1 an et demi, après une précédente missive de ce blog sur IMDB, voir ici : rubrique Carnet trouvé chez une fourmi, l’un des membres de la famille des formicidés d’IMDB, commence sérieusement à avoir sérieusement assez des échanges avec ce site. En fin d’année dernière, je me suis aperçu que plusieurs de mes mises à jours restaient inédites – des téléfilms « Opération turquoise », « La boîte à images » -. Bon ils vous répondent que certains titres ne figurent pas dans la rubrique « higher priority » (sic), mais tout de même, plusieurs mois après… Il fallait revenir sur la rubrique « updates » puis relancer les fiches restées lettres mortes. Ma connerie ayant tout de même des limites (quoique… ) – , je renonce désormais à faire un travail de ressemelage quotidien. D’abord il y a les films, je fais des petites expériences d’en compléter certains et d’en oublier d’autres, une jeune mise à jour d’une fiche de film « Deux jours à tuer » (!) – et encore avec quelques fautes corrigées depuis -. Les « pros » semblent s’en ficher complètement, ou bien quelques échanges hagards dissuasifs, ont eu raison de plusieurs collaborateurs habituels du site – sauf le plus bête : Mézigue ! -. Résultat, depuis le début de l’année je visite les dossier de presse sur le web – facilement trouvables, -et fiables car un site comme « allociné », les recopie parfois n’importe comment -. De plus les crédits dans ces supports sont réduits à une dizaine de nom – excepté pour ces films comme « Cash » et « 48 heures par jour », aux génériques bien fournis -. Pour le coup et de mémoire, je rajoute quelques seconds rôles – Fred Personne, Jenny Clève et Christophe Rossignon dans « Bienvenue chez les Ch’tis », Clément Michu, Moussa Maaskri, Jean-Paul Zehnacker, Tony Gaultier dans « MR73 », etc…- Il y a des oublis, mêms chez les Américains comme les excellents Guillaume Gallienne et Scali Delpeyrat oubliés du générique du morne « Benjamin Gates et le livre des secrets ». Bon, ce sont ceux que je connais bien, et bien évidemment plusieurs autres se retrouvent à la trappe, en attendant une diffusion TV ou DVD devant un générique qui risque d’être illisible – Astérix aux jeux Olympiques un modèle d’illisibilité même au cinéma ! – Evidemment j’ai une fois par an, le plaisir de revisualiser mes trouvailles dans « L’annuel du cinéma », qui continue à repomper IMDB. J’aime aussi à visiter les CV en ligne via agencesartistiques.com, un Daniel Isoppo se retrouve bien placé ainsi dans des films récents. D’autres sites vont recopier la base, ce comédien par exemple, ne risque de pas trop comprendre cet engouement à son sujet. Mais cet exercice à aussi des limites, Bernard Bloch se retrouve ainsi bien placé dans la fiche du » Nouveau protocole », alors qu’il est coupé au montage ! La mise à jour devient donc un exercice assez étonnant, avec pléthore de mails automatiques depuis le début de l’année seulement, pour mettre vos ajouts en doute. Bon par exemple, je crée un téléfilm de Marcel Bluwal, « Mitzi » de 1978, d’après Arthur Schnitzler, avec Danièle Lebrun, Françoise Giret, Robert Murzeau et un débutant Pascal Greggory. Envoi d’un mail d’IMDB Helpdesk, réponse ils veulent un lien internet avec un site ou un festival pour valider la fiche. Mais sur ce téléfilm, comment souvent pour la télévision, il n’y a rien, nada, que couic sur le web… Allez expliquer que l’info est complètement inédite, d’où l’intérêt de la rajouter. Bon gueulez un bon coup, et vous aurez une réponse d’une certaine Katie, tout miel tout sucre, expliquant les subtilités nouvelles. Ils finissent par mettre la fiche tout de même. Pareil pour le beau documentaire de René Vautier « Afrique 50 », diffusé sur CinéCinéma classic, tragiquement absent de la base alors, il faut insister de plus belle… Mais ce n’est pas très constructif, voire la fois où j’avais crée un téléfilm « complot d’amateurs » avec Jean-François Stévenin, co-production franco-belge, diffusé sur La Une, RTBF. Ils trouvent que la fiche manque d’informations signifiantes… alors qu’elle est déjà en ligne ! En fait, il suffit de la relancer derrière, un autre moins sourcilleux la valide derrière et hop. Yvan Foucart me signale une erreur, IMDb a fusionné deux films à l’aveugle, mettant en scène le personnage du commissaire Muller, campé par Raymond Souplex, manière d’exploiter au ciné le succès des « Cinq dernières minutes ». Le premier « Chaque minute compte » (1959), avec Georges Rollin, Véra Valmont, Denise Carven, Robert Berri, avec lequel « La saison cinématographique 1960 n’est pas tendre : » …Il faut bien se résigner à voir revenir à cycle régulier ces films inutiles et ennuyeux », le second « Alibi pour un meutre » (1960), avec Alan Scott, Yves Vincent, Georges de Caunes, Véra Valmont, Robert Berri et le génial Jean Tissier, est décrié aussi par « La saison 62… » : « …ce film n’a été tourné – et avec quelle rapidité – que pour bénéficier de la popularité du commissaire Bourrel, celui de la T.V. ». J’avise donc nos amis d’IMDB de l’existence de ces deux films. Et là, la croix et la bannière, évidemment citer « La saison » support papier ne les convainc pas, il est vrai que j’étais mal habitué, ils me prenaient toutes mes infos de suite… Il faut que j’envoie un lien avec le site de la BIFI pour les convaincre. La bonne volonté a ses limites, et il est vrai que beaucoup d’internautes sont confiants avec le site – l’erreur des deux films est recopiée partout, notamment par Wikipédia, il est vrai il y a même un logiciel qui permet de mettre en page la fiche d’une personnalité sur le site, directement en ligne – sans les réalisateurs pour les acteurs bien sûr -. Et donc certaines fiches restent sur le carreau « Mademoiselle Christine » de Raoul Ruiz, la nouvelle série de « France 3 » « Adresse inconnue », etc…. Si saisir des infos, ne me dérange pas, batailler contre les moulins à vents, un tantinet tout de même. Soient les collaborateurs ne sont plus les mêmes, soient les critères de vérification sont plus ardus. Mais alors pourquoi ils laissent des projets de films, avec le statu « completed », loin d’être tourné comme des films à sortir « Aux armes, etc… », « La bombe humaine », je finis par trouver une parade rajouter « unconfirmed » à côté des noms. Certes IMDB, innove, la naissance d’une rubrique personnage, et encore il y a beaucoup de manques – évidemment, si un français, ne leur dit pas, il ne vont pas savoir que Porphyre est la variante de Porfiry dans Les adaptations de « Crime et châtiment », et que La Fayette, ne se résume pas seulement à la dénomination à Marquis de la Fayette. Donc il y toujours plus à faire, d’autant plus que je rentre aussi les titres français et les dates de sorties de « Saison » – ce qui est un peu idiots car ces informations figurent dans l’excellent cite « Encyclociné » et même d’autres inédites en support papier-. Le piège est de faire comme moi, 5 minutes par ici, 10 minutes par là, dans une journée c’est peu. Mais au final, ça représente une masse de travail assez conséquente, même si mon ordinateur me régale d’ « erreurs fatales », et que je suis plutôt d’humeur badine en ce moment, et que j’ai plutôt envie de roucoulades. Certes, je suis le premier à bénéficier des infos que je mets sur cette base – un épisode de « Preuves à l’appui », dans la filmo TV de Jacques Morel, oubliée du très exhaustif livre de Jean-Marc Doniak sur la télévision française, car il passait en fin d’après-midi sur la 3ème chaîne en 1978 -. Mais basta, tout de même, avec la nouvelle politique 2008 de ce site glouton. Le festival de Cannes arrive et c’est assez contraignant de tout vouloir compléter – m’étant « fadé » plusieurs festivals de TV comme Luchon -, et d’être constamment vigilant. Bon, en plus ça devenait pathologique, alors… Je vais donc freiner sérieusement mes contributions – « Mitterrand à Vichy » et « Tailleur pour dames » seront mes dernières interventions- en création du moins, je viens de rentrer une trentaine de noms pour « 48 heures par jour -. Il sera amusant de vérifier si « La maison Tellier » et « Sarah Bernhardt, une étoile en plein jour », figureront sur la base. Je rentrerai cependant des épisodes de séries TV, – comme un internaute désormais, mais qui ne le fait que pour TF1 ! -. Reste qu’hélas en agissant de la sorte, je risque d’avoir un peu plus de temps pour ce blog, …hélas pour vous qui ne méritiez pas autant de platitudes.
