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R.I.P…. MYSELF ! (1) (Sur l’ancien support Canalblog)

Il y avait il y a quelques années d’excellentes émissions le dimanche soir sur France Inter, animées par Jean-Charles Aschero. Un soir, le thème en était Antoine Blondin – réédité il y a peu chez bouquins -. Un biographe évoquait la mère de l’écrivain qui lui disait « Il faut prendre les choses où elles en sont, et non pas où elles devraient en être ». Petite phrase qui peut paraître anodine, mais qui peut aider dans une vie… C’est ce qui m’amène donc à arrêter ce blog, du moins sur ce support. Je dois confesser être assez las du manque d’éthique de Banalblog.  Mais on peut compatir, en effet il doit être difficile pour cette équipe de mener à bien une entreprise avec un handicap digne de figurer dans le film « Les émotifs anonymes ». En effet, ils doivent souffrir de timidité maladive, car ils n’arrivent à répondre que plusieurs mois après… Les pages disparues sont désormais restituées, mais certains de vos commentaires, souvent passionnants ont disparu – heureusement j’en ai retrouvé dans les moteurs de recherches et dans mes archives -. Dans le petit monde du web, il vaut mieux être un « suceur de roues » – selon la formule de l’ami Claude – pusillanime, qu’un monomaniaque sourcilleux de citer ses sources. Mais il n’y a tout de même pas de quoi céder à l’acrimonie, bien qu’ayant une fâcheuse tendance à radoter, dans cette histoire style Kafka tendance Père Ubu…

Petit historique de ce « coin » : l’ami Christophe Bier m’informe en 2003 de la mort d’Henri Attal. Il y avait alors un excellent site de cinéma, secondscouteaux.com, dont le ton, l’érudition et la passion des rédacteurs me plaisaient énormément. J’envahissais déjà le forum dans le style foutraque que vous connaissez, de type on ne sait jamais où il veut en venir – Moi-même j’ai du mal parfois -. Qu’est devenue cette équipe ?  Je devrais passer un appel à témoin – comme au « staff » de Banalblog, d’ailleurs -, ils étaient très respectueux, et vous citaient même pour avoir repris deux bouts de phrases sur un hommage consacré à Jacques François. Cette équipe m’a donc mis « le pied à l’encrier » pour reprendre une réplique de François Morel dans ses émissions de radio. Dominique Zardi m’avait contacté suite à l’hommage sur Henri Attal, c’était un personnage et l’un des comédiens que j’affectionnais. Secondscouteaux.com n’existant plus, et une autre expérience collective se montrant décevante, un ami me conseilla le support blog. Je ne voyais pas trop l’intérêt pour les autres, mais me souvenant du film de Jacques Besnard, « Ce n’est pas parce qu’on a rien à dire, qu’il faut fermer sa gueule ! » – désormais devise maison -, je tentais l’aventure. Pour la petite histoire, c’est un article pour lequel j’ai eu des spams, problème désormais récurrent sur cette base -. Décidemment Banalblog, a tout pour plaire, et même les spammeurs ont de l’esprit ! Le choix se portait sur le « coin », histoire de retrouver un petit endroit sur le web, et « cinéphage » (2), manière tout de même sarcastique de définir une pathologie assez avancée. Le support choisi était 20six.fr, ce qui s’avérera être une erreur, avec un historique de dysfonctionnement très important bien connu des internautes. Il a fallu retrouver un nouveau support donc Banalblog, gourrance, gourrance…

« On meurt le plus tard qu’on peut » chantait Sapho. Ce blog foutraque a fait une grande pause et elle sera définitive tout du moins avec le support actuel. On peut certes comprendre que l’hébergeur se sente responsable de l’application de la loi, mais il y a la manière. Il y a dans cette mésaventure un sérieux problème d’éthique et de communication, ce qui est assez peu compréhensible à l’époque de facebook, et des tweets même pas coupe-faim. Imaginons alors, que la grande faucheuse, dont il faut bien convenir que l’image n’est pas très positive, demande à Banalblog que l’on ne l’évoque plus, et qu’un petit robot chercheur supprime toutes les pages où il y a le mot « Mort », imaginez alors le préjudice supplémentaire de ce blog. Petit conseil amical pour ceux hébergés chez eux, sauvegardez vos archives, mais vous pouvez par contre continuer de citer les dépêches de « l’Agence Faut Payer » selon la formule de Charles Tatum, le test tendance chasse aux sorcières est abandonné. Les habituels sites nécrophages pourront toujours contrefaire ces dépêches, ils n’auront pas de problèmes non plus. Est-ce de la part de cet hébergeur un formatage de la pensée sournois – fait en juillet en douce, nettoyage à sec abandonné depuis -, ou simplement de l’incompétence technique, dans les deux cas de figure je vais voir ailleurs… Il faut garder à l’idée que le web est un monde très volatile. A trop vouloir référencer – pour rappel, on ne peut pas non plus citer un extrait – cela peut nuire, un comble quand beaucoup se servent du vivier internet, et s’arrogent le droit de piller des sources, du moment que c’est en ligne. Mais je pense qu’il faut aussi intégrer cette règle pour ne penser qu’au partage avec d’autres internautes passionnés. Je continue sur IMDB à rajouter des données et cogite pour trouver une troisième voix. Comme me disait l’ami Géry – merci pour son soutien – le support papier a encore de beaux jours devant lui… Pour preuve, le passionnant dictionnaire de Paul Vecchiali, tant attendu, l’indispensable « L’encinéclopédie » en deux volumes, sur les cinéastes français des années 1930 et leur œuvre, vient de paraître. On se délectera aussi du « Dictionnaire Eustache », paru sous la direction d’Antoine de Baecque. A signaler aussi la parution du premier volume de « Ceux de chez lui ou Le cinéma de Sacha Guitry » et ses interprètes, 4ème livre d’Armel de Lorme, voir « le bon de commande » qui continue son aide-mémoire. Pour rappel aussi le grand œuvre de Christophe Bier sort en Avril. Son « Dictionnaire des Films français érotiques & pornographiques en 16 et 35 mm » est désormais en souscription ici et est accompagné par la naissance d’un blog, très « Mauvais genre » pour saluer l’émission de François Angelier sur France Culture, Le blog de Monsieur Bier. J’espère sincèrement pouvoir annoncer prochainement « Le coin du cinéphage, le re-retour » pour paraphraser un excellent livre de Jean-Pierre Putters, car je tiens à garder le lien construit avec vous dans ce fatras work in progress qui est la caractéristique de ce blog. Une action est faite en ce sens, aussi certaines notes seront, pour un moment, indisponibles, le temps de trouver une solution de transfert. Je tenais à saluer tout ceux qui m’ont aidé et soutenu, en particulier pour la technique Antoine, Gilles et surtout l’ami Jean-Louis de Retour à Yuma pour sa persévérance et son dévouement. Je voudrais dédier ce blog à la mémoire d’Arlette et Michel Mege, couple de cinéphiles tragiquement disparus en septembre dernier et à Cécile, lumière de mes salles obscures ( Envoyez les violons !). To be continued… perharps…

(1) Allusion évidemment au chef d’œuvre de Lubitsch « To be or not to be ». J’avais pensé reprendre en titre « le coin du sarcophage », mais ça prête un tantinet à confusion…(2) Mot pourtant absent du réactif « Dictionnaire de la langue française’, Alain Rey.

Sur l’ancien support Canalblog

(article remis en ligne suite à la plainte déposée par « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » auprès de Canalblog, sans que j’en sois informé au préalable, pour citation abusive de ma part de leurs dépêches, selon l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 (LCEN)) 19/07/2010, la totalité de l’article étant détruit…

L’été c’est le temps des « rediffs » (La cinquième compagnie, la série des gendarmes), donc en voici une (forcée), et l’occasion de se dire que l’on devrait se relire plus souvent. To be continued… Merci en passant à Google et Yahoo, me permettant de sauver des commentaires. Les autres pages seront réintégrées au fil de l’eau à la date initiale de création.

27 avril 2005

FRAGMENTS D’UN DICTIONNAIRE AMOUREUX : JACQUES SEILER

 

Pour retrouver le texte, cliquez ici.

Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (Sur l’ancien support Canalblog)

Photo source l’internaute

14 juillet 1789, prise de la Bastille par le peuple, 2010, prise de certains blogs suite à une plainte d’une célèbre agence de presse. … Et « sans sommation » chez certains pour reprendre le titre d’un film de Bruno Gantillon. Une série de feux d’artifices furent lancées dans toute la France pour célébrer cet évènement commun !

Merci à Julien pour son soutien et à XiaoXin pour ses précisions Mieux qu’en Chine.

Pas de nouvelles de l’équipe de Canalblog depuis le commentaire d’un des modérateurs sur le forum : « je pense que si le staff ne t’a pas prevenus, c’est qu’ils ont du remetre en conformité un nombre asser important de blog cinema de la plateform » (sic).

Cela se précise par l’un des commentaires sur le forum de « kyungjin » : « @coinducinephage: il est possible que la suppression des messages ait été faite de façon automatique sur la plateforme par une recherche du terme  » Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom  « . Car je vois mal le staff se lire tous les blogs pour chercher les fautifs. Et dans ce cas, pas possible de prévenir les blogueurs concernés puisqu’il ne savent même pas qui est concerné. Ceci dit un avertissement pour tout le monde sur la page d’accueil de CB ou dans l’administration aurait été bienvenu. »

En gros il y a eu un robot nettoyeur qui a supprimé les pages, même si je ne faisais pas de citation sourcée, tel pour « Jacques Seiler » où je disais seulement que la lecture de la dépêche de cette fameuse agence était l’une de mes sources.

Donc dans « Harry Potter », il y a Lord Voldemort, « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom », désormais il y a cette fameuse agence :  « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom »…

Comme parfois je signalais « annonce de la mort de… par l’agence innommable », imaginez l’étendu des dégâts. Premier bilan suite la lecture de l’index du « coin ». Perte des pages suivantes « Tournée » – réintégré -, Robert Etcheverry – réintégré -, Jacques Berthier – réintégré – l’hommage de Georges Wilson par Yvan Foucart, « L’attentat » d’Yves Boisset, citation d’un article où il disait avoir eu un problème « avec un journaliste de « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » , Philippe B. – mort en avril 2000 -, qui avait servi d’intermédiaire avec Figon ».

Autres textes perdus retrouvés sur Yahoo grâce à la gestion des tags – déjà introuvables en cache via Google -: au moins Pierre Étaix, Anicée Alvina – 94 commentaires ! -, et une soixantaine de notes…

Nonobstant que ces nouvelles règles vont compliquer sérieusement la vie des blogueurs, et la liberté d’expression, on ne peut citer par exemple un extrait de la déclaration caviardée de Mathieu Amalric sur les multiplex, l’utilisation d’un extrait étant rigoureusement interdite à l’instar de ma note sur « Tournée ». Quid des sites qui reprennent les textes intégraux de « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » sans les citer, ils peuvent être tranquilles, le robot chercheur et liquidateur n’agit que sur le nom.

Pour rappel, je me reconnais complètement dans la déclaration de Cyril Lazaro fait sur son blog. Lui a pourtant reçu une notification d’Overblog, concernant l’article 6 de la loi du 21 Juin 2004 (LCEN), lire en intégralité sur Legifrance qui stipule pourtant (gaffe tout de même encore une citation sourcée !) :

La connaissance des faits litigieux est présumée acquise par les personnes désignées au 2 lorsqu’il leur est notifié les éléments suivants :

– la date de la notification ;

– si le notifiant est une personne physique : ses nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance ; si le requérant est une personne morale : sa forme, sa dénomination, son siège social et l’organe qui la représente légalement ;

– les nom et domicile du destinataire ou, s’il s’agit d’une personne morale, sa dénomination et son siège social ;– la description des faits litigieux et leur localisation précise ;

– les motifs pour lesquels le contenu doit être retiré, comprenant la mention des dispositions légales et des justifications de faits ;

– la copie de la correspondance adressée à l’auteur ou à l’éditeur des informations ou activités litigieuses demandant leur interruption, leur retrait ou leur modification, ou la justification de ce que l’auteur ou l’éditeur n’a pu être contacté.

Ce qui est préjudiciable c’est de n’avoir été prévenu par personne, j’aurais bien sûr obtempéré. Je reconnais mon inconscience et mon ignorance, mais mon intention n’était qu’informative. Petit conseil aux blogueurs, vérifiez que vous n’avez pas fait de citation de « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » , car visiblement il y a une chasse au sorcière, qui ne daigne même pas prévenir son petit monde. Je ne sais encore si je vais pouvoir tout réintégrer… J’ai fait beaucoup de sauvegardes, expérience sur « 20six » oblige… J’espère ne pas avoir ici même à annoncer « r.i.p. Myself ! ». J’aurais préféré évoquer le téléfilm « Colère » de Jean-Pierre Mocky ou saluer le talent de Bernard Giraudeau, que de batailler de la sorte même si je reconnais avoir une responsabilité dans l’histoire.

Addenda du 18/07/2011, en réponse aux commentaire ci-dessous

Laissez tirer les tireurs

… Film de Guy Lefranc avec Eddie Constantine. C’est tout de même l’application de la loi qui pose problème, Canalblog était tout de même tenu de nous signifier le problème plutôt que de détruire arbitrairement les pages, dont certaines ne font que l’évoquer en source. Est-ce un énorme bug, ou un excès de zèle. Je n’avais aucunement l’intention de plagier cette prestigieuse agence, j’ai toujours indiqué la source et les citations sont en italiques histoire de bien les détacher du texte. J’aimerais effectivement que le droit d’auteur des blogueurs soit respecté, même si ici ça ne doit pas voler très haut, mais il y a cependant des sites qui me citent en référence. Et comment faire respecter son propre droit d’auteur, pour des textes déposés pourtant sous copyright, quand par exemple on peut reprendre l’intégralité d’un texte mais sans me sourcer, en se l’attribuant ainsi. Et où est le droit d’auteur ici bafoué, quand plusieurs années de travail, de commentaires, de référencements, disparaissent. Il a tout de même fallu que je devine tout seul, comment certaines pages pouvaient disparaître subitement.

