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NO VACANCY

Pierre Tchernia & Michel Serrault sur le tournage du « Viager »

La grande faucheuse nous enlève trois génies – dans le sens sens non galvaudé – du cinéma, Michel Serrault, Ingmar Bergman, Michelangelo Antonioni, sans oublier le comédien allemand Ulrich Mühe. Et comme il faut bien prendre des vacances, rendez-vous pour quelques hommages à partir de la mi-Août. En attendant ne manquez pas les hommages rendus actuellement à Michel Serrault : « Nelly et M.Arnaud » sur France 3 ce soir, suivi d’un documentaire épatant « Michel Serrault, le portrait » à 22h55, et jeudi sur cette même chaîne l’excellent « Le viager » (« Faites-moi confiance ! ») suivi de « Garde à vue ». A bientôt.

LE FILS DE L’HOMME INVISIBLE EST UN FUMEUR DE GITANES

Peut-on revenir sur les polémiques actuelles concernant « Wikipédia » histoire d’apporter un peu d’eau au moulin contre ce site « work in progress » (1). Les failles de ce site en mouvement ont été signalées par des étudiants de Sciences-Po, quelques peu affabulateurs, rajoutant des erreurs ici ou là – sur les biographies de Pierre Assouline ou Tony Blair -. C’est un petit jeu, un tantinet pervers de « cheval de Troie » assez cavalier à vrai dire, mais nous rappelant que le web est source d’erreurs et de fausses informations. Citons l’exemple de la fiche concernant François Berléand. Un journaliste du « Nouvel observateur » avait fait une erreur dans sa biographie. Le comédien fumait alors des gitanes, résultat l’article imprimait que sa mère était gitane par un amalgame assez curieux ! Avec son humour habituel, il m’a confié que comme il fume désormais des cigarettes Malboro, il a peut être échappé au fait de ne plus être « Le fils de l’homme invisible », mais celui du cow-boy du même nom. Et bien évidemment un internaute a repris cette information dans le site de « Wikipédia », j’ai pu la corriger avant qu’elle ne se répande comme une trainée de poudre. C’est le même problème que j’évoquais sur le site d’IMDB, voir la note ici. Il y a désormais des filmographes – moi le premier d’ailleurs -, qui prennent ce site comme base de travail, il n’est pas rare de voir d’énormes erreurs reprises, mais qui peuvent me permettre de rectifier le tir par la suite. Par exemple, il y a le cas des titres français, sur « French imdb », « Les nerfs à vif » (1962) de Jack Lee Thompson avait pour titre « Cap de la peur » – traduction littérale de « Cap fear », même problème pour « Sandra » de Luchino Visconti (1965), devenant par les malices de la traduction, « Vagues étoiles de la grande ourse » (sic). Impossible de référencer toutes les erreurs vues sur ce site à mon petit niveau, mais le web génère le meilleur comme le pire. Mais il serait injuste de jeter complètement l’opprobre sur ce genre de site, il suffit parfois d’internautes avisés, comme sur « Wikipédia » notamment, quelques inconnus rajoutent les petits rôles du cinéma français, suite au visionnage du câble ou de DVD, qui peut se targuer de connaître par exemple Palmyre Levasseur dans « La vie à deux » (1958). Il faut donc faire preuve de vigilance mais aussi d’indulgence, quelques passionnés monomaniaques pouvant partager leurs passions. François Berléand vient lui de terminer hier le tournage de « Cash » d’Éric Besnard, qui bénéficie d’un scénario formidable, et il devrait entamer prochainement le tournage de « Cinéman » prochain film de Yann Moix, où il devrait camper un grand méchant… (1) « Libération du 9 juillet 2007, article de Frédérique Roussel ».

