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FRAGMENTS D’UN DICTIONNAIRE AMOUREUX : YVES VERHOEVEN

Photo source Agence Christine Parat

Reprise de la rubrique « Fragments d’un dictionnaire amoureux », avec une petite nouveauté avec le tag dans « Le collimateur », les fonctionnalités de canalblog me permettant de mettre à jour un portrait très facilement. Il est l’acteur fétiche des films de Claude Miller, de Claude Chabrol et de Guillaume Nicloux. Chabrol l’utilise dès ses débuts, on le remarque ainsi en greffier d’Isabelle Huppert, trop poli pour être complètement honnête dans « L’ivresse du pouvoir » », ou l’homosexuel mondain de « Bellamy » (1998). Claude Miller utilise son talent avec beaucoup de subtilité. Il l’a remarqué dans son rôle de prostitué dans « Regarde les hommes tomber » (Jacques Audiard, 1993), et le choisit pour être le moniteur de colonies de vacances touchant et sympathique dans « Classe de Neige » (1997), le préférant à Mathieu Amalric. Il l’emploie également dans « La chambre des magiciennes » (1999), et « Betty Fischer et autres histoires » (2000). On le retrouve en oncle jovial de « Un secret » (2006), le père adoptif de Vincent Rottiers, dépressif et dépassé. Pour la petite histoire (1), il devait faire partie de la formidable distribution du film choral « La petite Lili » (2003), dans un rôle existant dans Tchekhov (« La mouette ») d’amoureux transi de Jeanne-Marie interprétée superbement par Julie Depardieu, mais cette idée est abandonnée au stade du scénario., Guillaume Nicloux, lui, exploite un versant plus noir et plus désinhibé, tel le marginal dans « Le poulpe », où il nous livre une scène d’anthologie de danse très « hard rock », le comparse hirsute de Thierry Lhermitte dans « La clef » et le policier énervé adepte de la gifle dans « Holiday ». Yves Verhoeven est un comédien sans doute trop discret, et assez caméléon pour ne pas jouir d’une popularité qui correspondrait à son grand talent. Il est à l’aise dans l’ambigüité comme le soldat suspicieux de « Un héros très discret », son personnage de « La reine des connes », l’amoureux transi de Maruschka Detmers cédant à l’aigreur dans « Les frileux » (diffusé sur France 3 en 2010). Un comédien donc à suivre de très près. Il y avait eu un portrait de lui dans feu « seconds.couteaux.com », si quelqu’un l’avait archivé, merci de me le transmettre. (1) anecdote recueillie grâce à la disponibilité du chaleureux et remarquable Claude Miller, lors d’une avant-première à Bordeaux.

 