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Mois : avril 2008
MINUIT, LE SOIR : ATTENTION CHEF D’OEUVRE
La diffusion intégrale de la série canadienne « Minuit, le soir » (2005-2007), sur CinéCinéma Culte le 29 et 30 mars dernier, permettait sûrement à quelques inconscient comme moi de faire une salutaire séance de rattrapage. La série passait il y a quelques mois, tous les samedis soir à raison de 3 épisodes. Elle compte 3 saisons, soit 38 épisodes de 23 minutes. Le propriétaire d’un bar de Montréal, « Le Manhattan » – Benoît Girard – décide de prendre sa retraite et de vendre son affaire à une jeune femme Fanny, elle-même fille d’un immigré italien qui en possédait plusieurs. Trois « doormens », videurs assez frustres, sont les figures du lieux… Marc Forest, ancien bourlingueur, poissard, impulsif et au « cœur d’artichaut » – Claude Legault très charismatique -, Louis Bergeron, trentenaire comme Marc, – Louis Champagne faussement débonnaire -, naïf et corpulent, travaillant chez les « cols bleus » – la voirie – le jour, et le doyen Gaétan Langlois, un quinquagénaire toujours prompt à vouloir aider les autres – formidable Julien Poulin, remarquable de justesse, conférant grande humanité à son personnage, sans doute le plus touchant -. Le trio est soudé et a une grande complicité. Ils partagent un langage codé commun – utilisation du prénom « Jo » pour définir un état d’âme -, et ils se serrent entre eux dans « une boule d’amour » en cas de coup dur. Fanny trouve les trois copains assez peu présentables pour son établissement, qu’elle voudrait transformer en endroit branché, « Le S.A.S. », où les habitants de Montréal pourraient décompresser. Mais le trio évincé, ayant perdu un équilibre, voire un refuge, dans un monde difficile, vont persister à rester dans le lieu. Quel bonheur cette œuvre magnifique vierge de toutes informations – évitez de visiter le web avant de la voir, le site Canoé notamment -. Le scénario est signé par Pierre-Yves Bernard et Claude Legault lui même. Il fourmille d’idées, comme le kit baptême pour animaux, une utilisation incongrue du costume de Batman. Il y a un gag d’anthologie, quand Marc passe ses nerfs, sur la poche en plastique, difficile à saisir quand on veut se servir des fruits et légumes dans un étal de supermarché. Cette oeuvre trouve matière à se renouveler constamment, sans jamais se répéter durant ses trois saisons. Montréal est montré de manière réaliste, de manière rude aussi parfois, mais toujours avec humour – une pancarte précisant dans un parc que le lieu est resté inachevé parque qu’un élu est parti avec l’argent qui devait servir pour les travaux ! –. Elle utilise aussi formidablement l’onirisme, et la mise en scène valorise le monde intérieur des personnages. Voir le personnage de Fanny, surveillé par elle-même déclinée de l’enfant à l’adolescente, montrant les freins que l’on a dans son existence.
Louis Champagne, Claude Legault & Julien Poulin dans « Minuit, le soir »
Les personnages sont très attachants, ce qui pourrait surprendre quand on des idées reçues sur le petit monde des videurs, on peut en tirer une leçon salutaire. Pour ma part, je me suis trouvé rapidement happé par la série, me précipitant pour visionner tous les épisodes, – mon appareil enregistreur n’a pas trop résisté -. Cela ne m’est arrivé que pour « Six feet under » et « Sur écoute », visionnés en DVD, un épisode en appelant un autre, on devient vite « accro ». Les autres personnages autour du trio, sont tous formidables. Fanny cache une sensibilité à fleur de peau derrière l’image d’une femme d’affaires dynamique. Ses lapsus à répétition et ses gaffes, démontrent qu’elle est loin de l’image de la femme froide qu’elle aimerait se donner. Autour des 4 principaux, tous les autres existent de Brigitte – Julie LeBreton – une call-girl qui tente de décrocher de son « métier » – à Agnès, une serveuse qui a un « grain » dans la tête – Marie-Eve Beaulieu -, en passant par le psychologue des toilettes (sic) – grande trouvaille – diplômé de Buenos Aires, joué par Igor Ovadis très convaincant, sans oublier Nino, le frère encombrant de Fanny – singulier Danny Gilmore – . Les méchants sont aussi à hauteur humaine. C’est un peu l’illustration du « tout le monde a ses raisons »» de Jean Renoir dans « La règle du jeu », comme le maffieux qui deale pour l’éducation de son fils. Il y a aussi un personnage central, Yan – excellent Stéphane Gagnon, on le déteste d’emblée -, rival de Marc, fat et déplaisant à souhait, qui finit cependant par obtenir une certaine empathie de notre part. Télérama nous annonce la diffusion prochaine de cette série sur France 2… en version doublée ! Évidemment sur la chaîne des Eve Ruggieri, Jean-Luc Delarue et autre Christophe Hondelatte, on ne va pas tout de même pas faire confiance à l’intelligence du spectateur. A l’heure du triomphe des « Bienvenue chez les Ch’tis », c’est un comble, ou comme dit Martin Winkler si justement dans son blog : « pire qu’un crime : une faute, un contresens absolu… Une hérésie pareille était très prévisible dans notre pôvrinet service public qui crie à l’événement quand il adapte Guy de Maupassant. Les films sont d’une grande qualité certes, mais c’était la norme il y a 20 ans avec celles de Claude Santelli… Si vous voyez un jour une édition DVD, et ou une diffusion TV, précipitez-vous, vous ne le regretterez pas.
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Farid Chopel
Annonce de la mort de Farid Chopel, d’un cancer foudroyant ce 20 avril. Un comédien aux capacités formidables sur la scène, comme on peut le constater avec la liste complète de ses activités sur son site officiel. Avec Ged Marlon notamment dans « Les aviateurs », il révolutionne le monde de la scène par une drôlerie très innovante. On le retrouve sur tous les fronts, de la publicité à l’enregistrement de deux singles. Le cinéma n’utilise que trop rarement ses capacités physiques, il est pourtant hilarant dans une des scènes de « Suivez mon regard », joli film assez mésestimé de Jean Curtelin, quand il essaie de laver les vitres d’une porte qui s’ouvre automatiquement dès que l’on s’y approche. Il va bien évidemment attirer l’attention dans ce lieu public, et petit rappel sociologique tout de même, il essuie quelques réflexions racistes. Il connaît surtout une reconnaissance dans les années 80. Il est particulièrement inquiétant en prisonnier caïd harcelant Richard Berry dans « L’addition ». Soucieux de ne pas se laisser enfermer dans cet emploi, il utilise sa vis-comica. C’est Josiane Balasko, qui l’utilise avec le plus d’originalité dans le très acide « Sac de nœuds », son premier film très réussi en l’utilisant sur un mode assez désespéré dans son rôle d’évadé de prison. Il est la vedette d’un exercice de style intéressant « Iréna et les ombres » (1986), en projectionniste rencontrant une femme fatale et dans « Un vampire au paradis » (1990) dans le rôle de Nosfer, homme mystérieux qui provoque le trouble de jeunes filles et qui se révèle être un vampire. Hélas ces films ne connaissent qu’un accueil confidentiel. Marco Ferreri l’utilise avec brio dans « Le banquet » d’après Platon à la télévision. Il lui donne un beau rôle dans « La chair » (1990) où il est touchant en artiste de cabaret philosophe – on le voit dans un numéro de claquettes -, compagnon de Philippe Léotard. Mais personne ne l’écoute, alors qu’il rêve de devenir un artiste dramatique. Où trouve tu la force de devenir un artiste dramatique. Il connaît ensuite une traversée du désert, voir l’article joint de « Libération » de 2005 – que j’avais conservé et ajouté sur un forum d’Allôciné car il m’avait beaucoup touché de même que l’une de ses interventions dans l’émission « Tout le monde en parle » -. Il avait connu un grand succès sur la scène avec « Le pont du milieu ». On pouvait espérer le revoir, comme dans « C’est beau une ville la nuit » où il jouait un berbère aveugle. Il laisse l’impression d’un talent gâché, peut-être est-il arrivé vingt ans trop tôt pour s’épanouir dans son génie.
