Ceux qui chérissent « L’histoire du cinéma français 1929-1970 » en 7 volumes de Maurice Bessy, Raymond Chirat et André Bernard, vont pouvoir se réjouir avec la sortie du premier volume d’une incroyable filmographie du cinéma français parlant, 1929 – 1979, établie par Armel de Lorme et toute une série de collaborateurs. Le livre est préfacé par Raymond Chirat. Le résultat est impressionnant, avec la sortie du volume 1, allant des films « À belles dents » à « L’Ampélopède ». C’est une mine d’informations érudites et exhaustives, on trouve des informations inédites sur des grands classiques comme « À bout de souffle », mais aussi de films méconnus, comme « À l’ombre d’un été », film inédit en salles de Jean-Louis Van Belle, avec Maurice Ronet. Je recommande vivement aux amateurs d’acquérir et d’encourager ce travail important, basé sur une documentation impressionnante et le visionnage attentif et minutieux des films disponibles. Sur le site de « L’aide-mémoire », vous trouverez plus d’informations ici. C’était l’occasion de pour s’entretenir avec un cinéphile hors norme, iconoclaste, passionné et passionnant, Armel de Lorme :

– Qu’as-tu fait au cours des quatre ans ayant séparé la sortie du premier volume de « L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens » évoqué ici, de celui de L’Encyclopédie des Longs Métrages ?

J’ai vécu… poil aux oreilles.

– L’amour c’est gai, l’amour c’est triste ?

Exactement. En fait, avec le recul ces quatre années se sont écoulées de manière extrêmement rapide. J’ai dû voir quelque chose sept cents ou huit cent films que je ne connaissais pas encore, en ai revu à peu près autant, et ai surtout réalisé un projet qui me tenait terriblement à cœur depuis longtemps et consistait à développer un @ide-Mémoire « audiovisuel » sous forme de documentaires ou de films expérimentaux. C’est fait.

– Tu penses au portrait filmé de Nathalie Nattier visible sur « Dailymotion » ?

Oui, mais pas seulement. En fait, cette série de films a été inaugurée par un premier docu sur la comédienne Solange Sicard, qui a été l’un des premiers professeurs d’art dramatique en France à enseigner aux apprentis comédiens à « jouer cinéma », ce que ne faisaient à l’époque ni René Simon ni Pierre Renoir, ni les autres… Sous l’Occupation, elle a littéralement « découvert » Suzanne Flon, qui était alors vaguement démonstratrice (mais déjà secrétaire de Piaf), Simone Signoret qui avait trouvé une planque à la rédaction du journal de Jean Luchaire, et Juliette Gréco qui avait seize ans, sortait à peine de prison et ne savait pas trop quoi faire pour gagner sa vie… Flon, Gréco, Signoret : on peut imaginer pire comme triplette. Donc, avec Gauthier Fages, mon coréalisateur, et avec le soutien de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, que je ne remercierai jamais assez, nous avons commencé à rencontrer et à filmer les anciens élèves de Sicard : Nicolas Bataille, Paul Bisciglia, Jean-Pierre Mocky, Jean Pommier… Nathalie Nattier a accepté de nous recevoir à Narbonne, où elle s’était retiré avec son mari, Robert Willar, qui nous a quittés depuis, et à peine reparti(s) de chez elle, j’ai dit à mon coréalisateur et à l’assistante qu’il fallait mettre le Sicard entre parenthèses… et la gomme sur Nathalie, que j’avais trouvé formidable de classe, d’humour et de présence à l’écran tout au long de l’interview. Ce soir-là, en visionnant les rushes, j’ai eu la confirmation immédiate de cette première intuition, et nous avons effectué le premier montage sitôt rentrés à Paris, Gauthier ayant eu entre temps l’idée de travailler le grain de l’image pour lui donner un aspect « vintage » qui me plaît beaucoup à l’arrivée. Ensuite, grâce à Nicolas Bataille, lui aussi parti depuis, et à Jacques Legré, nous avons eu la possibilité de filmer 75 ou 80 comédiens ayant interprété le « Spectacle Ionesco » sur la scène de la Huchette entre 1957 et 2007 à l’occasion des commémoration du cinquantenaire de La Cantatrice Chauve et de La Leçon. Je crois qu’à part Brigitte Fontaine, que nous n’avons pas réussi à joindre, Dominique Labourier avec laquelle nous ne sommes pas parvenus à poser de dates par téléphone, Bernard Larmande qui devait être occupé à tourner une pub « 3ème âge » genre Phytalgic, parce qu’il n’a jamais rappelé, et Laurent Terzieff (regrets éternels) qui a successivement dit oui, non, pas sûr, peut-être, et finalement non, nous avons eu tout le monde ou presque.

