Il y avait il y a quelques années d’excellentes émissions le dimanche soir sur France Inter, animées par Jean-Charles Aschero. Un soir, le thème en était Antoine Blondin – réédité il y a peu chez bouquins -. Un biographe évoquait la mère de l’écrivain qui lui disait « Il faut prendre les choses où elles en sont, et non pas où elles devraient en être ». Petite phrase qui peut paraître anodine, mais qui peut aider dans une vie… C’est ce qui m’amène donc à arrêter ce blog, du moins sur ce support. Je dois confesser être assez las du manque d’éthique de Banalblog. Mais on peut compatir, en effet il doit être difficile pour cette équipe de mener à bien une entreprise avec un handicap digne de figurer dans le film « Les émotifs anonymes ». En effet, ils doivent souffrir de timidité maladive, car ils n’arrivent à répondre que plusieurs mois après… Les pages disparues sont désormais restituées, mais certains de vos commentaires, souvent passionnants ont disparu – heureusement j’en ai retrouvé dans les moteurs de recherches et dans mes archives -. Dans le petit monde du web, il vaut mieux être un « suceur de roues » – selon la formule de l’ami Claude – pusillanime, qu’un monomaniaque sourcilleux de citer ses sources. Mais il n’y a tout de même pas de quoi céder à l’acrimonie, bien qu’ayant une fâcheuse tendance à radoter, dans cette histoire style Kafka tendance Père Ubu…
Petit historique de ce « coin » : l’ami Christophe Bier m’informe en 2003 de la mort d’Henri Attal. Il y avait alors un excellent site de cinéma, secondscouteaux.com, dont le ton, l’érudition et la passion des rédacteurs me plaisaient énormément. J’envahissais déjà le forum dans le style foutraque que vous connaissez, de type on ne sait jamais où il veut en venir – Moi-même j’ai du mal parfois -. Qu’est devenue cette équipe ? Je devrais passer un appel à témoin – comme au « staff » de Banalblog, d’ailleurs -, ils étaient très respectueux, et vous citaient même pour avoir repris deux bouts de phrases sur un hommage consacré à Jacques François. Cette équipe m’a donc mis « le pied à l’encrier » pour reprendre une réplique de François Morel dans ses émissions de radio. Dominique Zardi m’avait contacté suite à l’hommage sur Henri Attal, c’était un personnage et l’un des comédiens que j’affectionnais. Secondscouteaux.com n’existant plus, et une autre expérience collective se montrant décevante, un ami me conseilla le support blog. Je ne voyais pas trop l’intérêt pour les autres, mais me souvenant du film de Jacques Besnard, « Ce n’est pas parce qu’on a rien à dire, qu’il faut fermer sa gueule ! » – désormais devise maison -, je tentais l’aventure. Pour la petite histoire, c’est un article pour lequel j’ai eu des spams, problème désormais récurrent sur cette base -. Décidemment Banalblog, a tout pour plaire, et même les spammeurs ont de l’esprit ! Le choix se portait sur le « coin », histoire de retrouver un petit endroit sur le web, et « cinéphage » (2), manière tout de même sarcastique de définir une pathologie assez avancée. Le support choisi était 20six.fr, ce qui s’avérera être une erreur, avec un historique de dysfonctionnement très important bien connu des internautes. Il a fallu retrouver un nouveau support donc Banalblog, gourrance, gourrance…
« On meurt le plus tard qu’on peut » chantait Sapho. Ce blog foutraque a fait une grande pause et elle sera définitive tout du moins avec le support actuel. On peut certes comprendre que l’hébergeur se sente responsable de l’application de la loi, mais il y a la manière. Il y a dans cette mésaventure un sérieux problème d’éthique et de communication, ce qui est assez peu compréhensible à l’époque de facebook, et des tweets même pas coupe-faim. Imaginons alors, que la grande faucheuse, dont il faut bien convenir que l’image n’est pas très positive, demande à Banalblog que l’on ne l’évoque plus, et qu’un petit robot chercheur supprime toutes les pages où il y a le mot « Mort », imaginez alors le préjudice supplémentaire de ce blog. Petit conseil amical pour ceux hébergés chez eux, sauvegardez vos archives, mais vous pouvez par contre continuer de citer les