© Pascal GELY Agence Bernand
Filmographie : 1982 Les princes (Tony Gatlif) – 1983 La femme de mon pote (Bertrand Blier) – Les fauves (Jean-Louis Daniel) – La poudre aux yeux (Dominique Delcourt & Philippe Gautier, CM) – L’addition (Denis Amar) – 1984 La vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury) – Sac de noeudes (Josiane Balasko) – 1985 Poésie en images – Condamné (Abel Bennour, CM) – Cinématon N°550 (Gérard Courant, CM) – Suivez mon regard (Jean Curtelin) – 1986 Le toréro hallucinogène (Stéphane Clavier, CM) – Irèna et les ombres (Alain Robak) – 1987 Jane B. par Agnès V. (Agnès Varda) – 1990 Un vampire au paradis (Abdelkrim Bahloul) – La carne (La chair) (Marco Ferreri) – 1995 Rainbow pour Rimbaud (Jean Teulé) – 1996 Mo’ (Yves-Noël François) – 2005 L’homme inventé, presto agitato (Elisée Fritz, CM) – C’est beau une ville la nuit (Richard Bohringer) – C’est Gradiva qui vous appelle (Gradiva) (Alain Robbe-Grillet) – 2007 Un si beau voyage (Kahled Ghorbal). Télévision : 1988 Le banquet (Marco Ferreri) – 1990 La goutte d’or (Marcel Bluwal) – 1991 Le Gorille : Le Gorille et le barbu (Jean-Claude Sussfeld) – 1993 L’homme dans la nuit (Claude Boissol) – Chambre froide (Sylvain Madigan) – 1994 Avanti ! (Jacques Besnard) – 1996 Alla turca (Macha Méril) – 1997 La fine équipe (Yves Boisset) – 1998 La guerre de l’eau (Marc F. Voizard).
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Hazel Court
Annonce de la mort d’Hazel Court à l’âge de 82 ans. Elle valait mieux que ce qu’en disaient Raymond Lefevre et Raymond Lacourbe dans « 30 ans du cinéma britannique » (Éditons cinéma 76) : « …Une beauté rousse qui n’a guère réussi surmonter le handicap d’une récente spécialisation dans les films d’épouvante ». Cette anglaise, fille d’un joueur de cricket réputé, G.W. Court, débute au théâtre et fait sa première apparition à l’âge de 16 ans dans « Champagne Charlie ». Cette rousse flamboyante a un physique idéal pour personnifier les héroïnes victimes de monstre, elle rencontre une martienne dans « Devil girl from Mars », et devient Elizabeth dans « Frankenstein s’est échappé », renouvellement complet du genre pour la Hammer par un Terence Fisher très inspiré, elle a pour partenaire Peter Cushing et Christopher Lee. Elle retrouve ce metteur en scène dans « L’homme qui trompait la mort » – inédit en salles en France -, face à Anton Diffring en professeur fou découvrant le secret de jouvence. Elle connaît grâce aux succès de ces films, une consécration internationale qui lui vaut de participer à des adaptions de l’univers d’Edgar Allan Poe par Roger Corman. Elle est la partenaire de Ray Milland qui joue un médecin cataleptique dans « Emmuré vivant » (1962), celle de Vincent Price, Boris Karloff et Peter Lorre dans « Le corbeau » farce bien éloignée du poème original, et de Vincent Price toujours dans « Le masque de la mort rouge » Un certain âge d’or de ce cinéma terminé, elle devient une vedette invitée pour nombre de séries comme « Alfred Hitchcock présente », 4 épisodes dont un signé par le maître lui-même, « Arthur » (1959), petit bijou d’humour noir avec Laurence Harvey, irrésistible en éleveur de poulets industriels. On la retrouve aussi notamment dans, »Destination danger », « La quatrième dimension », « L’homme à la Rolls », « Les mystères de l’Ouest », « Mission impossible », « Mannix », etc… Elle épouse le comédien Don Taylor – en secondes noces après son mariage avec le comédien irlandais Dermot Walsh – en 1964, et décide de s’éloigner de l’écran pour s’occuper de ses enfants Jonathan et Courney, elle restera avec lui jusqu’à sa mort en 1998. Elle se consacre alors à la peinture et à la sculpture. Elle se retire définitivement au début des années 80, après une apparition dans « La malédiction finale ». Elle fut une des plus célèbre « scream queen » de l’histoire du cinéma fantastique, souvent célébrée par les fans du genre. A lire son portrait par Benoît Chénier, sur le site « Astronef magazine ».
Filmographie : 1944 Champagne Charlie (Alberto Cavalcanti) – Dreaming (John Baxter) – 1946 Gaiety George (Titre USA : Showtime) (George King & Léontine Sagan) – Carnival (Stanley Haynes) – Hungry Hill (Brian Desmond Hurst) – 1947 Meet me at dawn / The Gay Duellist (Thornton Freeland & Peter Creswell) – Root of All Evil (Brock Williams) – Dear Murderer (Mon cher assassin) (Arthur Crabtree) – Holiday camp (Ken Annakin) – 1948 My sister and I (Harold Huth) – Bond Street (Gordon Parry) – Forbidden (George King) – 1952 Ghost Ship (Vernon Sewell) – 1953 Counterspy (Titre USA : Undercover Agent) (Vernon Sewell) – 1954 Devil girl from Mars (La martienne diabolique) (David MacDonald) – Scarlet Web (Charles Saunders) – Tale of Three Women (sketch « Wedding Gift’ story ») (Thelma Connell & Paul Dickson) – Present for a bride Edward J. Danziger) – 1956 The narrowing circle (Charles Saunders) – Behind the Headlines (Charles Saunders) – The curse of Frankenstein (Frankenstein s’est échappé) (Terence Fisher) – 1957 Hour of decision (C.M. Pennington-Richards) – 1958 A woman of mystery (Ernest Morris) – 1959 Model for murder (Terry Bishop) – Breakout (Peter Graham Scott) – The man who could cheat death (L’ homme qui trompait la mort / L’homme qui faisait des miracles) (Terence Fisher) – The Shakedown (Chantage à Soho) (John Lemont) – 1961 Doctor Blood’s Coffin (Belgique : Le cadavre qui tue) (Sidney J. Furie) – Mary had a little… (Edward Buzzell) – 1962 Premature burial (L’enterré vivant) (Roger Corman) – 1963 The raven (Le corbeau d’Edgar Poe) (Roger Corman) – 1964 The masque of the red death (Le masque de la mort rouge) (Roger Corman) – 1981 The Final Conflict (La malédiction finale) (Graham Baker) – 1997 Flesh and blood (Ted Newsom, documentaire) – 2000 I used to be in pictures (Peter Turner, documentaire).
SANS ARME, NI HAINE, NI VIOLENCE
Reprenons un peu les avant-premières, avec celle de l’UGC-Cité-Bordeaux du 25 mars dernier du film « Sans arme, ni haine, ni violence », en présence de son réalisateur, Jean-Paul Rouve et Gilles Lellouche. On retrouve donc le second film adapté de la vie romanesque d’Albert Spaggiari, avec l’assez oubliable « Les égouts du paradis » tourné en 1978, avec Francis Huster et Jean-François Balmer, pas le meilleur film de son metteur en scène convenons-en… On ne peut pas dire que Jean-Paul Rouve flirte avec la sympathie à l’issue du film. Il fallait le voir, proférant un tonitruant « ta gueule ! » à un jeune spectateur de 12 ans posant des questions pertinentes – déclaration rouvienne, » il devrait travailler à Libération ! « -, donnant des détails sur l’absence d’Alice Taglioni, pourtant annoncée en se délectant des ravages d’une « gastro » chez cette superbe actrice -. Petite surprise, avec l’arrivée du chef-opérateur Christophe Offenstein, qui est de la région, le film lui doit beaucoup compensant les faiblesses de la réconstitution – il est un peu gênant de voir l’un des protagonistes lire un « Paris Match » d’époque ! -. Pour avoir eu la chance de voir travailler M. Offenstein sur « Mon idole » et « Edy » – grâce à François Berléand – il est évident que l’on retrouve sa patte. Mais hélas Jean-Paul Rouve le présente avec condescendance et minore sa participation au film. Car il a un sérieux côté content de lui – il ne voyait que lui-même – pour le rôle -, voire même cassant – sans doute une défense si on veut faire de la psychanalyse de « Prisu » -, mais on lui pardonne car son talent d’acteur est énorme – confère ce qu’il apporte au personnage de grand méchant dans le factice « La jeune fille et les loups ». Il privilégie l’aspect excentrique du personnage, ne voulant pas faire un biopic. Il le compare à un chanteur, qui n’aurait eu qu’un « tube » dans sa vie. Il déclare ne pas avoir souhaité faire un documentaire, bien qu’aimant ces histoires. Il était scotché à la vision de « Faites entrer l’accusé », présenté par l’ineffable Christophe Hondelatte – …la honte du Pays-Basque -. Evidemment tout le monde s’est mis à rire, mais non Rouve était bien sérieux… Il s’amuse visiblement avec cette figure cabotine, édulcorant certaines aspects négatifs de la personnalité du bandit. Son racisme est évoqué cependant, tel le malaise qu’il crée face à une jeune vendeuse de vêtement vietnamienne – Pom Klementieff, un nom à retenir -. . S’il montre aussi que le truand possède véritablement des armes, loin de sa légende, il préfère minorer ses idées avec de l’humour – le « gauchiste » proféré souvent – Imprimons donc la légende, avec pour danger de rendre sympathique un homme aux idées très douteuses – son flirt avec l’extrême-droite, son soutien à l’OAS, etc… -. L’histoire est dont très romancée, la compagne de Spaggiari, était moins magnifique que la belle Alice, et a juré fidélité à sa mémoire -. Le personnage de journaliste joué par Gilles Lellouche est inventé également. Le comédien est d’ailleurs très sympathique et modeste, déplorant avec humour, avoir évité son accès au vedettariat avec l’échec du très plaisant « Ma vie est une comédie romantique ». Le comédien s’étonne des rôles approchant les gangsters des années 70, après le décevant « Dernier gang », et avant la première partie du film de Jean-François Richet, sur la vie de Jacques Mesrine, il y interprète un dandy voyou.