L’idée qu’un robot puisse effacer des pages à partir d’un seul mot sans vérifier les pages – ce qui serait matériellement impossible – fait tout de même froid dans le dos. Contacté j’aurais bien sûr obtempéré.

Pour reprendre l’un des commentaires de Jacques Tourtaux sur son blog : « Oui, la mauvaise foi des grands médias qui ne différencient pas l’internaute honnête du pilleur qui plagie le travail d’autrui, est évidente. » source : http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/

Des sites entiers qui reprennent « CELLE-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM » sans les citer seront eux tranquilles, amusez-vous à le vérifier via google, vous verrez…

Le texte de Cyril Lazaro http://www.cyril-lazaro.com (reproduit avec son accord) me semble bien refléter le désarroi des blogueurs. Mais on voit bien qu’au moins Overblog contacte ses blogueurs, ce qui n’est nullement le cas chez Canablog.

Bonjour,Suite à une notification conforme à l’article 6 de la loi du 21 Juin 2004 (LCEN), certains articles de votre blog « www.cyril-lazaro.com » reprenant des dépêches de l’Agence France Presse (AFP) sans l’accord de cette dernière en ont été retirés. L’AFP n’autorise aucun média, site internet, blog à utiliser ses dépêches ou photos sans autorisation.
Vous pouvez récupérer les articles retirés de votre blog dans le dossier Brouillons, mais il vous est strictement interdit de procéder à nouveau à leur publication en l’état. Avant toute nouvelle publication, vous devez en supprimer les dépêches reprises sans autorisation, que ces reprises soient totales ou partielles.

Toute nouvelle reprise d’une dépêche AFP future ou passée pourra entrainer des poursuites judiciaires.

Cordialement,

– L’équipe d’OverBlog

Un peu d’histoire :

L’Agence France-Presse fut le 20 août 1944 le premier bâtiment pris par les résistants lors de la Libération de Paris, avant de naître officiellement par une ordonnance du 30 septembre 1944. Le groupe de journalistes clandestins qui s’emparent de l’immeuble diffuse la première dépêche de l’AFP le 20 août 1944 , cinq jours avant l’entrée dans Paris du général Leclerc.

« Grâce à l’action des Forces Françaises de l’Intérieur, les premiers journaux libres vont paraître », révèle la dépêche.

Mon message :

J’écris en mon nom et au nom de nombreux autres blogs engagés qui se retrouveront sans aucun doute dans mes propos.

Nous ne sommes pas des journalistes, nous n’en avons ni la vocation, ni les capacités.

Nous sommes des citoyens engagés, avec des convictions et des opinions que nous n’hésitons pas à confronter à d’autres avis et d’autres opinions.

Nous sommes pour la liberté de la presse et de l’information, nous sommes toujours là pour soutenir nos amis journalistes.

Nous reprenons sur nos blogs des informations sous forme d’articles qui nous semblent pertinentes pour traiter les sujets qui nous intéressent. Nous indiquons la provenance des sources que nous citons et se faisant nous les valorisons d’une certaine manière, on peut même considérer que nous leur faisons de la publicité, ce qui est souvent le cas lorsque le sujet traité l’est fait d’une manière brillante et que nous le recommandons à d’autres.

Nos blogs ne peuvent nullement porter préjudice aux ventes de journaux, puisqu’en règle générale nous reprenons des articles qui apparaissent déjà gratuitement sur internet, que le nombre d’article est très limité (de 1 à 10 par jours) et que nous ne parlons que des sujets qui nous ont interpelé à une communauté elle même très restreinte.

Nos blogs regroupent en général des lecteurs qui partagent nos avis et s’apparentent souvent à de minis forums où des idées sont échangées, le moyen de communication utilisé n’étant pas la vidéo conférence, mais tout simplement internet, puisque cet outil nous permet d’effacer les distances qui nous séparent et d’inter-agir en direct.

Les articles repris servent donc de base à nos débats, ni plus ni moins.

Maintenant la question que je me pose est de savoir dans quel sens nous lésons l’AFP ou tout autre journal.

Je pose aussi la question de savoir pourquoi l’AFP lance une sorte de chasse aux sorcières contre les blogs un tant soit peu revendicatifs…

N’y a-t-il pas une dangereuse restriction à la liberté d’information et plus largement à la liberté d’expression en général en agissant de la sorte?

Je suis très déçu de par les menaces de poursuites judiciaires qui terminent immanquablement ces styles de courriers.

Il est vrai que dans un pays où règne l’impunité pour certains, le délit commis par les malheureux bloggers qui reprendraient un passage d’une dépêche AFP mériterait bien 20 ans de prison.

Tout cela ne semble-t-il pas ridicule et totalement disproportionné?

En relisant votre histoire (voir ci-dessus), ne pouvez vous pas imaginer que nous puissions nous aussi être des résistants, à notre manière, avec nos petits moyens…

Je ne comprends donc pas bien le but du message reçu ce jour. Nous faire taire?

A moins que ceux qui signalent des abus sur les blogs engagés ne soient pas de l’AFP…

 


Alors là messieurs les journalistes, à vos machines à écrire, vous tenez là un véritable article!
La réponse que j’espère bien recevoir sera naturellement publiée. Pour une fois que je pourrai citer l’AFP en toute impunité…

Amitiés à tous et à toutes

Cyril LAZARO

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jacques Berthier

Exemple de pages supprimées, uniquement pour cette phrase : « Saluons ce site qui rend ainsi hommage aux oubliés de l’agence de « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » comme Colette Bergé par exemple soeur de Francine, Bruno Devoldère, Paula Dehelly, une grande voix du doublage ou Marie-Françoise Audollent. »

12 avril 2008

MORT DE JACQUES BERTHIER

Annonce de la mort du comédien Jacques Berthier le 2 avril dernier à l’âge de 92 ans, faite par sa veuve Lily Baron à l’équipe du site « Les gens du cinéma ». Saluons ce site qui rend ainsi hommage aux oubliés de l’agence de « Celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom », comme Colette Bergé par exemple soeur de Francine, Bruno Devoldère, Paula Dehelly, une grande voix du doublage ou Marie-Françoise Audollent. Né le 10 février 1916 à Paris, il suit des études sportives. Il suit ensuite des cours de comédie chez Solange Sicard, puis assiste à la classe de Louis Jouvet au conservatoire. Il multiplie les activités artistiques, peinture, sculpture et décoration. Il débute au cinéma en 1939, son allure et sa prestance lui permettent de jouer des pères nobles et des officiers. Il est souvent séducteur à l’instar de son rôle du dernier soupirant de Zizi Jeanmaire dans « Charmants garçons ». On le retrouvera souvent à la télévision dès les années 50, citons par exemple le trésorier d’une confrérie de truands dans un épisode des « Brigades du tigre ». Le cinéma italien le demande souvent, on le retrouve ainsi en vedette dans « Les derniers jours d’Herculanum », évoquant les persécutions des premiers chrétiens dans la Rome de Titus, ou dans « Colorado Charlie », où il est un shériff qui ne peut se retirer pour se marier et doit reprendre les armes. Il tente de se diversifier, en réalisant des courts-métrages documentaires. Il signe en 1960 son seul long-métrage, avec Anouk Aimée, débutante, Christian Pezey, Jacques Dacqmine, Geneviève Fontanel et Patrica Gozzi. Le film raconte l’histoire des amours de jeunes gens, dans le petit monde des brocanteurs. Le film est bien reçu, pour  « L’analyse générale des films 1962 » :  « Jacques Berthier » pour son premier film a choisi le cadre pittoresque et rude de la foire aux puces, qu’il oppose au milieu doré des antiquaires, où se situe le mirage, l’illusion, le rêve passager de son héros. Ce mélodrame un peu précieux n’est pas sans charme et doit plaire à un public assez étendu ». La saison cinématographique 1962 évoque « une sorte de gentillesse diffuse et tendre qui baigne tous les personnages. Jacques Berthier, acteur venu à la réalisation, a beaucoup de goût. Il donne même parfois dans le baroque un peu voyant, mais il le fait avec une élégance estimable ». Il a aussi une voxographie importante, prêtant sa voix notamment à Raymond Burr (« Perry Mason », « L’homme de fer » – succédant pour ce dernier à Jean-Martinelli -, et dans des séries d’animation comme « Goldorak » – rôle de Véga -). Ciné Fx diffuse ce soir à 21 heure « L’atlantide » de Jean Kerchbron, dans lequel il joue Morthange. A lire le portrait de Donatienne dans « L’encinémathèque ». Bibliographie : « Annuaire biographique du cinéma et de la télévision 1962-1963 » (Contact-Éditions).

Photo source Virtual history

Filmographie : 1939  La fin du jour (Julien Duvivier) – 1941  Le destin fabuleux de Désirée Clary (Sacha Guitry) – 1943  Béatrice devant le désir (Jean de Marguenat) – 1945  Tant que je vivrai (Jacques de Baroncelli) – Adieu chérie (Raymond Bernard) – 1946  Le bateau à soupe (Maurice Gleize) – 1947  La révoltée (Marcel L’Herbier) – Les requins de Gibraltar (Emil-Edwin Reiner) – 1949  On n’aime qu’une fois (Jean Stelli) – 1950  Maria du bout du monde (Jean Stelli) – Ombre et lumière (Henri Calef) – 1951  Les deux « Monsieur » de Madame (Robert Bibal) – 1953  The master of Ballantrae (Le vagabond des mers) (William Keighley) – Si Versailles m’était conté (Sacha Guitry) – Raspoutine (Georges Combret) – 1954  La belle Otéro (Richard Pottier) – 1955 Tam-Tam mayumbe (Tam-Tam) (Gian Gaspare Napolitano) –  Un missionnaire (Maurice Cloche) – Les insoumises (René Gaveau) – 1957  Charmants garçons (Henri Decoin) – Premier mai / Le père et l’enfant (Luis Saslavsky) – 1959  Un témoin dans la ville (Édouard Molinaro) – Nathalie agent secret (Henri Decoin) – Costa azzurra (Le miroir aux alouettes) (Vittorio Sala) – 1960  Qui êtes-vous Monsieur Sorge ? (Yves Ciampi) – 1961  Les trois mousquetaires (Bernard Borderie) – Lemmy pour les dames (Bernard Borderie) – 1962  Anno 79 : La distruzione di Ercolano (Les derniers jours d’ Herculanum) (Gianfranco Parolini) – Il vecchio testamento / The old testament / Los macabeos (John Eastwood [Gianfranco Parolini]) – 1965  La pharmacienne (Serge Hanin & Jany Holt, CM) – Colorado Charlie ‘Colorado Charlie – La loi de l’Ouest) (Robert Johnson [Roberto Mauri]) – 1966  Uno sceriffo tutto d’oro (L’or du Shérif)  (Richard Kean & Eastmang Glen ([Osvaldo Civirani]) – Tiffany memorandum / Sciarada internazionale (Coup de force à Berlin) (Terence Hathaway [Sergio Grieco]) – 1967  Mayerling (Id) (Terence Young) – 1969  La battaglia d’ inghitterra / El largo dia del águila (Sur ordre du Führer / De Dunkerque à la bataille de Londres) (Enzo Girolami Castellari) – 1974  Il bianco, il giallo, il nero / El blanco, el amarillo y el negro (Le blanc, le jaune et le noir (Sergio Corbucci) – 1976  Frou-Frou del Tabarin (Giovanni Brochard) – Une femme fidèle (Roger Vadim) – 1978  Brigade mondaine (Jacques Scandelari). Nota : Il ne semble pas participer à « La rage au corps » (Ralph Habib, 1953) et le « Jacques Berthier » dans le rôle du petit monsieur bien-mis » dans « Sans-toi ni loi » (Agnès Varda, 1985 est un homonyme. Comme réalisateur : 1952  Charles Péguy (CM) – 1953  Présentation à Notre-Dame de Chartres (CM) – 1956  Les filles du feu (MM) – 1960  La montagne sauvage (CM) – Quai Notre-Dame – Télévision (notamment) : 1956  Rebecca (Roger [Lazare] Iglésis) – 1958  La princesse Georges (Jean-Paul Carrère) – Les cinq dernières minutes : Tableau de chasse (Claude Loursais) – 1961  Les bijoux d’Isabelle (Jacques Rutman) – 1962  On est tellement seuls (Roger [Lazare] Iglésis) – 1964  Pauline ou l’écume de la mer (François Gir) – Les aventures de Robinson Crusoë (Jean Sacha, série) – 1966  Hommes de caractères : Jacquard (Jean-Paul Carrère) – La 99ème minute (François Gir) – 1968  Les chevaliers du ciel (François Villiers, saison 2) – 1970  Mauregard (Claude de Givray, série) – 1971  Madame êtes-vous libre ? (Jean-Paul Le Chanois, série) – 1972  Une brune aux yeux bleus (Roger [Lazare] Iglésis)- L’Atlantide (Jean Kerchbron) – 1973  Le masque aux yeux d’or (Paul Paviot) – La gageure imprévue (François Gir) – Destins : Le kiosque à musique & Chère petite madame (Serge Hanin) – Une atroce petite musique (Georges Lacombe) – Ton amour et ma jeunesse (Alain Dhénaut, série) – 1974  Aux frontières du possible : Alerte au minotaure (Victor Vicas) – Les brigades du tigre : La confrérie des loups (Victor Vicas) – 1975  Splendeurs et misères des courtisanes (Maurice Cazeneuve) – 1976  Commissaire Moulin : Ricochet (Alain Dhénaut) – 1977  Richelieu (Jean-Pierre Decourt) – 1978  Allégra (Michel Wyn) – Les grandes conjuration : Le connétable de Bourbon (Jean-Pierre Decourt) – 1980  Au théâtre ce soir : Ne quittez pas ! (Pierre Sabbagh) – 1981  Les amours des Années Folles : La messagère (François Gir) – Carte vermeil (Alain Levent) – 1982  Ultimatum (Georges Farrel) – 1996  Les enfants du mensonge (Frédéric Krivine) – Voxographie (notamment) : 1954  Canal de Corinthe (Nelo Risi, CM documentaire, récitant) – 1957  Tokende (Gérard de Boe, documentaire, récitant) – Shiroi sanmayaku (Le toit du monde / La montagne sauvage) (Sadao Imamura, récitant version française) – 1968  Z (Costa-Gavras, doublage).

