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UN PEU DE FINESSE DANS LA TRASH TV OU JAMAIS MIDDLE

Alexia Laroche-Joubert, le retour…

Imaginez un retour d’une journée splendide à se balader dans les Pyrénées un 24 septembre, fins de vacances tristouilles, spleen obligatoire. Pour prolonger la détente j’avais enregistré « + Clair » sur Canal + présenté par Florence Dauchez, qui excelle à la présentation de cette émission, malgré la dure tache de nous faire oublier Daphné Rouiller. Surprise on retrouve la pitoyable Alexia Laroche-Joubert de sinistre mémoire chaperonnée par Armande Altaï. Je n’ai pas prévu de sac « à vomi », mais je visionne tout de même, sur K7 on peut toujours passer en vitesse rapide. La bougresse ne me déçoit pas, nous livrant un festival effarant de minauderies ponctué par des « Je vais être sincère », « franchement » and co…

Elle fait parti des fondamentaux de la télévision réalité dit, elle ! Elle joue à celle qui s’amuse, malgré le poids de ses responsabilités, dansant avec la raideur de la créature de Frankenstein, histoire de montrer qu’elle est bien « fun ». Mme Moâh se glorifie d’être la reine des dealeuses de la nullité télévisuelle, jamais « middle » selon un témoin. Elle annone et récite son laïus, n’écoute visiblement rien des remarques pertinentes de l’animatrice, elle suit son idée ce qui doit être considérable pour ce qui lui sert de tête. Son débit mitraillette est là pour bien signifier son auto-valorisation de grande prêtresse de la « Starac’ », qui sévit toujours sur TF1. Selon elle, cette émission a donné plus de talents à la chanson française que tout le marché réuni ! Elle prétend avoir introduit plusieurs générations, remarquant après « La ferme » et « La 1ère compagnie », le goût pour les personnes à maturité différente ! Il y a donc un « vieux » de 37 ans, au milieu de jeunes gens , histoire de provoquer, elle dit elle-même un conflit générationnel, histoire de trouver une nouvelle manière pimenter le spectacle – Ca marche au vue des multiples conflits passant sur le « Zapping » de Canal + -. Sympathique donc ! ayant en prime l’âge du « vieux », me voilà signifié ma « maturité différente », bon pour la casse, usé, rincé, laminé, ras-le-bol, vieux conisé et bon pour acquérir un déambulateur, la société de la télé réalité vient de me catégorisé dans les schnocks, et le moral en berne est de rigueur. Ma vie est finit et je ne le savais même pas ! 

L’andouille de compétition se plaint aussi des jeunes qui ont le maîtrise de toutes les astuces de la télé, depuis le temps, il faut donc les « déformater » pour les « reformater », ils ne sont même plus corvéables à merci. Elle nous joue donc un remake propre sur lui de « l’arroseuse arrosée, ce qui est un comble !. Sur une remarque d’une intervenante, elle parle de rancœur, n’accepte aucune critique, la Altaï vient même à sa rescousse sur une question de close qui interdit tout candidat à décrier l’émission, les dealers n’ont pas de services après vente, non mais… La belle Florence évoque le feuilleton rigolard Pernaut-Ducruet-Marquais, sur une basse histoire de cocufiage qui a alimenté la presse trash ces derniers mois, la Alexia ne ce sent responsable de rien, regrettant en passant que ça n’a pas fait grimper les audiences… Et termine par un « je vais être franche avec vous, je n’ai pas la main mise sur les médias ! »…. Et l’on pense à la phrase d’Audiard, « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

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Germain Huby

Suit la troisième diffusion du programme court « Germain fait sa télé » par le prodigieux Germain Huby, transfuge d’Arte. Il joue en play-back dans son appartement, dans la vie de tout les jours, la bande son des émissions de Confessions intimes, et celle du tandem de cornichon Bataille et Fontaine – Pour cette dernière un mari préfère ses chiens à sa femme -. Jouant tout les rôles avec virtuosité il révèle l’inanité de ces programmes et nous livre avec humour un portrait féroce de la télévision, pointant du doigt la bêtise ambiante qui finit par nous passer inaperçue, il dénonce aussi les questions de « Marc-Olivier Fogiel », n’attendant aucune réponse d’un Vincent Lindon agacé et souligne en passant le malaise de l’excellent Guy Carlier. Un programme de qualité qui nous venge un peu de l’écoute de la plus belle pintade des médias français : Alexia Laroche-Joubert.