Gilles Lellouche & Jean-Paul Rouve
Le film est assez ludique, même s’il se révèle décevant. Il y a pourtant de bonnes idées, comme l’utilisation d’un très important comédien français, venu par amitié. Je vous en laisse la surprise, mais en précisant que j’ai rajouté sadiquement son nom dans les fiches Wikipédia et IMDB du film, et que son nom est dans le dossier de presse trouvable sur le web et dans les magazines de cinéma. Il figure un grand truand marseillais soupçonné d’avoir aidé Spaggiari, mais comme l’individu est plutôt procédurier, Rouve à trouvé l’astuce de filmer le comédien en question, de manière à ce que personne ne le reconnaisse vraiment. Son nom figure avec humour au générique final – avec la mention « avec pour la première fois (pas) à l’écran » -. Disons que sans « Contestation générale » et sans en faire « Une question d’honneur » – comprenne qui pourra… – il nous a tout de même bien mis sur la voie pour identifier le caïd , en déclarant « Ça finit par… et ça commence par… ». Rouve en interprétant ce bandit médiatique phagocyte l’écran, laissant peu de place à Gilles Lellouche et Alice Taglioni, qui sauvent honorablement leurs personnages. Les seconds couteaux doivent se contenter des miettes, comme le trop rare sur le grand écran et excellent Maxime Leroux, qui a plus une silhouette à habiter que de rôle à tenir avec son personnage de « 68 ». Beaucoup de comédiens doivent se contenter de faire de la figuration intelligente, comme le trio de policier décalé – Alice Marivin, Jean-Philippe Puymartin et Renan Carteaux -, Patrick Bosso en truand – qui porte cependant magnifiquement les boucles d’oreilles -, Arsène Mosca en perceur de coffre, ou Florence Loiret-Caille en épouse du journaliste. Les autres n’ont l’occasion que de tenir des apparitions subliminales, tel François Berland en avocat. Au final, si le divertissement l’emporte, on se fatigue de voir ainsi glorifiée une certaine mythologie des voyous. Son auteur n’aura pas réussi à égaler l’originalité des ses camarades des Robins des Bois, Pierre-François Martin-Laval et surtout de Maurice Barthélémy, passant à la réalisation. Je croise Jean-Paul Rouve, en lui disant qu’il pourrait être un formidable Robert Le Vigan, dont il partage une certaine folie, des personnes lui en ont déjà parlé. Il trouve le personnage trop négatif – il a pourtant joué un « collabo » dans « Monsieur Batignolle » et repart en évoquant tout haut une hypothétique participation à un remake de « Goupi Mains-rouges »…
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jacques Morel
ROCHE/TF1/SIPA ¦ Jacques Morel sur le tournage de la serie «Julien Fontanes».
Annonce de la mort de Jacques Morel, dans la nuit de mercredi à jeudi. Sur le parcours étonnant de Jacques Morel, je vous renvoie vers l’indispensable livre de Jacques Lorcey « Tout Guitry ». Il cite les anecdotes multiples de son livre « Regards en coulisses » (Guy Authier, 1978), évidemment épuisé, et évoque longuement cet artiste complet. De son vrai nom Jacques Houstraete, il est prédestiné à travailler dans les métiers du carburant comme sa famille. Il rencontre Jane Sourza, puis Raymond Souplex. Il se lance dès 1941, dans l’animation de cabarets, avec bien évidemment quelques zones d’ombre, comme quelques interventions à la radio dans « Radio-Paris », qui lui vaut quelques déboires face aux comités d’épurations à la Libération. Sa voix aussi, est souvent utilisée – selon lui il participe à plusieurs milliers d’émissions radio, tel le culte « Maîtres du mystère ». Il sera plus tard Obélix formant un contraste amusant avec Roger Carel dans les premiers dessins animés adaptés de l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo, il sera aussi « le bon gros toutou », dans le dessin animé « La maison de toutou », à la télévision. Il alterne les films passant de grands metteurs en scène – Marcel Pagnol, Jean Renoir, Sacha Guitry – dont il témoigne longuement dans le livre de Lorcey -. Il confère une humanité remarquable au Louis XVI dans l’académique « Marie-Antoinette » de Jean Delannoy, il est sans doute l’un des comédiens à l’avoir le mieux incarné avec Jean-François Balmer dans – « La Révolution française » -. On le voit parfois dans des rôles patelins, veules – son personnage de Castel-Vagnac dans « Topaze » face à Fernandel -, ou au contraire bonhomme, confiant, voire mari trompé. La télévision l’utilise souvent depuis « Joueurs », d’après Nicolas Gogol, filmé en 35mn en 1950 avec un certain Louis de Funès. Il est un rédacteur en chef, chapeautant Jean Amadou et Daniel Cauchy dans « De nos envoyés spéciaux » (1965-1966), l’ami d’une veuve d’un commissaire de police – Danielle Darrieux – s’improvisant enquêtrice dans le plaisant – sans-plus -, « Miss » (1980), réalisé par Roger Pigaut, jusqu’aux mésaventures d’un studio télé dans le très bâclé « Studio Folies », avec Patrice Laffont en vedette, mais que sauve Ticky Holgado en cafetier toulousain. On le retrouve en 1974, dans une tonalité inhabituelle pour lui dans « Maigret et la grande perche » de Claude Barma, en fils soumis de Madeleine Renaud. Particulièrement peu coopératif avec le commissaire Maigret joué par Jean Richard, sa femme ayant disparu, il excelle dans la complexité. On peut déplorer, que cette facette de son talent ne fut pas assez exploitée. Mais c’est avec « Julien Fontanes, magistrat »» qu’il retrouve enfin un rôle à sa mesure. La série évoquée en détails dans le livre de Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret « Meutres en série », a la bonne idée de s’inspirer des « Juges noirs », de la Direction des Affaires Criminelles, inconnus du public et qui représentent le dernier espoir des condamnés« . Cette série, très bien écrite par Jean Cosmos, se terminera en 1989, suite à la privatisation de TF1 en 1987, au profit de « Tribunal » !. Jacques Morel est remarquable, le livre citant un numéro de Télé 7 jours de 1984 : « Jacques Morel qui possédait un potentiel dramatique et une force intérieure qui méritaient d’être exploités et c’est tout naturellement, en fonction de sa personnalité que se sont précisé les contours et le comportement de Julien Fontanes ». La série parlant des problèmes de son époque, bénéficiant d’une distribution exceptionnelle – André Falcon, Jean-Claude Calon, Antoinette Moya, etc…- Son parcours reste étonnant, et il est très dommage comme le disait Jacques Lorcey dans son livre, qu’on l’ait oublié dans bien des dictionnaires de cinéma.
