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MORT DE FRANCIS GIROD

Annonce de la mort du cinéaste Francis Girod, ce 19 novembre, à Bordeaux. Victime d’une crise cardiaque, il tournait un téléfilm inspiré de l’affaire Alègre, voir les informations du site Flach Films. Il débuta comme journaliste au « Nouvel observateur ». Il débute au cinéma en devenant assissant de Jean-Pierre Mocky – qui l’égratigne dans son dernier film quand il fut chevalier des « Beaux arts » en 2002- (« Les vierges » 1962), Robert Vadim (« La ronde » (1963), « La curée » (1966)), François Reichenbach (« Les amoureux du « France » (1963), Alex Joffé (« Les culottes rouges » (1962), etc… Sa carrière de réalisateur déute sur des chapeaux de roues avec « Le Trio infernal » (1973), brûlot surréaliste, baignant dans l’humour noir – et dans l’acide -. Il dépeint trois monstres – Michel Piccoli, Romy Schneider et Masha Gomska, qui élaborent une macabre escroquerie à l’assurance vie. Avec « René-la-Canne » (1976), il fait de l’oeuvre de René Borniche, une pochade, avec Gérard Depardieu et Michel Piccoli, en roues libres. « L’état sauvage » (1977), d’après le roman de Georges Conchon, est une critique acerbe d’un pays africain, qui vient d’obtenir l’indépendance, en proie à la corruption. « La banquière » (1980) d’après la véridique affaire Hanau, histoire d’une banqueroute qui defraya la chronique au début du siècle dernier, offre l’un de ses meilleurs rôles à Romy Schneider. « Le grand frère » (1981) est titré d’une série noire de Sam Ross, et adapté par Michel Grisolia, parle des immigrés dans un Marseille hostile, porté par l’interprétation de Gérard Depardieu, et révélant Souad Amidou. « Le bon plaisir » (1983), adapté d’un livre de Françoise Giroud, aux éditions Mazarine ! est un portrait au vitriol de la Présidence de la République, avec un Jean-Louis Trintignant éblouissant, ayant un fils caché avec Catherine Deneuve. Suivent « Descente aux enfers » (1986), adaptation assez conventionnelle de David Goodis, où Sophie Marceau, retrouve son « père » de « La boum », Claude Brasseur, pour en faire son amant. « L’enfance de l’art » est une sorte de modernisation d' »Entrée des artistes », voulant donner sa chance à de jeunes comédiens comme Clotilde de Bayser et Michel Bompoil. « Lacenaire », donne l’occasion à Daniel Auteuil, après Marcel Herrand, le rôle du célèbre criminel, pour un film enlevé, ses échanges avec Jean Poiret, sont particulièrement jubilatoires. Ses derniers films déçoivent, avec quelques polars efficaces, mais décevant dans l’ensemble, avec « Délit mineur » (1995), « Passage à l’acte » (1995), montrant la neutralité malveillante d’un psychiatre joué par Daniel Auteuil, « Terminale » (1997), « Mauvais genre » (2001), malgré une saisissante composition de Robinson Stévenin, et « Un ami parfait » (2005). Il semblait avoir plus d’ambitions pour la télévision avec « Le pays des enfants perdus » (2003), page méconnue de notre histoire, où des élus français « transplantent » 200 enfants Réunionnais, en 1966, dans « La Creuse », pour lutter contre un exode massif, sans avoir d’états d’âmes. « Notable et non coupable » sera terminé par Dominique Baron. On retiendra aussi ses autres activités. Il fut comédien, on se souvient de son rôle de cinéaste démiurge et autoritaire dans « Zanzibar » (Christine Pascal, 1988). Il fallait le voir faire tomber une script de sa chaise, car selon lui, son regard est le plus juste, pour y installer une caméra. Il fut aussi un producteur intelligent, pour Jacques Rouffio (« L’horizon » (1966), « Sept morts sur ordonnance » (1975)), Marc Monnet (« Léa, l’hiver, 1970), Bernard Paul (« Beau masque », 1972), ou Jérôme Kanapa (« La République est morte à Dien-Bien-Phu, 1973). Il eu également de nombreuses activités pour la SACD, ou dans l’enseignement de l’art dramatique pour de jeunes comédiens. On peut déplorer, que l’acidité de son regard à ses débuts, ne traverse pas toute son oeuvre. « L’oncle de Russie », un téléfilm inédit, sera diffusé sur France 3 le 10 décembre prochain, avec Claude Brasseur, Marie-José Nat. L’histoire : « 1989. La perestroïka a assoupli les relations entre l’URSS et la France. Gaston Boissac refait alors surface : cet ancien soldat français, qui fut prisonnier des Allemands, a été libéré par les troupes soviétiques en 1945. Et il s’est retrouvé coincé pendant quarante-quatre ans de l’autre côté du rideau de fer. » (source : www.guidetele.com).

Filmographie : 1973  Le trio infernal – 1976  René-la-Canne – 1977  L’État sauvage – 1980  La banquière – 1981  Le grand frère – 1983  Le bon plaisir – 1986  Descente aux enfers – 1987  L’enfance de l’art – 1990  Lacenaire – 1991  Contre l’oubli [épisode « Archana Guha »] – 1990  Lacenaire – 1993  Délit mineur – 1995  Lumière et compagnie [Un sketche] – Passage à l’acte – 1997  Terminale – 2001  Mauvais genre – 2003  Le pays des enfants perdus (TV) – 2005  Un ami parfait – 2006  L’oncle de Russie (TV) – Notable donc coupable (TV, terminé par Dominique Baron).

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

LE FILS DE L’HOMME INVISIBLE

 « Je m’appelle François Berléand, j’ai presque onze ans et je ne prends pas la parole sans y avoir été invité par un adulte. Je mange de tout, même si je n’ai pas une grande passion pour les carottes bouillies, les endives ou les épinards. Mais ce que je déteste par-dessus tout, c’est le chou-fleur. Sinon, je ne pose pas spécialement de problèmes. Dans ma chambre, j’ai un piano, un Teppaz, un bureau et une grande armoire en teck. Je suis AB négatif, ce qui est déjà très rare, et je suis le fils de l’Homme invisible… ». C’est la quatrième de couverture évocatrice de ce « L’homme invisible » premier livre de François Berléand. Je racontais ici que je l’avais rencontré, à l’occasion de l’avant-première des « âmes câlines ». C’est au milieu de la quasi-totalité de la famille du cinéaste du film Thomas Bardinet, que j’ai entendu la première fois raconter son enfance. Avec un grand humour il l’avait évoqué avec ses troubles, mais on comprenait une réelle détresse cachée devant une pudeur remarquable. C’est un psychiatre de son école, qui l’a sauvé, en démontant les petits mécanismes de sa petite folie, et en lui proposant la lecture de la « Côte sauvage » de Jean-René Huguenin, qui s’est révélé une bouée de sauvetage pour lui. Pour digresser un peu, ça m’a toujours impressionné que cet auteur, tragiquement disparu le 22 septembre 1962, à l’âge de 26 ans d’un accident de la route, a au moins fortement marqué les esprits de deux personnes… Pour ma part c’est son journal qui m’avait tiré d’une mélancolie assez noire. Reste à savoir si son œuvre inachevé – il n’a écrit que deux livres -, a eu une influence dans la vie d’autres personnes. J’ai retrouvé dans ce récit très poignant, « Le fils de l’homme invisible », souvent annoncé, le ton et l’esprit de François Berléand. S’il aime à se qualifier de cynique, il est vrai qu’il a un humour assez vachard, voire ravageur, c’est aussi un homme d’une grande humanité. Il y a beaucoup d’espoir dans son histoire « borderline ». Il y montre combien l’enfance peut-être difficile et interminable pour certaines personnes. Même s’il est entouré de l’amour de sa famille russe. Si chez elle les effusions sont rares, les sentiments véritables ne doivent pas être exprimer. Le petit François souffre de solitude et d’être gaucher contrarié. Selon sa grand-mère, sa main représente celle du diable. Il faut donc passer par l’épreuve de se contraindre à devenir droitier. C’est est une épreuve terrible pour lui,  surtout qu’il est en plus, « un peu dyslexique, dyscalculique ». Il explique sans ambages les ravages de la méthode globale pour l’apprentissage de la lecture, il a dû réapprendre à lire en 6ème.  Un jour son père, qui a un peu abusé avec des amis de la famille de la vodka, lui assène un tonitruant « Toi, de toute façon, tu es le fils de l’homme invisible ! » . Et comme selon le proverbe, « Un coup de langue est pire qu’un coup de lance », cette phrase aura pour l’enfant de 11 ans, nous sommes en 1963, une répercussion terrible. La lecture récente du « Sans famille » d’Hector Malot, aidant,, l’auteur la prend parfaitement au pied de la lettre. Il y a une description ludique – l’idée des miroirs truqués, ou les plans d’actions rêvés que permet l’invisibilité -, mais derrière cette évocation, il y a un traumatisme touchant. Une grande solitude enferme l’enfant, il ne peut dire à personne son handicap fantastique, il va essayer de trouver des petits arrangements avec sa souffrance. Il doit tenter à un moment hélas trop tardif d’en avertir sa grand-mère paternelle, une « Babuschka » aimante et humaine. L’enfant esseulé va penser que l’amour de ses parents s’exprime en fait, en achetant ses amis, car il pense qu’il ne peut intéresser personne, ou s’inventer un compagnon imaginaire, le chien d’un de ses amis, devenu lui aussi invisible. 

 

L’amour et les effusions d’une mère, un père assez absent et un grand frère, avec lequel il n’a pas trop de sympathie – pour la petite histoire c’est lui qui a pris la photo en couverture du livre, ne le sauveront pas, le petit François s’inventant un monde. C’est une sorte de dérision qui le sauve comme l’idée d’un jeu avec le « Jaquadi » pour affronter un médecin très dur qui tente de lui faire des tests sans humanité. En effet, en se déshabillant complètement en salle de classe – il n’était que torse-nu dans la réalité, l’auteur affirmant que tout est vrai à 2-3 % près -. Si l’enfant inquiète son entourage, il n’y aura pas une grande écoute cependant. Le cinéma va être aussi pour lui, une porte de sortie, en volant un peu d’argent à sa mère, de sa « main du diable », il va se réfugier dans les salles obscures, pour découvrir le classique « Noblesse oblige » ou « Le Kid de Cincinatti ». L’obsession d’invisibilité s’atténuant un peu, une autre conversation familiale, avec toujours les mêmes amis de la famille, l’évocation de quelques ancêtres venant de Mongolie, il s’invente alors une trisomie, car un de ses camarades l’avait traité de mongolien. Autre épreuve l’humiliante méthode « Ramain », d’une grande rudesse pour jeunes à acquérir une structuration mentale. Le principe de cette méthode était de réunir tous les enfants à problèmes de son lycée, en l’occurrence « Sainte Barbe », en les convoquant à n’importe quel moment. C’était une véritable épée de Damoclès, la psychologue, malgré son physique avenant se montrant impitoyable avec le premier de ses patiens, un bègue, tétanisé par sa méthode. François traverse une des périodes les plus tragiques de son existence, il se raccroche sur un autre adolescent qui semble « normal » par rapport aux autres, mais la consolation des d’une courte durée. Difficile de parler du livre, sans le déflorer un peu, il faut vous en laisser la saveur de la découverte. Loin d’être le livre habituel d’un « people », « Le fils de l’homme invisible » rayonne d’une belle humanité, en retrouvant le langage enfantin puis adolescent. C’est l’une des histoires, les plus prenants sur le monde de l’enfance, à la fois terrible et plein de promesse. On ressort de la lecture de ce livre, très ému, en entrant dans l’intime souffrance d’un enfant, dans une époque pas très compréhensible. J’en profite pour réitérer à François Berléand l’indéfectible estime que j’ai pour l’homme et pour l’artiste, c’est un grand monsieur. Il va voir en moi, dans un esprit de dérision, un vil flagorneur, mais tant pis, car il saura finalement, par sa sensibilité que je suis sincère. 

A lire l’excellent chronique de Mandor : François Berléand, un homme très visible.

 

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Anicée Alvina

Après le décès tragique de la comédienne Adrienne Shelly – interprète des films de Hal Hartley – dans des conditions tragiques, à l’âge de 40 ans, le 1 novembre, l’AFP nous apprend sans trop de précisions la mort prématurée d’Anicée Alvina, à l’âge de 53 ans. Elle est morte à Paris ce 11 novembre, m’informe Yvan Foucart, et non à Boncourt en Eure et Loir, lieu où elle s’était mariée en 1984, et de ses obsèques. Elle ne tournait que très peu ces dernières années, mais on l’avait vu chez Gérard Blain, dernièrement pour deux films âpres « Jusqu’au bout de la nuit » et « Ainsi soit-il ». La revoir un instant, il y a peu, dans un bref rôle dans la série « Éloïse Rome », réveillait bien des souvenirs chez le trentenaire en phase terminale. Son personnage était d’ailleurs assez fantomatique, elle surgissait du néant dans une VHS sur un écran de télévision, apportant un dénouement à l’enquête policière. De son vrai nom Anicée Shahmanesh, était né le 28 janvier 1953, à Boulogne-Billancourt,  Hauts de Seine, d’une mère française et d’un père d’origine perse. Après des cours au conservatoire d’art dramatique de Saint Germain en Laye, en 1969, elle s’impose rapidement sur les  écrans. Très belle et d’une grande sensualité, elle devient une icône érotique du cinéma des années 70, provoquant bien des émois chez les spectateurs. Elle posa d’ailleurs avec naturel dans la revue « Lui » en 1980. Dans « Le rempart des béguines », d’après le roman de Françoise Mallet-Jorris, elle joue Hélène, une adolescente troublée par la maîtresse de son père, jouée par Nicole Courcel. Elle fera l’apprentissage de la cruauté. Si elle débute comme une adolescente innocente dans deux films de Lewis Gilbert, les cinéastes, – comme Alain Robbe-Grillet pour deux films -,  vont utiliser son charme, voyant en elle une once de perversité. Elle trouble Michael Lonsdale dans « Les grands sentiments font les bons gueuletons », alors qu’elle s’apprête à se marier avec Jean-Jacques Moreau. Elle finit par connaître une grande popularité avec un  feuilleton « Les quatre cents coups de Virginie » en 1979. Elle se révèle douée pour la comédie, avec son partenaire Yves-Marie Maurin, imposant un personnage pétulant. Au début des années 80, elle délaisse les plateaux, pour se consacrer à la chanson. Elle avait enregistré avec le groupe « Ici Paris », trois 45 tours « Image à définir » (1982), « Maman, je ne veux plus aller à l’école » (1983) et « Si tu m’aimais encore » (1986). Elle était dernièrement en préparation d’un album. Avec elle disparaît, un érotisme et une liberté qui soufflait dans le cinéma français des années 70. A lire l’hommage du site Persianmirror.

Filmographie , établie avec Armel de Lorme : 1969  Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas… mais elle cause (Michel Audiard) – 1970  Tout à la plume, rien au pinceau / And my name is Marcel Gotlib (Patrice Leconte, CM) – Friends (Deux enfants qui s’aiment) (Lewis Gilbert) – 1970  Les grands sentiments font les bons gueuletons (Michel Berny) – 1972  Le rempart des Béguines (Guy Casaril) – 1973  Glissements progressifs du plaisir (Alain Robbe-Grillet) – Paul and Michelle (Paul et Michelle) (Lewis Gilbert) – 1974  Une femme fatale (Jacques Doniol-Valcroze) – Isabelle devant le désir (Jean-Pierre Berckmans) – Le jeu avec le feu (Alain Robbe-Grillet) – 1975  Pauvre Sonia (repris comme l’un des sketches du long-métrage « Histoires abominables ») (Dominique Maillet, CM) – L’affiche rouge (Frank Cassenti) – L’arriviste (Samy Pavel, film belge inédit en France) – 1976  Le trouble fesses (Raoul Foulon) – Anima persa (Ames perdues) (Dino Risi) – 1977  El terrorista (Victor Winner [=Víctor Alcazar]) – L’honorable société (Anielle Weinberger) –  La barricade du point du jour (René Richon) – 1978  One, Two, Two : 122, rue de Provence (Christian Gion) – Un second souffle (Gérard Blain) – 1980  Yume, yume no ato (Rêve après rêve) (Kenzo Takada, inédit en France) – 1994  Jusqu’au bout de la nuit (Gérard Blain) – 1999  Ainsi soit-il (Gérard Blain) – 2001  The truth about Charlie (La vérité sur Charlie) (Jonathan Demme, rôle coupé au montage) – 2005  Charell (Mikhaël Hers, MM). Télévision : 1971  François Malgorn, séminariste ou celui qui n’était pas appelé (Yves-André Hubert) – Christa (Yves Ciampi) – Shéhérazade (Pierre Badel) – 1972  La godille (Rémy Grumbach) – 1979  Les 400 coups de Virginie (Bernard Queysanne) – 1982  Diane Lanster (Bernard Queysanne) – 2003  Les enquêtes d’Éloïse Rome : Les feux de l’enfer (Christophe Douchand) – 2004  L’hétaïre (Pierre Antonetti). 

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Commentaires ancien support : 

Adieu Anicée

J’avais tourné comme doublure du partenaire de Anicée en camargue en 1970 dans le film Friends de Lewis Gilbert, sur une musique de Elton John.
Nous nous étions revu ensuite, puis perdu de vue, Je suis très triste d’apprendre sa disparition,
So Long ma belle

Jean-Louis

Posté par jean-Louis, 18 novembre 2006 à 08:59

C’est l’hécatombe en ce moment! Tu vas avoir du boulot en retard avec la mort de Francis Girod et de Robert Altman!

Posté par Dr Orlof, 21 novembre 2006 à 21:06

Adieu Virginie !

je vi ens d’apprendre que tu nous a quitté… tu berças mon enfance avec tes 400 coups …Repose en paix ma belle …Adieu ma virginie …

Posté par h.isabelle, 27 novembre 2006 à 15:15

TRISTESSE

Dire que je suis triste… C’est peu de choses. Je viens d’apprendre en cherchant des infos sur internet le décès le 11 d’Anicée. Je l’avais remarqué, dans un premier temps, dans les films de Robbe-Grillet (Grissements progressif du plaisir et aussi le jeu avec le feu). Elle n’à pas eu la carrière qu’elle méritait (peut-être parce qu’elle le voulait ainsi). Pas beaucoup d’échos à la télé (Aucun ?). Personne ne s’est souvenu de virginie. Tu n’aurai pas du nous faire, surtout si jeune, un 401° coup.
Avec un immense chagrin, je te dis Adieu.
Daniel

Posté par Daniel, 29 novembre 2006 à 19:22

souvenir

Je t’ai connu Anicé Schahmanechee au lycée de Pontoise, nous étions en classe ensemble et déjà tu rayonnais. Nous t’admirions déjà ! Je ne t’ai jamais revue autre part que dans tes films mais tu étais toujours là. Je ne t’oublierai jamais.

Posté par patton79, 30 novembre 2006 à 21:09

anicée alvina

j’ai connue l’actrice a la télé quand elle jouait
dans les 400 coups de virginie.j’ai adorée ce feuilleton , plein de fraicheur et de gaitée.je suis triste d’apprendre sa mort.
 