– Des noms ?

Très volontiers. Je ne peux pas tous les citer, tu t’en doutes, mais parmi ceux qui m’ont le plus marqué… Marcel Cuvelier, bien sûr, Andrée Damant, Jacques Nolot, Guy Pierauld, Hélène Rodier, Isabelle Spade… Lucienne Hamon, l’ex-compagne et scénariste de Robert Enrico, qui s’est tapé un aller-retour Saint-Michel-Nanterre pour venir poser trois minutes et demi devant notre objectif… l’espiègle Françoise Bertin, dont j’ai pu apprécier dans un contexte pas forcément évident l’intelligence, l’à-propos et les grandes qualités de cœur… Danièle Lebrun, pour laquelle le mot « photogénie » semble avoir été inventé et qui possède assurément le plus beau regard de tout le cinéma français… Josiane Lévêque et son humour ravageur… Uta Taeger, à laquelle nous avons rappelé entre deux prises l’existence de son premier et unique 45 tours – du punk dix ans avant l’heure – dont nous étions (et sommes encore) tous les deux fans, mon coréalisateur et moi, plein d’autres… Deux filles incroyables, que j’oubliais, Pinok et Matho, qui nous ont gratifié d’un numéro de mime hyper millimétré à décoiffer une armée de chauves… Monique Tarbès, qui ne s’est pas aimée à la projection, c’était son droit, et a demandé – mais avec humour et courtoisie – à ne pas figurer dans le montage définitif (là encore, regrets éternels)… une actrice dont je tairai le nom, mais qui nous a fait un Alzheimer, un vrai, en direct, le genre de truc facile à gérer quand tu n’es pas préparé à…, d’autres qui n’avaient pas fait de cinéma ou de télévision depuis les années 60 et que nous avons en quelque sorte fait redébuter à l’écran, comme l’immense Nell Reymond que j’adore, et qui tient à la fois d’Hortense Schneider, d’Yvonne Printemps et de Mistinguett… À l’arrivée, après un premier montage effectué dans l’urgence et jugé peu probant, Gauthier, toujours lui, a eu l’idée de retravailler entièrement l’image sur un mode plus expérimental, et de commander une mini-BO, expérimentale elle aussi, à l’une de ses amies musiciennes. Du coup, il existe désormais deux versions : celle d’origine, qui fait une heure, et la version « sépia », ramenée à quinze ou seize minutes et davantage conforme à ce que nous voulions. C’est à ce moment là que Christophe Bier m’a appelé en renfort sur le projet CinÉrotica, qui m’a, mine de rien, occupé durant plus de six mois, et dans le même laps de temps, j’ai entamé sur le tard une carrière (quel grand mot !) d’auteur dramatique, en écrivant et publiant à la suite plusieurs pièces, dont certaines ont été ou sont en train d’être mises en lecture. Il paraît d’ailleurs qu’on dit plutôt « séances d’écoute », maintenant. Plus un roman qu’il faut que je reprenne de A à Z : dans l’état actuel des choses, il n’y a guère que le titre – St. Drome de Stockholm – et un chapitre qui me plaisent vraiment, le reste est à entièrement à retravailler, bref… Tout ceci m’a conduit lentement mais sûrement fin 2008, à peu près au moment où est sorti le premier numéro de CinÉrotica.

– On y revient…

Et pour cause… C’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de publier sur le mode alphabétique mes 500 premiers comptes rendus de visionnages de films, entièrement remis en forme pour l’occasion… Ensuite, en voyant le projet prendre forme, et sur les conseils de mon imprimeur qui ne trouvait spécialement très judicieuse l’idée d’un pavé de 800 pages, j’ai opté pour deux (premiers) volumes séparés…

– Quelle est la méthodologie de ton travail, recherche d’archives, visionnages, temps passé, etc. ?