Mise à jour du 9/01/2010

Posté par Coinducinephage à 09:06 – R.I.P.Commentaires [1]Rétroliens [0] – Permalien [#]
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Commentaires

 

filmo

Cher Christian,

Bel hommage à Jacques Berthier, bien qu’on ne puisse considérer Anouk Aimée, venue au cinéma en 1946, comme une débutante – 1960.

Pour la filmo stricto-senso :

1) JB a bel et bien débuté dans LA FIN DU JOUR… mais sa scène telle qu’il me l’a décrite avec précision n’apparaît ni sur les versions commercialisées (vhs/dvd) ni dans les copies diffusées au Cinéma de Minuit.

2) Le JB de « Sans toit ni loi » est bel et bien un homonyme, vraisemblablement non professionnel.

3) Pour « 1er Mai », il n’y figure absolument pas, contrairement à… Simone Berthier. L’erreur étant bien trop grossière pour venir de toi, je préconise le pal réservé aux mauvais filmographes pour la personne qui t’a fourni ce tuyau percé.

4) En ce qui concerne les 3 Mousquetaires, il n’apparaît que dans la première partie, intitulée Les Ferrets de la Reine.

Voilà…

Armel.

Posté par armel, 10 mai 2008 à 05:08

Les seconds rôles du cinéma français grandeur et décadence

Photo et infos source Klincksieck

Auteur en 2006 d’un remarquable « Éloge des seconds rôles » aux éditions Séguier, Carré ciné, Serge Regourd sort un nouveau livre « Les seconds rôles du cinéma français – Grandeur et décadence », paru aux éditions « Klincsieck », avec le génial Saturnin Fabre en couverture. Si l’on prend actuellement en exemple certains génériques de fin de séries françaises sur le service public, France 2 et France 4, ceux-ci sont souvent carrément invisibles soit pour laisser place à la présentation des épisodes suivants, soit pour un commentaire d’un intérêt relatif – l’ineffable Thomas Hugues pour la présentation du « Clan Pasquier » par exemple, mais bon il faut bien l’occuper… Ayant l’habitude de compléter des génériques sur IMDB pour que l’on puisse trouver des CV complets de comédiens, je n’ai pu ainsi rajouter les noms de Patrick Rocca, Sophie Barjac ou Yves Afonso dans « Sur le fil » – saison 3 – ou Geneviève Mnich et Fred Ulysse dans « Marion Mazzano ». L’intérêt un peu limité de cette anecdote est de démonter un mépris évident des comédiens non stars, de plus en plus malmenés. Ils n’ont très souvent qu’une « coquille vide » à défendre au cinéma et à la télévision. De plus en plus, si vous êtes également maniaques sur ce type de seconds rôles, on lit des noms inconnus aux génériques, alors qu’il y a peu on retrouvait pléthores de seconds rôles dans des comédies, à l’exemple du film de Michel Blanc « Grosse fatigue », ce qui est beaucoup moins courant pour les films actuels. Serge Regourd déplore ainsi le gaspillage de bien des talents. Son livre est une analyse remarquablement amoureuse et sociologique de cette évolution. Il déplore les dérives et les limites du système de « bankeybeulhisation ». En 272 pages, très référencées, il part donc des mythiques « excentriques du cinéma français » ouvrage culte, de référence, hélas épuisé d’Oliver Barrot et Raymond Chirat, avec Saturnin Fabre en couverture, et suit l’évolution de ce type de comédiens. L’auteur possède une grande connaissance du cinéma français, et nous dresse une liste exhaustive de personnalités fracassantes, avec de grands regrets sur le parcours de certains comédiens atypiques, il cite par exemple Jacques Canselier, Philippe Brizard, Arlette Gilbert, Jean Mermet, Jean-Paul Muel, Olivia Brunaux, etc…, qui n’ont jamais eu la carrière qu’ils auraient mérités. Les seconds rôles ont accompagné le cinéma français, même durant « La nouvelle vague », tel Serge Davri, Yves Afonso, Sacha Briquet ou Laszlo Szabo. Beaucoup d’interprètes peuvent heureusement compter sur le théâtre et la télévision. Le livre au-delà de son analyse sociologique est un panorama complet de nos meilleurs comédiens, il bénéficie d’une très riche iconographie, avec un grand nombre de photos très rares ou inédites provenant de la cinémathèque de Toulouse. On pourra ainsi retrouver des comédiens prolifiques comme Albert Michel, ou oubliés des dictionnaires comme Micha Bayard, Jean Luisi, Henri Cogan, etc… Jubilatoire et ludique, c’est un voyage dans l’histoire du cinéma français de Jean Abeillé à Zouzou, C’est aussi un constat lucide des évolutions économiques, et des travers actuels de ce cinéma, visant à une rentabilité immédiate. On retrouve ainsi des descriptions des oubliés des génériques. Un livre qui devrait légitimement rester à portée de main dans votre bibliothèque.

 

Marcel Dalio, Paul Meurisse et Robert Dalban dans « Le monocle rit jaune », source toutlecine.com

Profitant d’avoir trouvé son adresse sur un commentaire, j’ai donc contacté Serge Regourd pour le féliciter, il a répondu quelques questions, l’occasion de revenir sur un travail unique, amoureux et salutaire.

– D’où vous vient cet amour des seconds rôles, et cette idée de dresser une situation très juste sur le cinéma français, à travers ce prisme ?

Depuis l’enfance, ma passion du cinéma est indissociable de la part que les seconds rôles y occupent. Problème de génération : enfant, et adolescent, je lisais « Cinémonde »qui ne les ignorait pas. Il n’y avait pas, dans ces années là, d’apartheid entre les stars et les seconds rôles dont nombre d’entre-eux étaient très populaires. Mon propos fut, précisément, de prendre ces acteurs comme fil-conducteur pour mesurer les évolutions et les mutations du cinéma français.

– Il y a peu d’ouvrages sur ce thème, du mythique « les excentriques du cinéma français », de Chirat et Barrot, «Les grands seconds rôles », « Stars deuxième » désormais épuisés, alors qu’il y a beaucoup de livres anglo-saxons sur ce sujet. Yvan Foucart et Armel de Lorme, ne sont pas passés par un réseau de distribution traditionnel pour évoquer ce type d’acteurs et être publiés. D’où vient ce désintérêt ?

L’air du temps est, dans tous les domaines , celui des « vainqueurs », des « people ». Les médias, généralistes, mais aussi, hélas, spécialisés, n’accordent aucune place aux acteurs dits de seconds rôles. Seuls existent les stars, les jeunes susceptibles de le devenir, et quelques « bons clients » des plateaux télé qui sont dans les réseaux indépendamment de leur carriére artistique. Les journalistes, notamment les jeunes générations, n’ont aucune culture cinéphilique en ce domaine. De surcroît, l’escamotage contemporain des génériques à la télé ne facilite pas l’identification de ces acteurs.

–  Comment avez-vous eu accès à l’iconographie remarquable de votre livre, en partenariat avec la cinémathèque de Toulouse et quelle fut votre méthode de travail ?

Le travail d’iconographie fut énorme : des jours et des jours consacrés à chercher des photos correspondant au texte déjà écrit. J’ai procédé par titre de films, en cherchant dans la ressource photo de ces films les acteurs concernés. J’ai bénéficié de l’aide précieuse du responsable photo de la Cinémathèque de Toulouse. Sans cette formidable collection, je n’aurais pas pu parvenir à ce que je souhaitais. Chaque fois que je trouvais l’acteur que j’avais en tête, c’était comme une victoire. Mais certains, hélas, sont restés introuvables, en particulier pour les périodes récentes . A l’inverse, j’ai dû sacrifier une cinquantaine de photos par manque de place même si l’éditeur a été généreux, en acceptant d’aller sensiblement au-delà du nombre initialement prévu.

– Vous citez des réalisateurs amoureux des seconds rôles de Jean Marboeuf à Cédric Klapisch, comment expliquer l’actuelle frilosité des nouveaux cinéastes pour employer certains comédiens pourtant remarquables ?

Comme je l’explique dans le bouquin, beaucoup de jeunes réalisateurs ne connaissent pas du tout les acteurs et n’ont pas de curiosité dans ce domaine. Ils sont, par ailleurs, dépendants des diffuseurs (Télé) qui financent et n’ont d’intérêt que pour les acteurs « bankables ». Des réalisateurs comme Marboeuf, mais aussi, par exemple, Boisset ou Costa Gavras, ne tournent plus, ou quasiment plus pour le cinéma

– Les enjeux financier, et l’idée d’une rentabilité immédiate, sont elle les causes d’une sous-utilisation de ces comédiens et pensez-vous que cette situation est irrémédiable ?

Rien, sauf la mort, n’est irrémédiable mais le métier d’acteur a été bouleversé par la « financiarisation » et l’industrialisation de l’audiovisuel. De nouvelles moeurs se sont imposées :être « bankable » ou rien en quelque sorte. On doit alors regretter que l’argent public soit aussi dévoyé quand il s’agit des co-productions des télévisions publiques, ou de l’avance sur recettes du C.N.C. Dans ces cas, la primeur des critères culturels devrait permettre de choisir les acteurs sur d’autres bases que le calcul financier et le marketing.

–  Comme vous le signifiez dans votre formule Adieu les prolos, vives les bobos, vous décriez un cinéma français, coupé des réalités, depuis quand dure cette situation ?

Deux moments essentiels : la Nouvelle Vague qui début années 60 rompt avec le cinéma populaire fondé sur la multiplicité des personnages issus « des gens sans importance » au profit de leur imaginaire à l’inverse issu de la bonne bourgeoisie, et la rupture postérieure aux années 90 d’un jeune cinéma francais-type Desplechin- qui met en scène de jeunes « bobos » citadins, de préférence parisiens, dans des intrigues intimistes, des épopées minuscules évacuant les classes populaires et la logique du nombre.

–  Votre livre est un procès-verbal sur l’ingratitude du cinéma français pour bien des comédiens français, faut-il une prise de conscience des metteurs en scène, ou déplorer une absence de curiosité ?

Il s’agit bien d’une absence de curiosité dans un environnement dominé par les logiques marchandes et la superficialité d’une approche « people ». 

MDR (Mort de R.I.P.)

Photo source Comics Podcast

Le copier-coller peut s’obtenir de deux manières, par la sélection du texte, avec l’association des touches Control + C pour Copier, puis celle de Control + V ou par un clic droit sur la souris, option copier, puis coller, sur un format word ou word pad. Il suffit juste alors de googleliser pour trouver certaines informations pour meubler. Il est curieux de constater la naissance d’une nouvelle « cinéphilie » qui se contente de listes, de recouper les informations sans voir les films ce qui est un comble. Une constante, une nouvelle figure de personnes généralement avec des problèmes d’expression écrite. C’est donc « la cerise qui fait déborder le vase », pour reprendre une réplique de « Camping », voir les commentaires de « DVDRAMA un site pas très classe » qui m’amène à abandonner la rubrique R.I.P. Je suis pourtant dans un esprit partageur, par exemple dans « Drôle de frimousse », j’avais rajouté la présence de Paul Bisciglia, dans l’un de ses rôles les plus aisément repérables, dans IMDB et Wikipédia, où il ne figurait pas – voir le blog de Donatienne « La chasse aux erreurs » – Si un cinéphile qui ne le connaissait pas, le voit dans un DVD ou une chaîne câblée en se disant « tiens c’est Bisciglia » et non « comment qu’il se nomme celui-là ? » j’aurai atteint mon petit but. Les infos circulent et c’est normal, mais il y a une limite à la reprise systématique. Deux réactions à avoir pour ne pas se faire tout piquer régulièrement, sans employer d’intermédiaire, soit tout abandonner, ce qui est un tantinet radical, soit ruser et mettre un énorme leurre type « Attention, ami c’est un piège » de Guy-André Lacour ou le « Poireau vignaigrette » de Jean Lacet, histoire de tendre d’autres pièges. Est-ce que Paul Bisciglia apparaît bien dans « Jours tranquilles à Clichy » et Dominique Zardi dans « Strip-tease », je vous laisse visionner ces films pour le savoir…. D’ailleurs pour Bisciglia, un certain suiveur est invité à rajouter les courts-métrages complétés depuis l’emprunt, en guise de test, ils sont pourtant aisément trouvables sur le web. Autre exemple, – et je ne vais pas en faire la liste, ça serait franchement pénible – , un zigoto se sert de l’hommage sur Jean Luisi pour une page MySpace – filmo faite avec Christophe Bier, pillée d’ailleurs par l’autre adepte du copier-coller – . Je le contacte, histoire de souligner sa désinvolture. Pas de réponse, il finit par me répondre, suite au contact de son hébergeur. Il se répand en excuses, dit que Luisi est son ami, je l’autorise donc à se servir du texte, mais qu’en échange il me renvoie au moins en lien. Bien évidemment il n’en fit rien.  Sa page MySpace, s’intitulant « Jean Luisi en a à foutre » , je lui suggère de rajouter un « rien ! » Le plagiat et la contrefaçon sont une manière assez roublarde d’exister, vous n’avez pas besoin d’être des monomaniaques, cinéphiles et curieux, recyclez les travaux des autres, et faites votre malin ! Ça peut aussi rapporter. En conséquence, la rubrique de ce blog, qui devenait franchement « camardophile » d’ailleurs, commencée il y a tout juste 5 ans avec un hommage à Michel Grisolia, s’arrête. Pas par amertume, plutôt par lassitude, qui pouvait se traduire par un « j’y reviendrai dès que possible », en fait une réponse goguenarde à un certain « En cours … Si vous désirez écrire la biographie de cet(te) artiste, faites-moi signe ! », et de flagrants oublis – Paul Newman, Guillaume Depardieu, Jacques Baratier, Guillaume Depardieu, Patrick Topaloff, Jack Cardiff, Richard Devon, etc… -. Il y a aussi un phénomène du scoop à tout prix, quitte à se créer des inimitiés, de réactivité à tout crin, quand de plus en plus nombre d’artistes disparaissent sans une fiche AFP et dans la plus totale discrétion – récemment d’Yvonne Clech à Bisciglia -. La moindre info trouvée est reprise à toute berzingue. On cède à une panique du court-termisme. Le phénomène se propage même chez Wikipédia – les exemples de fausses morts sont légions – ou IMDB – Luigi Comencini avant sa disparition -. Pour l’anecdote, entrant des infos sur IMDB avec le « Grand journal de Canal+ » en bruit de fond, je m’amuse à chercher sur cette base le chanteur à la mode et à la coupe de cheveux improbable Justin Bieber – pardon pour ses fans -. Je m’aperçois que le chanteur est annoncé comme mort depuis le 24 mai, je les informe qu’il doit se porter mieux, car je venais de le voir dans l’émission du 29 mai ! L’info est désormais rectifiée. On peut aussi s’amuser de la guéguerre des états-civils, la demande de cette information est gratuite et disponible pour tous ici , il est facile de s’attribuer les trouvailles des autres et même de les revendiquer, voir fiche wikipédia pour Maxime Leroux, alors qu’elle figurait ici même suite à une information donnée par Yvan Foucart. A noter que l’on ne retrouve aucun autre hommage que celui qu’il a fait à Françoise Fleury, normal, Yvan n’ayant pas donné d’indice pour l’établir. Participer à ce genre de compétition macabre me paraît indigne. Ce qui est rassurant, c’est que les vrais cinéphiles et vrais érudits ne manquent jamais de parler de vous, comme – liste non exhaustive – Christian Grenier et Donatienne, de l’Encinémathèque, Armel de Lorme et son « Aide-mémoire », Christophe Bier, Jean-Louis Sauger « Retour à Yuma », l’équipe du « Ciné-club de Caen », Bertrand Van Wonterghem de « Eurobis », Charles Tatum – « Le vieux monde qui n’en finit pas ». Qu’ils en soient remerciés. Nous avons l’expérience de nos amis blogueurs cuisine, déjà habitués à ces emprunts puériles. Les recours existent je préviens donc certains que je ne vais plus hésiter à les appliquer. Vous allez trouver ça sans doute ridicule, voire pathétique, je le crois volontiers, mais il faut bien dire que la devise de la maison est le titre d’un film de Jacques Besnard, « C’est pas parce qu’on a rien à dire, qu’il faut fermer sa gueule », mais pas « Prends l’oseille et tire-toi » de Woody Allen…. Le blog continue dans sa forme initiale « Portnawak », et « Fragments d’un dictionnaire amoureux » supplante la rubrique « r.i.p », mais risque de ne plus du tout coller à l’actualité, et de ce fait manquer de réactivité concernant les disparus. Je reviendrai sur ce petit phénomène avec sans doute un effet « coup d’épée dans l’eau ». Comme je l’avais fait pour la base de liens « les sites de références » que je tente d’actualiser, je prépare aussi une sorte de biographie d’ouvrages de référence, à signaler que les informations publiées en livres ne sont pas à l’abri d’être reprises, même par Wikipédia qui se targue pourtant de respecter le droit d’auteur. To be continued…