 

Posté par vanille, 01 décembre 2006 à 22:32

Very sad to hear this news

I was shocked and saddened to hear the news of Anicee’s death. The role of Michelle that she created in « Friends » and « Paul and Michelle » in the early 70’s had a very big emotional impact on me in my formative years. Unfortunately none of her other works have ever been available in the United States. My thoughts go out to her family.

Posté par Jim Chambers, 05 décembre 2006 à 00:02

merci pour anicée

Bonjour je suis le mari d’Anicée et je dois vous dire combien les enfants et moi sommes touchés par tous ces témoignages d’amour pour Anicée que nous lisons sur le net. En ce qui concerne sa filmographie a été oublié un film de Pierre Antonetti qu’elle a tourné en 2004, qui s’appelle « l’hétaïre » et qui devrait passer sur FR3.
Merci à vous tous

Posté par jbg, 16 décembre 2006 à 19:27

Anicée pour toujours

je n’ai pas connu pour de vrai Anicée Alvina mais je me souviens de cette excellente actrice dans « les 400 coups de Virginie » l’une des meilleures séries françaises des années 70. Je pense que c’est une artiste qui vivait pour ses passions et non pas pour la célébrité souvent éphémère. En cela, je l’admire et lui dis au revoir et non adieu car ses films sont là pour la rendre éternelle.

Posté par Serge Bouquet, 21 décembre 2006 à 10:40

( English ) Article sur la vie et les films de Anicée (Alvina) Shahmanesh

J’ai appris comme tout le monde la disparition de Anicée Shahmanesh. Il se trouve que j’avais publié un article sur sa vie et sa filmographie cet été et j’ai appris par le biais d’une de ces amis d’enfance que cet article était un bel hommage. Il se trouve que comme Anicée je suis de culture et de naissance mixte. De père Iranien et de Mère Française. Je pense avoir décerner chez elle à la fois une grande joie et une grande désespoire. Elle aurais mérité une carrière aussi prestigieuse que Deneuve, Bardot ou Adjani, mais elle n’a pas pu où n’a pas su montrer d’autres facettes de son talent. Elle n’a rien renié de sa vie et de sa filmographie, mais je pense que ce metier et l’époque où elle a été la plus demandée etait dominé par des réalisateurs peu scrupuleux et peut-etre meme sans talents comme Alain Robbe Grillet qui l’a figé définitivement dans des roles trop ingrats en tout cas pour le cinéfil que je suis.
Anicée avait la beauté de ces Belles Persanes qu’on voit sur les miniatures en Iran.
Dommage qu’elle nous a quitté trop tôt !

Voici en tout cas mon article. J’espère que ces amis et sa famille l’appreciront.

http://www.persianmirror.com/community/writers/DariusKadivar/2006/AniceeShahnamesh.cfm

Cordialement,
Darius KADIVAR
Paris FRANCE
 

 

Posté par Darius, 21 décembre 2006 à 19:54

MIchelle

C’était l’ année 1971. Au Brésil, en Amazonie, moi et plus au moins deux dizaines de jeunes amis , nous étions complètement dominés par la douceur de FRIENDS.
Michelle Letour. La musique de Elton John. Michelle Letour. Michelle Letour. Tout ce que nous voulions être, à vingt ans. L’entier rêve d’ innocence.
Anicée est, vraiment, le meilleur souvenir de notre jeunesse.

Pendant toutes ces années , j’ ai cherché, en vain, la version VHS ou DVD de FRIENDS E PAUL AND MICHELLE. Inutilement.

A son mari et a ses enfants, mon sincère douleur. Croyez moi: aujourd’ hui, j’ ai pleuré par Anicée Alvina.

Posté par Ieda Pierluca, 26 décembre 2006 à 21:46

Adieu Anicée

Incroyable ! J’apprends seulement aujourd’hui la disparition d’Anicée Alvina ! L’adolescent que j’étais dans les années 70 a sérieusement fantasmé sur elle. Et, évidemment, je ne peux oublier son personnage fantasque de Virginie Lecharme (et comment !) dans la fameuse série TV.
J’avais lu précédemment l’article de Darius Kadivar (voir ci-dessus) et je l’avais particulièrement apprécié.
Adieu Anicée…

Posté par Marc Lacroix, 02 janvier 2007 à 19:11

Hommages

Beaucoup d’émotions autour du décès d’Alvina, des très proches aux cinéphiles. Le petit but de ce blog est de rendre des hommages aux artistes dans la mesure de mes moyens. Beaucoup disparaissent dans un relatif silence comme Jean Paqui/Le chevalier d’Orgeix, Andrée Champeaux ou Nicolas Vogel, signalé par Yvan Foucart pour les « Gens du cinéma ». Je me retrouve parfois en passeur d’autres internautes touchés également par la mort d’artistes. Jean-Pierre Lavoignat avait parlait des internautes autour de la mort d’Anicée Alvina avec beaucoup de justesse dans le dernier numéro de « Studio ». Le web permet ainsi de perpétuer le souvenir avec chaleur, ce qui est rassurant finalement. Merci pour vos commentaires tous très précieux.

Posté par Coinducinephage, 05 janvier 2007 à 09:34

Anicée Alvina, très bons souvenirs

Moi aussi je me souviens bien de cette série TV et, ado que j’étais, je fantasmais aussi sur la très jolie Anicée. La série était amusante et divertissante. Mais cela fait longtemps. Ce serait bien de la revoir en son hommage. Je regrette sa disparition que je viens de découvrir sur le net.

Posté par Sam, 07 janvier 2007 à 22:38

Bouleversée

J’ai vu pour la première fois Anicée dans « Les 400 coups de Virginie ».J’étais une jeune ado.Elle était si belle, si lumineuse si..bondissante.Je viens de taper « Anicée Alvina » pour savoir ce qu’elle fait, ce qu’elle devient.Et je vois qu’elle est décédée.Choquée.Je suis bouleversée.

Posté par Fawzia, 13 janvier 2007 à 03:18

Simplement Belle

Apprendre ,par hasard, la perte d’un être qu’on a croisé tout autant par hasard, est une bien étrange nouvelle.
Belle a en crever dans tes films,l’ado s’en souvient encore, émouvante aussi dans des rôles difficiles…
Et puis ce jour où j’ai eu la chance de te voir en vrai en compagnie d’une amie commune, j’étais fier que tu me fasses la bise devant des copains qui te reconnaissaient.
Tu étais simplement … Belle.
Il y a un ange de plus dans le ciel, et aujourd’hui je le sais.
http://www.canalblog.com/cf/fe/tb/?bid=201444&pid=3170939

Posté par liberte_84, 17 janvier 2007 à 15:06

Coupez!

Depuis un peu plus d’un an que je t’avais retrouvée, je « vivais » avec toi, par le biais du personnage que tu m’inspirais pour ce long-métrage que tu ne liras jamais. Il était sur le bureau de mon ordinateur, inachevé, lorsque j’ai navigué sur la toile à la recherche d’une image de toi, et me suis effondrée en comprenant que ce que j’y lisais n’était pas une erreur, que oui, tu ne répondrais jamais à mes mails, que non, tu ne te faufilerais jamais entre les voitures pour rejoindre ton amoureux – Jacques Bonnaffé pour ce film là – quand je dirais « Action! » , et que non, je ne te verrais plus jamais faire semblant de jouer du violon en me reconnaissant. Je vais retourner à Chaillot et j’aurai beau chercher dans la foule, je ne t’y trouverais pas cette fois. Et nous ne comparerons pas les ravages du temps sur nos visages et sur nos corps. Et tu sera plus forte que moi pour les neurones évidemment. Pour la beauté, tu étais plus forte que toutes et pour l’humour et pour le courage de choisir de vivre pleinement tous tes désirs: ces enfants, cette musique, cette écriture qui te taraudait, et cette envie de film, de l’autre côté.
Peut-être tout cela est-il faux, et peut-être ne sommes nous, pauvres endeuillés que tu fais de nous, que les simples personnages que tu filmes en plongée depuis ton fauteuil de metteur en scène là-haut dans les nuages. Amuse toi bien de nous voir si tristes, et attends nous : On finira bien par se noyer dans nos larmes…

Posté par alexandrine, 23 janvier 2007 à 01:00

Virginie,

Une comédienne dont le parcours fût aussi anachronique que sa beauté et son charme étaient envoûtants, sa joie de vivre si perceptible ! Nous garderons cette image heureuse de ses éclats de rire dans un coin de notre mémoire et ce jusqu’à la fin de nos jour en gardant cet espoir secret d’un jour la revoir !!

Posté par Phil91170, 30 janvier 2007 à 00:43

anicée alvina

Je viens d’apprendre le décé de cette femme, j’ai bien du mal a y croire.
J’étais dans la meme classe que sa deuxieme fille a l’ecole primaire du petit village ou elle habitait. Je me souviens avoir été chez elle lorsque j’était amie avec sa fille.
Toutes mes condoleances à sa famille.

Posté par melissa, 31 janvier 2007 à 22:59

Juste quelques mots

La médiatisation est t elle forcement le signe d’un talent ?
Personnellement je ne crois pas.
Ce qui est certain c’est que le talent est rare et qu’anicee l’avait.
Aujourd’hui si je parle de mediatisation la premiere chose qui vient à l’esprit c’est campagne presidentielle.
On t’il vraiment du talent tous ces exités ?
Cette actrice m’a donnée donnée la peche dans « les 400 coups de virginie »
Je pense que ce role lui ressemblait.
La seule chose qui est certaine c’est que la reconnaissant des medias pour son talent moi je dis « peut mieux faire »
J’ai envoyé un petit mail sur le site de TF1 pour leurs raffraichir la mémoire.
Qui sais, peut etre qu’ils feront un geste.
Les 400 coups de virginie en redif ca remonterait peut etre le moral des francais
Avec tristesse.
PF

 

Posté par patrick, 07 février 2007 à 19:16

Grande tristesse

Je viens d’apprendre le décès d’Anicée par une collègue de bureau. La grande tristesse qui m’envahit est proportionnelle au grand trou dans le coeur que cela me laisse.
A quand des DVD de ses films? Nous ne les revoyons que trop rarement à la télé, alors pourquoi ne faisons nous pas une pétition pour que les télés nous passent à nouveau ses magnifiques prestations.
Je t’aimais beaucoup Anicée, tu me manques fort.

Posté par Arnaud, 08 février 2007 à 13:07

Adieu Anicèe

Bonjour , En venant sur le net,j’aurai certainement préféré apprendre aujourd’hui une autre nouvelle que la disparition de Anicèe Alvina. Je ne savais pas qu’elle était gravement malade et je suis sincèrement très attristé. D’autant plus que j’ai presque le même âge qu’elle, puis-ce que je suis de Mai 1954.Je me souviens bien sur des films de Anicèe que j’ai pu voir tout au début des annèes 70 , notamment, Paul et Michèle ,deux enfants qui s’aiment ( dont je possède d’ailleurs toujours le 33 tour de la musique du film qui avait été composèe par Elton John ), le rempart des Béguines et aussi quelques épisodes des 400 coups de Virginie. Nous savons tous parfaitement que le destin pour chacun d’entre nous est traçé à l’avance, mais la vie est quelque fois certainement trop in-juste. Ce n’est certainement pas normal de partir à cet âge la . Je ne peux que d’avoir une pensèe à sa famille ainsi qu’à ses proches . En ce qui me concerne, une chose que je sais, c’est que le souvenir de cette très ravissante et talentueuse comédienne, restera toujours en moi. Jean- Yves M. ND DE GRAVENCHON

Posté par Jean – Yves, 08 février 2007 à 14:02

ok pour la petition !

Une pétition pourquoi pas !!
Après tout, la TV doit être à l’écoute de son public et non l’inverse (enfin si, le public doit aussi écouter la TV sinon je ne vois pas l’intérêt d’allumer).
Ecouter au sens au sens exister, aucune allusion contre les sourds, surtout pas.
Cet humour c’est pour toi ANICEE et pour ceux qui t’aiment).
Bombardez les sites TV de votre amour pour ANICEE et surtout celui de TF1 !!
L’audimat c’est bien pour les marchants de saucisson et surtout pour les annonceurs.
Je ne suis ni marchant de saucissons ni annonceur alors…
Notez que je n’ai rien contre les marchants de saucisson, ceci est ce qu’on appel un exemple.
Ca aurait pu être les croquettes pour chats, pas de bol c’est tombé sur le cochon.
Je suis juste un être sensible qui aime avec passion comme devait aimer notre très chère ANICEE.
ANICEE NOUS T’AIMONT A L’INFINI.
PF

 

Posté par patrick, 08 février 2007 à 19:50

coucou à tous les passionnés de la vie
Anicee est partie en novembre et decembre a etait une equatombe.
anne marie carriere (elle en avait de l’humour)
claude Jade (bien tros jeune pour partir 58 ans)
l’abbe pierre (un homme au service des hommes)
l’ami noiret (memorable dans alexandre le bien heureux)
Triste periode.
La vie vient reprendre ce qu elle a donnée mais defois le train de la vie prend des racourcis.
ps: le correcteur d’orthographe n’est pas aussi terrible que ca sur le net.
changer le mot machand et mettre un t alors que je l’avais mis avec un d. il y a comme un probleme.

pensées affectives.

Posté par patrick, 09 février 2007 à 01:12

A bientôt, tu étais un rayon de soleil
Ta tendresse me manquera
a bientôt

Posté par anonyme, 16 février 2007 à 03:33

tristesse…..

je suis de marseille , j’ai appris le deces d’anicéé alvina , et je suis d’une tristesse non dissumilé…..
je me souvient de son charme fou …. de sa sensualité …et comme on dit dans le sud « elle avais du chien » ce qui veut dire qu’elle ne laissais personne insensible et bien entendu moi compris…..
je suis de tout coeur avec sa famille et vous souhaite plein de courage….
 

 

Posté par ludovic513, 18 février 2007 à 02:18

Anicée mon Amie

Il m’a fallu du temps pour écrire ce petit message….
Tu es dans mon coeur pour l’éternité, je pense à toi tous les jours , je pense à nos projets « souvent tellement irréalisables rocambolesques et fantasques » auxquels nous reflechissions chaque été sur notre plage !! Nous en rigolions des heures durant.
Je te vois au travers les enfants et de ton mari. Quand nous sommes ensemble j’ai toujours l’impression que tu vas surgir d’un moment à l’autre, imprévisible, drôle, belle.
Un ange auquel je rêve si souvent.
Tu resteras toujours prêt de moi.
Pascale

Posté par Pascale, 23 février 2007 à 16:48

Pour Anicée

Hier soir, la première image de la cérémonie des césars fut une liste de noms. Infiniment longue.
J’y répérai aussitôt le nom d’Anicée Alvina et compris très vite la tragique raison de sa présence dans cette liste.
Je voulais lui faire une petit salut d’adieu de là où je suis et lui dire que je n’avais jamais oublié son nom et les 400 coups qu’elle imprima à mes rêves d’adolescente. Le talent ne meurt pas. Il y a fort à parier qu’elle éclaire un autre ciel et qu’elle y a trouvé un joli rôle. Pascaline.

Posté par Pascaline, 25 février 2007 à 09:52

peine

je viens de voir le generique des cesars et la disparition d’Anicee me fait beaucoup de peine.Peine qui me ramene trente ans en arriere lorsque je l avait croise dans un restaurant.J’ avais été subjugué par sa beauté . Condoleances à toute sa famille.

Posté par ALAIN, 25 février 2007 à 16:02

Immensément triste

Quelle tristesse m’a saisi hier quand j’ai découvert la liste des disparus, affichée en ouverture de la nuit des Césars ! Je suis trentenaire. Anicée est un rayon de soleil parmi les plus précieux qui dominent mes souvenirs d’enfance. Anicée, pour moi, c’était avant tout Virginie. Un feuilleton qui a fait notre joie à moi et à mon frère, aujourd’hui disparu lui aussi. Un feuilleton dont la musique du générique a le pouvoir de me donner la pêche en quelques secondes. Si bien que je ne peux m’empêcher de l’écouter régulièrement (www.coucoucircus.org). Tu nous a quittés, Anicée, mais tu continues de vivre et de rayonner dans bien des mémoires.

Posté par Did, 25 février 2007 à 18:10

trente ans avant…

… les années 7o, je suis étudiante… L’Accin à Reims est un de ces cinémas d’alors où l’on peut entrer n’importe quand… je tombe alors sur un film : Glissements progressifs.. qui me trouble et m’enchante… je reste la séance d’après, pour voir le début… et puis la suivante..;et la suivante encore. Et j’ai une pensée émue et tendre pour la jeune fille d’alors, dont je n’avais jamais oublié le nom, et qui est partie aujourd’hui. Adieu…

Posté par nikole, 26 février 2007 à 10:14

Un monsieur est rentre aujourd hui dans ma boutique en me disant que je ressemble tres fort a Anicee Alvina j ai 32 ans je ne la connaissais pas mais en decouvrant vos temoignages et notre ressemblance j ai tres envie de voir ses films et j ai une pensee pour tous ceux qui l aimaient…
Stephanie de Marseille

Posté par Stephanie, 22 mars 2007 à 20:24

Anicee. You will be in my heart and in my dreams forever. I think I will always be the little boy that learned the word love with your films, and a deep dear part of me has departed with you.

Posté par Lazaro, 07 avril 2007 à 23:24

Adieu Anicée

Anicée Alvina, peu importe l’usage qu’en faisait les réalisateurs de ses rôles, incarnait la pureté même.
Oui, certes – le Ciel a un ange de plus.
L’ange Anicée.
Adieu – et à bientôt.

 

Posté par Luciano, 27 avril 2007 à 23:51

Sadness

Anicée will always be remembered by those of us who were fascinated by her role in Friends, a film that has remained in our hearts and our minds throughout these years. I will never forget beautiful « Michelle ». Unfortunately, other than Paul and Michelle, her other films were not known so well in my country (Mexico)
Regards to all Anicée fans who I’m sure are as sad as I am

Posté par Connery, 16 mai 2007 à 00:19

La Belle Camarguaise

Chère Anicée,
Il m’a fallu attendre plus de 30 années pour te retrouver une soirée, grâce à mon ami G.P., chez des amis dans le sud de Paris, avec ton mari.
Quelle charmante soirée : tous ces souvenirs que nous avons égrénés du film « Paul et Michel ». En nous quittant : promesse de nous revoir chez toi, à la campagne, et rencontrer tes enfants. Quelques mois plus tard : le drame ! La nouvelle de ta disparition à la T.V. Quel choc ! alors que nous n’avions pas pu nous retrouver …
Tu étais une toute jeune comédienne lorsque tu étais arrivée sur le film de Lewis Gilbert, aux Saintes Marie de la Mer. On nous avait prévenu de faire attention à toi et de te protéger. Nous avons vu arriver une ravissante jeune fille, espiègle, pleine d’humour et de charme. En ce qui me concerne cela a été mon plus beau long métrage. Participer au tournage de cette belle histoire : deux adolescents, vivants seuls au milieu de cette Camargue sauvage. Quelle charmante histoire. Le film suivant « Deux enfants qui s’aiment », où nous avions tourné une scène à Raphaël, près d’Arles. Toi, Sean Bury (je viens de me rappeler de son nom) et « votre » petite fille, marchant ensemble à travers un champs de blé : un vrai tableau de Renoir ! Quel plaisir de vous regarder. Je n’ai jamais rien oublié de cette belle époque.
Je suis heureux d’avoir pu trouver ce site, car j’ai beaucoup regretté de ne pas avoir pu présenter mes condoléances à ta famille.
Chère Anicée,
Là où tu es, je suis sûr que tu protèges ta petite famille. Sache que je n’ai jamais oublié la « Belle Camarguaise ».
Un de tes premiers fans …
Phillip
Epsom. Surrey. UK.