Ma méthode rejoint autant que faire se peut le propos et l’intention de départ, et consiste en priorité à tout voir et/ou revoir, ce, tu t’en doutes, dans les limites du « visible ». De ce point de vue-là, c’est vraiment le circuit habituel du cinéphile (ou phage, au choix) : diffusions sur le câble (avec une offre, malheureusement de plus en plus restreinte et de moins en moins intéressante), vhs, dvd, parfois vod… J’imagine que c’est plus simple pour moi que pour Raymond (Chirat) ou Vecchiali, qui ont commencé à tenir leurs fichiers cinéma respectifs à une époque qui ne connaissait rien de tout cela, et surtout pas la fonction « arrêt sur image ». Avec à l’arrivée, tu t’en doutes, l’immense frustration de n’avoir pas avoir accès à tout, pour des questions de droits ou simplement de coûts. Pour ce qui est des archives, je me repose à la fois sur un fichier double (6000 films/8000 comédiens des deux sexes) tenu depuis 1993, finalement assez comparable à ceux tenus depuis 70 ans par Raymond, à cette différence près que les miens sont intégralement informatisés, d’un fonds films de 5000 titres en vhs ou dvd constitué au fil du temps, et d’un fonds iconographique de 4000 photos dont la majeure partie m’a été offerte par l’ex-régisseur général Jean Pieuchot en 2004. En ce qui concerne les visionnages, je tourne à un ou deux films par jour, en sachant que, mine de rien, j’ai commencé – pas au berceau ou presque – il y a 17 ou 18 ans. De fait, ne serait-ce la nécessité de tout revoir, notamment pour rétablir les génériques les plus complets possible et rédiger les résumés, l’intégralité de ce projet pourrait être publié en deux ans. Dans l’état actuel des choses, et compte tenu du fait que je déteste bâcler, je me fixe plutôt l’horizon 2014 ou 2015 pour boucler ce premier inventaire. Après, je m’attaquerai probablement aux années 80… À moins que je ne recommence à tourner des documentaires ou que je ne me décide à me consacrer pleinement à mes activités de jeune auteur dramatique. Une seule chose est certaine, au moment précis ou je te parle, c’est que sauf imprévu ou accident, je bouclerai quoi qu’il arrive l’inventaire 1929-1979… la suite, ce sera en option.

 

– Comment as-tu identifié les seconds rôles et autres seconds rôles – Raymond Chirat cité dans la préface Marguerite de Morlaye par exemple –, y compris dans les années 30, ce qui n’est pas une mince performance…

Comme je l’explique dans l’avant-propos du Volume 1, Raymond, que je connais depuis le milieu des années 90, m’a branché dès notre première rencontre rue du Colisée, sur ces seconds et troisièmes couteaux qu’il affectionne entre tous, les Brizard, Francomme, Marceau, Vissières, Yvernès, les trois Albert (Broquin, Brouett, Malbert), Geo Forster, Anna Lefeuvrier, Marie-Jacqueline Chantal, Marguerite de Morlaye… Pour la plupart d’entre eux, il m’a indiqué le ou les film(s) dans le(s)quel(s) il était impossible de les rater (Malbert dans Les Dégourdis de la 11ème et Le Corbeau, Mme de Morlaye dans Remontons les Champs-Élysées et Le Roi, Marie-Jacqueline Chantal dans L’Habit vert…), ensuite, la fréquence des apparitions à l’écran de la plupart d’entre eux a fait le reste. Par la suite, Christophe Bier (encore lui) m’a permis de familiariser avec bon nombre d’incontournables Eurociné, comme Étienne Jaumillot, Robert Leray (déjà doublure de Gabin dans les années 30) ou Pierre Taylou, et c’est en grande partie grâce à Gilles Grandmaire que je suis peu ou prou incollable, depuis douze ou treize ans, sur Madeleine Bouchez, Yvonne Dany, Édith Ker ou Raymonde Vattier. Depuis, j’ai découvert d’autres comédiens, dont je ne soupçonnais pas l’existence, venus pour certains d’entre eux de la figuration mondaine, ou du roman-photos, pour ne rien dire des doublures lumière d’artistes de premier plan, que l’on retrouve parfois, voire souvent, devant la caméra, à l’image de Georges Fabre et de Jacques Pisias, doublures respectives, dans la durée, de Louis de Funès et d’Alain Delon ou de Dany Jacquet qui, entre deux petits rôles, doublait à la fois Brigitte Bardot, Romy Schneider et, je crois, Mireille Darc. Ajoute à cela le fait d’avoir réuni, notamment grâce à Jean Pieuchot dont il a été question plus haut, un fond iconographique conséquent sur lequel je continue de m’appuyer, et une mémoire cinéphilique visuelle plutôt solide. Ce qui est plutôt drôle, lorsqu’on me connaît et que l’on sait que dans la vraie vie, je suis absolument incapable de reconnaître ou de resituer la plupart des gens que je croise, même si je les ai rencontrés la veille. À part les comédiens… bizarrement… Cela étant, ça peut être bien, éventuellement, de rappeler que ce projet encyclopédique n’est pas seulement un inventaire de dix-huitièmes couteaux connus de moi seul. Je parle de films et de réalisateurs, quand même… J’insiste.