À L’INTÉRIEUR

En cette période de disette cinématographique, on ne peut que se jeter sur ce film comme la misère sur le bas clergé de notre cinéma hexagonal. Le 8 juin dernier, il y avait eu une avant-première du film en présence des deux réalisateurs Alexandre Bustillo et Julien Maury. Ils aiment le cinéma de genre et ne jouent pas à rigoler avec les codes, ce qui est hautement honorable ces derniers temps. Il y a cependant une volonté évidente de désarçonner le spectateur, à l’instar d’un Gaspar Noé et d’une Marina de Van. Le résultat est divers pour les spectateurs, les rigolards sont parfois de sortie histoire de conjurer la peur – ce qu’ils assument -, les autres suivent le spectacle de manière plus calme, se laissant prendre par une mise en scène énergique. Pour Alexandre Bustillo, ancien journaliste à Mad Movies, la seule violence intolérable du film provient de scènes d’archives, lors de mouvements sociaux dans les banlieues. Le procédé est loin d’être gratuit, une menace sourde pèse sur la ville, laissant une mère de famille enceinte, qui a perdue son mari dans un accident dans une inquiétude sourde la veille de son entrée à l’hôpital pour son accouchement. Elle se réfugie chez elle un soir de Noël. Et bien évidemment une inconnue rode devant la porte. La bonne idée ici c’est d’avoir féminisé le slasher, ce qui installe un curieux malaise face à nos propres tabous sur la maternité. L’intruse c’est Béatrice Dalle dans un registre proche du « Trouble every day » de Claire Denis, dans une composition forte et névrotique. Ils ne tarissent d’ailleurs pas d’éloge sur cette comédienne et souhaitent continuer à travailler avec elle. Le film a de grandes qualités, les deux cinéastes sont cinéphiles, il y a donc un petit jeu des références qu’ils assument, de l’appareil photo de « Fenêtre sur cours » d’Hitchcock aux murmures du prénom de l’héroïne échappés à l’œuvre de Dario Argento. Ils citent aussi bien « Les innocents » (1961) de Jack Clayton, que la série des « Halloween », l’étonnant « Giallo », publié il y a peu en DVD chez « Neopublishing », « Folie meurtrière » (Tonino Valerii, 1972), surprenante réussite du genre, ou au mésestimé « Mort un dimanche de pluie » (Joël Santoni, 1986). L’utilisation d’une villa existante est habile – pour la petite histoire, elle est souvent louée pour des tournages, c’était là par exemple qu’habitaient André Dussollier et Martine Chevallier dans « Ne le dis à personne » -. Les scènes d’agressions sont d’ailleurs réellement angoissantes. Seule la salle de bain est un décor de studio.

Julien Maury & Alexandre Bustillo

Les cinéastes ne rechignent donc pas sur les effets gore, arrive à faire naître une angoisse par le jeu des apparitions-disparitions, les maquillages probants, de l’utilisation du cadre et des lumières. Alysson Paradis en héroïne quelque peu malmenéE et blessée par la vie est particulièrement convaincante, il y a de plus un effort sur la distribution pour incarner des archétypes, limites caricaturaux, de Nathalie Roussel, méconnaissable en mère de famille, Nicolas Duvauchelle terminant en pantin désarticulé, François-Régis Marchasson en patron secourable, ou Aymen Saïdi, seul personnage sympathique du film finalement dont le destin bascule par la seule raison d’un « délit de faciès ». Autre présence très forte, c’est celle de Dominique Frot – sœur de Catherine -, dont le rôle a pourtant été un peu coupé au montage, installant un certain malaise en infirmière givrée au début du film, c’est une comédienne toujours surprenante, elle réussit ici une prestation particulièrement glaçante. Ce film est donc une sorte d’expérimentation, sur le thème archi-battu du « survival », le générique a d’ailleurs été fait de manière artisanale avec une plaque en verre et quelques viscères. On ne peut que louer l’ensemble, malgré quelques flottements ici ou là, mais il est clair que ces deux jeunes metteurs en scène ont un sacré talent avec un budget très modeste et un manque d’expérience au préalable. Le film n’a été interdit qu’au moins de 16 ans, ce qui est important pour la rentabilité du film, on connaît celle de moins de 18 ans pour « Saw III », que l’on dit pourtant moins dérangeant. Il convient donc de les encourager ce tandem de cinéastes, que l’on risque évidement  de retrouver à l’instar d’un Alexandre Aja, aux États-Unis. 