Posté par Phillip KENNY, 29 mai 2007 à 11:24

Triste nouvelle

En lisant sur Elton John suis-je tombe par hasard sur cette triste nouvelle… je n’ai connu Anicee qu’a travers « Friends », « Paul and Michelle » et « Diane Lanster »… plutot comme quelqu’un qu’on aurait aime mieux connaitre.
Un beau commentaire de Phillip Kenny…
Adieu…

 

Posté par Vladimir Orlt, 05 juin 2007 à 18:29

IKB

C’est en lisant un bouquin sur Yves Klein que je suis tombé sur une photo d’Anicée. J’ai eu envie d’avoir de ses nouvelles et je suis bien triste d’apprendre sur le net qu’elle a disparu. Finalement, quelle belle association qu’Anicée et l’oeuvre de Klein : rebelle, pure, éclatante, magique. Une étoile filante dans le monde de l’art.

Posté par Manu, 21 juillet 2007 à 13:04

Tellement triste

C’est probablement d’une grande banalité, mais j’avis 14 ans quand le fim « friends » est sorti, et je dois dire qu’il a changé ma vie.
Je me suis souvent demandé pourquoi Anicée n’avait pas eu le parcours que son talent et sa beauté méritaient…
Je suis tellement triste aujourd’hui.
Toutes mes pensées à sa famille, son mari et ses enfants. Elle vit dans mon esprit.
Respectueusement, Philippe
 

 

Posté par Slug, 28 juillet 2007 à 22:13

Jolie prénom

C’est en lisant Nous Deux de ma grand-mère que j’ai appris la mort d’Anicée Alvina. Si jeune c’est triste.
Actuellement enceinte, j’étais à la recherche d’un prénom pour mon bébé qui je l’espère sera une fille. Le prénom d’Anicée m’a semblé évident car si beau comme l’était Anicée dans les 400 coups de Virginie (prénom de ma soeur).
Je présente toutes mes condoléances à sa famille.
Respectueusement. Isabelle
 

 

Posté par isabelle, 24 août 2007 à 14:36

Elle avait la beauté divine de l’insouciance dans « ames perdues » et une cruelle désinvolture dans « Diane Lanster ». Resplendissante et douée, une artiste rare… Elle avait tant marqué l’adolescent que j’étais…que je ne l’ai pas oublié en 1990 lors de la naissance de ma fille. L’appeler Anicée fut un bonheur et le reste.

Posté par michel, 29 août 2007 à 15:38

Mémoire…

Je ne me souvenais pas de son nom, juste de son doux visage, que j’avais vu en 1979 dans « Les 400 Coups de Virginie »… Je n’étais pas au courant de son décès, je n’en ai rien su.
En août dernier, un rêve m’a « rapporté » son visage, et en réflechissant un peu, le lendemain, son nom m’est revenu comme le goût de la madeleine qui était là, tout prêt, et qu’on avait au fond jamais oublié. J’ai recherché sur internet, et j’ai découvert la triste nouvelle… J’ai trouvé le DVD des 400 coups que je regarde avec plaisir.
Affection pour ses enfants, son mari, sa famille. Malgré de rares passages sur les écrans et un talent injustement utilisé, elle a le pouvoir de continuer à marquer sa présence à mon esprit.
Elle est vivante.

Posté par Bernard L, 01 septembre 2007 à 09:31

super moment !!

j’ai appris le décès D’Anicée Alvina, je me souvient avec plaisir de la serie les 400 coup de virginie, tout ses gags, courant sur les champs Elysée avec son parapluie multicolore et se tress a la bo derek, elle etais si drole et jolie aussi, cette serie a marquer mon enfance, tu est parti trop tot, mais tu restera pour moi un super souvenir.
adieu, virginie !!

Posté par titeuf, 08 septembre 2007 à 17:06

Tendres souvenirs

À la recherche d’infos sur le film vu à l’âge de 14 ans, je trouve ces informations sur le décès d’Anicée… J’ai vu « Deux enfants qui s’aiment » alors que j’en était à mes premières armes de l’amour, à Jonquière, au Québec. Le film m’est resté, marqué par ce doux visage et cette idylle adolescente. J’ai acheté la trame sonore du film, que j’écoute toujours, en entendant ici et là sa voix, en anglais, qui récite quelques lignes de poésie. « Michelle », je te remercie pour les tendres souvenirs… tu m’a aidé à apprendre à aimer.

Posté par Donald, 12 décembre 2007 à 17:56

Inolvidable

Actriz inolvidable luego de conocerla en el film « Friends », de Lewis Gilbert, con música y letras de Elton John, y en los bellos parajes de la Camarga francesa.
Luego de más de 30 años, en Amazon.com logré conseguir en VHS, ese recordado film.
Descansa en paz, me quedo con tu grato recuerdo.

Posté par Mario ACUÑA Brav, 14 janvier 2008 à 05:41

She is a love concept

I discovered now in 2008 she died. Last sunday I was watching Friends and Paul and Michelle, my favorite films since I was 15 ys old (Today I am 50 years). I never forget Anicée Alvina saying with sweet voice: Paullll….

Posté par Luiz Carlos, 16 janvier 2008 à 04:42

Adieu!

Oh, what a pity. I liked her a lot. I haven’t seen « Friends » but I saw Anicee in a wonderful funny series « 400 coups de Virginie ». They showed it here several years ago. She was so charming. Such a short life for such a beautiful woman. May you repose in peace, Anicee. Thank you for the joy you brought.
— Elena, Russia.

Posté par Elena, 26 janvier 2008 à 22:17

ANICEE FOR EVER!

…Il n’y a rien de plus injuste,de voir disparaitre les gens jeunes!Ayant dix ans de moins que notre amie,nous étions tous amoureux d’elle au bahut ANICEE gamine espiègle et sexy des 7O’s!Je l’avais croisé dans une soirée en 83 et avions échangé une petite conversation fort drôle!ICI PARIS était assez culte à lépoque avec le journal:ROCK ET BD!ANICEE,LIZZIE MERCIER DESCLOUD,JOELLE(d’IL ETAIT UNE FOIS) et tant de gens à Londres qui ont quitté cette terre alors que souvent les carrières en dents de scie font penser que l’on les a oublié.ANICEE était une fulgurence,comme l’aurai dit mon ami SERGE GAINSBOURG,son regard volontaire et rieur,restera le symbole aussi justement de notre jeunesse évanouie,merci d’avoir existé!vraiement,grand message de soutien à ses enfants et son mari,je vous embrasse,ERIC chanteur du groupe anglais:THE LONDON BUSES.(dailymotion:thelondonbuses)une chanson,je pense qu’elle aurai aimé.

Posté par THE LONDON BUSES, 04 février 2008 à 18:34

anicée repose en paix

j,ai acheter le coffret dvd des 400 coups de virginie,que j,ai reçut aujourd huit, j,ai voulus savoir se que devener anicée alvina,est je vient d’aprendre sont décé,je vous avous que je suis boulversé ,gros sur le coeur,triste,je tient à présenté toutes mes condoléances a son maris,ses enfants anci qu’au reste de la familles.anicée nous ne t’oublirons jamais, repose en paix ,que les anges veille sur toi à tous jamais.

Posté par jean claude, 10 mars 2008 à 21:16

message

cher Anicee Alvina
vous etre bon cinema « Friends » et « Paul & Michelle » Je regret vous malade 53 ans. Je etre
triste. vous etre beau. Anicee Alvina en france.
Paris Sncf est gare pour cinema « Paul& Michelle » bon. Jesus speak french aid Anicee Alvina’s Paradis masion. Anicee Alvina volonte voir tere pour france. Je etre esperer Anicee Alvina.

Posté par patrick muhleck, 15 mars 2008 à 01:43

Cérémonie pour une étoile

Je suis le maître de cérémonie qui à accompagné Anicée et sa famille de Paris à Boncourt; trop jeune à l’époque des « 400 coups de Virginie », son Nom de me disait trop rien. Ce n’est qu’à l’ennoncé de l’hommage rendu par son mari que j’ai su qui était Anicée… Moi aussi, j’étais un fan assidu de « Virginie » quand j’avais 13 ans. En 6 années de carrière dans les Pompes Funèbres, je n’ai jamais vu une cérémonie autant personnalisée, faite de chansons, musiques, d’honneurs, de paillettes, mais également d’espoirs et d’amour; grâce à son mari, sa famille, le Maire de Boncourt, les musiciens d’Anicée, les chanteurs et acteurs présents, ses amis. c’était une cérémonie à la hauteur des astres pour une étoile qui s’éteint mais ne disparait pas. Pour Anicée: merci à tous et à mon équipe des Pompes Funèbres.

Posté par Michel, 22 mars 2008 à 00:19

Mes collègues et moi parlions des séries qui ont illuminé notre enfance et j’ai directement répondu « Les 400 Coups de Virginie ». Je viens d’apprendre sa disparition en consultant le net. Je suis sûr que tu illumines l’endroit où tu te trouves maintenant…

Posté par Madness, 08 avril 2008 à 10:41

je redecouvre les DVD des  » 400 coups « . un choc car j’avais 8 ans à la campagne quand je les voyais.
Et aujourd’hui à 35 , je suis comédien monté à la capitale et auteur de comédies. Quelle influence du personnage de Virginie sur ma vie ? A la vision des DVD beaucoup… C’est bouleversant pour moi.
Je vous remercie d’avoir par votre art guidé ma voie, mon envie de faire rire et je vous mets dans mes prières ainsi que toute votre famille.

Merci anicée.

Posté par Mike, 11 avril 2008 à 03:41

je l’ai appelée Anicée

Comme je l’avais espéré dans un précédent message, j’ai eu une petite fille le 20 février 2008 que j’ai appelée Anicée. Et c’est bizzare mais je leur trouve une ressemblance. Tant mieux car Anicée Alvina était une très belle femme. Beaucoup me demande d’où vient ce joli prénom et je leur parle de qui me l’a inspiré.
Merci Anicée Alvina

Posté par isabelle, 09 mai 2008 à 23:36

🙁

c’est nul
je viens d’apprendre ça aujourd’hui
juste un petit mot pour dire, qu’à l’époque des 400 coups, j’avais 10 ans
et que comme tous les gamins de cet age, j’étais amoureux d’elle
de ses yeux
de son sourire
c’est un peu de mes émotions d’enfant qui part
mais les souvenirs ne meurent jamais…
 

 

Posté par Blanc, 09 mai 2008 à 23:55

tristesse…

Une grande tristesse que d’apprendre le passage d’Anicée dans l’au delà. …
J’ai « grandi », moi aussi, avec « Deux enfants qui s’aiment », puis « Paul et Michèle » et enfin « les 400 coups… » puis le reste…
Anicée représentait un idéal féminin tantôt mutine, discrète, troublante et passionnée, pétillante, parfois délurée et tellement charmante!
J’ai, en vain, cherché à me procurer ces films qui ont marqués ma « construction sentimentale »… Un rayon de soleil lorsque j’ai trouvé sur le net la version anglaise de « Friends »… que de souvenirs ! (A quand leur disponibilité en France ???)
Lors d’une de mes nouvelles tentatives de recherches j’ai donc découvert la triste nouvelle. Je m’associe, avec bien du retard, à ses proches dans leurs pensées.
Merci Anicée pour ces instants d’émotions.Je suis certain que tu brilles là où tu es désormais.
« Notre miroir n’étant rien d’autre que l’image renvoyée par le regard des autres… ton image restera donc toujours belle »
Pierre

Posté par pierre, 30 mai 2008 à 13:02

Tristesse…

Ohlala je me souviens « des 400 coups de Virginie », un pur moment de bonheur… Yves.G

Posté par Yves, 03 juin 2008 à 17:20

Pour toi Jean-Bernard et tes enfants.

Bonjour Jean-Bernard, je suis Françoise, du C.A.E. des Mureaux. Tu te rappelles ? C’est Mariéva S. qui m’a appris tout récemment le décès d’Anicée. Je crois savoir quel est ton chagrin. Je suis tellement triste pour toi. Je n’ai pas oublié ta gentillesse pour la naissance de mon fils David. vous avez des enfants ensemble et j’imagine qu’ils ont la grâce de leur maman. Il est passé quelques années à présent. Ma récente conversation m’a poussée à faire cette recherche sur le web et je suis venue sur ce site. Me liras-tu ? C’est une bouteille à la mer… En tout cas je te serre très fort dans mes bras. Je ne connaissais pas Anicée en dehors de la télévision mais tu l’aimais et c’était donc très certainement une BELLE personne.
Toute mon amitié te reste intacte. Françoise

Posté par fleurdacacia, 25 juin 2008 à 16:49

Eternelle Anicée

J’étais en cm1 à l’époque des 400 coups et comme beucoup de gamins à l’époque nous racontions l’épisode à la récrée.
Sacrée Anicée tout le monde t’adore encore.
Bon voyage et comme dit la chanson *nous nous reverons un jour ou l’autre*.

Posté par José, 10 juillet 2008 à 20:40

Anicé de mon coeur

tous d’abord je voudrai dire combien j’ai été peiner et terrassé de douleur je suis un grand fan d’anice j’avai eu le grand bonheur de l’avoir au télephone et de converser avec Anicé sur internet sur aol je lui avai même offert mon disque car je chante en italien et j’avai ecrit une chanson sur la jolie Anicé car Anicé a bercer mon enfance et dieu sait combien je l’ai aimer et je l’aime toujours quand je l’ai eu la premier fois au telephone pour lui dire combien je ladorai j’avai les janbe et le coeur qui battai a mille a l’heure et la dernier fois que je l’avais appler c’etait pour lui dire combien j’etait heureux car j’avais trouver en dvd les 400 coup de virgine elle etait adorable elle avait pris le temps de m’expliquer tous sur son tournage des 400 coup de virginie et l’autre jour j’ai été par hasard sur interne pour savoir l’evolution de ma comedienne de mon coeur et quand j’ai vue marquer cette triste nouvelle j’ai été vraiment peiner javais son numero de telephone personel que j’ai toujour dans mon repertoir de mon portable et je le garde toujour dans le telephone je me rappelle un soir j’etait en train de lui ecrire sur aol ça fesai comme msn et elle me disai juste au moment que l’un de c’est enfant ecoutai mon disque le titre voglio te ces en italien anicé je taime et je t’aimerai toujour merci pour tous le bonheur que tu ma donner tu reste le symbole du cinema et de la beauté feminine et de la gentillesse bises et un gros bisous a toute ça famille Ettore

Posté par Ettore, 15 août 2008 à 01:19

pour stephanie de marseille

salut stephanie je vie a coter de marseille et si tu veux j’ai la colection en dvd des 400 coup de virginie je peut te les confier pour que tu les regard j’ai beaucoup d’article sur Anice alvina car j’e suis un grand fan et j’ai eu la chance de parler avec Anicé au telephone et par email donc je reste a ta disposition je te donne une adresse mail ou tu peut m’ecrire Jacky1968@caramail.fr
bises Ettore

Posté par Ettore, 15 août 2008 à 01:30

un souvenir inoubliable au téléphone

je suis vraiment peiner je n’arrive pas a i croire
Anicé si gentille et si douce une personne avec le coeur pleine de gentillesse je reste inpressioner par la gentillesse que Anicé avait car Anicé etait une femme qui etait a l’ecoute je me rapel quand je l’avai eu au telephone la premier fois mon téléphone etait couper et juste quand je vai pour le maitre en marche la j’ai eu vraiment une belle surprise quand j’ai consulter ma messagerie javai eu un message d’anicé qui me disai de la rappler et quand je l’ai rappler j’avai tellement soif de pouvoir tous lui dire et la gentille Anicé a pris le temp de m’ecouter et juste apres lui avoir envoyer mon disque elle ma repondu par mail et le soir elle parlai avec moi sur le salon d’aol car elle etait chez aol comme moi et moi je voulais tous savoir sur sur le tournage et elle me disai en detail ma cher Anicé je te garde dans mon coeur et une grande pensée a ça famille et un grand merci à la soeur d’Anicé car grace à ça Soeur j’ai pu être en contact avec Anicé Ettore

Posté par Ettore, 15 août 2008 à 01:54

Tres Triste

Avec beaucoup de retard,j’apprend le décès de la belle et douce Anicée …C’est avec la gorge serrée et les larmes aux yeux que j’écris cet hommage a celle que j’ai adoré,admiré et aimé !
Je suis ravi de lire tout ces temoignages ici et j’adresse mes sinceres condoleances a son mari et a ses enfants…Vous avez femme et une maman d’une generosité rare et eternelle . Stephane

Posté par Stephane, 27 août 2008 à 04:40

Anicée por siempre

Con gran tristeza, me he enterado del final de su vida, una hermosa mujer y talentosa actriz, que dejo un legado de ternura y sensualidad en las peliculas « Fiends », y en « Paul y Michelle » dejando una profunda huella en la vida de quienes fuimos sus contemporaneos y vimos esas peliculas. Adios, por siempre Anícée.(Michelle).

Posté par JULIO, 07 septembre 2008 à 19:39

Anicée Forever

With great sadness I had noticed the end of her life, a beautiful woman and talented actress who left us a tender and sensuality legacy in her movies like « Friends » and « Paul and Michelle » leaving a deep feeling in the life of those who were her fans.
Goodbye, forever Anicée (Michelle Latour).
 

 

Posté par JULIO, 08 septembre 2008 à 18:15

Félicité et douce innocence

Aujourd’hui, le 18 septembre 2008, j’apprend ton départ pour un monde meilleur Anicée…
Je suis atristé pour tous ceux que tu as quitté et qui t’aiment.
J’ai eu le bonheur, à l’adolescence, de voir, au Québec d’où je suis natif, les deux films:  » Deux enfants qui s’aiment  » et  » Paul et Michelle  »… et comme le hasard n’existe pas, mon premier grand Amour d’adolescent s’apellelait… Michelle… ainsi le  » Rêve  » s’incarnait dans un film au grand écran…avec une actrice qui, elle, incarnait de façon très naturel, la félécité et la douce innocence de l’Amour…

L’impact positif que tu as eu dans ma vie à ce momnent-là, se fait encore sentir aujourd’hui…car tu auras contribuée, à ta manière, à la personne que je suis devenu.

Ce que l’on a aimé, et surtout ceux que l’on a aimés ici-bas ne meurent jamais…

Puisse le souvenir de l’Être merveilleux que tu as été sur Terre Anicée se perpétue pour l’Éternité…

Au Revoir Anicée, et à bientôt… de l’autre côté du Voile…

Amicalement
Paul
Lévis
Québec, Canada
18 Septembre 2008

Posté par Paul, 19 septembre 2008 à 05:26

Souvenirs immortels

Anicee Alvina est une icone qui me vient directement de mon adolescence, je n’ai pas voulu suivre sa carrière d’après « Deux enfants qui s’aiment » tellement ce film m’a marqué ! J’ai juste survolé « Paul et Michelle », puis j’ai décroché d’Anicée, mais le passé vient de me rattraper, depuis l’annonce de son décés. Je me rends compte désormais qu’on ne fuit pas son passé, depuis je cherche sans aucun succés les DVD de ses films ; je n’ai trouvé que « l’affiche rouge » à la fnac et à Virgin. J’ai été visiter sa tombe à Boncourt.