 

– Justement, tu mentionnes avec beaucoup de précision, les « copies actuellement visibles », tel l’exemple de Maurice Baquet qui disparaît dans la diffusion du ciné-club de « France 2 » de « Gueule d’Amour ». Les films diffusés actuellement le ne sont pas forcément dans les versions d’origine. Peux-tu nous en parler et notamment la notion des copies d’exploitations ?

C’est un peu compliqué, il n’y a pas de véritable règle. Il m’arrive simplement très souvent de revoir un film que j’ai déjà vu ou revu et de me dire « Tiens, il manque une scène ». Dans le cas précis de Gueule d’Amour, j’étais au téléphone au moment du début de la diffusion sur France 2, dont pas tout à fait disponible. Je n’ai véritablement revu que les deux derniers tiers, et, le film terminé, j’ai réalisé que Maurice Baquet, dont je me rappelais très bien la scène, vue plusieurs fois, et le rôle (un soldat se faisant poser des ventouses dans le dos par René Lefebvre), était passée à la trappe. Je me suis repassé en accéléré le dvd que je venais de graver – toujours pas de Maurice Baquet ni de ventouses – et ai fini par ressortir ma vhs du commerce, où la séquence en question figurait bel et bien, ainsi qu’une autre scène (Gabin se faisant draguer par une midinette dans la rue) y faisant immédiatement suite dans le montage initial. Maintenant, te dire précisément pourquoi il existe des différences d’une version à l’autre dans le cas de ce titre précis… J’imagine que l’actuel ayant-droit a récupéré une copie d’exploitation incomplète sans savoir qu’une version longue existait, cela arrive tout le temps… C’est vrai pour Gueule d’Amour, ça l’est aussi pour Les Jumeaux de Brighton, dont la version intégrale, assez longue, du prologue, ne semble figurer que dans la copie présentée par la Cinémathèque en 1993 (j’ignore même si elle figure dans le dvd, le métrage donné laissant plutôt penser que c’est la version écourtée qui vient d’être commercialisée), ou La Reine Margot de Dréville, dont la version longue est quasiment invisible depuis 1955. Pour d’autres films, en revanche, on connaît un peu mieux les raisons faisant qu’il existe des versions alternatives ou de durée variable. Les Vacances de Monsieur Hulot, par exemple, vient de ressortir dans sa version d’origine, invisible depuis 1953. Dans ce cas précis, on sait que Jacques Tati a entièrement remonté son film en 1978, tournant à cette occasion une séquence clin d’œil aux Dents de la mer (le bateau se transformant en requin) tellement raccord que tout le monde la croyait contemporaine du reste du film, mais supprimant dans le même temps quatre scènes jugées superflues a posteriori. Sinon, je pourrais te parler pendant des heures des films de l’ex-Catalogue Télédis, dont un bon tiers n’est visible aujourd’hui – je ne saurais te dire s’il faut attribuer les coupes en question à feu Maurice Bessy – que dans des copies mutilées, parfois en dépit du bon sens : Les Perles de la Couronne, dont vingt minutes sont passées à la trappe mais pour lequel un négatif d’origine – 120 mn contre 100 actuellement – subsiste(rait) à Bois-d’Arcy ; La Maison du Maltais, dont l’intrigue devient presque incompréhensible lorsqu’on ignore qu’initialement, à mi-film, le personnage joué par Dalio expédiait dans l’autre monde, afin de prendre sa place à la tête du gang, le chef de bande qui l’avait recruté dès son arrivée de Sfax ; De Mayerling à Sarajevo, où Raymond Chirat conserve un souvenir très précis d’une apparition-éclair de Louis Florencie, disparue depuis… Dans un tout autre ordre d’idée, il est également arrivé que des films multidiffusés par l’ex-bouquet TPS Cinéma l’aient été dans des versions sensiblement différentes que celles programmées quelques années auparavant sur Cinéclassic. Je pense au Défroqué de Léo Joannon, où une scène de conseil de famille, figure bien dans la version Classic mais pas dans la version Cinétoile, ou, ce qui est encore plus curieux, aux deux montages différents de Souvenirs perdus, permutant d’une version à l’autre, l’ordre et la place des sketches interprétés par Yves Montand et par François Périer, l’actrice Gaby Basset, interprète furtive du premier sketch, n’apparaissant quant à elle que dans la seule version « Cinétoile ». La liste est longue, comme tu peux le constater…