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Sotigui Kouyaté

Photo : Source « Le Point »

Annonce de la mort du comédien burkinabé Sotigui Kouyaté, samedi après-midi à Paris d’une maladie pulmonaire à l’âge de 74 ans. Après la mort de James Cambell-Badiane, c’est un nouveau grand deuil pour l’Afrique. Cet authentique griot était aussi  un ancien joueur de foot professionnel jusqu’en 1966. Il était également musicien et a connu comme comédien une consécration internationale sous la direction au théâtre de Peter Brook qui l’engagera pour le « Le Mahâbhârata » adapté par Jean-Claude Carrière, qui donnera également lieu à un film et une série télévisé en 1985.  Le cinéma français ne tarde pas à l’engager tel Philippe Lioret dans « Tombés du ciel » où il est l’un des refugiés dans le no man’s land d’un aéroport. Il savait apporter une grande humanité, mais aussi une malice tel dans un épisode de « Chère Marianne » où il est à nouveau un sans-papier, qui se refuse de parler français et se réfugie avec les siens dans une église. Il n’aura que très rarement de rôles de méchants tel dans deux épisodes de « P.J. » où il compose un caïd de quartier retord qui exploite ses congénères. Il évite par son intelligence de tomber dans les stéréotypes dont est parfois capable le cinéma français, pour jouer un marabout dans « Black Mic-Mac », un vieux Malien suspecté de meurtre dans « Saraka Bô ». Son extraordinaire charisme sous une silhouette frêle, est utilisé à bon escient dans « Genesis » où il est le conteur de la naissance du monde. Il trouvera l’un de ses plus grands rôles dans « Little Sénégal » en gardien du mémorial de l’île de Gorée partant aux Etats-Unis pour retrouver des membres de sa famille, descendants d’esclaves. Sa naïveté sera malmenée par les dures réalités de la vie. Il est remarquable en duo que tout oppose avec l’actrice britannique Brenda Blethyn, mais dont il partage la quête d’un enfant disparu au cours d’un attentat à Londres en 2005. Il est le père du réalisateur Dani Kouyaté, avec lequel il travailla et du conteur Hassane Kassi Kouyaté. Rarement dans l’histoire du cinéma, nous aurons vu une telle présence et une tel aura.

Pour plus d’infos, notamment sur ses films en Afrique, visitez à son sujet l’excellent site Africultures. Annonce également de la mort de l’un des plus grands cinéastes allemands, Werner Schroeter.

Photo (source Arte)

Filmographie :  1972 FVVA : Femme, villa, voiture, argent (Mustapha Alassane) – 1973  Toula ou le génie des eaux (Mustapha Alassane & Anna Soehring) – 1978  Beogo naba (Chef de demain) (Kollo Daniel Sanou, CM) – 1982 Le courage des autres (Christian Richard) – Paweogo (L’émigrant) (Kollo Daniel Sanou) – 1983  Jour de tourmente (Paul Zoumbara) – Le médecin de Gafiré (Mustapha Diop) – 1985  Black Mic-Mac (Thomas Gilou) – 1986  Descente aux enfers (Francis Girod) – 1987  Y’a bon les blancs / Come sono buoni i bianchi (Marco Ferreri) – 1988  Eden miseria (Christine Laurent) – 1989  The Mahabharata (Le Mahâbhârata) (Peter Brook, + version TV) – Boulevards d’Afrique / Bac ou mariage (Jean Rouch & Tam-Sir Doueb) – L’africana (L’Africaine) (Margarethe von Trotta) – 1990  Mamy Wata (Mustapha Diop) – The sheltering sky (Un thé au Sahara) (Bernardo Bertolucci) – 1991  IP5 : L’île aux pachydermes (Jean-Jacques Beineix) – Golem, l’esprit de l’exil (Amos Gitai) – 1992  Rupture[s] (Christine Citti) – Wendemi, l’enfant du bon Dieu (Pierre Yaméogo) – 1993  Tombé du ciel (Philippe Lioret) – 1994  À cran (Solange Martin) – Sale gosse (Claude Mouriéras) – Keita ! L’héritage du griot (Dani Kouyaté, documentaire) – 1995  Après la pluie (Jacques Dubuisson, CM) – Le maître des éléphants (Patrick Grandperret) – Rainbow pour Rimbaud (Jean Teulé) – Mondokino, le dur métier de policier (Vincent Ravalec, CM) – 1996  Saraka Bô (Denis Amar) – La plante humaine (Pierre Hébert) – 1997  Sotigui Kouyaté, un griot moderne (Mahamat Saleh Haroun, documentaire, MM) – 1998  Civilisées (Randa Chahal Sabag) – La Genèse (Cheick Oumar Sissoko) – 1999  Civilisées (Randa Chahal Sabag) – 2000 Little Senegal (Rachid Bouchareb) – 2001  Dirty pretty things (Dirty pretty things, loin de chez eux) (Stephen Frears) – 2002  The truth about Charlie (La vérité sur Charlie) (Jonathan Demme) – 2003  Tor zum Himmel (Titre TV : Embarquement immédiat) (Veit Helmer) – Genesis (Marie Perénnou & Claude Nuridsany) – 2004  L’annulaire (Diane Bertrand) – Travaux, on sait quand ça commence… (Brigitte Roüan) – 2005  Identités (Sunjata) – 2007  Faro, la reine des eaux (Salif Traoré) – 2008  London River (Rachid Bouchareb, + diffusion TV). Nota : Il est parfois crédité à tort pour « Dernier maquis » (Rabah Ameur-Zaïmeche, 2007). Voxographie : 1966  Terres Africaines N°2 : Contes et légendes (Moustapha Alassane, Claude Le Gallou, Kadiatou Konaté, Cilia Sawadogo, Danièle Roy, Mambaye Coulibaly & Kibush Ndjate Wooto, documentaire, voix du récitant) – 1995  L’oeuf (Moustapha Dao, CM, récitant) – 1997  Imuhar une légende (Jacques Dubuisson).

Télévision : (notamment) 1987  Qui est ce garçon (Nadine Trintignant, série) – Les cinq dernières minutes : Mécomptes d’auteur (Roger Pigaut) – 1990  Cantara (Jean Sagols, série) – Le Lyonnais : Taggers (Cyril Collard) – 1995  Sotigui Kouyaté, une vie d’apprentissage (Dominique Gallet, CM documentaire) – Eux et la France (Dominique Gallet, documentaire) – Le défi du comédien africain (Dominique Gallet, CM documentaire) – Y’a pas de problème : Fragments de cinémas africains (Laurence Gauron, doncumentaire) – 1996  Le juge est une femme : L’enfant de l’absente (Pierre Boutron) – 1997  Highlander (Id) : Comes on a horseman (Gérard Hameline) – Mira la magnifique (Agnès Delarive) – P.J. Cambriolages & Racket (Gérard Vergez) – 2001  Chère Marianne : Cellule familiale (Bernard Uzan) – 2002  Jim, la nuit (Bruno Nuytten).

Musique : 1972 FVVA : Femme, villa, voiture, argent (Mustapha Alassane) – 1973  Toula ou le génie des eaux (Mustapha Alassane & Anna Soehring) – 1983  Jour de tourmente (Paul Zoumbara) – 1986   Terres Africaines N°3 : Jeux et jouets (Mustapha Dao, Sékou Traoré, Issa Traoré, Dani Kouyaté & Issiaka Konaté, documentaire) – 1989  Bilakoro (Le temps de l’innocence) (Sékou Traoré, Dani Kouyaté & Issa Traoré de Brahima, CM) – 1990  Tobbere kosam – Poussière de lait (Philippe Baqué & Dani Kouyaté, CM) – 1994  Gombélé (Robert Millie, CM) – 1995  Keita ! L’héritage du griot (Dani Kouyaté, documentaire).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Lionel Jeffries

 

Annonce de la mort du commédien britannique Lionel Jeffries, à l’âge de 83 ans, dans une maison de retraite dans le Dorset, des suites d’une « longue maladie », ce 19 février. Cet excentrique anglais aisément reconnaissable à sa calvitie – due à sa participation à la seconde guerre mondiale en Birmanie – et à sa grande moustache, fut aussi à l’aise dans la comédie que dans les films de genre. Son rôle le plus connu reste celui du père de Dyke Van Dyke dans « Chitty Chitty Bang Bang », alors qu’il était plus jeune de 6 mois que ce dernier. Il réalisa aussi plusieurs films, tel « The amazing Mr. Blunden », film pour enfants qui semble jouir d’une bonne réputation, et qui fut présenté au festival fantastique de Paris en 1974. « The railway children » fut choisi par le prestigieux « British film institute », en 1999, comme l’un des 100 meilleurs films britanniques. Bibliographie : « Quinlan’s character stars » par David Quinlan (Reynolds & Hearn Ltd, 2004).

Lionel Jeffries dans « Chitty Chitty Bang Bang » (Photo source « Mail on line ») 