Posté par Roland, 24 septembre 2008 à 18:55

Tu t’en es allé Anicée…

Pour moi, tu es juste passée de l’autre côté du miroir Anicée, tu n’es pas morte… Sois heureuse de l’autre côté…

Posté par Roland, 24 septembre 2008 à 19:02

Je recherche

Bonjour à tous, j’ai déjà écrit 2 fois sur ce site, j’ai des images d’Anicée Alvina, mais je voudrais bien en avoir une (pas trop petite) de sa dernière année de vie… Merci d’avance.

Posté par Roland, 28 septembre 2008 à 13:11

Anicée

je viens de prendre part sur le net de la mort d’Anicée alvina et c’est pour moi une surprise car je ne le savais pas et je suis triste de l’apprendre car on venait de m’offrir le dvd des 400 coups de virginie et c’est en recherchant des info sur elle que je suis tomber dessus .Les 400 coups avait ete pour moi une serie qui m’avait plus et c’est a partir de cette serie que ma fille porte le doux prenom de virginie .Alors j’ai une pensée pour Anicée et j’espere que ou elle se trouve elle fait encore les 400 coups merci Anicée pour tout et mes penser sont vers toi en ce moment

Posté par jounin, 16 novembre 2008 à 16:55

Cimetière de Boncourt

Bonjour, J’ai consulté dans  » Google  » un article ou il est inscrit :  » Cimetière de France et d’ailleurs, Boncourt 28 « . J’ai donc ouvert cet article qui sert également de forum et j’y ai posté 2 messages. Sa serait sympa, si un proche de la famille de Anicée pouvait m’apporter une réponse. Je pense qu’il comprendra mon interrogation . Merci . Jean-Yves.

Posté par Jean – Yves, 29 décembre 2008 à 15:29

Ma jeunesse

Ma jeunesse est morte avec elle mais elle restera dans ma memoire pour toujours. Merci pour « Friends »

Posté par Jaime, 16 janvier 2009 à 02:14

Emotion

Quelle émotion d’apprendre le départ d’Anicée…
J’ai un souvenir très présent de Friends, avec la belle musique d’Elton John que j’ai d’ailleurs retrouvé sur un site après l’avoir cherché longtemps. Musique qui me renvoie des images lointaines… Ce serait tellement merveilleux de pouvoir retrouver ce film que j’aimerais beaucoup partager avec mes enfants
Merci Anicée

Posté par Cath, 19 janvier 2009 à 15:27

adios amigq

…..La conoci a mis 15 anos…al ver la pelicula « Friends ».Alli ,tambien conoci la musica de Elton John. Desde ese entonces (1972) hasta hoy con mis 52 anos , Anice ha formado parte de mi vida.
Estoy triste con su partida, pues siento que parte de mi vida se va con ella.

Posté par luchinag, 17 février 2009 à 21:14

touché en plein coeur

Je ne connaissais Anicée qu’ au travers de cette série « les 400 coups de virginie ».
Chaque épisode était attendu comme une rencontre d’ amoureux pour laquelle nous frémissons d’ impatience.
J’ étais tombé amoureux de cette belle jeune fille pleine de charme,de caractère et d’ enthousiasme.
C’ est par le net que je viens d’ apprendre sa disparition plus de 2 ans après.
Repose en paix belle princesse j ‘ai une bougie pour toi , elle brillera comme l’ étoile que tu es maintenant.
vincent B.

Posté par Vincent, 22 février 2009 à 12:42

un moment inoubliable

Anicée, c’était il y a 30 ans, je regardais les 400 coups de Virginie, j’étais raide dingue de cette fille, je voulais tellement lui ressembler, je copiais sa façon de s’habiller, ses coiffures.
Moi j’étais tellement triste et seule parce que je venais de perdre ma mère et en même temps je voyais l’énergie de cette fille et ça a dû m’aider quelque part à oublier mon chagrin;
je ne t’oublierai jamais Virginie, il n’y a eu personne à ta hauteur depuis.

Posté par cécile, 04 mars 2009 à 19:37

Partie trop tôt !!!

Repose en paix Alvina…
Toutes mes pensées à tes enfants qui restent sans toi.
Tu nous manques à tous.

Posté par Philippe, 19 mars 2009 à 14:55

une artiste

je me joint à tous ce qui a ètè dit,j’ etait tres jeune pour les 400 coups de virginie et j’ ai de vagues souvenirs, mais en voyant cette photo alvina aluina plus agèe,tous met revenue, c’ etait une vrai artiste comme on en fait plus,tu nous manqueras

Posté par philippe, 18 avril 2009 à 14:46

anicée

je viens de revoir Anicée dans Eloise Rome,puis j’ai cherché sur le net des informations sur elle,et là,j’apprend qu’elle est décédée.Je suis consternée,rien à la radio ni à la télé!!!
J’ai regardé les 400 coups de virginie quand j’étais jeune et j’en garde un bon souvenir.
Pourquoi ne pas repasser ces épisodes à la télé,ça changerait de toutes ces violences que l’on voit à l’écran.
Une grosse pensée à tous ses proches.

Posté par sousou0631, 26 juin 2009 à 14:42

TRISTE DECOUVERTE

C’est bien tard que j’apprends le décès d’Anicée…Je cherchais à savoir comment revoir ce magnifique téléfilm « Diane Lanster » que j’avais adoré. Bien sur je me souviens aussi des 400 coups de Virginie.
J’ai le souvenir d’une fille lumineuse, élégante, superbe…

Posté par Fanchon31, 01 juillet 2009 à 01:09

Tristesse

Comme beaucoup de ses admirateurs, de ses amis et amies, de ses proches, j’ai été très peiné de la disparition de madame anicee alvina… Il nous restera de cette charmante personne ses sourires, ses rires et sa joie… Ne pleurons pas anicee sans penser du privilège que nous avons eu de l’avoir connue… Il nous reste ses films et ses chansons…
Bises à vous ou que vous soyez
J.P.

Posté par Jean pierre, 28 août 2009 à 16:05

Para ti Anicée

hace 37 años que vives en mi, después de Friends mi vida cambió, no me puedo explicar sin que formes parte de mi y así será hasta el fin de los tiempos. descansa en paz amada mia.

Posté par Miguel Angel, 22 septembre 2009 à 15:41

Tant de recherche pour apprendre que tu n’es plus

J’ai 37 ans et tes 400 coups sont encore là dans ma mémoire.
Anicée Alvina, j’avais oublié…Mais Virginie ne m’a jamais quittée.
Que tu étais belle.
A toutes celles et tous ceux qui étaient fans de Virginie…
…Voici le générique.

 

Posté par totoff, 27 septembre 2009 à 17:53

je pleure…

Aujourd’hui j’ai fait des recherches sur toi Alvina et ta mort me fiche un sacré coup de Blues …J’ai 41 ans et je me souviens de toi comme si cétait hier …A la télé bien sûr : même ma mère ne se souvient pas de toi !
Tu dois charmer les anges eux-mêmes …Pensées et affection…

Posté par riquet à la loup, 25 octobre 2009 à 15:32

le destin a encore frappé

virginie les 400 coups, oui quel plaisir de se souvenir de ces bons moments de gamin avec des séries qui nous donnais un coup de fouet et l’envie de vivre des moments inoubliables.
anicé alvina des yeux pétillants un sourire à faire pâlir plus d’une stars hollywoodienne et ce quelque chose de naturelle qu’elle avait de jouer la comédie. cette nuit les étoile ont parsemé le ciel peux être qu’une d’entre-elle brillait plus que les autres j’aimerai l’appeler anicée.
de la-haut maintenant tu peux protéger les tiens.
bon vent anicée

Posté par philou, 27 octobre 2009 à 09:24

Je suis l’épouse du metteur en scène Guy Casaril avec lequel Anicée avait tourné le Rempart des Béguines; J’étais également sur le tournage. Je vis entre Paris et l’Australie. J’ai été consternée d’apprendre récemment le décès d’Anicée que j’ai adorée. J’aimerais entrer en relation avec vous durant mon séjour à Paris avant de repartir en Australie. Mon mari Guy Casaril est malheureusement décédé en 1996. Je regretterai toute la vie de ne pas avoir repris contact avec Anicée dans les années qui ont suivi le tournage.
Françoise Casaril

Posté par casaril, 31 octobre 2009 à 19:49

Francoise je suis particulièrement honoré de votre
contact.Vous pouvez me joindre sur mon mail a savoir philoubreiz@laposte.net.
philippe

Posté par philou, 03 novembre 2009 à 23:41

D.V.D.

J’ai comme beaucoup d’autres cherché « Deux enfants qui s’aiment »en cassette ou DVD.Il existe une version en Espagne que l’on trouve sur Internet.Le titre est »Algo mas que amigos »il y a une bande son en français.C’est super de retrouver toute la fraicheur d’Anicée.

Posté par André P., 11 novembre 2009 à 11:24

adios

adios, ya son tres aniversarios…
Adios Michelle!!

Posté par luigi, 02 décembre 2009 à 03:34

Anicée

Um dia, há muito atrás, fui apaixonado por você, e viajei à França à sua procura, sem saber bem exatamente por quê o fazia. Como se tivéssemos marcado um encontro na Camargue.
Foi depois de ter visto « Friends » duas ou três vezes em seguida, em um cinema da minha cidade, Niterói.
Adeus, Michelle. Namorada minha. Para sempre.

Posté par Julio Cesar, 19 décembre 2009 à 21:58

IM SAD

WHEN I WAS 12 YEARS MY MOTHER SAW FIENDE,HERE IN MEXICO CITY.IT WAS FORBIDEN FOR PEOPÑE OF MY AGE.I SAW FRIENDS,AND THE SECOND PART 2 MONTHS AGO.I BUY THE DVDS.I FEL IN LOVE WITH ANICEE.SHE WAS A BEAUTY.I NEVER SAW MORE MOVIES FRIM HER.HERE IN MEXICO,SHE WAS NOT VERY FAMOUS.I WAS SHOCKED WHEN I SAW AT INTERNET THAT SHE DIES 3 YEARS AGO.I FEL IN LOVE WITH HER WHEN I SAW HER.IM VERY SAD SHE DIES.SHE WAS AN AMAZING BEAUTY,AND A WONDERFUL ACTRESS.

Posté par oscar, 22 décembre 2009 à 05:28

I FEL IN LOVE WITH ANICEE

I FEL IN LOVE WHEN ANICE WHEN I SAW HER.IM TERRIBLE SAD,I CANT BELIEVE SHE DIES 3 YEARS AGO.SHE WAS A WONDERFUL ACTRESS,A SWEET VOICE,AND A BEAUTY.NOW IM NEAR 50 YEARS OLD,AND I NEVER MARRIED.I SAW SOME PARTS FROM OTHER MOVIES OF HER AT YOU TUBE.SHE WAS A AMAZING ACTRESS,AND I FEL IN LOVE WITH HER WHEN I SAW HER.SINCE I WAS A CHILD I HAVE AN OLD ELTON JOHN RECORD FROM THE MOVIE FRIENDS.I SAW FRIENDS,AND PAUL AND MICHELLE 2 MONTHS AGO.WHEN I SAW THW MOVIE IN MY 61 INCHES TV,I THINK ANICEE IS ALIVE IN FRONT OF ME.

Posté par oscar, 22 décembre 2009 à 05:38

chienne de vie !!!!

c est vraiment nul de la part des chaines de tv de faire sombrer dans l oubli une femme telle que la douce anicée!!! vite rendez lui hommage!!!une chose est sure nous nous ne l oublierons jamais!!!

Posté par fredo 88, 18 avril 2010 à 20:22

Bien dit frédo !

Ben oui pas d’hommage, télé réalité à gogo, jeux télévisés, miroirs aux alouettes audiovisuel… L’abêtissement organisé est dans l’air du temps alors allons brouter l’herbe tendre de la médiocrité.
La société est violente, rien de bien étonnant lorsque la TV scrute en nous les instincts les plus bas.
Si encore ce fut à la Chabrol, même pas…
Petit coucou Anicée, ta fraîcheur est en moi.

Posté par patrick, 11 mai 2010 à 14:07

 

 

LIBERO

Qui pouvait penser un jour en voyant Kim Rossi-Stuart dans le film de Michelangelo Antonioni dans « Par-delà les nuages » en 1985, où il paraissait comme une gravure de mode bien fade, qu’il s’avèrerait plus de 10 ans plus tard, un réalisateur aussi subtil avec son premier « Anche libero va bene », en V.O.. Il est vrai que l’on avait put noter une maturité dans son jeu d’acteur, dans « Romenzo criminale » (Michele Placido, 2005) et surtout « Les clés de la maison » (Gianni Amelio, 2004) , où il se découvrait un père tardif d’un petit handicapé. On attendait donc son film, en raison des échos favorables de la présentation du film, dans le cadre de la « Quinzaine des réalisateurs à Cannes ». Il avait d’ailleurs obtenu le prix de la CICAE, association rassemblant des exploitants de salles « Art et Essai européennes ». Il joue ici Renato, le père un peu dépassé de Tommi, enfant de 11 ans et de sa grande sœur Viola. Pour son premier film, il ne devait pas jouer ce rôle, mais il a finalement emplacé un comédien défaillant au pied-lever. La mère les a abandonnés assez rapidement.  Complètement irresponsable, elle préfère suivre sa vie volage. Le trio subsiste face aux difficultés financières du père. Il est un petit caméraman assez impulsif, qui tente de s’installer à son compte. Mais il a du mal à trouver des contrats, car il est trop entier pour accepter les compromissions – voir la mémorable scène du chameau lors d’un tournage d’une publicité -. Ils arrivent à un petit équilibre, malgré l’absence de l’amour d’une mère, le fils – formidable Alessandro Morace doté d’une belle sensibilité et trouvé par le réalisateur dans son école -, très mature pour son âge, se forge son propre univers. Il s’approprie le toit de son immeuble comme terrain de jeu. Tommi poursuit ses études sans trop d’enthousiasme .Il finit par s’attacher à un jeune retardé plus âgé arrivé dans sa classe, mutique et presque autiste. S’il hésite à s’asseoir avec ce nouvel arrivant, il finit par s’en faire un allier. Renato a pour son fils, de grandes ambitions, il l’encourage à devenir un champion de natation, alors que ce dernier préfèrerait jouer au foot. Même si Viola, a des petits jeux sexuels assez inquiétants pour son âge, cette famille décomposée est unie, malgré l’autorité du père, et de sa colère rentrée qui ne demande qu’à sortir, comme la gifle qu’il donne à son fils pour le punir d’avoir traité sa sœur de pute. Mais la mère, en femme désinvolte et  blessée revient et demande à se faire accepter par le trio malgré son attitude indigne. Le père demande à ses enfants de voter pour autoriser son retour, et bien évidemment l’équilibre précaire qu’il y avait chez lui est fortement remis en question…

Kim Rossi Stuart, Marta Nobil & Alessandro Morace

Rarement au cinéma, on aura vu une telle acuité sur le monde de l’enfance, décrit avec autant de justesse par Kim Rossi Stuart. Il montre la vulnérabilité, la fragilité et un monde évoluant très vite, dans la lignée d’un Luigi Comencini, avec lequel ce film est très justement comparé par quelques critiques. Au petit jeu un peu stérile des références, on pense également à la maîtrise de Nanni Moretti – et pas seulement en raison de la barbe de Kim Rossi Stuart, lui donnant une allure toute  « Morettienne ». Il est vrai que  la co-scénariste du film, est Linda Ferri qui avait signé également « La chambre du fils ». Le titre est révélateur de l’attente d’un père au bord de la démission, pour son fils, le terme. « Libero », signifie un poste de défenseur au football, ce qui est une belle métaphore pour le jeune Tommi. Kim Rossi Stuart est avec les jeunes comédiens, formidable, impressionnant de rage et de révolte face à un monde qui ne lui fait pas de cadeau. Au bord de la détresse, il tient cependant par l’amour de ses enfants, en père imparfait il reste particulièrement touchant dans son exigence et dans la tendresse qu’il peut avoir quand il retrouve le sourire en voulant s’amuser avec eux. Ils sont prêts à traverser les épreuves futures, par une osmose réelle. Le cinéma italien continue à nous réserver quelques surprises, ce film étant révélateur de la santé de leur cinéma d’auteur, tout en continuant une grande tradition d’écoute sociale. En privilégiant le regard d’un enfant, Kim Rossi Stuart, qui se révèle un metteur en scène inspiré, nous livre un portrait prenant, sans concession et assez âpre, de la société italienne et de la place à tenir au sein d’une famille monoparentale. Le réalisateur préfère distiller l’émotion par petites touches, plutôt que de jouer la carte du mélo, en nous montrant par exemple, une lettre de la mère repentante mouillée de larmes. Mais derrière une dureté apparente, il y a une grande pudeur, l’histoire n’est pas dénuée d’espoir. Une formidable réussite ! Mais gros bémol hélas pour l’aigri de base qui se met au final à râler, Kim Rossi Stuart est beau… et en plus talentueux… il n’y a aucune justice en ce bas monde !

MÉMOIRES DE NOS PÈRES

C’est finalement nos seniors comme Woody Allen avec « Scoop » et Clint Eastwood avec ce film, qui nous donnent en ce moment de bonnes nouvelles du cinéma américain particulièrement ennuyeux et poussif en ce moment : « Les fous du rois », « Le Daliah noir », sans oublier « The last kiss » laborieux et inutile remake de « L’utimo baccio » de Gabriele Muccino, pourtant signé Paul Haggis, scénariste également « La mémoire de nos pères ». Pour faire comme tout le monde je reprends le bon vieil adage du beau film de John Ford « L’homme qui tua Liberty Valance » :  » …quand la légende dépasse la réalité imprimez la légende », le film va voir au-delà de cette image. Ce film particulièrement critique envers les États Unis, nous montre la notion toute relative de l’héroïsme, trois survivants sont montés au pinacle, à l’issue d’une des plus sanglantes batailles de la guerre du Pacifique. Il est adapté d’un livre que l’on dit remarquable de James Bradley et Ron Powers, qui vont voir au-delà de la légende. Au cinquième jour de l’historique bataille d’Iwo Jima, cinq Marines et un infirmier de la Navy hissent, dans un élan patriotique, le drapeau américain au sommet du Mont Suribachi, arraché aux Japonais. L’image de ces hommes unis marque rapidement les esprits, mais certains élites veulent récupérer ce drapeau en souvenir. Un photographe souhaite immortaliser cet instant, et refais la photo avec quelques soldats présents le falot John « Doc » Bradley, l’Amérindien Ira Hayes, effacé, ne voulant pas faire la photo pris par ses scrupules et le sympathique René Gagnon. Ils vont devenir des symboles et de retour aux États-Unis vont sillonner le continent, à grand renfort de propagande, ils permettent ainsi de récolter de nombreux bons… Mais ils vivent cet état de gloire comme une imposture, notamment Ira Hayes repris par ses démons. Ils vont traverser un complexe du survivant et se questionner sur ces petits arrangements avec la vérité. La mise en scène de Clint Eastwood est simplement admirable, ces combats font évidemment penser par une certaine crudité et à un grand réalisme à « Il faut sauver le soldat Ryan » de Steven Spielberg, ici co-producteur du film. On ne fait qu’entrevoir l’ennemi, ou parfois leurs corps, certains s’étant suicidés à la grenade pour échapper à un massacre.