Photo source Agence Christine Parat

Filmographie : 1987  Morphée (Bruno Chiche, CM) – 1988  L’homme imaginé (Patricia Bardon) – 1989  Brasero (Bruno Chiche) – 1990  Madame Bovary (Claude Chabrol) – 25 décembre 58, 10h36 (Diane Bertrand, CM) – 1991  Betty (Claude Chabrol) – 1993  La vengeance d’une blonde (Jeannot Szwarc) – L’enfer (Claude Chabrol) – Regarde les hommes tomber (Jacques Audiard) – 1995  La cérémonie (Claude Chabrol) – Un héros très discret (Jacques Audiard) – 1996  Méfie-toi de l’eau qui dort (Jacques Deschamps) – Le mur (David Oelhoffen, CM) – Rien ne va plus (Claude Chabrol) – 1997  L’acrobate (Cécile Maistre, CM) – Disparus (Gilles Bourdos) – La femme de chambre du Titanic (Bigas Luna) – Le poulpe (Guillaume Nicloux) – Big bang (David Oelhoffen, CM) – La classe de neige (Claude Miller) – 1998  C’est quoi la vie ? (François Dupeyron) – La tentation de l’innocence (Fabienne Goddet, MM) –  La chambre des magiciennes (Claude Miller) – Scénarios sur la drogue : La faute au vent (Emmanuelle Bercot, + diffusion TV) – Scénarios sur la drogue : Lucie (Guillaume Nicloux, + diffusion TV) – Les aventures de Tioui : La fontaine magique (CM, + réalisation, scénario) – Les aventures de Tioui : Mon meilleur ami (CM, + réalisation, scénario) – La voleuse de Saint-Lubin (Claire Devers) – 2000  La tartine (Nathan Miller, CM) – Betty Fischer et autres histoires (Claude Miller) – La fille de son père (Jacques Deschamps) – J’ai tué Clémence Acera (Jean-Luc Gaget) – 2001  Clément (Emmanuelle Bercot) – Une affaire privée (Guillaume Nicloux) – En mon absence (David Oelhoffen) – 2003  Comme une image (Agnès Jaoui) – Dégustation (Éric Vallette, CM) – À boire (Marion Vernoux) – 2004  Sous le bleu (David Oelhoffen, CM) – Edy (Stéphan Guérin-Tillié) – 2005  L’ivresse du pouvoir (Claude Chabrol) – 2006  Ma place au soleil (Éric de Montgolfier) – Nos retrouvailles (David Oelhoffen) – Pas douce (Jeanne Waltz) – Un secret (Claude Miller) – La clef (Guillaume Nicloux) – 2007  Emprise (Martin Bourboulon, CM) – Nés en 68 (Olivier Ducastel & Jacques Martineau, + version TV) – 2008  Tous les enfants s’appellent Dominique (Nicolas Silhol, CM) – Je suis heureux que ma mère soit vivante (Claude Miller & Nathan Miller) – Bellamy (Claude Chabrol) – 2010 Holiday (Guillaume Nicloux) – La proie (Éric Valette) – La cerise sur le gâteau (Laura Morante) .   

Télévision : 1993  Le chasseur de la nuit (Jacques Renard) – 1996  Les Cordier, juge et flic : Une voix dans la nuit (Alain Warmus) – 1997  Julie Lescaut : Abus de pouvoir (Alain Wermus) – 1999  Crimes en série : Double spirale (Patrick Dewolf) – 2000  Sandra et les siens (Paul Planchon) – 2001  Les redoutables : Échange standard (Guillaume Nicloux, CM) – L’interpellation (Marco Paully) – Sous bonne garde (Luc Béraud) – Marilyn et ses enfants (Charli Béleteau) – 2002  Les pygmées de Carlo (Radu Mihaileanu) – Volpone (Frédéric Auburtin) – 2003  Ambre a disparu (Denys Granier-Deferre) – Procès de famille (Alain Tasma) – 2004  Louis Page : Des bleus à l’âme (Jean-Louis Bertuccelli) – Vivement le Quichotte (Jacques Deschamps) – 2005  P.J. : Stress (Gérard Vergez) – 2006  Sable noir : Corps étranger (Éric Valette) – 2007  L’affaire Christian Ranucci : Le combat d’une mère (Denys Granier-Deferre) – Avocats & associés : Consentement mutuel (Bad Mokrani) – Les frileux (Jacques Fansten) – 2008  Paris enquêtes criminelles : Blessure secrète (Gérard Marx) – Les Bougon : Pétard et artifices (Sam Karmann) – La reine et le cardinal (Marc Rivière) – Les tricheurs : Les témoins (Benoît d’Aubert) – Vengeance : Comme un jeu d’enfants (Daniel Janneau) – 2009  Panique ! (Benoît d’Aubert) – Les Bougon : Diplôme pudding (Christian Merret-Palmair) – Les Bougon : Pompes funèbres (Michel Hassan) – Sur le fil (Frédéric Berthe) – Au siècle de Maupassant : Contes et nouvelles du XIXème siècle : Crainquebille (Philippe Monnier) – 2010  Enquêtes résérvées (Bruno Garcia) – Famille d’accueil : Alerte enlèvement 1 & 2 (Bertrand Arthuys) – Caïn : Justices (Bertand Arthuys).