Filmographie : 1948  Miranda (Ken Annakin, figuration) – 1949  Stage Fright (Le grand alibi) (Alfred Hitchcock) – 1953  Will Any Gentleman…? (Le scandaleux Mister Sterling) (Michael Anderson) –  1954  The Colditz story (Les indomptables de Colditz) (Guy Hamilton) – The black rider (Wolf Rilla) – 1955  Windfall / Dangerous money (Henry Cass) –  No smoking (Henry Cass) – The Quatermass Xperiment (Le monstre) (Val Guest) – All for Mary (Wendy Toye) – 1956  Jumping for Joy (John Paddy Carstairs) – Eyewitness (Muriel Box) – Bhowani Junction (La croisée des destins) (George Cukor) – Lust for life (La vie passionnée de Vincent Van Gogh) (Vincente Minnelli) – The baby and the battleship (Le bébé et le cuirassé) (Jay Lewis) – Up in the world (Grain de sel) (John Paddy Carstairs) – The high terrace (Henry Cass) – The man in the sky (Flammes dans le ciel) (Charles Crichton) – 1957  The vicious circle (Gerald Thomas) – Hour of decision (C.M. Pennington-Richards) – Doctor at large (Toubib en liberté) (Ralph Thomas) – Barnacle Bill (Il était un petit navire) (Charles Frend) – Blue murder at St. Trinian’s (Fric-fracs à gogo) (Frank Launder) – 1958  Law and disorder (L’habit fait le moine) (Charles Crichton ) – Dunkirk (Dunkerque) (Leslie Norman) – Orders to kill (Ordre de tuer) (Anthony Asquith) – Up the creek (Val Guest) – The revenge of Frankenstein (La revanche de Frankenstein) (Terence Fischer) – Girls at sea (Gilbert Gunn) – The nun’s story (Au risque de se perdre) (Fred Zinnemann) – Behind the mask (Brian Desmond Hurst) – Nowhere to go (Le criminel aux abois) (Seth Holt & Basil Dearden) – Life is a circus (Val Guest) – Further up the creek (Croisière en torpilleur) (Val Guest) – 1959  Idle on parade (Le tire-au-flanc flanc du régiment) (John Gilling) – Please turn over (Pages indiscrètes) (Gerald Thomas) – Bobbikins (Robert Day) – 1960  Two way stretch (Le paradis des monte-en-l’air) (Robert Day) – The trials of Oscar Wilde (Le procès d’Oscar Wilde) (Ken Hugues) – Jazzboat (Keh Hugues) – Let’s get married (Peter Graham Scott) – Tarzan the magnificent (Tarzan le magnifique) (Robert Day) – 1961  The hellions (Les diables du sud) (Irwing Allen & Ken Annakin) – Fanny (Id) (Joshua Logan) – 1962  Operation Snatch (Robert Day) – Mrs. Gibbon’s boys (Max Varnel) – Kill of cure (George Pollock) – The notorious landlady (L’inquiétante dame en noir) (Richard Quine) – 1963  The wrong arm of the law (Jules de Londres) (Cliff Owen) – 1963  Call me bwana (Appelez-moi chef) (Gordon Douglas) – The scarlet blade (L’épée écarlate) (John Gilling) –  The long ships (Les drakkars) (Jack Cardiff) –  1964  First men in the moon (Les premiers hommes dans la lune) (Nathan Juran) – The truth about spring (L’aventure est au large) (Richard Thorpe) – Murder Ahoy (Passage à tabac) (George Pollock) – 1965  You must be joking ! (Michael Winner) – The secret of my success (Veuves à gogo) (Andrew L. Stone) – 1966  Drop dead darling (Arrivederci, baby !) (Ken Hugues) – Oh dad, poor dad, mamma’s hung you in the closet and I’m feelin’ so sad (Richard Quine) – The spy with a cold nose (L’espion au nez froid) (Daniel Petrie) – 1967  Jules Verne’s rocket to the moon (Le grand départ) – Camelot (Camelot ou le chevalier de la reine) (Joshua Logan) – 1968  Chitty Chitty Bang Bang (Id) (Ken Hughes, + lyrics) – 1969  Twinky (L’ange et le démon) (Richard Donner) – 12 + 1 (Id) (Nicolas Gessner) – 1970  Eyewitness (Les inconnus de Malte) (Alan Gibson) – 1971  Whoever slew Auntie Roo? (Qui a tué tante Roo ?) (Curtis Harrington) – 1974  Royal Flash (Le froussard héroïque) (Richard Lester) – What changed Charley Farthing? (Vidéo : Cet emmerdeur de Charly) (Sidney Hayers) – 1978 The prisoner of Zenda (Le prisonnier de Zenda) (Richard Quine) – 1982  Better late than never (Ménage à trois) (Bryan Forbes) – 1988  A chorus of disapproval (Michael Winner) –  1989  Roald Dahl’s Danny the champion of the world (Danny, le champion du monde) (Gavin Millar, téléfilm distribué en salles en France). Comme réalisateur : 1970  The railway children (+ scénario) – 1972  The amazing Mr. Blunden – Baxter ! – 1977  Wombling free (+ voix) – 1978  The Water Babies / Slip Slide Adventures : (animation, + voix). Voxographie succincte : 1988  Abel’s island (Michael Sporn, CM d’animation). Télévision (notamment) : 1980  Crime in my coffee (Gavin Millar) – 1989  Ending up (Peter Sasdy) – First and last (Alan Dossor) – 1992  Look at it this way (Gavin Millar) – 1993  Woof ! (David Cobham, 10 episodes). 

MORT DE PIERRE VANECK

Photo : Agence Adéquat

Annonce de la mort de Pierre Vaneck, des suites d’une opération cardiaque, ce jour, à l’âge de 78 ans. J’y reviendrai dès que possible. A lire l’hommage d’Armel de Lorme pour « L’aide-mémoire ».

Filmographie : initialement établie pour « Les gens du cinéma » : 1954 – Huis clos (Jacqueline Audry) – Marianne de ma jeunesse (Julien Duvivier) – 1955  Si Paris nous était conté (Sacha Guitry) – 1956  Pardonnez-nous nos offenses (Robert Hossein) – Celui qui doit mourir (Jules Dassin) – 1957  Thérèse Étienne (Denys de la Patellière) – 1958  La moucharde (Guy Lefranc) – Une balle dans le canon (Charles Gérard & Michel Deville) – 1959  Merci Natercia ! (Pierre Kast) – 1960  La morte-saison des amours (Pierre Kast) – La mort de Belle (Édouard Molinaro, cameo) – 1961  Un nommé La Rocca (Jean Becker) – Amours célèbres [sketch : « Jenny de Lacour »] (Michel Boisrond) – 1962  Vacances portugaises (Pierre Kast) – 1964  As ilhas encantadas (Les îles enchantées) (Carlos Vilardebo) – 1965  Paris brûle-t’il ? (René Clément) – 1967  L’étrangère (Sergio Gobbi) – 1968  Maldonne (Sergio Gobbi) – 1970  L’île aux coquelicots (Salvatore Adamo & Eddy Matalon, inédit) – Biribi (Daniel Moosman) – 1971 – Le seuil du vide (Jean-François Davy) – 1973  L’ironie du sort (Édouard Molinaro) – 1978  Le soleil d’en face / Les morts de Marat (Pierre Kast) – 1979  La légion saute sur Kolwezi (Raoul Coutard) – 1982  Erendira (Ruy Guerra) – 1984  L’année des méduses (Christopher Frank) – 1985  Sweet country (Id) (Michael Cacoyannis) – 1987  Les pyramides bleues (Arielle Dombasle) – 1991  Vent d’Est (Robert Enrico) – Les enfants du vent (Krzystof Rogulski) – 1992  Svo á jörðu sem á himni  (Sur la terre comme au ciel) (Kristín Jóhannesdóttir) – 1995  Othello (Id) (Oliver Parker) – The proprietor (La propriétaire) (Ismaïl Merchant) – 1998  Furia (Alexandre Aja) – 1999  Là-bas, mon pays (Alexandre Arcady) – 2005  La science des rêves (Michel Gondry) – 2007  Deux jours à tuer (Jean Becker).

Voxographie succincte : 1960  Présence d’Albert Camus (Georges Régnier, CM documentaire, récitant) – 1962  Mourir à Madrid (Frédéric Rossif, documentaire, récitant) – Pour l’Espagne (Frédéric Rossif, CM documentaire, récitant) – 1964  Science Po (Frédéric Rossif, CM documentaire, récitant) – Calabardin (Piotr Kamler, CM, récitant version française) – 1965  La brûlure de mille soleils (Pierre Kast, voix) – Tournoi (Piotr Kamler & André Voisin, CM documentaire, récitant) – 1966  Le volcan interdit (Haroun Tazieff, documentaire, récitant) – Si j’avais quatre dromadaires (Chris Marker, documentaire, récitant) – 1967  Révolution d’octobre (Frédéric Rossif, documentaire, récitant) – 1968  Portrait d’Orson Welles (François Reichenbach & Frédéric Rossif, documentaire TV, récitant) – 1969  L’odyssée sous-marine de l’équipe Cousteau (Philippe Cousteau & Michel Deloire, série documentaire TV) –  1972  Aux pays des visages (Frédéric Rossif, documentaire TV, récitant) – Les messieurs de Saint-Roy (Pierre Goutas, série TV, récitant) – 1973  L’apocalypse des animaux (Frédéric Rossif, série documentaire TV, récitant) – 1974  Henry Miller, poète maudit (Michèle Arnaud, documentaire TV diffusé en salles sous le titre « Virage à 80 », récitant) – 1975  Le cantique des créatures : Georges Braque ou le temps différent (Frédéric Rossif, documentaire, récitant) – 1977  L’opéra sauvage (Frédéric Rossif, série documentaire TV, récitant) – 1980  Pablo Picasso (Frédéric Rossif, documentaire) – 1986  Le cœur musicien (Frédéric Rossif, documentaire, récitant) – 1987 Moeru nippon (Japons de feu) (Marcelle Dupont, documentaire, récitant) – 1987  L’œuvre au noir (André Delvaux, voix française de Gian Maria Volonte) – 1989  Frisons frisonnés (Marcelle Dupont, CM documentaire) – Mister Frost (Philippe Setbon, voix française d’Alan Bates) – 1991  Vilar : aventure et passion (Marcel Teulade, documentaire, TV).

Télévision : (notamment) : 1957  La nuit des rois ou ce que vous voudrez (Claude Loursais) – Rose cocktail (Philippe Ducrest) – 1959  La caméra explore le temps : La citoyenne Villirouet (Guy Lessertisseur) – 1961  La dévotion à la croix (Lazare Iglésis) – 1962  Le rayonnement d’Albert Camus (Denise Billon, documentaire) – Le dossier de Chelsea Street (Marcel Bluwal) – Les caprices de Marianne (Claude Loursais) – 1964  La caméra explore le temps : Le drame de Mayerling (Stellio Lorenzi) – Les petites dramatiques : Le coup de pistolet (Willy Holt, CM) – 1966  Présence du passé (La naissance de l’empire romain – première partie : César) (Pierre Kast) – 1968  Sarn (Claude Santelli) – 1969  Nora (Bernard Roland, CM) – 1970  Aux frontières du possible (Victor Vicas & Claude Boissol, saison 1) – 1971  Bérénice (Jean de Nesle) – 1972  Le reflet dans la mer (Olivier Ricard) – 1973  Les cent livres : Chateaubriand : Les mémoires d’outre-tombe (Maurice Frydland) – Un bon patriote (Gérard Vergez) – Héloïse et Abélard (Jacques Trébouta) – 1974 – Aux frontières du possible de Victor Vicas et Claude Boissol (saison 2) – Les exilés (Guy Lessertisseur) – La logeuse (Luc Godevais) – Macbett (Jacques Trébouta) – Saint-Just ou la force des choses (Pierre Cardinal) – 1975  L’homme d’Amsterdam (Victor Vicas & John Van Rest, 6 épisodes) – Pas de frontière pour l’inspecteur : Le milieu n’est pas tendre (Peter Zadek) – 1976  Cinéma 16 : Le temps d’un regard (Boramy Tioulong) – Cinéma 16 : La vie en pièces (Daniel Moosmann) – 1978  Meutre sur la personne de la mer (Michel Subiéla) – Les bonnes âmes (Georges Farrel) – Le vent sur la maison (Franck Apprédéris) – 1980 – L’imaginaire en campagne : Cultiver son jardin (Jean Dewever) – La fin du marquisat d’Aurel (Guy Lessertisseur) – Cinq-Mars (Jean-Claude Brialy) – 1981  Je tue il (Pierre Boutron) – Histoires extraordinaires : La lettre volée (Rui Guerra) – 1982  Rubis (Daniel Moosmann) – Les mouettes de sur la Saône (Jean Sagols) – 1984  Le passage (Franck Apprédéris) – 1985  Les fanas du ciné (Jean Sagols) – The collector (Marc Miller) – 1986  Cinéma 16 : Le collier de velours (Jean Sagols) – Le démon écarlate (Joseph Drimal) – Le hérisson (Robert Enrico) – Cinéma 16 : Les éphélides (Éric Le Hung) – 1987  La piovra III (La mafia 3) (Luigi Perelli) – La face de l’ogre (Bernard Giraudeau) – 1988  La chambre d’ami (Caroline Huppert) – 1989  L’agence : La journée débordée (Jean Sagols) – Orages d’été (Jean Sagols) – 1991  Haute tension : Adieu marin (Alain Schwarzstein) – 1992  Coeur brûlés (Jean Sagols) – 1993  Meutre en ut majeur (Michel Boisrond) – Passions secrètes (Patrice Kerbrat, captation) – Les grandes marées (Jean Sagols) – 1994  L’enfant des rues (François Luciani) – 1996  Berjac : Coup de maître (Jean-Michel Ribes) – Berjac : coup de théâtre (Jean-Michel Ribes) – 1997  La serre aux truffes (Jacques Audoir) – Madame le consul : Le piège à rêves (Jean-Claude Sussfeld) – 1998  Justice : Intrigues (Gérard Marx) – 1999  Un et un font six : Papa, qui es-tu ? (Franck Apprédéris) – Un et un font six : Être père c’est l’enfer (Franck Appréderis) – Retour à Fonteyne (Philomène Esposito) – Justice : Un juge en danger (Gérard Marx) – Justice : Blessure d’enfance (Gérard Marx) – Justice : Illégitime souffrance (Gérard Marx) – 2000  Le monde à l’envers : Le secret d’Alice (Charlotte Brändström) – Dette d’amour / L’obligation de Marjorie (Christian Faure) – 2001  Les sources des Sarrazins (Denis Malleval) – Fabien Cosma : Antidote (Franck Apprédéris) – 2002  Fabien Cosma : Le poids d’une vie (Franck Apprédéris) – Garonne (Claude d’Anna) – Fabien Cosma : Petit Maxime (Philippe Roussel) – 2003  Louis page : Le soleil en face (Philippe Roussel) – La vie est si courte (Hervé Baslé) – Fabien Cosma : Droit de regard (Pierre Lary) – Imperium : Nero (Paul Marcus) – 2004  Fabien Cosma : Bobo Léon (Christiane Lehérissey) – Fabien Cosma : Comptes à rebours (Jean-Claude Sussfeld) – Kein Himmel über Afrika (Pas de ciel au-dessus de l’Afrique) (Roland Suso Richter) – Déjeuner chez Wittgenstein (Hans Peter Cloos, captation) – 2005  Fabien Cosma : La répétition (Marion Sarraut) – Fabien Cosma : Derrière les barreaux (Jean-Claude Sussfeld) – 2006  Fabien Cosma : Sans raison apparente (Bruno Garcia) – Fabien Cosma : Grain de sable (Bruno Gantillon) – 2009  A.DA. L’argent des autres (Dominique Thiel, captation en direct).