Adam Beach, Ryan Philippe & Jesse Bradford

On attend onc avec impatience la suite du diptyque avec « Lettres d’Iwo Jima », également réalisé par Eastwood, contrepoint qui devrait être passionnant, la bataille sera vue par la partie adverse japonaise. L’interprétation est ici remarquable, car elle ne correspond pas à l’imagerie traditionnelle du héros, comme Ryan Philip, Jesse Bradford ou Adam Beach, vivant mal ses origines indiennes face au racisme ambiant. Seul Barry Pepper – remarquable dans « Trois enterrements » figure un combattant hors-norme, il choisit d’aller au casse-pipe alors qu’il pouvait comme officier rester dans une zone protégée. Eastwood prend des interprètes dont on est familier, sans être des vedettes – Paul Walker, Jamie Bell, etc… -. Les scènes de guerres sont saisissantes, la cruauté de la guerre. Les soldats sont déconsidérés, à l’image tragique du soldat qui tombe d’un navire de guerre, en route pour l’île d’Iwo. Les officiels ne s’arrêteront pas pour le repêcher… Même si on peut parfois être déstabilisé par la construction du scénario un peu alambiquée, par certains aller-retour passés-présent, critique toute relative devant le brio de la mise en scène, son réalisateur apporte aisément l’adhésion. Mais il nous montre aussi l’angoisse des soldats, avant le débarquement. Le retour de nos trois soldats est dépeint avec un réalisme teinté d’amertume, ils doivent servir de modèles par ceux qui exploitent des légendes pour de basses vues politiciennes. La scène du dessert, un sorbet miniaturisant la célèbre photo, sur lequel on verse du coulis de fraises est d’une grande force, mais aussi suscite un grand malaise, l’absurdité de la guerre continuant avec la banalité du quotidien, et de l’exploitation de l’image de manière outrancière. Le scénario brillant, ne laisse pas les autres personnages en retrait, comme les mères admirables. Elles sont utilisées, elles aussi, même si elles gardent une grande dignité, comme celle qui reconnaît la silhouette de son fils pris en photo dont le nom ne passera pas dans la postérité malgré ses grands mérites. Après le petit miracle de « Million dollar baby » en 2004, Clint Eastwood continue à s’inscrire comme l’un des grands maîtres du cinéma mondial. Il rend hommage aux soldats, tout en livrant un portrait sans concession d’une Amérique, qui a de curieuses résonances avec notre société contemporaine.

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jack Palance

Annonce de la mort d’une légende : Jack Palance à l’âge de 87 ans, hier dans sa maison en Californie. D’origine ukrainienne, Vladimir Palahnuik, est né à Latimer dans une petite cité minière, en 1919. C’est tout naturellement qu’il devient mineur, avant de devenir boxeur en amateur, catégorie poids lours, on imagine que mesurant 1,93 m, il devait être très impressionnant. Son nez connaîtra quelques fractures. Il s’engage dans l’armée de l’air quand l’armée américaine entre dans la seconde guerre mondiale. Démobilisé en 1944, et le visage gravement blessé lors d’un raid aérien, il s’inscrit aux cours d’art dramatique de l’université Stanford de Palo Alto. C’est le comédien Robert Montgomery qui le fait débuter dans « The big two ». L’éloge du comédien n’est plus à faire du gangster malade dans « Panique dans la rue » (Elia Kazan, 1950), un acteur projetant d’assassiner Joan Crawford dans « Le masque arraché » (David Miller, 1952), le tueur aux gants noirs dans « L’homme des vallées perdues » (George Stevens, 1953) – rôle caricaturé par Morris dans sa BD « Lucky Luke » – , l’acteur qui se remet en question dans « Le grand couteau » (Robert Aldrich, 1955),  Le producteur colérique dans « Le mépris » (Jean-Luc Godard, 1963), Un bandit mexicain au cœur tendre, amoureux de Claudia Cardinale, dans « Les professionnels » (Richard Brooks, 1966). Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier parlait de lui comme acteur de premier plan dans « 30 ans de cinéma américain » (Éditions C.I.B., 1970). Selon eux : « …Ses meilleurs rôles jouent sur le contraste entre sa force, sa présence physique, qui peut donner aux affrontements une violence, une brutalité rarement atteintes, et l’impuissance dans laquelle le placent des situations ironiques… ». Son physique en « lame de couteau », l’avait bien évidemment aussi prédisposé à jouer quelques monstres, d’Attila, dans « Le signe du Païen » (Douglas Sirk), Jack L’éventreur dans « Le tueur de Londres » (Hugo Fregonese, 1954), ou Dr. Jekyll et Mister Hyde, sans oublier Dracula, pour la télévision. Après quelques années où on ne le retrouve qu’à la télévision et dans quelques séries Z, il revient en force dans son rôle d’ancien décorateur d’Hollywood qui se réfugie dans le désert pour peindre, avec « Bagdad café » (1987). Il connaît la consécration avec son rôle de cow-boy de légende, avec beaucoup d’ironie dans « La vie, l’amour…, les vaches » (Ron Underwood, 1991), pour lequel il obtient l’oscar de meilleur second rôle – il retrouvera son personnage mort dans la précédente version dans « L’or de Curly » (Paul Weiland, 1994). Un des derniers grands d’Hollywood avec Richard Widmark et Kirk Douglas. Le premier souvenir qui m’est venu à l’esprit, sont ces célèbres « pompes » montrant la santé de cet acteur à la remise de son oscar. Désormais, il ne semble plus y avoir d’acteurs de cette trempe, dans le style « Bigger than life ».

Bibliographie :  Stars N°36/37 (Éditions Grand Angle, 2000).

Filmographie : 1950  Panic in the streets (Panique dans la rue) (Elia Kazan) – Halls of Montezuma (Okinawa) (Lewis Milestone) – 1952  Sudden fear (Le masque arraché) (David Miller) – 1953  Shane (L’homme des vallées perdues) (George Stevens) – Second chance (Passion sous les tropiques) (Rudolph Maté) – Flight to Tangier (Vol sur Tanger) (Charles Marquis Warren) – Arrowhead (Le sorcier du Rio Grande) (Charles Marquis Warren) – 1954  Man in the attic (Le tueur de Londres) (Hugo Fregonese) – Sign of the Pagan (Le signe du païen) (Douglas Sirk) – The silver chalice (Le calice d’argent) (Victor Saville) – 1955  Kiss of fire (El Tigre) (Joseph M. Newman) – The big kife (Le grand couteau) (Robert Aldrich) – I died a thousand times (Le peur au ventre) (Stuart Heisler) – 1957  Attack ! (Attaque !) (Robert Aldrich) – 1957  The lonely man (Jicop le proscrit) (Henry Levin) – House of numbers (La cage aux homes) (Russell Rouse) – Flor de Mayo (Roberto Gavaldón) – 1958  The man inside (Signes particuliers : Néant) (John Gilling) – Ten seconds to hell (Tout près de Satan) (Robert Aldrich) – 1959  Austerlitz (Abel Gance) – 1961  I Mongoli (Les Mongols) (André De Toth) – The Barbarians (Rewak, le rebelle) (Rudolph Maté) – La Guerra continua (La dernière attaque) (Leopoldo Savona) – Il giudizio universale (Le jugement dernier) (Vittorio de Sica) – 1962  Barabba (Barabbas) (Richard Fleischer) – Rosmunda e Alboino (Le glaive du conquérant) (Carlo Campogalliani) – 1963  Il criminale (Marcello Baldi) – Le mépris (Jean-Luc Godard) – Paparazzi (Jacques Rozier, CM) – Témoignages sur Bardot et Godard : Le parti des choses (Jacques Rozier, documentaire, CM) – 1964  Begegnung mit Fritz Lang (Peter Fleishmann, documentaire, CM) – 1965  Once a thief (Les tueurs de San Francisco) (Ralph Nelson) – 1966  The professionals (Les professionnels) (Richard Brooks) – 1967  The spy in the green hat (L’espion au chapeau vert) (Joseph Sargent & Henry W. George) – Kill a dragon (Trafic dans la terreur) (Michael Moore) – Torture garden (Le jardin des tortures) (Freddie Francis) –  1968  Che ! (Che) (Richard Fleischer) – Las Vegas 500 milliones (Les hommes de Las Vegas) (Antonio Isasi-Isasmendi) – Marquis de Sade : Justine / Justine / Justine : le disavventure della virtù (Les infortunes de la vertu) (Jésus Franco) – 1969  La legione dei dannati (La légion des damnés) (Umberto Lenzi) – L’urlo dei giganti (Pas de pitié pour les héros) (Henry Mankiewickz [=León Klimovsky] ) – The desperados (La haine des desperados) (Henry Levin) – Il mercenario (Le mercenario) (Sergio Corbucci) – 1970  Monte Walsh (William A. Fraker) – The horsemen (Les cavaliers) (John Frankenheimer) –  ¡ Vamos  a matar, compañeros ! (Companeros) (Sergio Corbucci) – The McMasters (Le clan des McMasters) (Alf Kjellin) – 1971  Chato’s land (Les collines de la terreur) (Michael Winner) – 1972  Te Deum (Enzo G. Castellari) – And so ends (Robert Young, voix du récitant) – Si  può  fare… amigo  (Amigo !… mon  colt  à  deux  mots  à te dire) (Maurizio Lucidi) – Blu Gang / Blu gang e vissero per sempre felici e ammazzati (Luigi Bazzoni) – 1973  Imagine (John Lennon & Yoko Ono) – Okahoma crude (L’or noir de l’Oklaoma) (Stanley Kramer) – Craze (Vidéo : Mystic Killer) (Freddie Francis) – Dracula (Dracula et ses femmes vampires) (Dan Curtis, TV, distribué en salles en Europe) – 1974  Il richiamo del lupo (Gianfranco Baldanello) – The four deuces (William K. Bushnell) – 1975  Africa Express (Michele Lupo) – L’infermiera (Défense de toucher) (Nello Rossatti) – Squadra antiscippo (Flics en jeans) (Bruno Corbucci) – 1976  Diamante Lobo / God’s gun (Les impitoyables) (Frank Kramer [=Gianfranco Parolini] ) – Safari express (Les sorciers de l’île aux singes) (Duccio Tessari) – Sangue di sbirro (Pour un dollar d’argent) (Alfredo Brescia) – Eva nera (Voluptueuse Laura) (Joe d’Amato) – I padroni della città (Mister Scarface) (Fernando Di Leo) – 1977 Welcome to blood city (Peter Sasdy)– Take off (Hardy Krüger) – Jim Buck / Portrait of a hitman (Allan A. Buckhantz) – 1978  Seven from heaven (Sept filles en or) ((Greydon Clark) – One man jury, dead on arrival (Flic, juge et bourreau) (Charles Martin) – 1979  Unknown powers (Don Como, documentaire) – The shape of things to come (George McCowan) – Cocaine Cowboys (Ulli Lommel) – 1980  Hawk the slayer (Terry Marcel) – Without warning (Terreur extra terrestre) (Greydon Clark) – 1982  Alone in the dark (Jack Sholder) – 1984  George Stevens : A filmaker’s journey (George Stevens Jr., documentaire) – 1987  Gor (Fritz Kiersh) – Out of Rosenheim (Badgad Café) (Percy Adlon) – Outlaw of Gor (John Bud Cardos) – 1988  Young guns (Id) (Christopher Cain) – 1989  Batman (Id) (Tim Burton) – Tango & Cash (Id) (Andrei Konchalovsky & Albert Magnoli) – 1990  Solar crisis / Kuraishisu niju-goju nen (Richard C. Sarrafian) – 1991  Legend of the West (John Bud Cardos, documentaire) – City slickers (La vie, l’amour… les vaches) (Ron Underwood) – 1992  Eli’s lesson (Peter D. Marshall, MM) – 1993  Cyborg 2 : Glass shadow (Cyborg 2) (Michael Schroeder) – 1994  Cops and Robbersons (Les nouveaux associés) (Michael Ritchie) – City slickers II : The legend of Curly’s gold (L’or de Curly) (Paul Weilland) – The swan princess (Le cygne et la princesse) (Richard Rich, animation, voix) – 1996  War games (Ken Pisani, documentaire, voix du récitant) – 1997  The incredible adventures of Marco Polo (George Erschbamer) – 1998  Treasure Island (L’île au trésor) (Peter Rowe).

MOCKY CIRCUS : LES FILMS DE JEAN-PIERRE MOCKY EN DVD

A l’heure où Jean-Pierre Mocky sort son nouveau livre que l’on annonce vachard « Cette fois je flingue », édité chez « Florence Massot présente »,  faisant suite à son « M. Le Mocky », il convient de saluer la collection des films de « l’oiseau mockyeur » en 35 DVD, édités chez Pathé.                      

Cette collection est un évènement pour reconsidérer l’œuvre de Jean-Pierre Mocky, soit 35 films de 1959 « Les dragueurs » à « Grabuge » sorti en 2005. Pour ma part, il y a mes deux préférés « Les compagnons de la marguerite » ( 1966 ) et « La grande frousse ou la cité de l’indicible peur ». Les bonus, assez courts, hélas, sont pourtant passionnants. Jean-Pierre Mocky donne la parole à ses comédiens de Michel Serrault à Dominique Zardi, et laisse passer la critique à son égard d’un Eddy Mitchell, par exemple, ce qui est tout à son honneur. C’est ici l’occasion de pouvoir rendre hommage à l’un de nos cinéastes les plus inventifs. Nous retrouvons donc ses meilleurs films comme « Solo », « L’albatros », etc… Mais on peut retrouver ses derniers films, souvent peu distribués comme « Les araignées de la nuit », « Le glandeur », « Grabuge », « La bête de miséricorde », qui même s’ils souffrent d’un budget modeste, nous offrent quelques scènes originales. Il ne faudrait pas le réduire à ses habituelles interventions dans quelques talk-shows pathétiques où on ne l’utilise qu’en « bon client » cabotin.

Vous pouvez retrouver une excellente analyse de ses films par l’équipe de « Artcancre, le cinoche des cancres ». et une interview croquignolette du réalisateur dans DVDrama. A lire deux articles ci dessous de Libération, dont un de 2004, où il parle des ses acteurs fétiches, dont l’hallucinant Jean-Claude Rémoleux.. Vivement la suite…

ARTICLES

LIBÉRATION

Portrait par Samuel Douhaire :   

Dans le tableau de famille du cinéma français, Jean-Pierre Mocky occupe une drôle de place. Celle, «nécessaire», disait Jean-Louis Bory de «l’affreux Jojo qui tire la queue du chat (…), annonce à table que la grande soeur couche avec le cousin militaire, pousse dans l’escalier le fauteuil roulant du grand-père paralytique, ( … ) glisse du poil à gratter dans tous les slips». Alors que ce sale gosse de 75 printemps prépare son 47e long métrage (un polar sur la malbouffe où il espère donner des petits rôles à José Bové et Bernard Tapie), Pathé lance les sept premiers titres d’une collection Mocky qui se présente comme une quasi-intégrale en DVD. Avec des images restaurées et des bonus parfois un peu chiches, même s’ils incluent toujours les bandes-annonces, toujours très inventives, du bonhomme. Dix autres films sont programmés pour l’automne puis, si les ventes sont jugées satisfaisantes, une dizaine de plus tous les mois. L’apothéose est attendue pour 2006 avec des raretés : ses courts métrages, ses «Hitchcock présente» (Myster Mocky, une série télé de 1991 jamais diffusée hormis en avant-programme dans son cinéma de quartier du Brady)… et même des extraits de son unique film porno, réalisé «en 1975 pour protester à ma manière contre la loi de Giscard autorisant les pornos, assure Mocky en rigolant. Les droits d’exploitation du film ont été achetés par le mari de la fille qui jouait dedans !». Si se promener dans la filmographie de Mocky ressemble beaucoup à un tour de montagnes russes, tout est bon ou presque dans cette première salve de DVD, qui propose aussi bien des comédies satiriques (Un drôle de paroissien, la Grande Lessive) que des polars politiques très sombres (Solo, l’Albatros). On y retrouve à leur meilleur les acteurs fétiches d’un cinéaste qui, en bon conteur jamais avare d’un bon mot, a ouvert pour nous sa boîte à souvenirs apparemment inépuisable…

Bourvil, l’ami fidèle. «Fernandel avait refusé le rôle d’Un drôle de paroissien, parce qu’il sortait des Don Camillo et qu’il en avait marre des films avec curés. C’est Marcel Aymé, dont j’étais proche, qui m’a conseillé Bourvil. Je dépose le scénario à midi dans sa boîte aux lettres et à une heure et demie, il me téléphone. Je vais le voir dans l’après-midi et, ensuite, on n’a pas arrêté de rigoler jusqu’à sa mort en 1970, même sur le tournage de l’Etalon où il était pourtant très malade. Le plus dur a été de négocier avec son agent, Trives, un type étonnant, une gueule cassée avec une jambe de bois. Il a engueulé Bourvil : « T’es pas un peu cinglé de faire ça ? »     Il faut dire que la clientèle de Bourvil, c’était celle du général de Gaulle, l’incarnation de la Normandie profonde. Alors, un rôle de bon catholique pilleur de troncs, ça faisait désordre…»

Francis Blanche, l’ami polygame. «On a fait dix films ensemble dont son dernier, Un linceul n’a pas de poches. Il est mort avant la postsynchronisation : c’est Roger Carel qui l’a doublé en imitant sa voix. Francis joue le rôle d’un républicain espagnol dont l’ultime phrase est : «Viva la muerte !»… Sur son lit de mort, Francis a dit à Jean Carmet : « Quel dommage que je n’ai pas fait plus de films avec Mocky ! » Comme beaucoup de comiques, il aimait tourner avec moi. Il avait l’impression de bosser avec un gars sérieux alors que, la plupart du temps, il tournait dans tellement de conneries… Son problème, c’est qu’il avait besoin d’argent pour entretenir ses quatre femmes.»

Jean-Claude Rémoleux, l’ami maousse. «A mes débuts comme acteur, j’ai tourné avec des grands seconds rôles, Pierre Larquey ou Saturnin Fabre, et j’ai toujours regretté que des trognes comme eux aient disparu des écrans. Il faut dire qu’aujourd’hui, les acteurs de premier plan n’ont pas le charisme d’un Jules Berry ou d’un Raimu : vu leurs physiques plutôt banals, un second rôle très typé risquerait de leur voler la vedette. Rémoleux, à la base, n’était pas un acteur. Il venait d’une famille très riche, actionnaire de Prisunic. C’était un type très important, mais complètement fou. Je l’ai repéré sur le plateau du Procès d’Orson Welles en 1962, où il jouait un flic. Un gros qui m’a heurté comme un ours en baragouinant… et que j’ai immédiatement engagé pour Un drôle de paroissien. Je l’ai utilisé dans 12 films, toujours comme un mastodonte ahuri : on dirait un phoque ! Même son enterrement s’est terminé par un gag : les croque-morts ont glissé sur le sol gelé et son cercueil est tombé à l’eau.»

Jean-Pierre Mocky, le faux ami. «Je n’aime pas jouer, je préfère mettre en scène. Mais quand l’acteur principal vous dit non et que les dates de tournage sont calées, vous êtes bien obligé de boucher les trous ! Dans Solo, j’ai remplacé Delon, dans l’Albatros, Trintignant, dans Un linceul n’a pas de poches Daniel Gélin, dans Vidange, Gérard Lanvin… On me reproche d’être narcissique, mais c’est parce que je ne peux pas faire autrement !»