 

– Jacques Prévert avait inventé la formule « menteur comme un générique », reprise souvent par Bertrand Tavernier, l’as-tu souvent vérifié ?

Pas tout le temps, mais presque… Je plaisante… En fait, oui, ça arrive parfois, cela va du nom mal orthographié ou du prénom erroné – Germaine Clasis au générique de La Bête humaine, au lieu de Charlotte Clasis, Madeleine Ducouret (elle se prénommait Marguerite) dans Les Inconnus dans la maison – à l’omission pure et simple. Au générique des fresques historiques de Guitry, par exemple, seul Pierre Montazel est crédité au poste de directeur de la photographie, alors que l’on sait de façon formelle que c’est Roger Dormoy qui a dirigé les éclairages de la deuxième époque de Si Versailles m’était conté… et ceux de la première époque de Napoléon. Dont les génériques artistiques sur copie sont eux-mêmes partiellement erronés : Georges Chamarat joue bien La Fontaine, et non Boileau, dans Versailles, contrairement à ce qu’annonce le générique « copie ». Dans Napoléon, Louis Arbessier figure le maréchal Berthier et Jean Marchat le grand-maréchal Bertrand, alors que le générique et les distributions mentionnent généralement le premier en tant que maréchal Bertrand et le second comme général Bertrand. Donc, ne pas systématiquement tenir pour acquises les infos « première main » et se fier plutôt à sa mémoire visuelle… Je pense à deux autres films aussi, revus récemment, dont les distributions quasi complètes données par les génériques de fin sont erronées en ce qui concerne la majeure partie des petits rôles : Copie conforme et Le Dernier Tournant. Il y a tellement d’erreurs à l’arrivée qu’on pourrait croire que les crédits acteurs ont été placés dans un chapeau avant d’être tirés au sort… Il arrive parfois aussi que des comédiens intégralement coupés au montage, voire remplacés à la dernière minute, figurent quand même au générique parce que les contrats signés avec la production le leur garantissaient noir sur blanc. Or, quel que soit le cas de figure, le problème avec les erreurs, c’est bien qu’elles restent… Enfin, pour ne pas faire mentir Prévert, il existe une autre forme de mensonge, elle nettement plus grave, qui a conduit la France de Vichy, à « nettoyer » certains génériques de films, non rétablis depuis pour la plupart d’entre eux, d’artistes jugés indésirables au nom de lois de triste mémoire. Soixante ans plus tard, tu peux toujours chercher le nom de Jean Témerson au générique de Volpone (Maurice Tourneur, 1940) ou celui de Claude Dauphin sur celui des Petits Riens (Raymond Leboursier & Yves Mirande, 1940), le nom de Jules Berry, affiché sur le même carton que celui de Dauphin, ayant disparu par la même occasion. Le seul éditeur à avoir fait, dernièrement, un effort méritoire en ce sens, est René Château, qui a fait figurer sur le dvd de Grisou, sorti il y a quelques mois, les deux génériques, celui d’origine et celui expurgé des acteurs et techniciens d’origine juive. Ce qui nous conduit à une autre forme de mensonge, elle beaucoup plus légitime dans un contexte qui ne l’était pas, puisqu’elle a permis à des artistes mis à l’index de continuer à exercer leur profession : je pense en particulier aux fameux prête-noms de Trauner et Kosma au générique des Carné-Prévert tournés sous l’Occupation, ou au fait que Jean-Paul Dreyfus-Le Chanois ait pu exercer, à la même époque, ses activités à la Continental sous un pseudonyme dûment aryanisé… qui a fini par lui rester.