Théâtre : Sud de Julien Green, mise en scène de Jean Mercure (Athénée Théâtre Louis-Jouvet)
L’ennemi de Julien Green, mise en scène de Fernand Ledoux (Théâtre des Bouffes Parisiens)
La maison dans la nuit de Thierry Maulnier, mise en scène de Marcelle Tassencourt (Théâtre Hébertot)
La chair de l’orchidée de James Hadley Chase, mise en scène de Robert Hossein (Théâtre Grand Guignol)
La paix du dimanche de John Osborne, mise en scène de Raymond Gérôme (Théâtre des Mathurins)
Les possédes de Dostoïevski, mise en scène d’Albert Camus (Théâtre Antoine)
Le long voyage vers la nuit d’Eugene O’Neill, mise en scène de Marcelle Tassencourt (Théâtre Marigny)
Jules César de William Shakespeare, mise en scène de Jean-Louis Barrault (Odéon Théâtre de l’Europe)
Les violons parfois de Françoise Sagan (Théâtre du gymnase)
Pygmalion de Bernard Shaw, mise en scène de Pierre Franck (Théâtre de l’oeuvre)
L’aiglon de Georges Rostand, mise en scène de Georges Wilson (Théâtre du Chatelet)
La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux, mise en scène de Jean Vilar (TNP et Avignon)
Le cid de Corneille, mise en scène de Marcelle Tassencourt (Théâtre de l’Athénée)
Luther de John Osborne, mise en scène de Georges Wilson (TNP Chaillot et Avignon)
Hamlet de William Shakespeare, mise en scène de Georges Wilson (TNP Chaillot)
La calèche de Jean Giono, mise en scène de Jean-Pierre Grenier (Théâtre Sarah Bernard)
La nuit de l’iguane de Tenesse Williams, mise en scène d’Andreas Voutsinas (Théâtre des Bouffes du Nord)
Le misanthrope de Molière, mise en scène de Marcelle Tassencourt (Théâtre Montansier)
Andromaque de Racine, mise en scène de Marcelle Tassencourt (Théâtre Montansier)
La musique adoucit les moeurs de Tom Stoppard, mise en scène de Robert Dhéry (Théâtre de la ville)
Les exilés de James Joyce, mise en scène d’Andreas Voutsinas (Théâtre du Rond Point)
Retour à Florence d’Henry James, mise en scène de Suzanne Benmussa (Théâtre du Rond Point)
La salle d’attente, mise en scène de Jean-Pierre Granval (Théâtre du Rond Point)
La ronde d’Arthur Schnitzler, mise en scène d’Alfredo Arias (Théâtre de l’Odéon)
Le secret d’Henry Bernstein, mise en scène d’Andreas Voutsinas (Théâtre du Montparnasse)
La traversée de l’hiver de Yasmina Reza, mise en scène de Patrice Kerbrat (Théâtre de la colline et du Rond Point)
La fonction de Jean-Marie Besset, mise en scène de Patrice Kerbrat (Studio des Champs Elysées)
Le jugement dernier de Bernard-Henri Lévy, mise en scène de Jean-Louis Martinelli (Théâtre de l’Atelier)
Passions secrètes de Jean-Pierre Amette, mise en scène de Patrice Kerbrat (Théâtre du Montparnasse)
Art de Yasmina Reza, mise en scène de Patrice Kerrtat (Comédie des Champs Elysées, Hébertot et en tournée)
Copenhague de Michael Frayn, adaptation de Jean-Marie Besset et mise en scène de Michael Blakemore
2002/03 Hysteria de Terry Johnson, mise en scène de John Malkovitch.
2003/05  Déjeuner chez Wiitenstein de Thomas Bernhard, mise en scène de Hans Peter Cloos (+ tournée)
2006  Opus cœur d’Israël Horovitz, mise en scène de Stéphane Meldegg,  (Théâtre Hébertot)

Bibliographie : Stars N°21, Hiver 1995

ENCYCLOPÉDIE DES LONGS MÉTRAGES FRANÇAIS DE FICTION 1929-1979

Ceux qui chérissent « L’histoire du cinéma français 1929-1970 » en 7 volumes de Maurice Bessy, Raymond Chirat et André Bernard, vont pouvoir se réjouir avec la sortie du premier volume d’une incroyable filmographie du cinéma français parlant, 1929 – 1979, établie par Armel de Lorme et toute une série de collaborateurs. Le livre est préfacé par Raymond Chirat. Le résultat est impressionnant, avec la sortie du volume 1, allant des films « À belles dents » à « L’Ampélopède ». C’est une mine d’informations érudites et exhaustives, on trouve des informations inédites sur des grands classiques comme « À bout de souffle », mais aussi de films méconnus, comme « À l’ombre d’un été », film inédit en salles de Jean-Louis Van Belle, avec Maurice Ronet. Je recommande vivement aux amateurs d’acquérir et d’encourager ce travail important, basé sur une documentation impressionnante et le visionnage attentif et minutieux des films disponibles. Sur le site de « L’aide-mémoire », vous trouverez plus d’informations ici. C’était l’occasion de pour s’entretenir avec un cinéphile hors norme, iconoclaste, passionné et passionnant, Armel de Lorme :

– Qu’as-tu fait au cours des quatre ans ayant séparé la sortie du premier volume de « L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens » évoqué ici, de celui de L’Encyclopédie des Longs Métrages ?

J’ai vécu… poil aux oreilles.

– L’amour c’est gai, l’amour c’est triste ?

Exactement. En fait, avec le recul ces quatre années se sont écoulées de manière extrêmement rapide. J’ai dû voir quelque chose sept cents ou huit cent films que je ne connaissais pas encore, en ai revu à peu près autant, et ai surtout réalisé un projet qui me tenait terriblement à cœur depuis longtemps et consistait à développer un @ide-Mémoire « audiovisuel » sous forme de documentaires ou de films expérimentaux. C’est fait.

– Tu penses au portrait filmé de Nathalie Nattier visible sur « Dailymotion » ?

Oui, mais pas seulement. En fait, cette série de films a été inaugurée par un premier docu sur la comédienne Solange Sicard, qui a été l’un des premiers professeurs d’art dramatique en France à enseigner aux apprentis comédiens à « jouer cinéma », ce que ne faisaient à l’époque ni René Simon ni Pierre Renoir, ni les autres… Sous l’Occupation, elle a littéralement « découvert » Suzanne Flon, qui était alors vaguement démonstratrice (mais déjà secrétaire de Piaf), Simone Signoret qui avait trouvé une planque à la rédaction du journal de Jean Luchaire, et Juliette Gréco qui avait seize ans, sortait à peine de prison et ne savait pas trop quoi faire pour gagner sa vie… Flon, Gréco, Signoret : on peut imaginer pire comme triplette. Donc, avec Gauthier Fages, mon coréalisateur, et avec le soutien de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, que je ne remercierai jamais assez, nous avons commencé à rencontrer et à filmer les anciens élèves de Sicard : Nicolas Bataille, Paul Bisciglia, Jean-Pierre Mocky, Jean Pommier… Nathalie Nattier a accepté de nous recevoir à Narbonne, où elle s’était retiré avec son mari, Robert Willar, qui nous a quittés depuis, et à peine reparti(s) de chez elle, j’ai dit à mon coréalisateur et à l’assistante qu’il fallait mettre le Sicard entre parenthèses… et la gomme sur Nathalie, que j’avais trouvé formidable de classe, d’humour et de présence à l’écran tout au long de l’interview. Ce soir-là, en visionnant les rushes, j’ai eu la confirmation immédiate de cette première intuition, et nous avons effectué le premier montage sitôt rentrés à Paris, Gauthier ayant eu entre temps l’idée de travailler le grain de l’image pour lui donner un aspect « vintage » qui me plaît beaucoup à l’arrivée. Ensuite, grâce à Nicolas Bataille, lui aussi parti depuis, et à Jacques Legré, nous avons eu la possibilité de filmer 75 ou 80 comédiens ayant interprété le « Spectacle Ionesco » sur la scène de la Huchette entre 1957 et 2007 à l’occasion des commémoration du cinquantenaire de La Cantatrice Chauve et de La Leçon. Je crois qu’à part Brigitte Fontaine, que nous n’avons pas réussi à joindre, Dominique Labourier avec laquelle nous ne sommes pas parvenus à poser de dates par téléphone, Bernard Larmande qui devait être occupé à tourner une pub « 3ème âge » genre Phytalgic, parce qu’il n’a jamais rappelé, et Laurent Terzieff (regrets éternels) qui a successivement dit oui, non, pas sûr, peut-être, et finalement non, nous avons eu tout le monde ou presque.

– Des noms ?

Très volontiers. Je ne peux pas tous les citer, tu t’en doutes, mais parmi ceux qui m’ont le plus marqué… Marcel Cuvelier, bien sûr, Andrée Damant, Jacques Nolot, Guy Pierauld, Hélène Rodier, Isabelle Spade… Lucienne Hamon, l’ex-compagne et scénariste de Robert Enrico, qui s’est tapé un aller-retour Saint-Michel-Nanterre pour venir poser trois minutes et demi devant notre objectif… l’espiègle Françoise Bertin, dont j’ai pu apprécier dans un contexte pas forcément évident l’intelligence, l’à-propos et les grandes qualités de cœur… Danièle Lebrun, pour laquelle le mot « photogénie » semble avoir été inventé et qui possède assurément le plus beau regard de tout le cinéma français… Josiane Lévêque et son humour ravageur… Uta Taeger, à laquelle nous avons rappelé entre deux prises l’existence de son premier et unique 45 tours – du punk dix ans avant l’heure – dont nous étions (et sommes encore) tous les deux fans, mon coréalisateur et moi, plein d’autres… Deux filles incroyables, que j’oubliais, Pinok et Matho, qui nous ont gratifié d’un numéro de mime hyper millimétré à décoiffer une armée de chauves… Monique Tarbès, qui ne s’est pas aimée à la projection, c’était son droit, et a demandé – mais avec humour et courtoisie – à ne pas figurer dans le montage définitif (là encore, regrets éternels)… une actrice dont je tairai le nom, mais qui nous a fait un Alzheimer, un vrai, en direct, le genre de truc facile à gérer quand tu n’es pas préparé à…, d’autres qui n’avaient pas fait de cinéma ou de télévision depuis les années 60 et que nous avons en quelque sorte fait redébuter à l’écran, comme l’immense Nell Reymond que j’adore, et qui tient à la fois d’Hortense Schneider, d’Yvonne Printemps et de Mistinguett… À l’arrivée, après un premier montage effectué dans l’urgence et jugé peu probant, Gauthier, toujours lui, a eu l’idée de retravailler entièrement l’image sur un mode plus expérimental, et de commander une mini-BO, expérimentale elle aussi, à l’une de ses amies musiciennes. Du coup, il existe désormais deux versions : celle d’origine, qui fait une heure, et la version « sépia », ramenée à quinze ou seize minutes et davantage conforme à ce que nous voulions. C’est à ce moment là que Christophe Bier m’a appelé en renfort sur le projet CinÉrotica, qui m’a, mine de rien, occupé durant plus de six mois, et dans le même laps de temps, j’ai entamé sur le tard une carrière (quel grand mot !) d’auteur dramatique, en écrivant et publiant à la suite plusieurs pièces, dont certaines ont été ou sont en train d’être mises en lecture. Il paraît d’ailleurs qu’on dit plutôt « séances d’écoute », maintenant. Plus un roman qu’il faut que je reprenne de A à Z : dans l’état actuel des choses, il n’y a guère que le titre – St. Drome de Stockholm – et un chapitre qui me plaisent vraiment, le reste est à entièrement à retravailler, bref… Tout ceci m’a conduit lentement mais sûrement fin 2008, à peu près au moment où est sorti le premier numéro de CinÉrotica.

– On y revient…

Et pour cause… C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de publier sur le mode alphabétique mes 500 premiers comptes rendus de visionnages de films, entièrement remis en forme pour l’occasion… Ensuite, en voyant le projet prendre forme, et sur les conseils de mon imprimeur qui ne trouvait spécialement très judicieuse l’idée d’un pavé de 800 pages, j’ai opté pour deux (premiers) volumes séparés…

– Quelle est la méthodologie de ton travail, recherche d’archives, visionnages, temps passé, etc. ?

Ma méthode rejoint autant que faire se peut le propos et l’intention de départ, et consiste en priorité à tout voir et/ou revoir, ce, tu t’en doutes, dans les limites du « visible ». De ce point de vue-là, c’est vraiment le circuit habituel du cinéphile (ou phage, au choix) : diffusions sur le câble (avec une offre, malheureusement de plus en plus restreinte et de moins en moins intéressante), vhs, dvd, parfois vod… J’imagine que c’est plus simple pour moi que pour Raymond (Chirat) ou Vecchiali, qui ont commencé à tenir leurs fichiers cinéma respectifs à une époque qui ne connaissait rien de tout cela, et surtout pas la fonction « arrêt sur image ». Avec à l’arrivée, tu t’en doutes, l’immense frustration de n’avoir pas avoir accès à tout, pour des questions de droits ou simplement de coûts. Pour ce qui est des archives, je me repose à la fois sur un fichier double (6000 films/8000 comédiens des deux sexes) tenu depuis 1993, finalement assez comparable à ceux tenus depuis 70 ans par Raymond, à cette différence près que les miens sont intégralement informatisés, d’un fonds films de 5000 titres en vhs ou dvd constitué au fil du temps, et d’un fonds iconographique de 4000 photos dont la majeure partie m’a été offerte par l’ex-régisseur général Jean Pieuchot en 2004. En ce qui concerne les visionnages, je tourne à un ou deux films par jour, en sachant que, mine de rien, j’ai commencé – pas au berceau ou presque – il y a 17 ou 18 ans. De fait, ne serait-ce la nécessité de tout revoir, notamment pour rétablir les génériques les plus complets possible et rédiger les résumés, l’intégralité de ce projet pourrait être publié en deux ans. Dans l’état actuel des choses, et compte tenu du fait que je déteste bâcler, je me fixe plutôt l’horizon 2014 ou 2015 pour boucler ce premier inventaire. Après, je m’attaquerai probablement aux années 80… À moins que je ne recommence à tourner des documentaires ou que je ne me décide à me consacrer pleinement à mes activités de jeune auteur dramatique. Une seule chose est certaine, au moment précis ou je te parle, c’est que sauf imprévu ou accident, je bouclerai quoi qu’il arrive l’inventaire 1929-1979… la suite, ce sera en option.