COMMENT PARLER DE LA FERME, SANS LA REGARDER

ALRJ

Sur « + Clair », une émission d’hier de Canal +, on organise un champ-contre-champ, d’un côté Alexia Laroche-Joubert, cerbère incolore et inodore – ce sont les pires – d’Endémol, de l’autre la dernière victime en date, du « quart-d’heure Wharolien », Mallaury Nataf, expulsée de « La ferme » et voulant dénoncer la supercherie. Alexia Machin-Chose, boursouflée d’autosuffisance et de cynisme, explique que la parole est libre, mais que ce n’est qu’un jeu, et dénonce endémollement, la mauvaise joueuse.

Mallaury Nataf, explique avoir voulu dynamiter l’émission de l’intérieur, en tentant une sorte d’happening théâtral, – même si l’on voit un plan repris par « Arrêt sur images », où elle vante la chaleur humaine « fermesque » -. Elle est évidemment victime de cette stratégie, et de plus elle ne recevra aucun argent, c’est la règle de ce « jeu » ! pour le premier départ. Devenir indigne, pour RIEN.

On pose la question à Frison-Roche-Hiver, sur cette participation gratuite. Elle n’a pas prévu le coup, annone quelques stupidités, avec la vélocité d’un lapin pris dans la lumière des phares. Les nouvelles « femmes fatales » sont très « girl-next-door » ces derniers temps. On peut la comprendre, elle a une revanche à prendre sur son enfance difficile, dans un hôtel particulier classé monument historique près de Beaubourg… Mais personne ne va prendre en sympathie, Mallaury Nataf, c’est dommage. Guy Carlier, l’avait rencontrée, selon son témoignage sur France Inter, elle lui disait son désespoir avant d’entrer à la ferme, et ne vivre que du RMI. La machine à broyer, TF1, n’a pas d’état d’âmes… Mais que fait le CSA !

Admis à la ferme(r)

Et le Patrice Carmouze, relativise, ricane, s’amuse sur ce jeu de massacre, critique les « indignes » participants et leurs saletés supportées, mais présente un livre sur le milieu de la télé, histoire de surfer sur ce succès, chez Thierry Ardisson, entre la descente aux enfers d’un enfant de star, une médium pathétique, et « La femme d’Arthur » qui vient jusqu’au dans nos bras égorger le cinéma – « Cavalcade » prochainement -.

A voir dans le zapping de Canal +, Patrick Dupond, « séniliser » avec des chèvres et Mme la Baronne, pratiquer l’autruche-fucking, – elle présente son cul à cette pauvre bête, dans l’attente de quelques piques, évidemment aller trouver un scénariste pour imaginer ça -, on compatit sur ce petit monde lobotomisé et nouvelle illustration pitoyable du « L’enfer c’est les autres » de Sartre. On attend des scènes cannibales, pour l’année prochaine, ils vont bien nous supprimer la nourriture.

A côté de ça les « Guignols » rivalisent d’inexistence, se moquant stupidement de Monica Bellucci et de l’ouvreuse de service « Laurent Weil ». On compatit bien sûr sur les déboires de Bruno Gaccio, et de son entrée dans « 1984 », mais lui et son équipe – qui ne risque pas de lui faire de l’ombre – tournent en roue libre, et ne démordent pas sur moindre trouvaille, (« ouinezeyesagainstzeno », pour la 8753ème fois). Heureusement qu’il y a « Grosland », sur Canal + également, plus radical, plus drôle.

Le Festival de Cannes devrait être une respiration, mais on privilégie une icône trash « Paris Hilton », ou insiste lourdement sur le glissement de la bretelle de Sophie Marceau – joli moment cela dit – . Seul Atmen Kelif, chroniqueur le temps du festival, apporte un peu d’air pur dans « Le Grand journal »… On attend encore le nouveau Guy Debord pour nous écrire une « Nouvelle société du spectacle », avant de vomir un peu, à voir le déferlement de démagogie dans la dernière pub Total. Si l’on a la télé que l’on mérite, on ne doit pas valoir grand chose…