dans l’amnésie du temps.

 

  

 

©  Yvan Foucart.

FILMOGRAPHIE : 1944  Florence est folle (Georges Lacombe) – 1945  Les démons de l’aube (Yves Allégret) – L’idiot (Georges Lampin) – Le roi des resquilleurs (Jean Devaivre) – 1946  Antoine et Antoinette (Jacques Becker) – Miroir (Raymond Lamy) – 1947  Blanc comme neige (André Berthomieu) – Croisière pour l’inconnu (Pierre Montazel) – L’idole (Alexandre Esway) – 1948  Cartouche, roi de Paris (Guillaume Radot) – Les autos volages (c.m. Marcel Martin) – 1949  Au revoir, Monsieur Grock (Pierre Billon) – Je n’aime que toi (Pierre Montazel) – Le jugement de Dieu (Raymond Bernard) – Lady Paname (Henri Jeanson) – Maya (Raymond Bernard) – Pas de week-end pour notre amour (Pierre Montazel) – Rendez-vous avec la chance (Emile Edwin Reinert) – 1950  Les anciens de Saint-Loup (Georges Lampin) – Boîte de nuit (Alfred Rode) – Les mémoires de la vache Yolande (Ernest Neubach) – La rose rouge (Marcel Pagliero) – Rue des Saussaies (Ralph Habib) – Souvenirs perdus, sketch « La statuette d’Osiris » (Christian-Jaque) – Les mécanos de l’air (c.m. Marcel Martin) – 1951  Adhémar ou le jouet de la fatalité (Fernandel) – Duel à Dakar (Claude Orval et Georges Combret) – Et ta sœur (Henri Lepage) – Ils sont dans les vignes (Robert Vernay) – La plus belle fille du monde (Christian Stengel) – 1952  Au diable la vertu (Jean Laviron) – Le huitième art et la manière (c.m., réalisation) – 1953  Le village près du ciel / Sie fanden eine Heimat (Léopold Lindtberg)Numéro spécial, (c.m., réalisation) – Derrière le rideau (c.m., réalisation) – Dansez maintenant (c.m., réalisation) – Le rire, (c.m., réalisation) – 1954  L’art et la manière de rire (c.m., réalisation) – Plaisir des neiges (c.m., réalisation) – Sur toute la gamme (c.m., réalisation) – 1955  Les carnets du major Thompson (Preston Sturges) – Les indiscrètes (Raoul André) – 1956  Honoré de Marseille (réalisation) – L’art d’être papa (c.m., réalisation et scénario) – Le téléphone (c.m., réalisation) – 1957  Comme un cheveu sur la soupe (réalisation et co-scénario) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 1 (c.m., réalisation) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 2 (c.m., réalisation) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 3 (c.m., réalisation) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 4 (c.m., réalisation) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 5, sketch « Soirs de Paris » (c.m., réalisation) – Rendez-vous avec Maurice Chevalier N° 6, sketch « Une Américaine à Paris » (c.m., réalisation) – 1958  Cigarettes, whisky et p’tites pépées (réalisation et scénario) – 1959  A pleines main (réalisation et scénario) 1960  La brune que voilà (Robert Lamoureux, uniquement conseiller technique) – Ravissante (Robert Lamoureux, uniquement conseiller technique) – 1961  Les hommes veulent vivre (Léonide Moguy, uniquement conseiller technique) – 1962  La salamandre d’or (réalisation et scénario) – Indiscrétion (c.m. Georges Reich, uniquement assistant réalisateur) – 1964  Le petit monstre (Jean-Paul Sassy, uniquement scénario, inédit en salles).

MORT DE JEAN-CLAUDE MASSOULIER

Jean-Claude Massoulier en 2006 dans le documentaire : « Gabin intime, aristocrate et paysan »

Annonce de la mort du comédien, chansonnier et scénariste Jean-Claude Massoulier, le 3 septembre dernier à l’âge de 77 ans, j’y reviendrai dès que possible.