Dans « Les suspects »
Filmographie : 1945 Seul dans la nuit (Christian Stengel) – 1948 Toute la famille était là (Jean de Marguenat) – Entre onze heures et minuit (Henri Decoin) – Bonjour le monde (Jean-Jacques Mehu, CM) – 1949 Voyage à trois (Jean-Paul Paulin) – Au p’tit zouave (Gilles Grangier) – 1950 La dame de chez Maxim’s (Marcel Aboulker) – L’homme de joie (Gilles Grangier) – Topaze (Marcel Pagnol) – Au fil des ondes (Pierre Gautherin) – 1951 Victor (Claude Heynemann) – Le dindon (Claude Barma) – 1952 Nous sommes tous des assassins (André Cayatte) – Une fille dans le soleil (Maurice Cam) – Un trésor de femme (Jean Stelli) – Les amours finissent à l’aube (Henri Calef) – Rue de l’Estrapade (Jacques Becker) – 1953 Une nuit à Megève (Raoul André) – Mandat d’amener (Pierre-Louis) – Si Versailles m’était conté (Sacha Guitry) – Les hommes ne pensent qu’à ca… (Yves Robert) – 1954 Après vous, duchesse (Robert de Nesle) – Escalier de service (Carlo Rim) – 1955 Les grandes manoeuvres (René Clair) – La môme Pigalle (Alfred Rode) – Si Paris nous était conté (Sacha Guitry) – Marie-Antoinette (Jean Delannoy) – Elena et les hommes (Jean Renoir) – 1956 L’homme aux clés d’or (Léo Joannon) – Folies-Bergère (Henri Decoin) – Le septième commandement (Raymond Bernard) – Les suspects (Jean Dréville) – 1957 Un certain monsieur Jo (René Jolivet) – Clara et les méchants (Raoul André) – Sacrée jeunesse (André Berthomieu) – La vie à deux (Clément Duhour) – Madame et son auto (Robert Vernay) – Drôles de phénomènes (Robert Vernay) – 1959 Maigret et l’affaire Saint-Fiacre (Jean Delannoy) – À rebrousse-poil (Pierre Armand) – 1960 Le panier à crabes (Joseph Lisbona) – L’imprevisto (L’imprévu) (Alberto Lattuada) – 1961 Rencontres (Philippe Agostini) – 1964 Les mordus de Paris (Pierre Armand) – Le gentleman de Cocody (Christian-Jaque) – La corde au cou (Joseph Lisbona) – 1965 Pleins feux sur Stanislas (Jean-Charles Dudrumet) – Un milliard dans un billard (Nicolas Gessner) – 1969 L’auvergnat et l’autobus (Guy Lefranc) – 1976 L’excercice du pouvoir (Philippe Galland) – 1977 Ça fait Tilt (André Hunebelle) – 1978 L’amour en question (André Cayatte). Nota : IMDB seul le crédite dans « L’aventure est au coin de la rue » (Jacques Daniel-Norman, tourné en 1943) dans le rôle de « L’homme mystérieuse » (sic) et sous le pseudonyme de Jacques Murel, gourrance, gourrance ? Voxographie : 1950 La poison (Sacha Guitry) – 1967 Astérix le Gaulois (René Goscinny, Albert Uderzo & Raymond Leblanc, animation) – Deux romains en Gaule (Pierre Tchernia, animation, TV) – La maison de Toutou (Georges Croses, animation, série TV) – 1968 Astérix et Cléopâtre (René Goscinny, Lee Payant & Albert Uderzo, animation) – 1976 Les douze travaux d’Astérix (René Goscinny, Albert Uderzo & Pierre Watrin, animation) – 1977 La ballade des Dalton (René Goscinny, Morris, Henri Gruel & Pierre Watrin, animation).
Télévision : (notamment) : 1950 Les joueurs (Claude Barma) – 1958 Le roman en neuf lettres (Marcel Cravenne) – 1962 La caméra explore le temps : L’affaire du collier de la reine (Guy Lessertisseur) – Système deux (Marcel Cravenne) – 1965 De nos envoyés très spéciaux (Jan Herman, Marc Monnet, Jean-Marie Coldefy, Claude Dagues & Jean-Patrick Lebel, saison 1) – Quelle famille ! (Roger Pradines) – 1966 De nos envoyés très spéciaux (Louis Grospierre, Jean-Patrick Lebel, Maurice Régamey & Pierre Cosson, saison 2) – Plainte contre X (Philippe Ducrest) – Au théâtre ce soir : Le père de Mademoiselle (Georges Folgoas) – Au théâtre ce soir : J’y suis, j’y reste (Pierre Sabbagh) – Edmée (Jean-Marie Coldefy) – 1967 Au théâtre ce soir : Les vignes du seigneur (Pierre Sabbagh) – 1968 Au théâtre ce soir : Mademoiselle (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Le système deux (Si j’étais moi) (Pierre Sabbagh) – 1969 Au théâtre ce soir : Le mari ne compte pas (Pierre Sabbagh) – 1972 Au théâtre ce soir : La reine blanche (Georges Folgoas) – 1973 La duchesse d’Avila (Philippe Ducrest) – 1974 Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et la grande perche (Claude Barma) – Au théâtre ce soir : L’or et la paille (Georges Folgoas) – Au théâtre ce soir : Hélène ou la joie de vivre (Georges Folgoas) – 1975 Au théâtre ce soir : La mandragore (Pierre Sabbagh) – 1976 Le comédien (Jeannette Hubert, captation) – Au théâtre ce soir : La frousse (Pierre Sabbagh) – 1978 Preuves à l’appui : Les loups du bois (Jean Laviron) – Jean-Christophe (François Villiers) – Les bijoux de Carine (Philippe Ducrest) – 1979 La belle vie (Lazare Iglèsis) – Au théâtre ce soir : Le troisième témoin (Pierre Sabbagh) – 1980 Miss (Roger Pigaut, six épisodes) – Les dossiers éclatés : Le querellé ou la nécessité d’être comme tout le monde (Alain Boudet) -Cabrioles (Yves-André Hubert, captation) – Julien Fontanes, magistrat : Un cou de taureau (Guy-André Lefranc) – Julien Fontanes, magistrat : Une femme résolue (Bernard Toublanc-Michel) – Julien Fontanes, magistrat : Par la bande (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magistrat : Les mauvais chiens (Guy-André Lefranc) – 1981 Julien Fontanes, magistrat : Le soulier d’or (François Dupont-Midy) – Les bons bourgeois (Pierre Desfons, captation) – Tovaritch (Jeannette Hubert, captation) – La vie des autres : Pomme à l’eau (Emmanuel Fonlladosa) Julien Fontanes, magistrat : Un si joli petit nuage (Jean Pignol) – Julien Fontanes, magistrat : La dernière haie (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magisrat : La 10ème plaie d’Égypte (Patrick Jamain) – 1982 Julien Fontanes, magistrat : Une fine lame (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magistrat : Cousin Michel (Guy-André Lefranc) – 1983 Mort d’un piéton (Pierre Billard) – Julien Fontanes, magistrat : Week-end au paradis (Guy-André Lefranc) – Julien Fontanes, magistrat : L’âge difficile (Serge Friedman) – Julien Fontanes, magistrat : Perpète (Jean-Pierre Decourt) – Julien Fontanes, magistrat : Un coup de bluff (Daniel Moosman) – 1984 Julien Fontanes, magistrat : La pêche au vif (Guy-André Lefranc) – Au théâtre ce soir : J’y suis, j’y reste ! (Pierre Sabbagh) – 1985 Châteauvallon (plusieurs réalisateurs) – Julien Fontanes, magistrat : Rien que la vérité (André Farwagi) – Julien Fontanes, magistrat : Mélanie sans adieu (Daniel Moosman) – 1986 Julien Fontanes, magistrat : Les nerfs en pelote (Jean-Pierre Decourt) – Julien Fontanes, magistrat : Jamais rien à Coudoeuvre (Roger Kahane) – Julien Fontanes, magistrat : Un dossier facile (Patty Villiers) – Julien Fontanes, magistrat : Retour de bâton (Guy-André Lefranc) – 1987 Julien Fontanes, magistrat : 10 petites bougies noires ( Christiane Spiero) – Julien Fontanes, magistrat : Le couteau sous la gorge (André Farwagi) – Studio folies (Yves Barbara, Pascal Goethals et Armand Wahnoun, 60 épisodes) – 1988 Julien Fontanes, magistrat : Le bête noire (Michel Berny) – 1989 Julien Fontanes, magistrat : Les portes s’ouvrent (Guy-André Lefranc).