( Libération le 14/05/2004 )


Auteur. Sept films décalés et foutraques, à l’image du réalisateur.

Eclectique Mocky
Par Samuel DOUHAIRE – vendredi 14 janvier 2005
La collection Mocky

Sept nouveaux titres:

les Dragueurs (1959), Snobs (1961), la Cité de l’indicible peur (1964),
les Compagnons de la marguerite (1966), l’Ibis rouge (1975), le Témoin (1978) et Y a-t-il un Français dans la salle? (1982). Pathé. 7 DVD, 19,99 € chaque.

Et sept qui font quatorze. La quasi-intégrale Jean-Pierre Mocky en DVD, lancée au printemps (Libération du 14 mai), s’enrichit de sept nouveaux titres, tous recommandables, dans un désordre chronologique bien à l’image du réalisateur foutraque. Cette deuxième salve (1) pioche en effet sans véritable vision d’ensemble dans vingt-trois années de carrière, depuis les Dragueurs, premier long métrage très Nouvelle Vague tourné en 1959, jusqu’à Y a-t-il un Français dans la salle ?, décapante séance de tir aux pigeons politique écrite avec Frédéric Dard en 1982. Au moins, il y en a pour tous les goûts : une satire sociale acharnée (Snobs), une dénonciation militante de la peine de mort (le Témoin), une comédie sur le mariage aussi charmante que surréaliste (les Compagnons de la marguerite), deux polars décalés (les très drôles l’Ibis rouge et la Cité de l’indicible peur, à l’ambiance proche du cinéma fantastique)…

Au-delà de leur diversité, ces titres sont très représentatifs du style Mocky : de l’humour au vitriol, de la rapidité presque pathologique et un défilé de «trognes» incroyables dans les seconds rôles, toujours très soignés. Visiblement, les acteurs ont autant de plaisir à tourner un film de Mocky que les spectateurs à le regarder. Ecoutez Michel Serrault, mort de rire quand il raconte ( hélas ! trop brièvement, comme la plupart des bonus de la collection ) la séquence de l’ascenseur avec Michel Galabru dans l’Ibis rouge. «Il faut avoir eu la chance de connaître ça au moins une fois dans sa vie», renchérit Jean-François Stévenin, qui admet toutefois avoir frôlé «150 crises cardiaques» sur le plateau de Y a-t-il un Français dans la salle ? : «Mocky fout un tel bordel» que, même quand il ne joue pas dedans, «c’est lui la star de son propre film». Et de ses propres DVD, serait-on tenté d’ajouter.
Chaque titre comporte un très court extrait de son autoportrait cinématographique, Mocky Story, et une présentation de l’histoire du film, dans laquelle il laisse libre cours à ses talents de conteur, voire d’affabulateur. Woody Allen a-t-il vraiment acheté des gags de Snobs ? Et un sorcier cantalou a-t-il vraiment jeté un sort à la pellicule parce qu’on lui avait refusé un rôle dans la Cité de l’indicible peur ? L’histoire est si belle qu’on la croirait tirée d’un film de Mocky.

(1) La suite est prévue, si les ventes sont jugées satisfaisantes par Pathé, à l’automne 2005.

Jean-Pierre Mocky parie sur le DVD pour la diffusion de ses films

LE MONDE DU 13 MARS 2005

Le maître de l’humour noir et de la comédie absurde, qui travaille sur trois projets, espère sortir en DVD, au rythme de sept par semestre, les quarante-sept longs métrages qu’il a déjà réalisés.
C’est un cas dans le cinéma français : alors qu’une partie de la profession se lamente sur les difficultés de financement des films, Jean-Pierre Mocky a, lui, trois titres dans ses tiroirs. Grabuge, avec Charles Berling et Michel Serrault, est l’adaptation d’un polar de Pierre-Alain Mesplède, Les Trottoirs de Belgrano (Gallimard, « Série noire » . Touristes, oh yes ! est une comédie quasi muette narrant les tribulations de fromagers hollandais invités à passer un week-end dans la banlieue parisienne. Enfin, Les Ballets écarlates sont, selon son auteur, un « mélodrame horrible ». Une femme dont l’enfant a disparu y tue les membres d’un réseau de pédophiles. Ces trois œuvres sont pour Mocky appelées à connaître des conditions de distribution diverses et parfois fort surprenantes.

Grabuge sera très classiquement distribué par Pathé. En ce qui concerne les deux autres films, rien n’est encore fait. « J’ai eu une proposition d’un grand magasin qui veut sortir Touristes, oh, yes ! directement en DVD, indique le réalisateur. Ils veulent que je sois le premier réalisateur connu à sortir directement en DVD ; il aurait un tirage de 300 000 exemplaires et serait vendu 4 euros ! Pour Les Ballets écarlates, fait sur un coup de colère mais difficile à sortir, on s’associerait avec une association de lutte contre les réseaux pédophiles pour présenter le film dans 400 villes françaises. Je m’intéresse à de nombreux sujets. Je pourrais faire des films-dossiers sur des sujets divers et trouver à chaque fois des sorties adaptées. » Et Mocky de finir un roman, Mister Flash, gentleman-gangster (Flammarion).

L’œuvre prolixe de Mocky se décline aujourd’hui aussi en DVD. Sept titres sont sortis récemment, tous représentatifs d’un moment de la carrière de l’auteur du Miraculé. « Pour chaque sortie de films, on fait un panachage. Ici, il y a quatre films en noir et blanc et trois films en couleurs, d’époques différentes. » Les Dragueurs sont, en 1959, le premier long métrage de Mocky. Centré sur un don Juan désabusé et malheureux (Jacques Charrier) qui initie un timide (Charles Aznavour) à l’art de la séduction, le film est imprégné de l’esprit de la Nouvelle Vague dans son désir de captation de la réalité du Paris nocturne.

Snobs (1962) imagine la rivalité entre les héritiers présomptifs d’une laiterie industrielle qui inaugurent, en un réjouissant mélange de trognes et de tics, la comédie absurde et antinaturaliste telle que la concevra le cinéaste. La Cité de l’indicible peur (1964), adaptée d’un roman de Jean Ray, invente ce genre spécifiquement « mockyen », une forme de fantastique absurde et comique qui se retrouvera dans des œuvres comme Litan ou Villes à vendre. Les Compagnons de la marguerite (1967) exaltent l’escroquerie anarchisante en peignant un employé de mairie qui s’amuse à transformer les états civils pour éviter les divorces coûteux.

L’Ibis rouge (1975) est une mixture où l’univers du réalisateur rejoint une forme de réalisme poétique. Le Témoin (1978) est un des chefs-d’œuvre de Mocky. L’humour noir, l’amour des acteurs s’y teintent d’une indéniable cruauté. Sordi y tient le rôle d’un restaurateur de tableaux accusé du meurtre d’une fillette, en fait assassinée par un notable incarné par Philippe Noiret. Il est condamné à mort et exécuté. « Avec Le Témoin, je n’ai pas voulu dépeindre la pédophilie au sens où on l’entend aujourd’hui, et qui désigne l’exploitation sexuelle de l’enfance, mais je voulais montrer qu’un adulte pouvait tomber amoureux d’un enfant. Sordi adorait le rôle, même si, à l’origine, c’est Gabin qui devait jouer son personnage. »

DES RÔLES INATTENDUS

Y a-t-il un Français dans la salle ?, adaptation en 1982 d’un roman de Frédéric Dard, est un jeu de massacre au cours duquel un politicien (Victor Lanoux) retrouve le chemin de la grâce en tombant amoureux d’une adolescente. C’est un bel exemple de la façon dont le cinéaste utilise, de façon toujours surprenante, les comédiens du cinéma français. Jean-François Stévenin et Jacques Dutronc sont étourdissants dans des rôles inattendus, conjurant le typage prédéterminé.

Pour Mocky, le DVD, c’est capital. « Beaucoup de mes films ont été interdits aux moins de 18 ans. Je les faisais pour des jeunes qui ne pouvaient pas les voir. Donc, la génération qui n’avait pas 18 ans dans les années 1970 ne les a pas vus ; les jeunes de 20 ans aujourd’hui, non plus. Ils sont enfin découverts grâce au DVD. Je voulais que ce soit dans une grande collection, c’est pour cela que mes films sortent chez Pathé. Un peu comme mon roman, qui sort chez Flammarion. » Les suppléments sont constitués d’entretiens avec Mocky et avec des acteurs. Quant au principe de montrer des scènes coupées au montage : « Je n’ai pas mis de scènes coupées, car celles qui m’auraient intéressé ont été détruites par les producteurs. Dans Les Dragueurs, il y avait une séquence finale où l’on revoyait Anouk Aimée. Le héros, qui était tombé amoureux d’elle, découvrait que c’était une prostituée et il montait avec elle. Mais le DVD de La Cité de l’indicible peur contient en supplément le prologue que les distributeurs m’avaient contraint de tourner. »

Au rythme de sept films par semestre, Mocky espère diffuser l’intégralité de son œuvre (47 films !) en peu de temps.

Jean-François Rauger

7 DVD (vendus séparément) : Les Dragueurs, Y a-t-il un Français dans la salle ?, L’Ibis rouge, La Cité de l’indicible peur, Les Compagnons de la marguerite, Le Témoin, Snobs. Ed. Fox-Pathé.

P.S. : Le cas Rémoleux :


Dominique Zardi & Jean-Claude Rémoleux en cuistot

L’une est figures les plus attachantes du bestiaire Mockien est Jean-Claude Rémoleux : Je ne résite pas de vous joindre l’hommage d’Olivier Assayas pour « Les cahiers du cinéma », lors de sa mort de en 1985. Notre ami Christophe Bier qui avait fait  une chronique dans »Mauvais genre » sur France Culture à son sujet, rappelait qu’il y avait une association sur ce comédien crée par Francis Kunz/Kafka pilier de l’équipe de « Groland », sur Canal +. A lire aussi l’excellent portrait à son sujet, par Armel de Lorme, dans l’indispensable @ide-mémoire.

J’avais rencontré Jean-Pierre Mocky et Patricia Barzyk lors d’une signature de son roman « Mister Flash ». Il était très chaleureux avec son groupe de fans, au Virgin Mégastore Bordeaux, le 13/05/2005. Un cinéphile de 23 ans avait évoqué… Rémoleux. La relève est assurée ! Ce dernier m’a même informé de l’existance d’un T-Shirt Rémoleux ! Si cette association voulait bien renaître de ses cendres…

LES CAHIERS DU CINÉMA

Hommage d’Olivier Assayas

« Tout de suite reconnaissable à sa large silhouette, son crâne chauve et sa mopie qui parfois semblait l’envelopper tout entier, il ne ouvait manquer de frapper par son improbable filet de voix, sa diction zozotante et hallucinée. Policier maladroit, écorchant « Marinella » comme en état de stupeur dans « La grande lessive », un des frères Robinhoude dans « La bourse et la vie » où il gémissait lamentablement sur sa banqueroute « Nous avons crû à une affaire mirobolante » , député Lacassagne dans « L’étalon  » où son aphonie l’empêchait de s’exprimer à la tribune (« Ve fuis un député muet » , on n’aurait pas fini d’énumerer les apparitions mémorables de Jean-Claude Rémoleux qui était bien sûr devenu un signe de reconnaissance, de complicité parmi le clan apparemment de plus en plus large des inconditionnels de Moky. On l’a vu chez Welles, dans « Le procès », on l’a vu chez Godard dans « Bande à part »  mais Rémoleux ne fut jamais acteur. Personnage de cinéma aussi bien à la ville qu’à l’écran il demeurera toujours irréductible à un rôle ou à plus forte raison à un emploi. Entier, monolitique, il était ce qu’il jouait sans distance, sans recul. En cela le rôle devenait Rémoleux et non l’inverse. On a ironisé sur Rémoleux. On a vu en lui un canular. C’est tout le contraire, non acteur Rémoleux était un être humain traversant le cinéma et l’émotion qu’on ne pouvait manquer d’éprouver en le retrouvant d’un film à l’autre était à la mesure de l’impossiblilité théorique rationnelle de sa présence. Il était toujours là contre tout. Olivier Assayas ( Cahiers du Cinéma N°369 Mars 85 )


BAMAKO

« Bamako » ,présenté hors compétition au Festival de Cannes en mai 2006 en sélection officielle, est un film atypique. Le cinéaste Abderrahmane Sissako à l’idée de faire le procès populaire de la « Banque mondiale » et du « Fond monétaire international », dans une cours de son propre petit village malien. C’est une poignée de représentants de la société civile africaine, qui a engagé cette procédure. Ce huis-clos en plein air, est une belle idée, prendre un axe local pour toucher à l’universel. Un haut-parleur diffuse les actes du procès aux villageois, et le désintérêt de certains d’entre eux compose est montré comme une critique de la passivité de certains de ses concitoyens, qui se soumettent à l’ordre établi. Le ton est accusateur pour nos sociétés, mais il est aussi fortement autocritique. C’est la belle Aïssa Maïga, qui ponctue le film, en danseuse de bal. Son couple avec son mari traversant une crise, le procès l’indiffère un peu. Dans le village, la vie continue, certains souffrent, s’aiment, s’occupent des enfants et des animaux. La vie propre continue malgré le procès. Les intervenants se succèdent sans manichéismes, des véritables avocats jouent leurs propres rôles, comme Roland Rappaport avocat de la défense flirtant avec le ridicule – il faut le voir essayer d’improbables lunettes noires, proposées par un vendeur à la sauvette. Ces personnalités, comme l’avocate sénégalaise Aïssata Tall Fal, jouent le jeu avec une grande ferveur, forts de leurs éloquences acquises avec l’expérience. Les personnages qui témoignent sont touchants, d’une grande dignité, comme ce griot qui se met à chanter dans sa langue, alors qu’on lui refuse tout témoignage – moment d’une très grande force -, ou une femme très courageuse qui témoigne de son vécu.

Le résultat est poignant, nous montrant toute la souffrance de l’Afrique acculée par une dette astronomique. Les secteurs de la santé et de l’éducation sont donc sacrifiés. A l’heure d’une médiatisation assez ambiguë avec des vedettes internationale de Brad Pitt à Madonna, le metteur en scène nous montre le grand dénuement d’une Afrique qui survit dans une grande indifférence. Tout le protocole d’un procès est respecté à la lettre. Un avocat blanc peut détenir la vérité quand il défend le continent africain, alors que sont montrés ici certains noirs dans la compromission, à l’instar de ce portier qui se laisse aisément soudoyer par un journaliste. Il nous montre l’importance de la culture africaine, sa grande sagesse, sa capacité à se révolter, et à subsister malgré la misère. Les scènes de plaidoiries sont les plus fortes, alternant avec des scènes oniriques ou du quotidien. Seule la scène du western africain, proposé à la télévision, est ici un peu déplacée, mais on peut s’amuser à l’incongruité de voir Dany Glover – co-producteur du film -, ou Elia Suleiman, original cinéaste du film « intervention divine« . L’humour est constant, la critique assurée. Le décalage est grand entre une Afrique ancestrale et contemplative, et cet hypothétique procès où finalement les puissants sont pour une foi dépossédés d’une arrogance cynique. L’image d’une Afrique debout, se révèle très forte malgré une situation alarmante, et dépeinte sans didactisme et sans moralise. Cette rêverie réaliste se révèle passionnante, et plus mordante qu’un film uniquement  documentaire. C’est assurément l’un des films les plus libres, originaux et les plus forts de cette rentrée maussade. Abderrahmane Sissako montre, avec une grande acuité, que l’on peut concilier l’engagement militant avec l’exigence artistique, le tout avec intelligence.

UNE VIE DIFFICILE

Il y a des films que l’on désire voir ardemment, et que l’on finit par découvrir tardivement. L’occasion était trop belle pour ne pas aller voir « Una vita difficile / Une vie difficile » de Dino Risi, datant de 1961, et sauf erreur étant sorti tardivement en France en 1976. Il est encore à l’affiche de l’Utopia de Bordeaux au moins jusqu’au 14 novembre, dans une copie parfaitement restaurée. C’est un petit bijou en noir et blanc,  dans la filmographie pourtant brillante de Dino Risi, qualifié justement par les critiques de « moraliste acerbe ». On découvre le destin de Silvio Magnozzi – Alberto Sordi dans l’un de ses meilleurs rôles – qui s’occupe d’un journal clandestin dans l’Italie de 1944. Surpris par une attaque des Allemands, il doit fuir et se réfugie dans une petite auberge. Sa propriétaire, une femme mûre particulièrement déplaisante refuse de l’accueillir. Il manque de se faire arrêter par les occupants, mais il doit son salut avec une intervention inattendue d’une belle jeune femme, fille de l’aubergiste Elena Pavinato – éblouissante Léa Massari -. Il file ensuite le parfait amour dans un vieux moulin, avant de l’abandonner pour rejoindre les partisans, pris par le remord de ne pas continuer à faire son devoir. La guerre terminée, il devient un journaliste dans un petit journal d’opposition qui le rémunère très mal. Emporté, il prend prétexte d’un article de son ami Franco Simonini – Franco Fabrizi, figure sympathique du cinéma italien -, pour aller rejoindre Elena et voir ce qu’elle est devenue… Il y a une maestria dans ce film, porté par l’incroyable composition d’Alberto Sordi, au sommet de son art. Il excelle dans un personnage complexe, à la fois révolté et veule, naïf et cynique, il n’hésite pas à aller au bout de son personnage. Même si son personnage est odieux, il finit par devenir touchant. A ses côtés Léa Massari, rayonne, elle doit supporter les humiliations de Silvio qui la rabaisse, en lui disant qu’elle n’a pas de culture, et plus tard, aura des réactions particulièrement odieuses sous l’emprise de la boisson.

Léa Massari & Alberto Sordi

Il faut voir sa réaction quand il apprend qu’elle tombe enceinte, il lui reproche de ne pas avoir fait attention, car pour lui il faut qu’une femme travaille pour subvenir à son avenir. Mais le film n’est pas dénué d’espoir, car Silvio est un rebelle. Il a le choix de se laisser corrompre ou non quand il dévoile un scandale financier. S’il se compromet, il n’aura plus aucun souci d’avenir, même il préfère garder sa dignité. Il est tiraillé entre le désir de sa femme et de sa belle-mère, cette dernière voulant le voir retourner au village au volant d’une belle voiture, ce qu’il finira par faire de manière détournée. Il se bat pour imposer son roman, impubliable s’il ne passe pas entre les ciseaux de la censure. Dino Risi nous propose une radiographie mordante de la société italienne d’après guerre, il est impitoyable avec le fameux miracle économique italien, qui ne profite qu’aux margoulins de tous poils. Il égratigne aussi son propre milieu, à l’instar des apparitions grotesques de Vittorio Gassman, Silvana Mangano et Alessandro Blassetti qui tourne un péplum. Il y a un petit côté chaplinesque chez ce couple, à l’exemple de la scène d’anthologie, un beau sommet de grotesque. En effet des royalistes les invitent à manger… pour ne pas être 13 à tables. Affamés, n’arrivant pas à manger tous les jours, Silvio et Elena ne veulent que manger, alors que la famille richissime appréhende les résultats sur un référendum concernant le futur système d’anthologie. Tout ici est admirable, de la scène de Silvio devant un jury, après avoir repris tardivement des études d’architectes, des petits matins blêmes le lendemain d’une nuit dans un night-club, ou une hilarante scène d’enterrement. Ce film est d’une richesse inouïe, le regard de Dino Risi étant à la fois lucide sur son temps, et tendre sur ce couple bancal mais amoureux. On peut aisément parler de chef d’œuvre avec ce film.