Filmographie : Comme acteur :1961  La ligne droite (Jacques Gaillard) – Les sept péchés capitaux [Sketch : « L’avarice »] (Claude Chabrol) – 1963  La drogue du vice (José Benazeraf) – 1966  Un idiot à Paris (Serge Korber) – 1967  La petite vertu (Serge Korber) –  1970  Les jambes en l’air / César grand Blaise (Jean Dewever) -1971  Papa, les petits bateaux (Nelly Kaplan) – 1972  Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Jean Yanne) – L’affaire Dominici (Claude Bernard-Aubert) – 1973  La gueule de l’emploi (Jacques Rouland) – 1977  La vie parisienne (Christian-Jaque) – Ça va pas la tête (Raphaël Delpard) – Je suis timide… mais je me soigne (Pierre Richard) – 1978  Je vous ferai aimer la vie (Serge Korber) – 1980  Voulez-vous un bébé Nobel ? (Robert Pouret, + scénario) – 1982  N’oublie pas ton père au vestiaire (Richard Balducci, + scénario et dialogue) –  En cas de guerre mondiale, je file à l’étranger (Jacques Ardouin) – Salut la puce ! (Richard Balducci, + scénario et adaptation) – 1987  La brute (Claude Guillemet) – À notre regrettable époux (Serge Korber) – 1993  La braconne (Serge Pénard, inédit en salles) – Télévision (notamment) : 1969  S.O.S. Fréquence 17 : M.O.C. ou objet volant non identifié (Jean Dréville) – 1970  Les enquêteurs associés : Tête de Turc (Serge Korber) – 1972  Les cinq dernières minutes : Meurtre par la bande (Claude Loursais) – 1975 Jo Gaillard : Le peur (Christian-Jaque) – 1981  La double vie de Théophraste Longuet (Yannick Andréi) – 1983  Merci Sylvestre : Merveilleuse Daphné (Serge Korber) – 1985  La chienlit (Bernard Deflandre, captation) – 1987  Florence ou la vie de château (Serge Korber) – 1991  Marie Pervenche : Un ressort diabolique (Serge Korber) – 1993  Au beau rivage (Serge Korber) – L’aigle et le cheval (Serge Korber). Scénariste TV seulement : 1990  Pas une seconde à perdre (Jean-Claude Sussfeld) 1991 Quiproquois ! (Claude Vital) – Papy superstar (Serge Pénard) – 1993  Le gourou occidental (Danièle J. Suissa) – Divers : 1963  L’épouse infernale (Serge Korber, CM, auteur des chansons seulement).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Sim

Sim dans « La voce della luna »

Annonce de la mort de Sim, à l’âge de 83 ans ce 6 septembre dernier, des suites d’une embolie. Ce fantaisiste très populaire fut assez mal utilisé au cinéma, mais Michel Audiard qui disait de lui « Sim semble être le fruit des amours d’un étourneau et d’une pointe Bic », lui donnera l’un de ses rôles les plus mémorables dans « Elle boit pas… », en maître-chanteur retord et artiste de cabaret, il faut le voir en libellule chantante. Il participa à quelques nanars qui sont très souvent des sommets du « film cornichon ». Il tourne ainsi avec Philippe Clair dans « La grande maffia » où il est un petit chef de bureau garde-chiourme et autoritaire, qui oblige ses subordonnés à faire de la gymnastique et dans « La brigade en folie », en douanier crétin en mission avec Jacques Dufilho, pour pourchasser les fraudeurs et retrouver les capitaux cachés en Suisse – comme qui dirait d’actualité ! -. On peut légitimement vouer un culte à « Drôles de zèbres », de l’ineffable Guy Lux, où il forme un tandem  machiavélique avec Alice Sapritch, film où il reprend son célèbre personnage de la baronne de la Tronchembiais, ce bijou est disponible en DVD chez L.C.J. éditions. Il y eut un rendez-vous manqué avec Jean-Pierre Mocky pour « Le roi des bricoleurs », dans un rôle prévu pour Louis de Funès, mais sa vis comica semble mal adaptée à ce film. Selon Mocky lui même dans le livre d’entretien avec Gaston Haustrate (Edilig, 1989), qui déclarait « …Quelqu’un m’a conseillé Sim, mais il a fallu remanier le scénario en fonction de la personnalité de ce fantaisiste. J’ai en quelque sorte, divisé le rôle principal en ceux, Sim et Pierre Bolo se partageant plus ou moins les gags de cette satire du bricolage. Finalement, cela a quelque peu déséquilibré le film. Le talent de Sim n’est pas en cause. En fait , on s’était trompé en confiant le rôle d’un méchant à un gentil… » : Federico Fellini lui donne l’occasion de sortir de ses emplois habituels, dans « La voce della luna », avec son rôle de joueur de hautbois lunaire. Devenu complètement fou – il pense que son instrument déplace ses meubles et provoque des sortilèges -, il décide de vivre dans un cimetière au grand désarroi de sa femme. Le cinéma l’a dédaigné ces dernières années, sa prestation d’Agecanonix dans deux versions d' »Astérix… »  tenant plus d’une présence à assurer que d’un véritable rôle à tenir… ». Grand ami et partenaire au théâtre de Victor Lanoux – il en témoignait en début d’année dans le documentaire « Victor Lanoux, l’essai de la vie »  -,  on le retrouve à ses côtés dans le rôle de Théo de Montalenvert, un marginal doux dingue naïf et porté sur la boisson dans 4 épisodes de « Louis la brocante ».  