Pour info, sur « 13ème rue » chaîne, que je n’ai pas hélas, il y a ce mardi à 22h50 « Mister Mocky présente… d’après les nouvelles d’Alfred Hitchcock » dans le cadre des « Mardis Mocky ». C’est une série de trois courts-métrages inédits de 1991, pour une question de droits je crois », avec ce soir « La méthode Barnol » avec Jean Poiret, Roland Blanche, Dominique Zardi. L’histoire : « Un homme d’une quarantaine d’années ne supporte plus la présence du père de son épouse chez lui. Pour hériter de la maison, il décide de monter un stratagème… ». Souhaitons que ce courts et les deux suivants « La vérité qui tue » et « Dis-moi qui tu hais », sortent dans la collection Mocky en DVD.

Le cinéaste australien Richard Franklin est mort le 11 juillet dernier à Melbourne (Australie) d’un cancer de la prostate. On lui doit quelques films fantastiques dont « Patrick » (1978) sur la télékinésie étonnant film, grand prix au festival d’Avoriaz ou « Link » (1985), avec Elisabeth Shue et Terence Stamp, histoire d’un chimpanzé cobaye trop évolué, sans oublier une suite en 1983, dispensable sans être indigne au célèbre « Psychose » d’Hitchcock avec le retour de Vera Miles, confère les informations sur Senseofcinema.

MORT DE KERWIN MATHEWS

Annonce de la mort de Kerwin Mathews, le 5 juillet dernier, à l’âge de 81 ans. Il reste associé à un certain âge d’or du cinéma merveilleux hollywoodien. Il avait signé un contrat de 7 ans pour « La Colombia Pictures ». Ces films bénéficiaient des remarquables trucages et des monstres d’anthologie de Ray Harryhausen. On se souvient de sa ténébreuse composition de Jack dans « Jack le tueur de géants », paysan de l’an mil, secourant la princesse de Cornouailles, enlevée par un traître. Le cinéma « de quartier » européen le demande très vite comme son rôle de Phaon un chef rebelle blessé et soigné par la belle Sapho – Tina Louise -, dans « Sapho, Vénus de Lesbos ». André Hunebelle le choisit pour succéder à Yvan Desny,  avant Frédérick Stafford et John Gavin pour le rôle de O.S.S. 117, adapté de l’œuvre de Jean Bruce. Une interview de lui de 1964, est d’ailleurs disponible dans le coffret « O.S.S. 117 » de « La Gaumont » où ces deux films sont visibles, où il parle dans un français hésitant, de ses débuts d’acteur shakespearien. Il est vrai qu’il avait été brièvement professeur de lycée à « Lake Geneva », avant son arrivée à Hollywood en 1954. Doublé par Jean-Pierre Duclos, il est difficile de juger ses qualités d’acteurs, tant le metteur en scène utilise sa présence physique. On le retrouve dans l’ahurissant « Vicomte règle ses comptes » – un « nanar » de compétition -, où il incarne un inspecteur d’une compagnie d’assurances enquêtant sur un vol dans une banque, un autre personnage de Jean Bruce. Il s’était retiré de l’écran en 1978. Depuis les années 70, ll s’occupait d’un magasin d’antiquité avec Tom Nicoll qui fut son compagnon depuis 46 ans selon « Los Angeles times ».

Kerwin Mathews dans « Jack le tueur de géants »