Mise à jour le 23/01/2011

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Sophie Mounicot

Son rôle marquant dans la série « H » de Clara Saulnier, véritable mère « tape-dur », risquait de la cantonner dans un certain type de rôle, à l’image la « journaliste pipelette » au festival de Cannes, dans « La cité de la peur » ou la coiffeuse acariâtre dans « Ah, si j’étais riche ! » . Mais si elle excelle dans ce type de rôle, elle amène toujours une humanité à  ses rôles, comme la secrétaire zélée de Jean-Claude Dreyfus dans « Tiré à part », et la célibataire en mal d’amour dans « Monique ». On retrouve son bel aplomb souvent en « bonne copine ». Elle est bouleversante dans « Clara et Moi » quand regardant les photos de famille de Julien Boisselier, ses démons familiers et familiaux remontent à la surface, elle ne peut que fuir, alors que son personnage de femme marquée par la vie ne semblait taillé que dans un seul roc. A noter qu’outre H, elle participe à deux des plus intéressantes séries actuelles « Les enquêtes d’Éloïse Rome » où elle campe une femme médecin légiste ironique et dans « Police district » où elle joue Pascale, une femme flic. Elle est toujours irrésistible de la régisseuse assez odieuse faisant passer des castings à des enfants dans « Un château en Espagne » à la rivale Julie Ferrier, candidate cosmonaute pour aller dans l’espace, mais encombrée par sa vieille mère dans « Ça se soigne ? ». Elle est irrésistible dans « Victor » en femme délaissée et dépressive, qui retrouve son mordant en se souvenant des expressions de sa grand-mère. On la retrouve dans la catégorie des femmes odieuses, en directrice de crèche raciste dans un épisode de la saison 3 de « Fais pas ci, fais pas ça ». Elle ne va jusqu’à promettre une place pour le bébé d’Isabelle Gélinas, qu’en échange d’un « dog-sitting », cerise sur le gâteau son chien étant particulièrement répugnant. La critique la salue unanimement, quand on lui propose un rôle plus subtil de mère dépassée par l’adolescence de sa fille dans « La robe du soir ». On peut retrouver des informations sur cette comédienne sur le site « sophiemounicot.free.fr »

Filmographie : 1987  Le dos à la main (Valérie Boudrand, CM) – 1988  Deux (Claude Zidi) – 1990  La pagaille (Pascal Thomas) – 1991  Ne m’appelle pas René (Jean-Stéphane Sauvaire, CM) – 1992  Tous les garçons (Étienne Faure, CM) – 1993   Rêve d’amour (Nick Quinn, CM) – La cité de la peur, une comédie familiale (Alain Berbérian) – 1994  Les frères Gravet (René Feret) – 1995  Les apprentis (Pierre Salvadori) – Les menteurs (Elie Chouraqui) – Tiré à part (Bernard Rapp) – 1996  Qui vole un oeuf vole un boeuf (Pascal Bourdiaux & Éric Peruchon) – 1997  Les jeux sont faits (Bernard Rosselli, CM) – Direct (Myriam Donnasice, CM) – Prison à domicile (Christophe Jacrot) – 1998  Facile (Nathalie Serrault, CM) – Blind date (plusieurs réalisateurs)  – La dilettante (Pascal Thomas) – Du bleu jusqu’en Amérique (Sarah Lévy) – In extremis (Étienne Faure) – 1999  Sur un air d’autoroute (Thierry Boscheron) – Trait d’union (Bruno Garcia, CM) – À vot’service [épisode «Welcome »] de Claude Berne (inédit en salles) – 2000  Un bon flic (Olivier Marchal, CM) – Scénarios sur la drogue : Cake (Jean-Louis Tribes, CM) – 2001  Vertiges de l’amour (Laurent Chouchan) – Jojo la frite (Nicolas Cuche) –   Lieu magique pour une soirée ordinaire (Marius Moutet, CM) – Monique (Valérie Guinabodet) – Ah, si j’étais riche (Michel Munz & Gérard Bitton) – 2002  Saturday night frayeur (Nathalie Serrault, CM) –  Bois ta suze (Emmanuel Silvestre & Thibault Staib, CM) – 2003  Le trésor (Annabel Boubli, CM) – 2003  Clara et moi (Arnaud Viard) – 2004  Ze film (Guy Jacques) – 2006  Un château en Espagne (Isabelle Doval) – Bean II (Steve Bendelack, rôle coupé au montage ?) –  2007  Ça se soigne ? (Laurent Chouchan) – 2008  Victor (Thomas Gilou) – Rumeurs, Commérages, On dit que (Ingrid Lanzenberg, CM) – 2009  La robe du soir (Myriam Aziza) – Par amour (Laurent Firode) – 2010  Hollywoo (Pierre Bertre & Pascal Series).