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Fragments d’un dictionnaire amoureux : Charlton Heston
Annonce de la mort de Charlton Heston, ce 5 avril, à l’âge de 83 ans. Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier le définissaient avec justesse dans « 30 ans de cinéma américain » : « Dès qu’il apparaît sur l’écran, sa puissance balaie tout. Il concrétise à merveille la notion de force physique, voire de violence. Quand il se met en colère, chacun de ses gestes semble répondre une crispation intérieure, à une insupportable tension morale ». Il débute, avec une silhouette assez frêle, en 1941 dans « Peer Gynt », film du réalisateur David Bradley, qui ne connaîtra une sortie qu’en 1955 – 1965 ? selon d’autre sources – avec un nouveau montage, scènes additionnelles, sonorisation . Appelé sous les drapeaux, « il sert pendant trois ans, de 1943 à 1946, dans « Les îles Aléoutiennes », et il est opérateur radio sur un B-52 De l’USA Air Force » (1). En 1950, il signe un contrat pour 14 films à la Paramount, mais il a l’autorisation de tourner pour d’autres studios, une fois l’an. Il débute en vedette dans un polar de série B. « La main qui venge », en flambeur minable, écumant les tripots. Sa carrure, son côté « bigger than life », le prédisposent à jouer des personnages historiques, dans des films aux budgets conséquents. Pléthore de personnages mythiques composent sa filmographie. On le retrouve en trapéziste dans « Sous le plus grand chapiteau du monde », en Buffalo Bill dans « Le triomphe de Buffalo Bill » , etc… Il vise ensuite le grandiose, avec des superproductions, le cinéma voulant rivaliser avec la télévision en plein essort. Il retrouve Cecile B. DeMille dans le grandiose – et finalement assez indigeste – « Dix commandements » , avant de recevoir l’oscar du meilleur acteur pour « Ben Hur » en 1960. On le retrouve aussi dans « Le cid », film d’Anthony Mann, à revaloriser et dans « Les 55 jours de Pékin », une fresque assez flamboyante dans la Chine de 1900, peut-être un grand film malade selon une expression de François Truffaut. Il est étonnant dans « Le seigneur de la guerre », en chevalier normand du XIème siècle émérite, boutant l’envahisseur jusqu’à la mer. On le retrouve aussi en Michel-Ange, dans le romanesque « L’extase et l’agonie ». Il excelle dans le fantastique, à la fin des années 70, dans l’adaptation de l’œuvre de Pierre Boulle « La planète des singes », en explorateur de l’espace se retrouvant dans un monde dominé par des singes, une adaptation finalement assez probante de « Je suis une légende », après Vincent Price et avec Will Smith dans « Le survivant », où il a même des scènes d’amour avec Rosalind Cash, comédienne de la « Blaxploitation », ce qui était assez inhabituel pour l’époque. Il est remarquable face à Edward G. Robinson, dans « Soleil vert », film d’anticipation très réussi de Richard Fleischer. Il se lance dans la réalisation en 1972 avec une adaptation de la pièce de William Shakespeare « Antoine et Cléôpatre », puis en 1982, dans « La fièvre de l’or », où il joue un chercheur d’or dans une région sauvage du canada, dont Jacques Zimmer dans « La saison cinématographie 1983 », déplorait « une mise en scène appliquée et une direction d’acteurs relâchée font cohabiter malencontreusement lourdeur et frénésie… » A la télévision il signera en 1988, après Fred Zinnemann, une nouvelle adaptation de la pièce de Robert Bolt « Un homme pour l’éternité ». Le cinéma semble moins l’intéresser ses dernières années, mais il compose un Richelieu inattendu dans les deux adaptations des « Trois mousquetaires » de Richard Lester, et il ose l’autodérision comme dans « Wayne’s world 2 », où il fait un cameo étonnant, de « bon comédien », engagé pour figurer… un pompiste ! Comme le rappelaient Coursodon et Tavernier sur « Major Dundee », film hélas mutilé, dans lequel il compose un major sudiste : « Ce libéral a fait preuve d’une dignité de grand seigneur en offrant son salaire à Peckinpah pour qu’il tourne une scène ». Il d’ailleurs aidé Orson Welles à se remettre en selle, en lui confiant la réalisation de « La soif du mal, un chef d’œuvre où Heston accepte, grimé en mexicain de se laisser voler la vedette par Welles lui même en adipeux Hank Quinlan, policier corrompu. Il est vrai que l’homme est assez complexe et contradictoire dans ses engagements, passant du soutien à des oeuvres humanitaires à un conservatisme républicain, virant au réactionnaire – son engagement en 1987 à « Pro-life », association anti-avortement à la fin de sa vie -. Il participe aussi à la marche pour les droits du peuple noir en 1963, pour soutenir Martin Luther King. Mais ces dernières années, il était membre de la « National rifle association », entachant son image ces derniers temps. Il fera toujours l’apologie des armes en feu et on le retrouve visiblement très malade, défendant ses positions dans le polémique film de Michael Moore « Bowling for Colombine » en 2002. Mais curieusement, à le voir ainsi diminué, on finit par se surprendre à s’attendrir sur lui devant l’acharnement du réalisateur. On le retrouve d’ailleurs dans un clin d’œil ironique en singe belliqueux mourant, selon Antoine de Baeque dans son livre sur Tim Burton (Éditions des Cahiers du cinéma, 2007) : « …méconnaissable en vieux singe déliquescent mais très incisif en parrain réactionnaire de National Rifle Association », puisqu’il lance , lors de sa courte scène , « un revolver vaut bien mille javelots ». Il meurt près de sa femme, la comédienne, Lydia Clarke qu’il avait épousé en 1944. Il formèrent un couple durable, une longévité assez rare dans l’histoire du cinéma américain. La maladie d’Alzheimer (1) « Stars 18 » hiver 93.
Charlton Heston en 1963, lors de la marche pour les droits du peuple noir.
Filmographie : 1941 Peer Gynt (David Bradley) – 1949 Julius Caesar (David Bradley) – 1950 Dark city (La main qui venge) (William Diertele) – 1951 The greatest show of earth (Sous le plus grand chapiteau du monde) (Cecil B. DeMille) – 1952 The savage (Le fils de Géronimo) (George Marshall) – Ruby Gentry (La furie du désir) (King Vidor) – 1953 The President’s lady (Sa seule passion / Le sel de la terre) (Henry Levin) – Pony Express (Le triomphe de Buffalo Bill / Belgique : Les cavaliers du Pony Express) (Jerry Hopper) – Arrowhead (Le sorcier du Rio Grande) (Charles Marquis Warren) – Bad for each other (Belgique : Éternels ennemis) (Irwing Rapper) – The naked jungle (Quand la Marabouta gronde) (Byron Haskin) – 1954 The secret of the Incas (Le secret des incas) (Jerry Hooper) – The far horizons (Horizons lointains) (Rudoph Maté) – 1955 Lucy Gallant (Une femme extraordinaire) (Robert Parrish) – The private war of Major Benson (La guerre privée du Major Benson / La petite guerre du major Benson) (Jerry Hopper) – 1956 The ten commandments (Les dix commandements) (Cecil B. DeMille) – Three violent people (Terre sans pardon) (Rudoph Maté) – 1957 The big country (Les grands espaces) (William