Fragments d’un dictionnaire amoureux ; François Berléand

François Berléand dans "Insoupçonnable"

François Berléand dans « Insoupçonnable »

 

« C’est un acteur tellement bon que quoi qu’on écrive, il y a forcément un rôle pour lui … », déclarait le cinéaste Pierre Jolivet à « Studio » lors du tournage du « Frère du guerrier ». Ce prodigieux comédien est de plus spirituel, perfectionniste et modeste, parfois féroce. Il est désormais tout simplement l’un des comédiens majeurs de son temps.

Ce jeudi 8 novembre, marque la parution du livre de souvenirs de François Berléand « Le fils de l’homme invisible« , sur son enfance singulière, dont il a fait souvent l’évocation dans les médias. C’est l’occasion d’actualiser un texte de mon ancien blog. J’avais commencé à le repérer dans « Les mois d’Avril sont meurtriers », peu dupe des directives nationales et philosophant sur l’humanité, prétendant que la chair de l’homme se rapproche du veau !.

Depuis son rôle de praticien hors normes dans « Septième ciel » il ne cesse de surprendre. Je l’ai suivi avec constance, avant de le rencontrer lors de l’avant-première du trop méconnu « les âmes câlines » en présence de Thomas Bardinet. On s’est trouvé des « atomes crochus »  – nous avons été marqués par les deux seul titre de Jean-René Huguenin, mort prématurément, lui par « La côte sauvage », moi par son « journal ». Et de le connaître un peu, n’a rien arrangé à mon admiration. Le succès ne semble pas l’avoir changé – Didier Flamand parlait de sa traversée du miroir, lors d’une émission de radio, il a gardé son humour ravageur et il continue à ne pas avoir de « plan de carrière ».

Attiré par le théâtre, il découvre tardivement qu’il est le petit-fils d’un metteur en scène russe de théatre, Micha Berliand, mort en déportation, et que sa grand-mère était comédienne. Mais personne dans sa famille n’en avait jamais parlé. « J’ai demandé la permission à mon père dedevenir comédien : – Bien, m’a-t-il dit, tu reprends le flambeau. Quel flambeau? Il m’a appris que mon grand-père avait dirigé un théâtre à Odessa, qu’il avait traduit Pirandello en russe et en hébreu » (1). Il suit, en 1973, les cours de Tania Balachova. Elle connaissait son grand-père, et « au détour d’une phrase, a déclaré que si je devais faire carrière un jour ce ne serait pas avant 40 ans… cette phrase m’a longtemps inhibé… » (2).

Puis, il manque de participer à la création du « Splendid », suite à une proposition de Josiane Balasko, pour s’engager dans la troupe de Daniel Benoin, au théâtre Sorano à Vincennes. Ceci, grâce à son meilleur ami de toujours, Hubert Saint-Macary, pour des créations collectives pendant 7 ans. C’est l’occasion pour eux de jouer de grands textes, et pour qui, avec une bonne dose d’autodérision « On a surtout réussi à faire fuir une génération de spectateurs ! » (2). Suit une belle carrière au théâtre avec Antoine Vitez (Hernani), Brigitte Jacques, Stéphan Meldeg, Sophie Loucachevcky etc….

Il commence à tourner des petits rôles : Pour la télévision, on le reconnaît en invité d’une soirée dadaïste dans la saga « Au plaisir de Dieu » (1977) avec Sacha Briquet, et en gendarme dans la série « Messieurs les jurés ». Au cinéma il est un jogger essoufflé aux côtés de David Gabison et Jacques François dans « Elles ne sont pas des anges, nous non plus » (1980).

Il rencontre également Alain Cavalier, pour « Martin et Léa », en 1977, son premier rôle de policier – un soupçonneux, indulgent la première fois -, face à Xavier Saint-Macary. C’est début d’une série, tel en 1982, un inspecteur de la mondaine dans « La Balance » : « Quand on réussit un rôle de flic, on vous demande souvent d’en refaire un autre » (3). En 1980, il retrouve Cavalier, dans le rôle d’un homme qui tente de gruger Jean Rochefort qui recherche sa mère dans une gare dans « Un étrange voyage ».

En 1982, il tourne pour Marc Jolivet, un film à petit budget : « Ôte-toi de mon soleil » où il profite d’une totale liberté de jeu pour expérimenter des techniques différentes, et même de participer au piano à la musique du film. En visualisant le grand nombre de rushes, il étudie la manière de progresser. C’est aussi l’occasion de rencontrer le frère de Marc, Pierre – dont il deviendra l’acteur fétiche pour 8 films -. Ce dernier le dirige avec justesse dans « Strictement personnel » (1984), puis en beau-frère encombrant « Le complexe du kangourou » (1986) et en homosexuel poursuivant Éric Métayer de ses assiduités dans »À l’heure où les grands fauves vont boire » (1992)…

Sa présence sur les plateaux est diffcile pour lui à cette époque : « Au tout début de macarrière, quand j’arrivais sur un tournage, j’avais un trac fou. J’étais mal. Je n’avais qu’une envie : c’est que le studio explose ou que la caméra tombe en panne pour pourvoir repartir… » (3). De ces années de second rôle, François Berléand m’a raconté une anecdote sur « Camille Claudel » (1987-88) dans lequel il tient le rôle d’un médecin de quartier durant les fameuses inondations parisiennes. Son propre fils, alors enfant, se retrouve à jouer avec Isabelle Adjani. Peu impressionné par la star, il lui demande si elle est aussi connue que son père. Isabelle répond «oui» et le fiston rétorque : « Alors, t’es pas connue ! ».

En 1986, l’importance des rôles grandit. Tel l’étrange collectionneur de timbres dans « La femme secrète », de Sébastien Grall, avec lequel il retravaille deux fois. Il progresse dans la hiérarchie en devenant le supérieur désabusé de Jean-Pierre Marielle dans l’excellent « Les mois d’avril sont meurtriers » de Laurent Heymann (qui l’emploiera souvent à la télévision).

Louis Malle, de retour des Etats-Unis, le remarque dans « Madame de Sade » mis en scène par Sophie Loucachevsky (dans le rôle d’une femme) et l’engage pour deux films en lui demandant humblement des renseignements sur le théâtre depuis son absence. Il joue un prêtre, que l’on devine travaillé par quelques pulsions, dans « Au revoir les enfants » (1987). Aussi, le notaire amoureux transi du personnage de Miou-Miou dans « Milou en mai » (1989). C’est l’occation à la troupe de faire quelques blagues à Paulette Dubost, jouant une morte en plein mai 1968.. Pour palier son trac habituel, François Berléand aime faire des farces et des plaisanteries sur les tournages. « Sur les plateaux de cinéma c’est un boute-en-train, intenable potache » (4).

Il se révèle très à l’aise dans la comédie. Notamment: en détective qui passe son temps à dormir dans « Suivez cet avion » (1989) et l’amoureux de Véronique Genest, ne voulant pas trop s’occuper de la fille de cette dernière, mais étant toujours présent dans l’adversité. Il est drôle et touchant en pion amoureuxdu théâtre, comédien en difficulté dans « Tableau d’honneur » (1991),- tournant une improbable publicité et collant un élève qu’il trouve sympathique, uniquement pour gagner un peu plus d’argent -. Les premières bonnes critiques de cinéma arrivent avec ce rôle. Mais la reconnaissance tarde un peu: on le cantonne souvent dans des rôles de policiers et de militaires et la critique semble le redécouvrir sans cesse…

Il personnifie le Général Montholon dans « L’otage de l’Europe » (1988), dirigé par le grand cinéaste polonais Jerzy Kawalerowicz qui dirige en Bulgarie une distribution brillante: Roland Blanche, Vernon Dobtcheff, Didier Flamand etc… avec l’aide d’un interprète. L’authenticité de la reconstitution de la captivité de Napoléon à Saint-Hélène, fait de ce film une œuvre à redécouvrir.

Il sera dirigé par Didier Flamand qu’il retrouve, dans un court-métrage culte « La vis » (1993), en employé d’un grand centre commercial, dont les personnages parle un curieux Espéranto. Il reste disponible chaque année à de jeunes réalisateurs de courts-métrages, qui ne renâclent pas sur les heures supplémentaires. Citons particulièrement « Liste rouge » (2000), avec Marc Citti, où il est brillant en chauffeur de taxi témoin impuissant d’une situation cocasse, et l’astucieux « Toi vieux » (2004), où il joue le personnage plus âgé de Jérémie Rénier, de retour… du futur .

En 1991, il fait une rencontre décisive avec Nicole Garcia dans la pièce « Le partage de midi » de Paul Claudel. Elle le dirigera successivement dans « Place Vendôme » (1997) et « L’adversaire » (2001) : « Elle m’a « relooké » – l’idée de porter la barbe c’est elle – et elle m’atoujours bien conseillé ». Ils seront partenaires en 2003 pour Josée Dayan, pour l’adaptation « Les parents terribles », de Jean Cocteau, avec Jeanne Moreau et Cyrille Thouvenin.

Dans les années 90, il participe à des téléfilms de qualité. Il est, par exemple le traître cauteleux de « Pardaillan », distillant une perfidie réjouissante. On le retrouve cuisinier, suspect idéal dans le pilote de « Crimes en série : Le silence du scarabée » avec Pascal Légitimus, ou le boiteux aigri dans « Le garçon d’orage ». Dans « Victoire ou la douleur des femmes » de Nadine Trintignant, il a un court rôle de médecin juif en fuite, mais il est prodigieux d’humour ravageur – ça manière de dire que les « Allemands ont une dangereuse tendance à se rapprocher ! » -.

Les belles rencontres continuent avec Bertrand Tavernier, en flic peu dupe de la naïveté du personnage de Marie Gillain dans « L’appât » (1994). Aussi en « sublime ganache », militaire borné dans « Le capitaine Conan » (1995). Puis vient Jean-Pierre Améris; avec le maire de village dans « Le bateau de mariage » (1992) et le père impuissant devant la détresse de sa fille dans « Mauvaises fréquentations » (1998). Il tiendra un rôle similaire dans « Vivante » (2001).

Il endosse volontiers des personnages contrastés: les deux jumeaux diamétralement opposés dans le méconnu « Dormez je le veux ! » (1997); ou à nouveau deux flics déjantés dans « La mort du chinois » (1997) et « Le sourire du clown » (1998). Quelle que soit l’importance de la durée de ses rôles, il arrive toujours à faire exister un personnage, tel celui, muet, du dîneur victime d’un quiproquo dans « L’homme idéal » (1996) ou le psy imperturbable de « L’homme de ma vie » (1998).

Dans « Les âmes câlines » DR

Deux films avec Vincent Lindon donnent un coup d’accélérateur à son parcours. Il faut avouer qu’il s’agit de deux superbes compositions : celui du policier tenace mais fragile dans « Fred » (1996) et celui – avec une présence charismatique – du docteur spécialiste de l’hypnose qui guérit la frigidité du personnage de Sandrine Kiberlain, et de manière peu conventionnelle,

dans « Le 7ème ciel » (1997). Ensuite, Catherine Breillat l’engage en directeur d’école séducteur, initiant Caroline Ducey au sado-masochisme dans « Romance » (1999) où il prouve à nouveau son grand talent dans la composition. Trois films qui marquent un tournant important dans son parcours.

Pierre Jolivet lui reste fidèle. Il sera l’avocat associé de Gérard Lanvin dans le remake de « En cas de malheur »: « En plein cœur » (1998). Il retrouve Benoît Jacquot en « protecteur » d’Olivier Martinez dans « L’école de la chair » (1998). Il rencontre Bertrand Blier pour « Les Acteurs » (1999) et se retrouve en homme de la rue – le réalisateur avait hésité de lui confier ce rôle, la notoriété arrivant et la plupart des comédiens jouant leurs propres rôles -, volant Maria Schneider à Pierre Arditi qui part se consoler dans les bras de Jean-Claude Brialy ! Il donne une distance ironique dans son rôle de châtelain étrange dans l’exercice de style « Promenons-nous dans les bois » (1999).

En 2000, il compose un salaud d’anthologie dans « Le prince du Pacifique », en militaire fou furieux, colonialiste et despote. Caricature obligée du film d’action, la moindre de ses apparitions est jubilatoire, mais le film est un échec financier. À noter bien que n’ayant pas encore la cinquantaine, il ne dédaigne pas jouer le thème du vieillissement alors que d’autres comédiens plus âgés l’évitent soigneusement : tel le patient au début de « Comment j’ai tué mon père » (2000), ou le truand usé dans un climat qui se veut « Tarantinesque » dans « HS » (2000).

Pour Pierre Jolivet, il devient un réjouissant assureur escroc dans « Ma petite entreprise », taraudé par ses origines slaves, incapable de voir l’amour que lui porte le personnage de Catherine Mouchet. Il obtient pour ce rôle le César 2000 du meilleur second rôle.

Il devient l’interprète principal de deux films : « La fille de son père » (2000) de Jacques Deschamps, en personnage qui s’invente une paternité – profitant de la démission du vrai père de Natacha Régnier, joué par Frédéric Pierrot -. En 2001, Il est remarquable en peintre bohème et dragueur embarqué dans situations délirantes, dans « Les âmes câlines », une mise en scène loufoque et inventive de Thomas Bardinet. Il tient cette même année, le rôle d’un informaticien génial berné par la belle Delphine Rollin, dans « Une employée modèle », mais le film est assez décevant.

Avec « Stardom » de Gabriel Arcand (1999) et « Casanova » pour la télévision, il re-joue en anglais dans « The transporteur » (2001) de Louis Leterrier (fils de François Leterrier). Il y est un commissaire niçois narquois, face à l’imperturbable Jason Statham et Qui Shu vedette à Hong Kong. Il déclare assumer lui même une cascade… la marche arrière de sa voiture !. Il retrouve son personnage de Tarconi en 2004, pour une suite tournée à Miami où il arrive à tirer son épingle du jeu malgré un semblant de rôle.

En 2002, il est remarquable en abbé souffrant de maux d’estomac dans « Le frère du guerrier ». Une idée récurrente dans la distribution de tous les rôles de François Berléand pour Pierre Jolivet qui se rapproche avec humour avec la B.D. « le combat des chefs » en hommage à « Astérix ». Il y retrouve aussi Vincent Lindon et Guillaume Canet – son partenaire dans « Trait d’union », « Pardaillan », « En plein coeur » et « Narco »- .

Guillaume Canet l’engage dans son premier long métrage « Mon idole ». Un coup d’essai transformé en coup de maître et l’occasion de prouver toute la gamme de son talent. Dans le rôle de Jean-Louis Broustal, en célèbre producteur de télévision, François alterne entre antipathie et bonhomie, en cynique « deus ex machina », fuyant quelques démons. Il y est manipulateur, drôle et pathétique, cyclothymique pouvant passer allègrement du proche au distant, parfois touchant – scène de la photographie de sa mère au milieu d’anonymes -, souvent féroce. Du très grand art et il manque de peu de emporter le César du meilleur acteur en 2003. Il retrouvera son metteur en scène dans « Ne le dis à personne », sorti en 2006, habile adaptation de l’oeuvre d’Harlan Coben, mais hélas pour le rythme du film, quelques scènes d’une guerre des polices avec Brigitte Catillon, et quelques tocs de son personnage doivent disparaître sur la table de montage.

Avec Diane Kruger dans « Mon idole »

Par les hasards du calendrier, de nombreux films sortent avec François Berléand en 2003 et 2004: On le retrouve en victime du destin pathétique dans la comédie noire « En territoire indien ». En escroc spécialiste en faux jetons de casino, et victime de tachycardie après avoir bu le café explosif de Sylvie Testud dans « Filles uniques » – rôle d’une incroyable drôlerie, on en redemande – et en responsable d’un supermarché en mal de paternité dans « Les amateurs ».

En convoyeur déjanté – avec la réplique choc « ça va charcler ! » – à la gâchette facile dans « Le convoyeur ». Sur un mode moins délirant, il est l’irrésistible ancien mari en « panne » de Nathalie Baye dans « Une vie à t’attendre » et le garagiste qui devient héros national pour s’être accusé d’un crime dans une comédie noire de Dominique Deruddere : « Pour le plaisir ».

En pleine canicule 2003, il tourne « Les choristes », film qui devient un véritable phénomène de société. Brillant remake de la « Cage aux rossignols » de Jean Dréville, François Berléand est un directeur d’école autoritaire nommé Rachin, vindicatif et sournois – il s’est inspiré des rôles de Louis De Funès). Il contribue largement avec Gérard Jugnot au succès de ce film (il faut le voir s’énerver dans la scène fameuse du « pion, pion, pion… »-. Succès qui se confirme en DVD et qui vaut à Christophe Baratier une nomination aux Oscars, comme meilleur film étranger.

En parallèle, il poursuit aussi sa carrière théâtrale: dans « L’enfant-do » en 2002, où vieux père de famille, il converse avec un ours en peluche géant. Dans la saison 2003-2004, il est remarquable dans « Café chinois », pièce d’Ira Lewis. Il retrouve son camarade de classe, et partenaire dans « La balance » et « le joueur de violon » (1993) dans la formidable réussite adaptée et mise en scène par Richard Berry (un projet vieux de 10 ans). Dans son rôle de photographe raté et blasé, Berléand excelle en personnage aigri et blessé, face à Berry, touchant en auteur nerveux, vivant mal une situation précaire.

Tourné en 2002, juste après « Mon idole », le film « Je suis votre homme » de Danièle Dubroux, présenté sur le marché du film du festival de Berlin, sort le 25 août 2004 sous le titre d’ »Éros Thérapie ». Il est le mari de Catherine Frot, rendu amnésique – ou feignant de l’être – parce que sa femme vit une relation avec Isabelle Carré. Il se réfugie dans le garage de sa maison familiale et conclut que faire l’amour avec sa femme est une sorte d’inceste ! Il retrouve Jacques François dans son dernier rôle, prodigieux en père dépassé par les évènements. En octobre 2004, sort le subtil « Grand rôle » qui malheureusement ne rencontre pas son public. Il y tient le rôle payant de l’agent zélé et survolté de jeunes comédiens.