Filmographie : 1954  5 against the house (On ne joue pas avec le crime) (Phil Karlson) – 1957  Trawa beachhead (Tawara, tête de pont) (Paul Wendkos) – The seventh voyage of Sinbad (Le septième voyage de Sinbad) (Nathan Juran) – 1958 The last blitzkrieg (Espions en uniforme) (Arthur Dreifuss) – 1959  Man on a string (Contre-espionnage) (André de Toth) – 1960  Saffo, vendere di Lesbo (Sapho, Vénus de Lesbos) (Pietro Francisci) – The three worlds of Guilliver (Les voyages  de Gulliver) (Nathan Juran) – 1961  The devil at four o’clock (Le diable à quatre heures) (Mervyn LeRoy) – Jack the giant killer (Jack le tueur de géants)  (Nathan Juran) – 1962  The pirates of  Blood River (L’attaque  de San  Cristobal) (John Gilling) – Maniac (Maniaque) (Michael Carreras) – 1963  O.S.S. 117 se déchaîne (André Hunebelle) – The waltz king / Johan Strauss (La guerre des valses) (Steve Previn) – 1964  Banco à Bangkok pour O.S.S .117 (André Hunebelle) – 1965  Battle beneath the earth (Montgomery Tully) – 1966  Le vicomte règle ses comptes (Maurice Cloche) – 1967  Un killer per sua  maestà  (Le tueur aime les bonbons) (Maurice Cloche &  Richard Owens [Federico Chentrens]) – 1969  A boy… a girl / The sun is up (John Derek) – 1970  Barquero (Id) (Gordon Douglas) – 1971  Octaman (Harry Essex) – 1972  The boy who cried werewolf (Nathan Juran) – 1978  Nightmare in blood / Horror convention (John Stanley).

ROMAN DE GARE

Bon j’ai plutôt un rapport « Je t’aime, moi non plus » avec les films de Lelouch. Je suis plutôt en période de réconciliation avec lui grâce à la vision de certains de ses films sur feu TPS « Smic, Smac, Smoc » ou « Mariage », et la lecture de l’excellent ouvrage à son sujet « Claude Lelouch, mode d’emploi » par Jean Ollé-Laprune – à quand un retour sur notre petit écran, qu’est-ce qu’il peut nous manquer… – et Yves Alion – que les lecteurs de feu « La revue du cinéma » connaissent bien -. Il est vrai que je préfère ce cinéaste sur ses films modestes plutôt que ses fresques alambiquées versions poupées russes – « Toute une vie » par exemple malgré le culte que je voue à Charles Denner, est quand même hautement improbable -. L’avant-première du film à l’UGC-Cité Bordeaux, en présence d’Audrey Dana et de son fils Simon Lelouch, le 21 juin dernier, se déroulait dans une salle pleine, malgré la fête de la musique qui battait son plein. C’était donc l’occasion de vérifier si Lelouch innovait après l’insuccès de sa trilogie inachevée « Le genre humain » – vaste programme -, en dépit d’une bande-annonce stroboscopique – une véritable épreuve pour nos pauvres yeux -. Le tout est habillé par une sorte de gimmick, tourner le film dans un secret absolu en prenant le pseudonyme de son ami professeur de tennis Hervé Picard. Selon son fils il a décidé de le sortir sous nom à l’annonce de sa présentation à Cannes, par honnêteté pour son public. Le secret a été longtemps gardé, histoire de préserver le film. Audrey Dana a passé des doubles essais, l’un pour un film de Lelouch, l’autre pour « Roman de gare » en présence de Picard jouant consciencieusement son rôle de cinéaste et se faisant même séduire par de jeunes comédiennes. Audrey Dana semble avoir un grand avenir devant elle, elle faisait preuve d’un grand humour quand elle recevait des compliments… de sa sœur ! A noter qu’elle a confirmé avoir une homonyme, ex-femme du réalisateur Paul Boujenah, qui jouait dans « Le faucon » (1983) notamment, j’ai signalé ce fait au site IMDB. Pour revenir au film, on imagine bien que ce secret ne devait tout de même pas perdurer dans un travail collectif, il ne semble pas que Lelouch réitère pour autant la célèbre imposture Romain Gary-Émile Ajard pour le beau livre « Gros câlin ». De toute manière, le style Lelouch est reconnaissable entre mille, on retrouve même deux de ses filles et Arlette Gordon son attachée de presse, dans son propre rôle lors d’une émission TV imaginaire présentée par Serge Moati – on y retrouve l’ineffable Bernard Werber -. Il nous ressert en fait l’histoire d’un de ses premiers films « L’amour avec des si… » (1962), mâtinée d’un peu de « Drôle d’endroit pour une rencontre », film de François Dupeyron.