 

Télévision(notamment) : 1988  Voisin, voisine (série) – A fine romance (Tom Wright) – 1989  Un faux tableau (Gérard Espinasse) – 1991  Fdm (plusieurs réalisateurs) – 1991  Station Charenton (Franck Godard) – 1992  Les Nuls, l’émission – 1993  Regarde moi quand je te quitte (Philippe de Broca) – 1996  Docteur Sylvestre : « Condamné à vivre » & « D’origine inconnue » (Dominique Tabuteau) – 1997  L’instit : Que personne ne bouge (Christian Faure) – Julie Lescaut : Question de confiance (Alain Wermus) – Chaos technique (Laurent Jaoui) – 1998  La traversée du phare (Thierry Redler) – Avocats & associés : Prise dans la toile (Philippe Triboit) –  1998/2002 « H » (rôle récurrent, série) (plusieurs réalisateurs) – 1999  Police district (rôle récurrent, série) (plusieurs réalisateurs) – 1999  Sauvetage : Portés disparus (Igaal Niddam) – 2000  Le crime ne paye pas (Denys Granier-Deferre) – 2001  Carnets d’ados : Les paradis de Laura (Olivier Planchot) – On ne choisit pas sa famille (François Lucciani) – L’impasse du cachalot (Élisabeth Rappeneau) – 2001/2005  Les enquêtes d’Éloïse Rome (rôle récurrent, série) (plusieurs réalisateurs) – 2002  Je hais les enfants (Lorenzo Gabriele) – Un petit garçon silencieux (Sarah Lévy) – Faut’il (Jérôme Cornueau) – 2003  L’inconnue de la départementale (Didier Bivel) – L’arbre et l’oiseau (Marc Rivière) – Les copains d’abord (Joël Santoni) – Les Robinsonnes (Laurent Dussaux) – Jeff et Léo, flics et jumeaux : Un mystère de trop (Olivier Guignard) – 2005  Au crépuscule des temps (Sarah Lévy) – Mes parents chéris (Philomène Esposito) – 2006  Confidences (Laurent Dussaux) – 2007  Le monde est petit (Régis Musset) – 2008  Un vrai papa Noël (José Pinheiro) – Frères de sang (Stéphane Kappes) – Pas de toit sans moi (Guy Jacques) – 2009  La famille Grenelle (Hervé Brami) – Les amants de l’ombre (Philippe Niang) – Les semaines de Lucide (Claire de La Rochefoucauld) – Tombé sur la tête (Didier Albert) – 2010  Joséphine, ange gardien : Un bébé tombé du ciel (Pascal Heylbroeck) – Ripoux anonymes (Claude Zidi) – Fais pas ci, fais pas ça : épisode ? (Laurent Dussaux) – La grève des femmes (Stéphane Kappes) – Midi et soir (Laurent Firode) – Camping Paradis : Ça décoiffe au camping (François Guérin) – 2011  Frère et soeur (Denis Malleval) – Le bonheur des Dupré (Bruno Chiche).

Théâtre : 2004  Quand l’amour s’emmêle, de et m.e.s. d’Anne-Marie Étienne. 2005/2006  Toc toc, de et m.e.s. de Laurent Baffie (Théâtre du Palais Royal) – 2008/2010  C’est mon tour, de Gérald Sibleyras, François Rollin & Sophie Mounicot, m.e.s. de Roland Marchisio (Théâtre des Mathurins – Point virgule). Mise à jour du 14/07/2011

 

Antoine Duléry, Julien Boisselier, Riton Liebman & Sophie Mounicot, dans « Clara et moi »

Article L’HUMANITE du 27 mars 2004. 

TV. Une femme en case, par Sébastien Homer  

Sophie Mounicot porte un regard acerbe sur la télé et le métier d’acteur. 

Les Robinsonnes. France 3, 20 h 55. 