 

Dans « Edy » Dans « Narco » sorti en novembre 2004, premier film de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche, il campe à nouveau un personnage cynique. C’est un riche éditeur, manquant de flair, – il refuse de publier Yann Queffélec dans son propre rôle -. Son personnage est décalé et pitoyable. Se prenant pour un nouvel Lenny Bruce, il monte sur scène dans l’ombre d’un talent. Il faut le voir s’engouffrer dans sa somptueuse limousine, content de sa prestation, malgré un « bide » saignant. Il joue également le mari volage mais aimant et fatigué du personnage d’Isabelle Huppert dans « Les sœurs fâchées », et un aventurier blasé, père dupersonnage d’Hélène de Fougerolles dans « Le plus beau jour de ma vie ». Il est irrésistible en rusé fauché, pour faire payer la note d’un restaurant au personnage de Michel Duchaussoy, ou raviver sa flamme avec son ancienne femme jouée par Marisa Berenson. Dans le morne « Quartier V.I.P. », il incarne un financier incarcéré, roublard et manipulateur, instrumentalisant un gardien de prison joué par un minéral Johnny Hallyday. Avec le premier film de Stephan Guérin-Tillié, « Edy » il trouve un de ses meilleurs rôle en assureur à bout de course. Il déclare volontiers que ce film reste son préféré.Il y a une constante chez lui, c’est sa manière d’humaniser ses personnages, même les pires crapules, à l’instar de son pathétique Gilles Triquet, petit chef rigolard et incompétent, dans « Le bureau » pour Canal+ , heureuse adaptation française de la série culte de la BBC, « The office ». Sa prestation de roi prêtre à céder sa fille à quelques princes pour retrouver la fortune dans « Aurore » de Niels Tavernier, et celle du paysan bourru, façon Gabin dernière manière dans « Le passager de l’été » de Florence Moncorgé-Gabin, jubilant comme un gosse en étant un des premiers à avoir son propre tracteur, confirme qu’il apporte toujours une empathie avec ses personnages.  Claude Chabrol l’engage une première fois pour « L’ivresse du pouvoir », en lui offrant un de ses meilleurs rôles en PDG détendant de son piédestal, et payant de sa personne en lieu et place de plusieurs personnalités corrompues. Il vient de terminer son second tournage avec lui, pour « La fille coupée en deux », tourné à Lyon avec Ludivine Sagnier, Benoît Magimel, Mathilda May, Caroline Sihol, Didier Bénureau, Jean-Marie Winling, Hubert Saint-Macary et Édouard Baer.  Pour François Berléand, les projets se bousculent, il est demandé partout et ce n’est que justice. Les honneurs tombent avec la remise le 12 janvier 2006 des insignes de chevalier de la Légion d’Honneur des mains du ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres, mais il garde les pieds sur terre « Je sais que l’on peut tutoyer les étoiles, et malgré tout, redescendre en une seconde… » (5) Il devrait continuer à nous réserver beaucoup de surprises, son « minimum » étant le « maximum » de beaucoup d’autres. Salut l’artiste !Citations :1) (Le Point, avril 2004). 2) (Studio, octobre 1999). 3) (La lettre des comédiens N°15-16). 4) (Marie-Hélène Martin, Libération du 24/08/2004). 5) (Studio, novembre 2005).

   

François Berléand dans « Un territoire indien »

Filmographie : 1977  Martin et Léa (Alain Cavalier) – 1980  Un étrange voyage (Alain Cavalier) – On n’est pas des anges… elles non plus (Michel Lang) – 1981  Les hommes préfèrent les grosses (Jean-Marie Poiré ) – 1982  La balance (Bob Swaim) – Stella (Laurent Heynemann) – Ote-toi de mon soleil (Marc Jolivet) + musique – 1984  Marche à l’ombre (Michel Blanc) – La voix de son maître ou deux jours dans la vie de M. Léon (Patrick Zeyen, CM) –  Signé Charlotte (Caroline Huppert) – Strictement personnel (Pierre Jolivet) – 1985  Le souffleur (Franck Le Witta, inédit) – 1986  Le complexe du kangourou (Pierre Jolivet) – La femme secrète (Sébastien Grall) – Les mois d’avril sont meurtriers (Laurent Heynemann) – 1987  Au revoir les enfants (Louis Malle) – Histoires de familles (Marion Lary, CM) – Poker (Catherine Corsini) – Camille Claudel (Bruno Nuytten) – 1988  Jours de vagues (Alain Tasma, CM) – Jeniec Europy (L’otage de l’Europe) (Jerzy Kawalerowicz) – 1989  Suivez cet avion (Patrice Ambard) – L’orchestre rouge (Jacques Rouffio) – Perdue (Marion Lary, CM) – Un père et passe (Sébastien Grall) – Milou en mai (Louis Malle) – Elle aima, fut aimée et mourut (Serge Lalou, CM) – 1990  Sans rires (Mathieu Amalric, CM) – Copie conforme ou la sœur d’Albert (Jean-Claude Marchant, CM) – 1991  Tableau d’honneur (Charles Némès) – 1992  Le bateau de mariage (Jean-Pierre Améris) – À l’heure où les grands fauves vont boire (Pierre Jolivet) – 1993  La vis (Didier Flamand, CM) – Le joueur de violon (Charles Van Damme) – 1994  3000 scénarios contre un virus : Poisson rouge (Cédric Klapisch, CM) –  Les Milles – Le train de la liberté (Sébastien Grall) – Une belle âme (Éric Besnard, CM) – Chacun pour soi (Stéphane Brisset, CM) –  L’appât (Bertrand Tavernier) – 1995  Fugueuses (Nadine Trintignant) – Capitaine Conan (Bertrand Tavernier) – Un héros très discret (Jacques Audiard) – 1996  Ultima hora (Laurence Meynard, CM) – Gorille, mon ami (Emmanuel Malherbe, CM) – L’homme idéal (Xavier Gélin) – Fred (Pierre Jolivet) – 1997  Place Vendôme (Nicole Garcia) – Dormez, je le veux ! (Irène Jouannet) – La mort du Chinois (Jean-Louis Benoît) – Le pari (Didier Bourdon & Bernard Campan) – C’est déjà Noël (Siegfried, CM) – Bonjour (Bruno Herbulot, CM) – Le septième ciel (Benoît Jacquot) -1998  Mauvaises fréquentations (Jean-Pierre Améris) – Romance / Romance X (Catherine Breillat) – Le plus beau pays du monde (Marcel Bluwal) – L’homme de ma vie (Stéphane Kurc) –  L’école de la chair (Benoît Jacquot) – En plein cœur (Pierre Jolivet) – Tout le monde descend (Laurent Bachet, CM) – Le sourire du clown (Eric Besnard) – Ma petite entreprise (Pierre Jolivet) – Innocent (Costa Natsis) – Coup de lune (Emmanuel Hamon, CM) – 1999  Les acteurs (Bertrand Blier) –  Promenons-nous dans les bois (Lionel Delplanque) – La débandade (Claude Berri) – Une pour toutes (Claude Lelouch) – Trait d’union (Bruno Garcia, CM) – Stop (Rodolphe Marconi, CM) – Stardom / Quinze moments (Denys Arcand) – Six-pack (Alain Berberian) – 2000  Vivante (Sandrine Ray) – Comment j’ai tué mon père (Anne Fontaine) – HS – Hors service (Jean-Paul Lilienfeld) – Le prince du Pacifique (Alain Corneau) – Recrutement (Didier Lauret, CM) – Liste rouge (Jérôme Bonnell, CM) – Pas d’histoires ! : Cyrano (Vincent Lindon, CM) – La fille de son père (Jacques Deschamps) – Parce que notre besoin de consolation (Jacques Fontanel, CM) – 2001  Le transporteur ( The transporter ) (Louis Leterrier & Corey Yuen) – En territoire indien (Lionel Epp) – Requiem(s) (Stéphane Guérin-Tillié, CM) – Grand oral (Yann Moix, CM) – Le frère du guerrier (Marc Jolivet) – Féroce (Gilles de Maistre) – Une employée modèle (Jacques Otmezguine) – Les âmes câlines (Thomas Bardinet) – L’adversaire (Nicole Garcia) – 2002  La mentale (Manuel Boursinhac, non crédité ) –  Remake (Dino Mustafic) –  Langue de cuivre (Aurélien Cabat, CM) – Mon idole (Guillaume Canet) – Je suis votre homme (Danièle Dubroux) –  Filles uniques (Pierre Jolivet) – Les amateurs (Martin Valente) – 2003  Le convoyeur  (Nicolas Boukrief) – La chaîne du froid (Hervé Lavayssière, CM) – Une vie à t’attendre (Thierry Klifa) – Le grand rôle (Steve Suissa) – Pour le plaisir (Dominique Deruddere) – Les choristes (Christophe Barratier) –  Méprise (Éric Le Roux, CM) – Narco (Tristan Arouet & Gilles Lellouche) – 2004  Le plus beau jour de ma vie (Julie Lipinski) – Les sœurs fâchées (Alexandra Leclère) – Toi vieux (Pierre Coré, CM) – Gemo 13 (Stéphane Rybojad, inédit) – Quartier VIP (Laurent Firode) – The transporter 2 (Louis Leterrier & Corey Yuen) – Edy (Stephan Tillié-Guérin) – 2005  L’ivresse du pouvoir (Claude Chabrol) – Le passager de l’été (Florence Moncorgé-Gabin) – Au royaume des cendres (Michaël Massias, CM) – Ne le dis à personne (Guillaume Canet) – Aurore (Nils Tavernier) – Pablo, mon père et moi (Stéphanie Tchou Cotta, CM) – 2006  Je crois que je l’aime (Pierre Jolivet) – Pur week-end (Olivier Doran) – Fragile(s) (Martin Valente) – La fille coupée en deux (Claude Chabrol) – 2007  Cash (Éric Besnard) – 15 ans et demi (François Desagnat & Thomas Sorriaux) – La différence c’est que c’est pas pareil (Pascal Laethier) – 2008  Transporter 3 (Olivier Megaton) – Le concert (Radu Mihaileanu) – Le siffleur (Philippe Lefebvre) – 2010  Au bistro du coin (Charles Nemes) – Un jour mon père viendra  (Martin Valente) – Escalade (Charlotte Silvera) – Blanche nuit (Fabrice Sébille) – 2011  Une vie de chien (Cyril Ethan Robert, CM) – La vie d’une autre (Sylvie Testud) – Un bonheur n’arrive jamais seul (James Huth) – Dead Man Talking (Patrick Ridremont) – 2012  La stratégie de la poussette (Clément Michel) – Max (Stéphanie Murat) – 12 ans d’âge (Frédéric Proust) – 2013  Palais de justesse (Stéphane de Groodt, CM) – Faim de vie (Jessica-Salomé Grunwald, CM) – 2014  Entre amis (Olivier Baroux) – 2015  Vicky (Denis Imbert) – 2016  C’est tout pour moi (Ludovic Colbeau-Justin). Voxographie : 2012  The Lorax (Le Lorax) (Chris Renaud & Kyle Balda, version française).

Divers : 2004, Participation aux « nouveaux refus » proposés en bonus du DVD du film de Laurent Baffie : « Les clefs de bagnole »

Dans « Le bureau »

Télévision : 1977  Au plaisir de Dieu (Robert Mazoyer) – 1978  Hamlet (Renaud Saint-Pierre, captation) – 1980     La cantatrice chauve (Alexandre Tarta, captation) – 1982  Messieurs les jurés : L’affaire Tromsé (Jean-Marie Coldefy) – Elle voulait faire du cinéma (Caroline Huppert) -1985  Meurtres pour mémoire (Laurent Heynemann) – 1987  Série noire : Main pleine (Laurent Heynemann) – 1989  Ceux de la soif (Laurent Heynemann, inédit) – 1990  La belle anglaise : La course contre la montre (Jacques Besnard) – En un mot / La valise en Karbau (Laurent Heynemann, CM) – Flash, le reporter / Libre comme l’air (Philippe Triboit) – C’est quoi ce petit boulot (Michel Berny) – 1991  Le piège (Serge Moati) – La femme de l’amant (Christopher Frank) – Feu Adrien Muset (Jacques Besnard) – 1992  Le bal (Jean-Louis Benoît) – Papa veut pas que je t’épouse / Mariage express (Patrick Volson) – La place du père (Laurent Heynemann) – 1993  Julie Lescaut : Harcèlements (Caroline Huppert) – Avanti (Jacques Besnard) – Pas si grand que ça ! / Le baby sitter (Bruno Herbulot) – Des héros ordinaires : La porte du ciel (Denys Granier-Deferre) – Entre chien et loups (Caroline Huppert) – Cherche famille désespérément (François Luciani) – 1994  Une page d’amour (Serge Moati) – La fidèle infidèle (Jean-Louis Benoît) – 1995  Madame le consul : Pili, prince des rues (Bertrand Van Effenterre) – Tous les hommes sont menteurs / Transports (Alain Wermus) – Un si joli bouquet (Jean-Claude Sussfeld)  – Madame le consul : Les disparues de la Sierra Madre (Joyce Buñuel) – 1996  Anne Le Guen : Les raisons de la colère (Stéphane Kurc) – Les Cordier, juge et flic : Refaire sa vie (Bruno Herbulot) – Le garçon d’orage (Jérôme Foulon) – Un homme (Robert Mazoyer) – Pardaillan (Édouard Niermans) – La parenthèse (Jean-Louis Benoît) – J’ai rendez-vous avec vous (Laurent Heynemann) – Le juge est une femme : La fille aînée (Pierre Boutron) – 1997  Commandant Nerval : Opération simulacres (Arnaud Sélignac) – Crimes en série / Le profileur : Le silence du scarabée (Patrick Dewolf, pilote) –  Un flic presque parfait (Marc Angelo) –  La grande béké (Alain Maline) – 1998     Victoire ou la douleur des femmes (Nadine Trintignant) – Un morceau de soleil / L’été de mes 16 ans (Dominique Cheminal) – Fleurs de sel (Arnaud Sélignac) – Baby Blues- Le boiteux (Paule Zadjermann) – 1999  Ces forces obscurent qui nous gouvernent (Olivier Doran) – Passeur d’enfant au Portugal (Franck Apprédéris) – 2000  L’héritière (Bernard Rapp) – 2001  Il Giovane Casanova (Le jeune Casanova) (Giacomo Battiato) – 2003  Les parents terribles (Josée Dayan) – 2005/06 Le bureau (Nicolas & Bruno) – 2007  Chez Maupassant : Le petit fût (Claude Chabrol) – Faisons un rêve (Bernard Murat, captation en direct) – 2008  Tailleur pour dames (Bernard Murat, captation en direct) – Le gendre idéal (Arnaud Sélignac) – Batailles (Jean-Michel Ribes, captation) – La vraie vie d’Omar & Fred (Tristan Carné, divertissement) – 2009  L’évasion (Laurence Katrian) – Les associés (Alain Berliner) – L’éloignement (Emmanuel Murat, captation en direct, présentation seulement) – Le pot de colle (Julien Seri) – Le gendre idéal 2 (Arnaud Sélignac) – 2010  Sentiments provisoires (Emmanuel Murat, captation en direct) – Le grand restaurant (Gérard Pullicino, divertissement) – Vieilles canailles (Stéphane Kurc) – Main basse sur une île (Antoine Santana) – 2011  Insoupçonnable (Benoît d’Aubert) – La chartreuse de Parme (Cinzia TH Torrini) –  2011/2012  Le transporteur (Andy Mikita, série) – 2012  Le dindon (Emmanuel Murat, captation en direct) – Zak (Arthur Benzaquen & Denis Thybaud, saison 3) – Crime d’état (Pierre Aknine) – Surveillance (Sébastien Grall) – Au cabinet (Camille Saféris, CM, série) – 2014  La clef des champs (Bertrand Van Effenterre) – Peplum (Philippe Lefebre) – 2015  Dix pour cent : François (Lola Doillon) – La main du mal (Pierre Aknine) – 2016  Du vent dans les branches de Sassafras (Emmanuel Murat, captation en direct). Voxographie TV : 2002  Mission banquise : Le voyage immobile (Emilio Maillé, documentaire, récitant) – 2015  J’parle pas aux cons, ça les instruit (Yves Riou, documentaire, récitant) – 2016  Le crunch toute une histoire (Félicien Taris, documentarire, récitant).

Théâtre  : 1973 à 1980 : une dizaine de spectacles avec Daniel Benoin, dont :  Les corbeaux de Henri Baecque, Théâtre Daniel Sorano, Vincennes / Deutch requiem de Pierre Bourgeade, Théâtre Daniel Sorano, Vincennes / La mandore de Romain Weingarten,  Théâtre Daniel Sorano, Vincennes /  La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, Comédie de Saint-Etienne /  Cache ta joie de Jean-Patrick Manchette,  Théâtre de Paris / 1982  Aldebert le botaniste de Van Chamisso – Mise en scène : Sophie Loucachevsky – Théâtre National de Chaillot /  1983   Déshabillage de Jean-Michel Rabeux  – Mise en scène : Jean-Michel Rabeux – Théâtre National de Cergy Pontoise / 1985  Mme de Sade de Mishima –  Mise en scène : Sophie Loucachevsky – Théâtre National de Chaillot et Athénée / 1986  Les désossés de Sirjacq – Mise en scène : Sophie Loucachevsky – Théâtre National de Chaillot / 1988  Judas Pilate de Paul Claudel – Mise en scène : Sophie Loucachevsky – Théâtre National de la Villette – 1990   La dame de chez Maxim’s de Feydeau – Mise en scène : Alain Françon – Théâtre du Huitième à Lyon – 1991 Partage de Midi de Paul Claudel – Mise en scène : Brigitte Jacques – Théâtre de l’Atelier et tournée en France /  L’empire de Michel Deutsch – Mise en scène : Michèle Foucher – Théâtre des Amandiers à Nanterre / 1992  Brûlez tout de Lanford Wilson – Mise en scène : Stephan Meldeg – Théâtre de La Bruyère /  1994-1995  Le retour de Harold Pinter – Mise en scène : Bernard Murat – Théâtre de l’Atelier – Tournée 1999-2000  Biographie : Un jeu de Max Frisch – Mise en scène : Frédéric Bélier-Garcia – Théâtre de Nice, Théâtre de l’Aquarium à Paris, Théâtre de la Commune à Aubervilliers et en tournée /  2002  L’enfant Do, de Jean-Claude Grumberg –   Mise en scène : Jean-Michel Ribes – Théâtre Hébertot / 2003/2004  Café Chinois, d’Ira Lewis – Mise enscène : Richard Berry – Théâtre de la Gaîté Montparnasse, + tournée province 2005 / 2007  L’arbre de joie, de Louis-Michel Colla et David Khayat – Mise en scène de Christophe Lidon / 2008  Batailles, de Jean-Michel Ribes et Roland Topor – Mise en scène : Jean-Michel Ribes (Rond-Point) – 2009  Sentiments provisoires, de Gérald Aubert – Mise en scène : Bernard Murat (Théâtre Edouard VII) – 2011 – 2013 : Quadrille de Sacha Guitry – Mise en scène : Bernard Murat (Théâtre Édouard VII, + tournée) – 2012  Le dindon, de Georges Feydeau : Mise en scène Bernard Murat (Théâtre Édouard VII, + captation) – Bons baisers de Manault, de Manault Deva (Théâtre La Bruyère, lecture) – 2013  ina d’André Roussin – Mise en scène Bernard Murat (Théâtre Édouard VII) – 2014  Deux hommes tout nus de Sébastien Thiéry – Mise en scène Ladislas Chollat, (Théâtre de la Madeleine).  Mise en scène théâtre : 1986  William de Bernard Crombey – Co-mise en scène avec Hubert Saint-Macary – Bataclan  

Nota :   On lui attribue très souvent les films de son presque homonyme François Berland dont la voix est connue (Le « Nicolas » des  « Carnets de Monsieur Manatane » par exemple). Pour la petite histoire, ils sont tout deux au générique du film de Gabriel Arcand « Stardom » sans avoir de scènes communes.    

Bibliographie :   « La lettre des Comédiens » N° 15/16 Décembre-Janvier 1999 : « François Berléand, comédien de notre temps » par Stéphane Copeau et Jean-Jacques Jouve. 

Sur les avatars du plagiat de la contre-façon, lire Dvdrama, un site pas très classe