Dominique Pinon & Audrey Dana

C’est le même départ, quelle est l’identité de l’automobiliste, prenant une jeune femme en auto-stop. Il y a même l’importance de la radio, avec la voix de William Leymergie, crédité dans les remerciements en fin de générique. L’inconnu est donc joué par un formidable Dominique Pinon, à l’aise dans un premier rôle teinté d’ambiguïté et Huguette, la passagère est jouée par Audrey Dana, une révélation et une nature, défendant avec conviction son réalisateur. Il la ramène chez ses parents, alors qu’elle vient d’être larguée sur une autoroute par son compagnon – Cyrille Eldin, amusant -. Les infos radios annoncent qu’un dangereux tueur pédophile vient de s’évader… C’est un retour au source, il y a peut être moins d’autos citations qu’habituellement même si certains aphorismes lelouchiens valent leurs pesants de cacahuètes… Il faut dire que l’intrigue policière n’est pas une réussite, et les « zazards » et les coïncidences chères a son réalisateurs desservent plutôt l’histoire. Malgré quelques bémols, et quelques personnages caricaturaux – Fanny Ardant dans le rôle de Judith Ralitzer – un hommage à Paul-Loup ? – ne semble pas très à l’aise dans le stéréotype d’une femme auteur de roman noir -, le film arrive à trouver son rythme entre humour décalé et une tension naissante. Comme souvent chez Lelouch – pour mézigue du moins -, c’est dans des scènes entre deux personnages que la magie du réalisateur passe, des échanges d’Audrey Dana qui joue Huguette, parlant de son âme de midinette, ou de la rencontre du toujours formidable Zinedine Soualem en commissaire avec Michèle Bernier dont le mari vient de quitter le domicile conjugal. La première partie est réussie, avec de bons moments passés dans la ferme familiale des parents d’Huguette, on retrouve le talent de Myriam Boyer, formidable dans un rôle assez improbable de paysanne misérable. L’utilisation inventive des chansons de Gilbert Bécaud est à saluer. Ce film est l’occasion de constater la capacité toujours remarquable qu’a Claude Lelouch de rebondir après un échec, il avait déjà signé un singulier – mais un peu raté « Viva la vie » après sa relative déception de l’accueil d’ « Édith et Marcel ». Gageons que malgré quelques petits côtés irritants, Lelouch n’a pas fini de nous surprendre. Il faut signaler que beaucoup de spectateurs étaient enthousiastes ce soir là.

MORT D’EDWARD YANG

img516/1936/edwardyangpt4.jpg Annonce de la mort d’Edward Yang des suites d’un cancer du colon à l’âge de 59 ans. Cet artiste qui débuta dans l’écriture de mangas fit des études à l’université de « Southern California », avant de revenir à Taiwan sur lequel il va poser un regard singulier, citadin et nostalgique sur l’exil, la vie, ou les générations qui passent. « Yi Yi » était une belle révélation pour le grand public, ce film connu une consécration internationale et fut récompensé au Festival de Cannes en 2000, par le prix de la mise en scène. L’évocation d’un quadragénaire en crise, aspirant à changer de vie, était magnifique de justesse et de retenue. Yang s’était fait connaître par le film « Guling jie shaonian sha ren shijian » – « A brighter summerday » (1991), une histoire vraie et fleuve sous fond politique de Taiwan gouverné par la République de Chine en 1949. Son film “Mahjong” en 1996, est hélas inédit en France malgré la présence de Virginie Ledoyen. Il travaillait ces derniers temps sur un film d’animation « The wind ». Si son œuvre reste assez méconnu chez nous, il mérite qu’on le salut, ne serait-ce que pour « Yi Yi », 173 minutes de grâce. La malice du petit Yang-Yang, enfant de 8 ans, au souvenir d’une grand-mère mourante, resteront dans nos mémoires. A lire sa fiche sur « Wikipédia » et celle de « CinémaAsie ».

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