 » Les hommes, c’est pas très difficile à trouver « , explique à ses comparses son personnage dans les Robinsonnes. Alors ?  » M’ouais ! Même si j’ai de plus en plus de mal à voir l’humain dans tout ça « , répond Sophie Mounicot en lançant un regard autour d’elle. Ajoutant lorsqu’on égrène les adjectifs censés la qualifier :  » Drôle, pince-sans-rire, ironique, sarcastique ? Ironique, oui, caustique, plutôt. Mais je ne suis pas ce que je joue. Le problème, en télé, c’est qu’on fait tout pour te faire rentrer dans une case. Moi, je ne fais que prendre les rôles qu’on me donne. Et ils sont rares, ceux qui cherchent la petite bête ! «  Des années que Sophie, entre petit et grand écran, désir de planches et rêve d’écriture, cherche, se cherche, teste, déteste, conteste. Accepte ! Et même si c’est le personnage de Clara dans H, sur Canal, qui l’a fait connaître, pour mieux la saisir, on se penchera sur Pascale, cette fliquette débraillée et borderline traînant sa blondeur faussement dégingandée dans la noirceur de Police District :  » J’aimais tellement ce personnage que ça m’a fait mal de voir cette série s’arrêter, assène-t-elle. Pascale, c’était pas de la fliquette manucurée en talons hauts. Ce personnage, on l’a vraiment construit à plusieurs. Après quelques engueulades, parce qu’au départ c’était physique : je ne supportais pas l’uniforme ! Alors, sur le plateau, je tirais sur mon col, je dégrafais mes boutons. Et ça cadrait parfaitement : une fliquette qui n’a rien à foutre du règlement, plus flic par dépit que par conviction. Et n’attendant pas plus de la vie que de son métier ! » De l’arrêt de la série, un goût amer :  » En télé, personne ne prend de risque. Faut pas choquer. Mais les images de carnage au JT, les reality-shows où le seul rêve qu’on donne, c’est de baiser sous l’oeil des caméras, c’est pas pareil « , déplore celle qui, dernièrement, a participé à une fiction prenant la poussière dans un tiroir de TF1. Entre Sophie Mounicot et le petit écran, un mélange d’amour et de haine. Se demandant parfois :  » J’aurais peut-être dû bouffer plus souvent des pâtes et être plus sélective. Quand on débute, on ne se rend pas compte à quel point on se fait mal à tout accepter. Car, même si c’est un métier qui vous apporte beaucoup de bonheur ! acteur, c’était une évidence pour moi ! c’est aussi d’une violence inouïe. En revanche, je ne supporte pas le snobisme à l’égard de la télé. J’y ai fait de formidables rencontres et appris à travailler vite. « Travailler vite, comme dans H :  » une expérience formidable et la seule sitcom qui ait marché : on était comme une petite troupe de théâtre, à jouer en direct devant le public  » où elle incarnait Clara :  » Ça m’a fait marrer de faire ce personnage caricatural. Et autoritaire, encore une fois.  » C’est le physique mais surtout la voix, sourit la cadette d’une famille  » où, très tôt, entre filles, on a appris à se débrouiller « . Quand j’étais petite, j’ai eu une maladie assez rare qui a affecté ma diction. Je compense donc en parlant vite et en appuyant certaines syllabes. D’où un ton qui peut être jugé cassant ! «  Avec l’humour, une autre  » carapace  » qui constitue tant un atout qu’un handicap chez cette  » vraie timide  » :  » Autre problème aussi, la franchise, confesse-t-elle. On est dans un milieu et une société qui vous demandent en permanence d’être franc, d’être vrai sans accepter de l’entendre « . En tête, quelques castings. Qu’importe, sourcil relevé et sourire en coin, elle lâche :  » Sûre que le rôle de ma vie, on ne me l’a pas encore donné Bah ! Quand ça arrivera, ça se remarquera.  » Et de travailler sur son long métrage :  » Un film sur les rapports mère-fille. Des rapports inversés : là, ce serait la mère qui fuguerait  » Adepte d’Audiard et de Desproges, elle n’a même pas besoin d’ajouter que la seule certitude qu’elle a, c’est d’être dans le doute :  » Car, aujourd’hui, il n’y a pas que les acteurs qui rament. Les réalisateurs aussi « . Et de conclure, dans un clin d’oeil :  » Un jour, un réalisateur m’a dit que j’étais comme un bon vin. Faut laisser reposer, quoi «