Wyler) – 1958 Touch of evil (La soif du mal) (Orson Welles) – The buccaneer (Les boucaniers) (Anthony Quinn) – 1959 Ben-Hur (Id) (William Wyler) – The wreck of the Mary Dare (Cargaison dangereuse) (Michael Anderson) – 1960 El Cid (Le Cid) (Anthony Mann) – 1961 The pigeon that took Rome (Le pigeon qui sauva Rome) (Melville Shavelson) – 1962 Diamond head (Le seigneur d’Hawaii) (Guy Green) – 1963 Fifty-five days at Pekin (Les 55 jours de Pékin) (Nicholas Ray) – The greatest story ever told (La plus grande histoire jamais contée) (George Stevens) – Major Dundee (Id) (Sam Peckinpah) – 1965 The agony and the ecstasy (L’extase et l’agonie) (Carol Reed) – The war lord (Le seigneur de la guerre) (Franklin J. Schaffner) – 1966 Khartoum (Id) (Basil Dearden) – 1967 Think twentieth (Richard Fleischer, CM) – Counterpoint (La symphonie des héros) (Ralph Nelson) – Will Penny (Will Penny le solitaire) (Tom Gries) – Planet of the apes (La planète des singes) (Franklin J. Schaffner) – 1968 Rowan & Martin at the movies (Jack Arnold, CM) – Number one (Tom Gries) – 1969 The festival game (Tony Kinger & Michael Lytton, documentaire) – Beneath the planet of the apes (Le secret de la planète des singes) (Ted Post) – Julius Caesar (Jules César) (Stuart Burge) – The Hawaiians (Le maître des iles) (Tom Gries) – The omega man (Le survivant) (Boris Sagal) – 1971 Antony and Cleopatra (Antoine et Cléopâtre) (+ réalisation et adaptation) – Skyjacked (Alerte à la bombe) (John Guillermin) – 1972 The special London bridge special (David Winters, CM) – Soylent green (Soleil vert) (Richard Fleischer) – The call of the wild (L’appel de la forêt) (Ken Annakin) – 1973 The three musketeers (Les trois mousquetaires) (Richard Lester) – The four mustketeers (On l’appelait Milady) (Richard Lester) – 1974 Airpont 75 (747 en péril) (Jack Smight) – Earthquake (Tremblement de terre) (Mark Robson) – 1975 Midway (La bataille de Midway) (Jack Smight) – The last hard men (La loi de la haine) (Victor V. McLaglen) – 1976 Two minute warning (Un tueur dans la foule) (Larry Pearce) – 1977 The prince and the pauper / Crossed swords (Vidéo : Le prince et le pauvre) (Richard Fleischer) – Gray Lady Down (Sauvez le Neptune) (David Hreene) – 1979 The mountain men (La fureur sauvage) (Richard Lang) – 1980 The awakening (La malédiction de la vallée des rois) (Mike Newell) – 1982 Mother Lode (La fièvre de l’or) (+ réalisation) – 1985 The fantasy film world of Georges Pal (Arnold Leibovit, documentaire) – 1986 Directed by William Wyler (Aviva Slesin, documentaire) – 1990 Solar crisis / Kuraishisu niju-goju nen / Starfire (Alan Smithee [Richard C. Sarafian]) – Almost an angel (Un ange ou presque) (John Cornell) – 1991 Symphony for the spire (Mike Mansfield, documentaire) – 1993 Genghis Kahn (Ken Annakin) – Wayne’s world 2 (Id) (Stephen Surjik) – Tombstone (Id) (George Pan Cosmatos) – 1994 In the mouth of madness (L’antre de la folie) (John Carpenter) – True lies (True lies, le caméléon) (James Cameron) – A century of cinema (Caroline Thomas, documentaire) – 1995 Ben Johnson : Third cowboy on the right (Tom Thurman, documentaire) – 1996 Alaska (Fraser Clarke Heston) – Hamlet (Id) (Kenneth Branagh) – 1997 Off the menu : The last days of chasen’s (Shari Springer Berman & Robert Pulcini, documentaire) – 1998 Gideon’s webb (Gideon) (Claudia Hoover) – Forever Hollywood (Arnold Glassman & Todd McCarthy, documentaire) – 1999 An given sunday (L’enfer du dimanche) (Oliver Stone) – 2000 Town & country (Potins mondains et amnésie partielle) (Peter Chelsom) – Planet of the apes (La planète des singes) (Tim Burton) – The order / Jihad warrior (Sheldon Lettich) – Last party 2000 (Last party 2000 – La démocratie américaine dans tous ses états) (Rebecca Chaiklin & Donovan Leitch, documentaire) – 2002 Bowling for Columbine (Id) (Michael Moore, documentaire) – Papà Rua Alguem 5555 (Egidio Eronico) – Télévision : (notamment) : 1949 Studio one : Smoke (Paul Nickell) – Studio one : The outward room (Paul Nickell) – Studio one : Battleship Bismark (Paul Nickell) – Studio one : Of human bondage (Paul Nickell) – Studio one : Jane Eyre (Franklin J. Schaffner) – 1950 Studio one : The willow cabin (Paul Nickell) – The clock : The hypnotist (Fred Coe) – Studio one : The timing of the shrew (Paul Nickell) – Studio one : Wuthering Heights (Paul Nickell) – Studio one : Letter from Cairo (Lela Swift) – 1951 Studio one : Macbeth (Franklin J. Schaffner) – Studio one : A bolt of lightning (Paul Nickell) – 1952 Studio one : The wings of the dove (Franklin J. Schaffner) – 1955 Climax : Bailout at 43,000 Feet (John Frankenheimer) – 1957 Climax : The climax of captain Wirtz (Don Medford) -1961 Alcoa premiere : The fugitive eye (Herman Hoffman) – 1963 The patriots (George Schaefer) – 1983 Chiefs (Chronique policière) (Jerry London) – 1984 Nairobi affair (Sale affaire à Nairobi) (Marvin J. Chomsky) – 1995 Dynasty (Id) – 1985/1997 The Colbys (Les Colby) – 1987 Proud men (William A. Graham) – 1989 Original sin (Seule face au crime / Le péché du parrain) (Ron Satlof) 1989 A man for all seasons (un homme pour l’éternité) (+ réalisation) – The little kidnappers (Donald Shebib) – 1990 Treasure Island (L’île au trésor) (Fraser Clarke Heston) – The little kidnappers (Le secret des deux orphelins) (Donald Shebib) – 1991 Nostradamus : The man who saw tomorow – The crucifer of blood (Sherlock Holmes et la croix du sang) (Fraser C. Heston) – 1992 Crash landing : The rescue of flight 232 (Des héros par milliers) (Lamont Johnson) – 1994 SeaQuest DSV (SeaQuest, police des mers) : Abalon (Les Sheldon) – 1995 The avenging angel (Craig R. Baxley) – 1998 Friends (Id) : The one with Joey’s dirty day (Peter Bonerz) – 1999 Camino de Santiago (Robert Young) – 2000 The outer limits : Final appeal (Au-delà du réel – L’aventure continue) (Jim Kaufman). Voxographie : 1957 Many voices (récitant) – 1962 The five cities of June (Bruce Herschensohn, récitant) – 1965 The egyptologists (récitant) – 1966 While I run this race (Edmond Levy, récitant)) – 1967 Adventures of Mowgli / Maugli (Roman Davidov, récitant) – 1968 The movie experience : A matter of choice (Tracy Ward, récitant) – 1969 Rod Laver’s Wimbledon (Michael Seligman, récitant) – King : A filmed record… Montgomery to Memphis (Joseph L. Mankiewicz & Sidney Lumet, documentaire, récitant) – 1975 The fun of your life (John J. Hennesy, voix du récitant) – 1976 Amercia at the movies (Il était une fois l’Amérique) (George Stevens Jr., documentaire, récitant) – 1988 Call from space (L’appel de l’espace) (Richard Fleischer, CM) – 1994 Texas (Richard Lang, TV, récitant) – 1996 The dark mist (Ryan Carroll, récitant) – Alaska : Spirit of the wild (George Casey, documentaire, récitant) – 1997 Hercules (Hercules) (Ron Clements & John Musker, récitant) – 1998 Bagpipe : Instrument of war (Patrick King, récitant) – Armageddon (Michael Bay, récitant) – 2000 Cats & dogs (Comme chiens et chats) (Lawrence Guterman) – 2003 Ben Hur (Bill Kowalchuk, animation, TV).