dépêches de « l’Agence Faut Payer » selon la formule de Charles Tatum, le test tendance chasse aux sorcières est abandonné. Les habituels sites nécrophages pourront toujours contrefaire ces dépêches, ils n’auront pas de problèmes non plus. Est-ce de la part de cet hébergeur un formatage de la pensée sournois – fait en juillet en douce, nettoyage à sec abandonné depuis -, ou simplement de l’incompétence technique, dans les deux cas de figure je vais voir ailleurs… Il faut garder à l’idée que le web est un monde très volatile. A trop vouloir référencer – pour rappel, on ne peut pas non plus citer un extrait – cela peut nuire, un comble quand beaucoup se servent du vivier internet, et s’arrogent le droit de piller des sources, du moment que c’est en ligne. Mais je pense qu’il faut aussi intégrer cette règle pour ne penser qu’au partage avec d’autres internautes passionnés. Je continue sur IMDB à rajouter des données et cogite pour trouver une troisième voix. Comme me disait l’ami Géry – merci pour son soutien – le support papier a encore de beaux jours devant lui… Pour preuve, le passionnant dictionnaire de Paul Vecchiali, tant attendu, l’indispensable « L’encinéclopédie » en deux volumes, sur les cinéastes français des années 1930 et leur œuvre, vient de paraître. On se délectera aussi du « Dictionnaire Eustache », paru sous la direction d’Antoine de Baecque. A signaler aussi la parution du premier volume de « Ceux de chez lui ou Le cinéma de Sacha Guitry » et ses interprètes, 4ème livre d’Armel de Lorme, voir « le bon de commande » qui continue son aide-mémoire. Pour rappel aussi le grand œuvre de Christophe Bier sort en Avril. Son « Dictionnaire des Films français érotiques & pornographiques en 16 et 35 mm » est désormais en souscription ici et est accompagné par la naissance d’un blog, très « Mauvais genre » pour saluer l’émission de François Angelier sur France Culture, Le blog de Monsieur Bier. J’espère sincèrement pouvoir annoncer prochainement « Le coin du cinéphage, le re-retour » pour paraphraser un excellent livre de Jean-Pierre Putters, car je tiens à garder le lien construit avec vous dans ce fatras work in progress qui est la caractéristique de ce blog. Une action est faite en ce sens, aussi certaines notes seront, pour un moment, indisponibles, le temps de trouver une solution de transfert. Je tenais à saluer tout ceux qui m’ont aidé et soutenu, en particulier pour la technique Antoine, Gilles et surtout l’ami Jean-Louis de Retour à Yuma pour sa persévérance et son dévouement. Je voudrais dédier ce blog à la mémoire d’Arlette et Michel Mege, couple de cinéphiles tragiquement disparus en septembre dernier et à Cécile, lumière de mes salles obscures ( Envoyez les violons !). To be continued… perharps…
(1) Allusion évidemment au chef d’œuvre de Lubitsch « To be or not to be ». J’avais pensé reprendre en titre « le coin du sarcophage », mais ça prête un tantinet à confusion…(2) Mot pourtant absent du réactif « Dictionnaire de la langue française’, Alain Rey.
Bonjour
Est-ce que vous donnerez des recettes de cuisine et des conseils de jardinage dans ce blog? Parce que étant donné le titre du blog, je me disais que j’y trouverais peut-être des recettes de cuisine et des conseils pour le jardinage, quoi.
Voilà voilà voilà.
Bon, à bientôt
JL
Bonjour je ne cultive en fait que des navets
bien à vous
Cher Christian,
Vous êtes bien bon, de répondre à des commentaires aussi crétins que celui du dénommé JL
Longue vie au Nouveau Coin! Vous qui avez survécu bravement à ce coinicide éhonté, par mes tripes, poursuivez, damned et bon de d’là!
Nous brisons virtuellement le magnum de champ’ sur la coque flambant neuve du joyeux et glorieux paquebot « Le Nouveau Coin », sûrs qu’il ne rencontrera au grand jamais le moindre obstacle, iceberg ou croiseur ennemi téléguidés par les fourbes et piteux Studio, Première, Ciné Live, Jean-Jacques Bernard ou Jean Tulard (de l’Institut)… ou F.A.P.(1)…
The Coin is here to stay! Long live You! Et tout ça!
G
(1) je préfère pas mettre les lettres dans l’ordre correct, des fois que je déclenche un nouveau tsunami coinicide. Bises.