 

– Comment as-tu identifié les seconds rôles et autres seconds rôles – Raymond Chirat cité dans la préface Marguerite de Morlaye par exemple –, y compris dans les années 30, ce qui n’est pas une mince performance…

Comme je l’explique dans l’avant-propos du Volume 1, Raymond, que je connais depuis le milieu des années 90, m’a branché dès notre première rencontre rue du Colisée, sur ces seconds et troisièmes couteaux qu’il affectionne entre tous, les Brizard, Francomme, Marceau, Vissières, Yvernès, les trois Albert (Broquin, Brouett, Malbert), Geo Forster, Anna Lefeuvrier, Marie-Jacqueline Chantal, Marguerite de Morlaye… Pour la plupart d’entre eux, il m’a indiqué le ou les film(s) dans le(s)quel(s) il était impossible de les rater (Malbert dans Les Dégourdis de la 11ème et Le Corbeau, Mme de Morlaye dans Remontons les Champs-Élysées et Le Roi, Marie-Jacqueline Chantal dans L’Habit vert…), ensuite, la fréquence des apparitions à l’écran de la plupart d’entre eux a fait le reste. Par la suite, Christophe Bier (encore lui) m’a permis de familiariser avec bon nombre d’incontournables Eurociné, comme Étienne Jaumillot, Robert Leray (déjà doublure de Gabin dans les années 30) ou Pierre Taylou, et c’est en grande partie grâce à Gilles Grandmaire que je suis peu ou prou incollable, depuis douze ou treize ans, sur Madeleine Bouchez, Yvonne Dany, Édith Ker ou Raymonde Vattier. Depuis, j’ai découvert d’autres comédiens, dont je ne soupçonnais pas l’existence, venus pour certains d’entre eux de la figuration mondaine, ou du roman-photos, pour ne rien dire des doublures lumière d’artistes de premier plan, que l’on retrouve parfois, voire souvent, devant la caméra, à l’image de Georges Fabre et de Jacques Pisias, doublures respectives, dans la durée, de Louis de Funès et d’Alain Delon ou de Dany Jacquet qui, entre deux petits rôles, doublait à la fois Brigitte Bardot, Romy Schneider et, je crois, Mireille Darc. Ajoute à cela le fait d’avoir réuni, notamment grâce à Jean Pieuchot dont il a été question plus haut, un fond iconographique conséquent sur lequel je continue de m’appuyer, et une mémoire cinéphilique visuelle plutôt solide. Ce qui est plutôt drôle, lorsqu’on me connaît et que l’on sait que dans la vraie vie, je suis absolument incapable de reconnaître ou de resituer la plupart des gens que je croise, même si je les ai rencontrés la veille. À part les comédiens… bizarrement… Cela étant, ça peut être bien, éventuellement, de rappeler que ce projet encyclopédique n’est pas seulement un inventaire de dix-huitièmes couteaux connus de moi seul. Je parle de films et de réalisateurs, quand même… J’insiste.

 

– Justement, tu mentionnes avec beaucoup de précision, les « copies actuellement visibles », tel l’exemple de Maurice Baquet qui disparaît dans la diffusion du ciné-club de « France 2 » de « Gueule d’Amour ». Les films diffusés actuellement le ne sont pas forcément dans les versions d’origine. Peux-tu nous en parler et notamment la notion des copies d’exploitations ?

C’est un peu compliqué, il n’y a pas de véritable règle. Il m’arrive simplement très souvent de revoir un film que j’ai déjà vu ou revu et de me dire « Tiens, il manque une scène ». Dans le cas précis de Gueule d’Amour, j’étais au téléphone au moment du début de la diffusion sur France 2, dont pas tout à fait disponible. Je n’ai véritablement revu que les deux derniers tiers, et, le film terminé, j’ai réalisé que Maurice Baquet, dont je me rappelais très bien la scène, vue plusieurs fois, et le rôle (un soldat se faisant poser des ventouses dans le dos par René Lefebvre), était passée à la trappe. Je me suis repassé en accéléré le dvd que je venais de graver – toujours pas de Maurice Baquet ni de ventouses – et ai fini par ressortir ma vhs du commerce, où la séquence en question figurait bel et bien, ainsi qu’une autre scène (Gabin se faisant draguer par une midinette dans la rue) y faisant immédiatement suite dans le montage initial. Maintenant, te dire précisément pourquoi il existe des différences d’une version à l’autre dans le cas de ce titre précis… J’imagine que l’actuel ayant-droit a récupéré une copie d’exploitation incomplète sans savoir qu’une version longue existait, cela arrive tout le temps… C’est vrai pour Gueule d’Amour, ça l’est aussi pour Les Jumeaux de Brighton, dont la version intégrale, assez longue, du prologue, ne semble figurer que dans la copie présentée par la Cinémathèque en 1993 (j’ignore même si elle figure dans le dvd, le métrage donné laissant plutôt penser que c’est la version écourtée qui vient d’être commercialisée), ou La Reine Margot de Dréville, dont la version longue est quasiment invisible depuis 1955. Pour d’autres films, en revanche, on connaît un peu mieux les raisons faisant qu’il existe des versions alternatives ou de durée variable. Les Vacances de Monsieur Hulot, par exemple, vient de ressortir dans sa version d’origine, invisible depuis 1953. Dans ce cas précis, on sait que Jacques Tati a entièrement remonté son film en 1978, tournant à cette occasion une séquence clin d’œil aux Dents de la mer (le bateau se transformant en requin) tellement raccord que tout le monde la croyait contemporaine du reste du film, mais supprimant dans le même temps quatre scènes jugées superflues a posteriori. Sinon, je pourrais te parler pendant des heures des films de l’ex-Catalogue Télédis, dont un bon tiers n’est visible aujourd’hui – je ne saurais te dire s’il faut attribuer les coupes en question à feu Maurice Bessy – que dans des copies mutilées, parfois en dépit du bon sens : Les Perles de la Couronne, dont vingt minutes sont passées à la trappe mais pour lequel un négatif d’origine – 120 mn contre 100 actuellement – subsiste(rait) à Bois-d’Arcy ; La Maison du Maltais, dont l’intrigue devient presque incompréhensible lorsqu’on ignore qu’initialement, à mi-film, le personnage joué par Dalio expédiait dans l’autre monde, afin de prendre sa place à la tête du gang, le chef de bande qui l’avait recruté dès son arrivée de Sfax ; De Mayerling à Sarajevo, où Raymond Chirat conserve un souvenir très précis d’une apparition-éclair de Louis Florencie, disparue depuis… Dans un tout autre ordre d’idée, il est également arrivé que des films multidiffusés par l’ex-bouquet TPS Cinéma l’aient été dans des versions sensiblement différentes que celles programmées quelques années auparavant sur Cinéclassic. Je pense au Défroqué de Léo Joannon, où une scène de conseil de famille, figure bien dans la version Classic mais pas dans la version Cinétoile, ou, ce qui est encore plus curieux, aux deux montages différents de Souvenirs perdus, permutant d’une version à l’autre, l’ordre et la place des sketches interprétés par Yves Montand et par François Périer, l’actrice Gaby Basset, interprète furtive du premier sketch, n’apparaissant quant à elle que dans la seule version « Cinétoile ». La liste est longue, comme tu peux le constater…

 

– Jacques Prévert avait inventé la formule « menteur comme un générique », reprise souvent par Bertrand Tavernier, l’as-tu souvent vérifié ?

Pas tout le temps, mais presque… Je plaisante… En fait, oui, ça arrive parfois, cela va du nom mal orthographié ou du prénom erroné – Germaine Clasis au générique de La Bête humaine, au lieu de Charlotte Clasis, Madeleine Ducouret (elle se prénommait Marguerite) dans Les Inconnus dans la maison – à l’omission pure et simple. Au générique des fresques historiques de Guitry, par exemple, seul Pierre Montazel est crédité au poste de directeur de la photographie, alors que l’on sait de façon formelle que c’est Roger Dormoy qui a dirigé les éclairages de la deuxième époque de Si Versailles m’était conté… et ceux de la première époque de Napoléon. Dont les génériques artistiques sur copie sont eux-mêmes partiellement erronés : Georges Chamarat joue bien La Fontaine, et non Boileau, dans Versailles, contrairement à ce qu’annonce le générique « copie ». Dans Napoléon, Louis Arbessier figure le maréchal Berthier et Jean Marchat le grand-maréchal Bertrand, alors que le générique et les distributions mentionnent généralement le premier en tant que maréchal Bertrand et le second comme général Bertrand. Donc, ne pas systématiquement tenir pour acquises les infos « première main » et se fier plutôt à sa mémoire visuelle… Je pense à deux autres films aussi, revus récemment, dont les distributions quasi complètes données par les génériques de fin sont erronées en ce qui concerne la majeure partie des petits rôles : Copie conforme et Le Dernier Tournant. Il y a tellement d’erreurs à l’arrivée qu’on pourrait croire que les crédits acteurs ont été placés dans un chapeau avant d’être tirés au sort… Il arrive parfois aussi que des comédiens intégralement coupés au montage, voire remplacés à la dernière minute, figurent quand même au générique parce que les contrats signés avec la production le leur garantissaient noir sur blanc. Or, quel que soit le cas de figure, le problème avec les erreurs, c’est bien qu’elles restent… Enfin, pour ne pas faire mentir Prévert, il existe une autre forme de mensonge, elle nettement plus grave, qui a conduit la France de Vichy, à « nettoyer » certains génériques de films, non rétablis depuis pour la plupart d’entre eux, d’artistes jugés indésirables au nom de lois de triste mémoire. Soixante ans plus tard, tu peux toujours chercher le nom de Jean Témerson au générique de Volpone (Maurice Tourneur, 1940) ou celui de Claude Dauphin sur celui des Petits Riens (Raymond Leboursier & Yves Mirande, 1940), le nom de Jules Berry, affiché sur le même carton que celui de Dauphin, ayant disparu par la même occasion. Le seul éditeur à avoir fait, dernièrement, un effort méritoire en ce sens, est René Château, qui a fait figurer sur le dvd de Grisou, sorti il y a quelques mois, les deux génériques, celui d’origine et celui expurgé des acteurs et techniciens d’origine juive. Ce qui nous conduit à une autre forme de mensonge, elle beaucoup plus légitime dans un contexte qui ne l’était pas, puisqu’elle a permis à des artistes mis à l’index de continuer à exercer leur profession : je pense en particulier aux fameux prête-noms de Trauner et Kosma au générique des Carné-Prévert tournés sous l’Occupation, ou au fait que Jean-Paul Dreyfus-Le Chanois ait pu exercer, à la même époque, ses activités à la Continental sous un pseudonyme dûment aryanisé… qui a fini par lui rester.

– Internet est une mine d’informations, par exemple j’avais rajouté une ébauche de fiche sur IMDB de « Aimez-vous les uns, les autres », resté inédit, trouvé dans un Ciné-Revue de 1972, qui te permet de le faire figurer dans ton livre. Mais tu évoques aussi les erreurs telles qu’Armande Navarre qui est dans IMDB citée comme pseudo de l’actrice Amarande, alors que c’est une actrice bien distincte. Quel crédit alors donner dans cette jungle d’informations et de hoax.

En ce qui concerne Aimez-vous…, dont j’ai retrouvé le titre, et donc appris l’existence, une semaine exactement avant le bouclage du Volume 1, autant dire que c’était moins une, j’ai immédiatement vérifié l’info sur les CV professionnels de plusieurs interprètes toujours en activité, où ce titre méconnu apparaissait bel et bien. J’ai également cherché, sans succès, à retrouver le réalisateur, Daniel Moosmann, afin d’obtenir par lui un complément d’informations, et au final, ne sachant pas d’où pouvait provenir la fiche IMDB, j’en ai parlé à Gilles Grandmaire qui m’a confirmé, le fameux numéro de Ciné-Revue à l’appui, que ce film inédit avait bel et bien été tourné en 1972. Pour ce qui est de la confusion Armande Navarre/ Amarande, j’ai mis du temps à comprendre le pourquoi du comment. Armande Navarre a tenu vers 1968 un rôle récurrent, pour la Télévision, dans un feuilleton intitulé La Prunelle, aux côtés de Claude Jade. Pour des raisons que j’ignore, le catalogue des fictions télé volume 1 édité pat Dixit a attribué le rôle en question à Amarande, ce qui a vraisemblablement conduit un petit malin à supposer qu’il s’agissait, sous deux pseudonymes différents, d’une seule et même actrice. Ensuite, l’info ayant été mise en ligne sur IMDB, elle a, comme c’est toujours le cas, été reprise absolument partout. Sur ce coup-là, je dois être l’un des rares, avec Gilles Grandmaire, à ne pas avoir donné dans le panneau. Au final, j’ai quand même pris la peine de téléphoner à Amarande, qui m’a avec beaucoup d’humour laissé entendre qu’elle avait eu vent de cette confusion, qui commençait du reste à l’agacer prodigieusement, et a demandé au cours des semaines suivantes à l’un de ses proches de faire le nécessaire auprès de Wikipedia. Qui a depuis novembre 2009 rendu à Armande Navarre ce qui appartenait à Armande Navarre et à Amarande ce qui revenait à Amarande. En revanche, l’erreur perdure à ma connaissance sur de nombreux autres sites spécialisés… Donc, pour revenir à ta question, toujours prendre les informations avec des pincettes, essayer d’apprendre à discerner ce qui est crédible ou pas, et ne pas hésiter à faire appel aux souvenirs des principaux intéressés aussi souvent que faire se peut. Pour l’anecdote, la semaine dernière, j’ai passé une demi-heure au téléphone avec Jacqueline Caurat, afin de faire le point avec elle sur la filmographie de son époux disparu, Jacques Mancier, qu’Encyclociné créditait depuis peu d’une demi-douzaine de courts métrages dans lesquels il n’a, à ma connaissance, jamais figuré. J’ai eu la chance de tomber une personne délicieuse, disponible, parfaitement au fait de la carrière de son mari en ses moindres détails et qui a démenti la totalité des informations « douteuses » que je lui soumettais. D’après ce que j’en sais, la photo d’un comédien indûment présenté comme Jacques Mancier aurait quelque temps circulé sur Internet, et serait à l’origine de cette erreur vite passée aux pertes et profits. Cela posé, Internet m’a, dans le même temps, permis de lier virtuellement connaissance, avec les responsables de plusieurs sites spécialisés, presque aussi maniaques que moi (c’est dire…) dans leur recherche de l’exactitude, et avec lesquels les échanges de courriels s’avèrent particulièrement fructueux. Là, c’est un véritable plaisir…
 

– Quel est l’apport de Raymond Chirat dans ton livre, qui fait suite aux formidables informations de ses dictionnaires, parus dans les années 80 ?