 

Sim dans « Le roi des bricoleurs »

 

Filmographie : 1958  Les gaietés de l’escadrille (Georges Péclet) – 1961  Cartouche (Philippe de Broca, rôle coupé au montage) – 1969  Une veuve en or (Michel Audiard) – Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas… mais elle cause (Michel Audiard) – 1970  Les mariés de l’An II (Jean-Paul Rappeneau) – 1971  La grande maffia (Philippe Clair) – 1972  La brigade en folie (Philippe Clair) – 1973  La grande nouba (Christian Caza) – 1975  Andréa ((Henri Glaeser) (1) – 1976  Le roi des bricoleurs / Mocky s’moque N°2 (Jean-Pierre Mocky) – Drôles de zèbres (Guy Lux) –  1980  Sacrés gendarmes (Bernard Launois) – Touch’ pas à mon biniou (Bernard Launois) – 1984  Pinot simple flic (Gérard Jugnot) – 1989  La voce della luna (Id) (Federico Fellini) – 1998  Astérix et Obélix contre César : de Claude Zidi) – 2006  Astérix aux jeux Olympiques (Thomas Langmann & Frédéric Forestier). Télévision (notamment) : 1970  Le personnage (Jean-Paul Sassy) – 1973  La porteuse de pain (Marcel Camus) – 1974  Au théâtre ce soir : Edmée (Georges Folgoas) – 1981  Les rats de cave (Jean-Claude Morin) – Le roman du samedi : L’agent secret (Marcel Camus) – 1984  Le brin de muguet (Jean-Claude Morin) –  2003  Louis la brocante : Louis, Mathilde et les autres (Pierre Sisser) – 2004  Louis la brocante : Louis et le mystère du viager (Pierre Sisser) – 2006  Louis la brocante : Louis et les répondants (Michel Favart) – 2008  Louis la brocante : Louis voit double (Pierre Sisser) – Victor Lanoux, l’essai de la vie (Véronique Langlois, documentaire).

 

(1) On apprend sa présence dans ce film dans « Le dictionnaire des longs métrages français érotiques et pornographiques », il y joue sous le pseudonyme de Sim O’Connor.

 

Bibliographie : Dictionnaire cinématographique de Bretagne de Gérard-Louis Gauthier (Télégram édition, 1995).

 

 

 

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

MORT D’OLGA DE POLIAKOFF

Olga Poliakoff & Marie Trintignant dans « Cible émouvante »

Annonce de la mort d’Olga Poliakoff à l’âge de 81 ans, l’ainée de la famille des 4 soeurs de Poliakoff, avec Marina Vlady, Hélène Vallier et Odile Versois.  Elle fit pourtant un peu de cinéma sous divers pseudonymes – Olga Ken, Olga Varen, Olga Baïda de Poliakoff. On se souviendra de sa composition d’une vieille dame trop gentille, abusée par Marie Trintignant dans « Cible émouvante » (Pierre Salvadori, 1992). Autres films : Orage d’été (Jean Gehret, 1949), Le grand gala (François Campaux, 1952), Giorni d’amore (Jours d’amour) (Giuseppe de Santis & Leopoldo Savona, 1953), Sophie et le crime (Pierre Gaspard-Huit, 1955), J’ai 8 ans (René Vautier & Yann Le Masson, 1961), The unbearable lightness of being (L’insoutenable légéreté de l’être) (Philippe Kauffman, 1986), Boujour l’angoisse (Pierre Tchernia, 1987), La joie de vivre (Roger Guillot, 1992). On apprend dans « Sars N°39 », 3ème trimestre 2000, dans le portrait d’Hélène Vallier, qu’elle fut seconde assistante de Robert Hossein dans « Pardonnez nos offenses » en 1956. Elle fut réalisatrice de journaux télévisés sur France 2.