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TROMBINOSCOPE : LE MAJORDOME
Tentative d’une nouvelle rubrique, grâce aux conseils de Thierry de Cinéclap et aux vertus de Power DVD, de créer un « bestiaire » du cinéma français, manière de rendre aussi hommage aux éternels non-crédités des génériques, et de le compléter au fur et à mesure. Candidat N°1 : Les comédiens du film « Le majordome » de Jean Delannoy (1965), où Paul Meurisse reprend un peu son personnage du « Monocle ». Vous pouvez m’aider à identifier certains participants à ce film – notifiés X – si vous le souhaitez. Merci à Cécile pour son aide précieuse et sa patience. Remerciements à Armel de Lorme pour l’identification d’Antoine Marin et Antoine Baud, à Christophe Bier pour celle de Rico Lopez et à Daniel Fresnais pour Jacky Blanchot. To be continued…
Pour plus de commodités, une partie de cette page est transférée sur mon autre blog « L’ABC du cinéma français »
Marcel Gassouk, Jacky Blanchot, X
Paul Meurisse
X
Paul Meurisse et Béatrice Delange
Fernand Berset
Albert-Michel
Florence Blot
X et Guy Delorme
Lionel Vitrant, X, X
Geneviève Page
Marcel Charvey
X et Geneviève Page
Marcel Charvey, Bourvil, Geneviève Page et Paul Meurisse
Paul Meurisse
Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jules Dassin
Annonce de la mort de Jules Dassin, à Athènes , le 31 mars dernier à l’âge de 96 ans. Il suit donc dans la mort son interprète Richard Widmark des « Forbans de la nuit ». Il débute comme réalisateur en 1941, par un court-métrage brillant – diffusé au cinéma de minuit – d’après « Le cœur révélateur » d’Edgar Allan Poe. Il réalise ensuite plusieurs longs-métrages passant de films anti-nazis à des comédies romantiques, dont beaucoup resteront inédits en France, hormis « Le fantôme de Canterville », avec un Charles Laughton très inspiré dans le rôle titre. Il quitte la MGM avec fracas, où il ne pouvait véritablement s’exprimer. Il raconte son départ dans un entretien de 2005 (1), répondant à Louis B. Mayer qui comparait le cinéaste à un cheval de course sur lequel il fallait hurler parce qu’il flanchait parce qu’il avait mal aux testicules : « Vous n’aurez pas mes couilles espèce de salopard ! ». Le producteur Mark Hellinger lui confie « Les demons de la liberté », premier film d’une suite de plusieurs chefs d’œuvres du film noir. Ce film donne un des premiers grands rôles de Burt Lancaster, qui joue un prisonnier victime de la haine d’un gardien-chef sadique – Hume Cronym dans le rôle de sa vie selon Claude Chabrol -, les représailles seront lourdes de conséquences… Le réalisme de Dassin fait merveille. « La cité sans voile » est du même niveau un inspecteur – Barry Fitzgerald – enquête sur le meurtre d’une jeune femme. Le film sera cependant amputé de quelques scènes par l’Universal, le film étant monté sans son réalisateur. « Les démons de la liberté » et « La cité sans voiles » sont disponibles dans un DVD dans la formidable collection « Les introuvables », bénéficiant de bonus remarquables dont des entretiens avec Jules Dassin. Avec « Les bas fonds de Frisco », il signe un autre chef d’œuvre, un homme – Richard Conte –rentre sur les lieux de sa jeunesse à San Francisco, pour retrouver son père accidenté et victime d’un grossiste en fruits et légumes revanchard. Si son parcours devait être riche en promesse, il fut hélas dénoncé comme communiste par le cinéaste Edward Dmytryk, il est obligé de tourner « Les forbans de la nuit » à Londres, avec Richard Widmark, comme évoqué précédemment donc et Gene Tierney. « Blacklisté » durant la chasse aux sorcières, il s’exile en France en 1952. Il se voit proposer la réalisation de « L’ennemi public numéro un », polar parodique avec Fernandel. Le film assez médiocre sera finalement réalisé en 1953 par Henri Verneuil. Il tourne finalement, heureusement pour lui, l’un des classiques du film policier français « Du rififi chez les hommes », adapté de l’œuvre d’Auguste Le Breton, avec Jean Servais probant dans le rôle de Tony le Stéphanois, truand lessivé sorti de prison. Dassin réalise une scène anthologique d’un casse silencieux d’une bijouterie se réservant de plus l’un des rôles principaux sous le pseudonyme de Perlo Vita. Toujours en France, il adapte le roman de Nikos Kazantsakis « Le christ recrucifié », montrant un petit village grec, dont certains habitants refusent, par égoïsme, de recevoir les survivants d’une attaque de Turcs. Il rencontre sur ce film Melina Mercouri qu’il épousera finalement en 1966. Ses admirateurs de la première heure, déploreront l’arrivée d’une telle personnalité fracassante dans son univers. Suit, une collaboration de 8 autres films (dont un documentaire), dont « La loi », assez décevant malgré une brillante distribution – Pierre Brasseur, Gina Lollobrigida, Yves Montand, Marcello Mastroianni… -, sombre histoire de vendetta italienne. « Jamais le dimanche », reste euphorisant, par le cabotinage « Mercourien », qui campe une prostituée à Athènes, dont un américain – Joué par Dassin lui même – tombe amoureux. Fasciné par la culture hellénique, il s’improvisera pour elle pygmalion. Toujours pour elle, il adapte ensuite « Phèdre », d’après la tragédie « Hippolyte » d’Euripide. « Topkapi » (1963) est une variante ludique de son « rififi » transporté à Istanbul, où une bande de voleurs internationaux menée par Peter Ustinov, souhaite s’introduire par le toit du musée « Topkapi » grâce à l’agilité d’un acrobate – excellent et trop méconnu Gilles Ségal -. Dans la catégorie « on demande à voir », « 10 heures et demi en été », Melina Mercouri joue une femme espagnole délaissée par son mari – Peter Finch, ayant pour maîtresse Romy Schneider – qui par dépit, aide un homme qui vient de commettre un crime passionnel. Dassin adapte en France en 1969, l’œuvre de Romain Gary « Les promesses de l’aube », avec toujours Melina Mercouri en mère abusive du jeune Romain. Leur dernier film en commun sera « Cri de femmes », où une actrice grecque rencontre une meurtrière – Ellen Burstyn – afin de mieux interpréter « Médée ». Sans Melina Mercouri, il retourne à ses premières amours avec un polar social en 1969 avec « Point noir », traitant des violences du « Black Power ». Ce film qui ne semble ne pas avoir trop bonne réputation, est une nouvelle transposition du célèbre roman de Liam O’Flaherty, qui fut adapté en 1935 par John Ford. Il finira sa carrière par une variante de « Lolita » en 1980, « Circle of two » avec Richard Burton et Tatum O’Neal, film resté inédit chez nous. A noter qui a également réalisé deux documentaires : « Comme un éclair » (1967), sur Israël après la guerre des 6 jours et « The rehearshal » sur les révoltes estudiantines en lutte contre le pouvoir militaire la Grèce des colonels en 1973, tourné juste avec leur chute. Pour conclure l’entretien de 2005, il concluait ainsi sur le polar « Quelqu’un a écrit que j’avais été l’un des pionniers du genre. Cela ne m’a pas déplu… » (1) Il était le père du chanteur Jo Dassin et de la comédienne Julie Dassin. Il y a y avait eu un très bon livre à son sujet par Fabien Siclier et Jacques Lévy, dans l’excellente collection « Filmo » (Édilig, 1986), mais il est hélas épuisé. A lire un portrait très complet sur le site du « Festival de La Rochelle ». (1) « Jules Dassin, le cinéma dévoilé » , documentaire en bonus du DVD « Jules Dassin Films Noirs », collection « Les introuvables » chez Wild Side video.
Avec Gina Lollobrigida sur le tournage de « La loi » (DA)
Filmographie : Comme assistant-réalisateur : 1940 They knew what they wanted) (Garson Kanin) – 1941 Mr. and Mrs Smith (Joies matrimoniales) (Alfred Hitchcock). Comme réalisateur : 1941 Rr Allan Poe’s The tell-tale heart) – 1942 Nazi agent / Salute to courage – Once upon a Thursday / The affair of Martha – 1943 Reunion in France (Titre TV: Quelque part en France) – Young ideas – The Canterville ghost (Le fantôme des Canterville) – 1945 A letter for Evie – 1946 Two smart people – 1947 Brute force (Les démons de la liberté) – 1948 The naked city (La cité sans voile) – 1949 Thieve’s highway (Les bas-fonds de Frisco – Belgique : Le marché des voleurs) – 1950 Night and the city (Les forbans de la nuit) – 1952 The trio : Rubinstein, Heifetz and Pietigersky million dollar trio (CM) – 1954 Du rififi chez les hommes (+ rôle sous le pseudonyme de « Perlo Vita ») – 1957 Celui qui doit mourir – 1958 La loi / La legge – 1960 Never on Sunday (James le dimanche) (+ rôle) – 1961 Phaedra (Phèdre) – 1963 Topkapi (Id) – 1964 10 : 30 P.M. summer (dix heures et demi du soir en été) (+ production) – 1967 Survival 1967 / Hamilchama al hashalom (Comme un éclair / Israël, An 5727 (La guerre amère)) (documentaire) – 1968 Up tight ! (Point noir) – 1969 La promesse de l’aube / Promise at dawn (+ rôle, production) – 1974 The rehearsal / I dokimi (documentaire) – 1978 A dream of passion (Cri de femmes) (+ production) – 1980 Circle of two.
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