– Internet est une mine d’informations, par exemple j’avais rajouté une ébauche de fiche sur IMDB de « Aimez-vous les uns, les autres », resté inédit, trouvé dans un Ciné-Revue de 1972, qui te permet de le faire figurer dans ton livre. Mais tu évoques aussi les erreurs telles qu’Armande Navarre qui est dans IMDB citée comme pseudo de l’actrice Amarande, alors que c’est une actrice bien distincte. Quel crédit alors donner dans cette jungle d’informations et de hoax.

En ce qui concerne Aimez-vous…, dont j’ai retrouvé le titre, et donc appris l’existence, une semaine exactement avant le bouclage du Volume 1, autant dire que c’était moins une, j’ai immédiatement vérifié l’info sur les CV professionnels de plusieurs interprètes toujours en activité, où ce titre méconnu apparaissait bel et bien. J’ai également cherché, sans succès, à retrouver le réalisateur, Daniel Moosmann, afin d’obtenir par lui un complément d’informations, et au final, ne sachant pas d’où pouvait provenir la fiche IMDB, j’en ai parlé à Gilles Grandmaire qui m’a confirmé, le fameux numéro de Ciné-Revue à l’appui, que ce film inédit avait bel et bien été tourné en 1972. Pour ce qui est de la confusion Armande Navarre/ Amarande, j’ai mis du temps à comprendre le pourquoi du comment. Armande Navarre a tenu vers 1968 un rôle récurrent, pour la Télévision, dans un feuilleton intitulé La Prunelle, aux côtés de Claude Jade. Pour des raisons que j’ignore, le catalogue des fictions télé volume 1 édité pat Dixit a attribué le rôle en question à Amarande, ce qui a vraisemblablement conduit un petit malin à supposer qu’il s’agissait, sous deux pseudonymes différents, d’une seule et même actrice. Ensuite, l’info ayant été mise en ligne sur IMDB, elle a, comme c’est toujours le cas, été reprise absolument partout. Sur ce coup-là, je dois être l’un des rares, avec Gilles Grandmaire, à ne pas avoir donné dans le panneau. Au final, j’ai quand même pris la peine de téléphoner à Amarande, qui m’a avec beaucoup d’humour laissé entendre qu’elle avait eu vent de cette confusion, qui commençait du reste à l’agacer prodigieusement, et a demandé au cours des semaines suivantes à l’un de ses proches de faire le nécessaire auprès de Wikipedia. Qui a depuis novembre 2009 rendu à Armande Navarre ce qui appartenait à Armande Navarre et à Amarande ce qui revenait à Amarande. En revanche, l’erreur perdure à ma connaissance sur de nombreux autres sites spécialisés… Donc, pour revenir à ta question, toujours prendre les informations avec des pincettes, essayer d’apprendre à discerner ce qui est crédible ou pas, et ne pas hésiter à faire appel aux souvenirs des principaux intéressés aussi souvent que faire se peut. Pour l’anecdote, la semaine dernière, j’ai passé une demi-heure au téléphone avec Jacqueline Caurat, afin de faire le point avec elle sur la filmographie de son époux disparu, Jacques Mancier, qu’Encyclociné créditait depuis peu d’une demi-douzaine de courts métrages dans lesquels il n’a, à ma connaissance, jamais figuré. J’ai eu la chance de tomber une personne délicieuse, disponible, parfaitement au fait de la carrière de son mari en ses moindres détails et qui a démenti la totalité des informations « douteuses » que je lui soumettais. D’après ce que j’en sais, la photo d’un comédien indûment présenté comme Jacques Mancier aurait quelque temps circulé sur Internet, et serait à l’origine de cette erreur vite passée aux pertes et profits. Cela posé, Internet m’a, dans le même temps, permis de lier virtuellement connaissance, avec les responsables de plusieurs sites spécialisés, presque aussi maniaques que moi (c’est dire…) dans leur recherche de l’exactitude, et avec lesquels les échanges de courriels s’avèrent particulièrement fructueux. Là, c’est un véritable plaisir…
 

– Quel est l’apport de Raymond Chirat dans ton livre, qui fait suite aux formidables informations de ses dictionnaires, parus dans les années 80 ?