Et même le milieu des années 70 en ce qui concerne la période 1929-1950 ! Ce sont effectivement ses travaux, dans leur apport (indéniable) comme dans les lacunes (inévitables) qui m’ont permis de poser les premiers jalons de ma ligne éditoriale : élargir aux coproductions avec l’étranger (l’ouverture s’imposait, je crois, en ces temps de questionnement pas du tout opportuniste, mais alors pas du tout, sur l’identité nationale), aux versions multiples tournées aux débuts du Parlant, aux films partiellement français tournés à l’étranger, aux années 70, surtout, pour lesquelles tout restait encore à faire en terme d’inventaire, au cinéma érotique aussi… Pour en revenir aux seuls génériques artistiques des films mis en chantier entre 1929 et 1970, je me suis évidemment appuyé sur les travaux publiés de Raymond (quitte, parfois, à le contredire), mais également sur la correspondance suivie que nous avons échangée, lui et moi, tout au long des années 90, sachant que je suis devenu moi-même, avec le temps, un « familier » des comédiens qu’il m’a permis de découvrir il y a dix ou quinze ans. Pour le reste, je continue de faire appel à lui, de façon ponctuelle, sur les points pour lesquels je ne suis pas tout à fait sûr de moi, et de son côté, il m’a promis de m’envoyer une série d’ajouts et corrections inédits afin de compléter au mieux les génériques du premier volume que nous n’avions pas eu le temps de pointer avant publication. Mais, au-delà des seules informations d’ordre factuel, le plus beau cadeau que Raymond m’ait fait, sur ce projet, reste quand même d’avoir immédiatement accepté d’en signer la préface. Comme il a été l’initiateur de ce type de travaux, en France, et qu’il est aussi celui, avec Philippe Arnaud, à m’avoir le plus soutenu et encouragé lors mes premiers pas dans la profession, et dans la durée, je tenais vraiment à ce que ce soit lui, et personne d’autre… Prière exaucée !

 

– Comment as-tu travaillé avec ton équipe composée de Christophe Bier, Italo Manzi, Gilles Grandmaire, etc… ?

Plutôt bien, comme pour L’@ide-Mémoire, dont j’ai pu reconstituer à quatre ans d’intervalle – et une exception près – le noyau dur, augmenté pour l’occasion de Gilles Grandmaire que je connais et apprécie depuis 1996. Tous, au-delà de cinéphilies comportant chacune sa part de spécificité, sont des êtres généreux (j’insiste sur ce vocable), disponibles, éclectiques et précis, avec pour point commun supplémentaire le fait de  ne pas du tout se prendre au sérieux et même de détester, d’une manière générale, les historiens, spécialistes et chercheurs pétant notoirement plus haut que leur cul. De ce point de vue-là, nous nous sommes tous plutôt bien trouvés. Christophe a eu un rôle ultra-déterminant dans ce projet, puisque c’est, je ne le dirai jamais assez, la parution du premier volet de son Dictionnaire des Longs Métrages érotiques et pornographiques en supplément dans CinÉrotica, qui m’a servi de déclic : je rêvais de mon Encyclopédie depuis quinze ans, mais c’est après avoir eu ce premier fascicule entre les mains que j’ai commencé à « visualiser » mon propre projet dans sa totalité… et dans la durée. Pour le reste, comme il savait que je tenais à ce que la production érotique et pornographique française mise en chantier jusqu’au 31 décembre 1979 figure en bonne et due place dans cette encyclopédie, Christophe m’a généreusement permis d’utiliser la matière première des notules établies par lui et par d’autres, sur son propre projet, sachant que je ne toucherai en aucune manière à l’aspect « critique » de ce travail, qui resterait ainsi une sorte d’exclusivité. Dans un deuxième temps, son apport a été d’ordre ponctuel : il m’a sigalé quelques films peu connus manquants dans la première liste que je lui avais soumise, comme À bride abattue, coproduction franco-vénézuélienne peut-être diffusée dans le Bordelais, ou une production franco-ivoirienne de Désiré Écaré, qui vient de disparaître, intitulée À nous deux, France. D’autre part, la dernière fois que nous nous sommes parlé lui et moi, Christophe m’a dit vouloir rapatrier de province des « films racontés » retrouvés dans des cartons, qui permettront de fournir des résumés plus précis d’œuvres totalement invisibles et, éventuellement, d’identifier des comédiens supplémentaires sur photos. Je suis assez impatient de découvrir tout ça. En ce qui concerne Italo, son apport s’est borné, si l’on peut dire, à compléter à partir de ses archives les génériques techniques et artistiques de quelques productions franco-italiennes, comme Accroche-toi, y’a du vent !, dernier film, entièrement tourné à Rome, de Bernard-Roland. Il m’a par ailleurs été d’un apport infiniment précieux en ce qui concerne les productions tournées en double, triple ou quadruple versions au cours des premières années du Parlant, comme Les Amours de minuit ou Les Amours de Pergolèse. Quant à Gilles Grandmaire, il m’a très généreusement fourni ses comptes-rendus de visionnage sur une douzaine de films auxquels je ne suis pas encore parvenu, à ce jour, à avoir accès, comme Aimez-vous les femmes ?, L’Amant de cinq jours ou L’Amour à la chaîne. D’autre part, tous les trois, à l’instar de Raymond, continuent, depuis la parution du Volume 1, à me signaler des incomplétudes détectées ça et là… Il est une dernière personne dont je tiens absolument à parler, c’est Stéphane Boudin, déjà présent, plus discrètement, sur L’@ide-Mémoire et qui cumule sur ce premier opus consacré aux films les fonctions (bénévoles) de maquettiste et d’intendant. C’est lui aussi qui, en marge d’une activité professionnelle plutôt prenante, s’occupe de la conception, de l’habillage et du lancement de mon site Internet, au fur et à mesure de l’arrivée des textes que je lui livre. Comme nous venons à peine de démarrer et que je tiens à initier en même temps les cinq ou six principales rubriques, notamment un hommage aux disparus récents et un Dictionnaire critique des Films destiné à compléter la publication papier, il n’a quasiment plus le temps de dormir, ni même de s’alimenter, c’est une horreur… Je plaisante… Pour être plus sérieux, au moins trente secondes, je crois que sans lui, tous ces projets ou presque seraient demeurés des vœux pieux, et rien de plus. Ils ne le savent pas forcément, mais les cinéphiles lui doivent beaucoup…

– Tu as choisi de ne pas mettre d’illustrations et de ne pas passer par la diffusion en librairie, pour quelle raison ?

Dans les deux cas, pour de simples questions de coût de fabrication. En ce qui concerne ce premier tirage du Volume 1, la moitié du budget de départ a servi à régler l’imprimeur, l’autre à acquérir le maximum de films, que ce soit en dvd, en vhs d’occasion ou en vod, puisque l’idée initiale était de voir ou de revoir tout ce qui est ou avait été visible à moment donné. Acheter des droits photos, ou avoir recours à un relecteur professionnel, aurait nécessairement impliqué le fait ou bien de traiter certains titres « en diagonale », ce que je ne souhaitais pas, ou alors d’augmenter le prix de vente du livre d’une quinzaine d’euros, ce que je ne souhaitais pas non plus. Pour le reste, ce seront les ventes des premiers volumes qui me conduiront (ou pas) à réviser les choix adoptés au démarrage. Au-delà d’un nombre stable de 500 lecteurs « réguliers » – encore faut-il pouvoir les toucher –, je devrais pouvoir envisager à la fois la possibilité de faire appel à un correcteur et une présentation moins austère. Encore que cette idée de mur de titres, initialement motivée par le manque de moyens, me plaît bien à l’arrivée. En fait, plus j’y repense, plus je me dis que l’absence d’iconographie donnera davantage au lecteur le désir de voir ou de revoir les films… J’ai envie de faire le parallèle avec les pièces de théâtre que l’on met en lecture : moins on en montre, plus les décideurs ayant pris la peine de venir ont envie de reprendre le projet à leur compte, et ce n’est finalement pas plus mal. Pour ce qui est de la diffusion confidentielle, c’est un peu pareil : je respecte profondément les libraires, tous les libraires – sauf peut-être le directeur de la librairie Contacts qui ne s’est pas spécialement bien comporté au moment de la sortie de L’@ide-Mémoire en 2006 – mais il m’est, dans l’état actuel des choses, impossible de faire face à la fois aux marges exigées par la plupart d’entre eux, mêmes si elles m’apparaissent légitimes en soi, et au coût de fabrication des premiers tirages. L’équation est très simple au fond : le coût de chaque livre fabriqué est inversement proportionnel au nombre d’exemplaires tirés. Sur des tirages en petites quantités, une fois l’imprimeur réglé et la marge libraire habituelle défalquée du prix de vente, il te reste en théorie à peine de quoi acheter un kébab – même pas un paquet de cigarettes par trente – et encore moins de quoi rémunérer, fût-ce symboliquement, les contributeurs réguliers. Donc, à ce stade initial du projet, je préfère vendre en plus faible quantité, mais engranger dans le même temps suffisamment d’argent pour financer la suite dans des conditions décentes : l’impression du Volume 2, dont la rédaction est quasiment achevée, l’accès à la soixantaine de films restant à visionner pour les Volumes 3 et 4… En même temps, à l’heure où je te parle, les choses sont en train de changer et il semble qu’un partenariat privilégié avec une grande librairie spécialisée, sur Paris, soit sur le point de se mettre en place au cours des mois à venir. Tout est question de patience, au fond… hélas…

 

– Quelles sont les premières réactions depuis la sortie de ton livre ?

Écoute, plutôt bonnes dans l’ensemble… C’est le gros avantage des ouvrages fabriqués de façon… on va dire artisanale : les lecteurs ont eu affaire à toi, donc ils se manifestent plus volontiers que lorsqu’ils ont se sont procuré leur exemplaire via la FNAC ou Amazon. Sur L’@ide-Mémoire, j’avais eu, si mes souvenirs sont bons, quelque chose comme deux tiers de retours – généralement élogieux – sous forme de courriers, de mails, d’appels téléphoniques et même de textos. Pour ce qui est de L’Encyclopédie des Longs Métrages, il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan, mais je sais que Carole Aurouet, Gérard Lenne, Lucien Logette (Jeune Cinéma), Jean-Claude Romer et quelques autres ont aimé et me font d’ores et déjà une très bonne presse auprès de leur entourage professionnel et/ou amical. Il faudra absolument que d’autres sommités prennent le relai, si je veux pouvoir mener la totalité ce projet à terme, mais ça a l’air bien parti pour… Inch Allah… De toute façon, on se retrouve d’ici deux mois pour le Volume 2, non ?

… En bonus « Le communiqué de presse » :

Après une mise en sommeil de près de quatre ans et le tournage de trois documentaires, le site Internet de L’@ide-Mémoire (www.aide-memoire.org), consacré au cinéma français patrimonial, renaît dans une mise en scène flambant neuve, au moment même où paraissent les deux premiers volumes d’une Encyclopédie des Longs Métrages de fiction produits et/ou tournés en France entre 1929 et 1979.

La démarche se veut exhaustive, qui nous a conduits à – et par la même occasion permis de – voir ou revoir quasiment tous les films diffusés sur les supports les plus divers (diffusion hertzienne, câble, VHS, DVD, VOD…) entre 1996 et aujourd’hui.

Cet inventaire se voulant exhaustif reprend le principe même des célèbres Catalogues de Raymond Chirat (qui en a signé la préface), dûment revisités, étendus aux années 70 et augmentés de la présentation des productions érotiques et pornographiques sur la période retenue, des œuvres à diffusion restreinte ou inédites, ainsi que des coproductions étrangères « délocalisées » en France (Hollywood, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne…).

Au final, près de 6.000 titres couvrant l’intégralité des cinquante premières années du parlant en France seront traités in extenso sur une quinzaine de volumes, dont un peu plus des deux tiers à partir de visionnages effectués sur copie, les informations fournies étant autant que faire se peut complétées par le dépouillement méthodique des sources écrites à notre disposition, elles-mêmes agrémentées de sources orales et des réminiscences cinématographiques des divers contributeurs.

Le premier tome (346 pages / 24 x 16 cm) , recensant les 262 premiers films (d’À belles dents à L’Ampélopède) ainsi qu’une sélection de courts métrages, est paru le jeudi 17 décembre (nous mettons à votre disposition un bon de commande via le site www.aide-memoire.org), et sera suivi d’un deuxième volume courant mars 2010, la sortie du troisième étant prévue pour septembre 2010. En outre, un second tome de L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens, consacré aux interprètes de Sacha Guitry, est prévu pour juin prochain, dont le site se fera peu à peu la vitrine au cours des mois à venir.

Afin de fournir aux cinéphiles et aux professionnels un aperçu de ce premier volume, les notules des dix premiers films présentés ont été mise en ligne au format PDF (www.aide-memoire.org/notules%2010%20films.pdf) sur notre site, ainsi que l’index alphabétique des longs et courts métrages présentés (www.aide-memoire.org/index%20films.pdf).

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter via l’adresse qui suit : aide-memoire@club.internet.fr

Cordialement,

Armel de Lorme, Christophe Bier, Stéphane Boudin, Raymond Chirat, Gilles Grandmaire, Italo Manzi.

Trois extraits du premier en date des films coproduits par l’@ide-Mémoire et Homeworks
(Nathalie Nattier, la plus belle fille du monde) sont accessibles en ligne via les liens suivants :
http://www.marcel-carne.com/equipecarne/nattier/nattier-biographie.html

www.dailymotion.com/video/x8zqk7_nathalie-nattier-les-portes-de-la-n_shortfilms