Et même le milieu des années 70 en ce qui concerne la période 1929-1950 ! Ce sont effectivement ses travaux, dans leur apport (indéniable) comme dans les lacunes (inévitables) qui m’ont permis de poser les premiers jalons de ma ligne éditoriale : élargir aux coproductions avec l’étranger (l’ouverture s’imposait, je crois, en ces temps de questionnement pas du tout opportuniste, mais alors pas du tout, sur l’identité nationale), aux versions multiples tournées aux débuts du Parlant, aux films partiellement français tournés à l’étranger, aux années 70, surtout, pour lesquelles tout restait encore à faire en terme d’inventaire, au cinéma érotique aussi… Pour en revenir aux seuls génériques artistiques des films mis en chantier entre 1929 et 1970, je me suis évidemment appuyé sur les travaux publiés de Raymond (quitte, parfois, à le contredire), mais également sur la correspondance suivie que nous avons échangée, lui et moi, tout au long des années 90, sachant que je suis devenu moi-même, avec le temps, un « familier » des comédiens qu’il m’a permis de découvrir il y a dix ou quinze ans. Pour le reste, je continue de faire appel à lui, de façon ponctuelle, sur les points pour lesquels je ne suis pas tout à fait sûr de moi, et de son côté, il m’a promis de m’envoyer une série d’ajouts et corrections inédits afin de compléter au mieux les génériques du premier volume que nous n’avions pas eu le temps de pointer avant publication. Mais, au-delà des seules informations d’ordre factuel, le plus beau cadeau que Raymond m’ait fait, sur ce projet, reste quand même d’avoir immédiatement accepté d’en signer la préface. Comme il a été l’initiateur de ce type de travaux, en France, et qu’il est aussi celui, avec Philippe Arnaud, à m’avoir le plus soutenu et encouragé lors mes premiers pas dans la profession, et dans la durée, je tenais vraiment à ce que ce soit lui, et personne d’autre… Prière exaucée !

 

– Comment as-tu travaillé avec ton équipe composée de Christophe Bier, Italo Manzi, Gilles Grandmaire, etc… ?

Plutôt bien, comme pour L’@ide-Mémoire, dont j’ai pu reconstituer à quatre ans d’intervalle – et une exception près – le noyau dur, augmenté pour l’occasion de Gilles Grandmaire que je connais et apprécie depuis 1996. Tous, au-delà de cinéphilies comportant chacune sa part de spécificité, sont des êtres généreux (j’insiste sur ce vocable), disponibles, éclectiques et précis, avec pour point commun supplémentaire le fait de  ne pas du tout se prendre au sérieux et même de détester, d’une manière générale, les historiens, spécialistes et chercheurs pétant notoirement plus haut que leur cul. De ce point de vue-là, nous nous sommes tous plutôt bien trouvés. Christophe a eu un rôle ultra-déterminant dans ce projet, puisque c’est, je ne le dirai jamais assez, la parution du premier volet de son Dictionnaire des Longs Métrages érotiques et pornographiques en supplément dans CinÉrotica, qui m’a servi de déclic : je rêvais de mon Encyclopédie depuis quinze ans, mais c’est après avoir eu ce premier fascicule entre les mains que j’ai commencé à « visualiser » mon propre projet dans sa totalité… et dans la durée. Pour le reste, comme il savait que je tenais à ce que la production érotique et pornographique française mise en chantier jusqu’au 31 décembre 1979 figure en bonne et due place dans cette encyclopédie, Christophe m’a généreusement permis d’utiliser la matière première des notules établies par lui et par d’autres, sur son propre projet, sachant que je ne toucherai en aucune manière à l’aspect « critique » de ce travail, qui resterait ainsi une sorte d’exclusivité. Dans un deuxième temps, son apport a été d’ordre ponctuel : il m’a sigalé quelques films peu connus manquants dans la première liste que je lui avais soumise, comme À bride abattue, coproduction franco-vénézuélienne peut-être diffusée dans le Bordelais, ou une production franco-ivoirienne de Désiré Écaré, qui vient de disparaître, intitulée À nous deux, France. D’autre part, la dernière fois que nous nous sommes parlé lui et moi, Christophe m’a dit vouloir rapatrier de province des « films racontés » retrouvés dans des cartons, qui permettront de fournir des résumés plus précis d’œuvres totalement invisibles et, éventuellement, d’identifier des comédiens supplémentaires sur photos. Je suis assez impatient de découvrir tout ça. En ce qui concerne Italo, son apport s’est borné, si l’on peut dire, à compléter à partir de ses archives les génériques techniques et artistiques de quelques productions franco-italiennes, comme Accroche-toi, y’a du vent !, dernier film, entièrement tourné à Rome, de Bernard-Roland. Il m’a par ailleurs été d’un apport infiniment précieux en ce qui concerne les productions tournées en double, triple ou quadruple versions au cours des premières années du Parlant, comme Les Amours de minuit ou Les Amours de Pergolèse. Quant à Gilles Grandmaire, il m’a très généreusement fourni ses comptes-rendus de visionnage sur une douzaine de films auxquels je ne suis pas encore parvenu, à ce jour, à avoir accès, comme Aimez-vous les femmes ?, L’Amant de cinq jours ou L’Amour à la chaîne. D’autre part, tous les trois, à l’instar de Raymond, continuent, depuis la parution du Volume 1, à me signaler des incomplétudes détectées ça et là… Il est une dernière personne dont je tiens absolument à parler, c’est Stéphane Boudin, déjà présent, plus discrètement, sur L’@ide-Mémoire et qui cumule sur ce premier opus consacré aux films les fonctions (bénévoles) de maquettiste et d’intendant. C’est lui aussi qui, en marge d’une activité professionnelle plutôt prenante, s’occupe de la conception, de l’habillage et du lancement de mon site Internet, au fur et à mesure de l’arrivée des textes que je lui livre. Comme nous venons à peine de démarrer et que je tiens à initier en même temps les cinq ou six principales rubriques, notamment un hommage aux disparus récents et un Dictionnaire critique des Films destiné à compléter la publication papier, il n’a quasiment plus le temps de dormir, ni même de s’alimenter, c’est une horreur… Je plaisante… Pour être plus sérieux, au moins trente secondes, je crois que sans lui, tous ces projets ou presque seraient demeurés des vœux pieux, et rien de plus. Ils ne le savent pas forcément, mais les cinéphiles lui doivent beaucoup…

– Tu as choisi de ne pas mettre d’illustrations et de ne pas passer par la diffusion en librairie, pour quelle raison ?

Dans les deux cas, pour de simples questions de coût de fabrication. En ce qui concerne ce premier tirage du Volume 1, la moitié du budget de départ a servi à régler l’imprimeur, l’autre à acquérir le maximum de films, que ce soit en dvd, en vhs d’occasion ou en vod, puisque l’idée initiale était de voir ou de revoir tout ce qui est ou avait été visible à moment donné. Acheter des droits photos, ou avoir recours à un relecteur professionnel, aurait nécessairement impliqué le fait ou bien de traiter certains titres « en diagonale », ce que je ne souhaitais pas, ou alors d’augmenter le prix de vente du livre d’une quinzaine d’euros, ce que je ne souhaitais pas non plus. Pour le reste, ce seront les ventes des premiers volumes qui me conduiront (ou pas) à réviser les choix adoptés au démarrage. Au-delà d’un nombre stable de 500 lecteurs « réguliers » – encore faut-il pouvoir les toucher –, je devrais pouvoir envisager à la fois la possibilité de faire appel à un correcteur et une présentation moins austère. Encore que cette idée de mur de titres, initialement motivée par le manque de moyens, me plaît bien à l’arrivée. En fait, plus j’y repense, plus je me dis que l’absence d’iconographie donnera davantage au lecteur le désir de voir ou de revoir les films… J’ai envie de faire le parallèle avec les pièces de théâtre que l’on met en lecture : moins on en montre, plus les décideurs ayant pris la peine de venir ont envie de reprendre le projet à leur compte, et ce n’est finalement pas plus mal. Pour ce qui est de la diffusion confidentielle, c’est un peu pareil : je respecte profondément les libraires, tous les libraires – sauf peut-être le directeur de la librairie Contacts qui ne s’est pas spécialement bien comporté au moment de la sortie de L’@ide-Mémoire en 2006 – mais il m’est, dans l’état actuel des choses, impossible de faire face à la fois aux marges exigées par la plupart d’entre eux, mêmes si elles m’apparaissent légitimes en soi, et au coût de fabrication des premiers tirages. L’équation est très simple au fond : le coût de chaque livre fabriqué est inversement proportionnel au nombre d’exemplaires tirés. Sur des tirages en petites quantités, une fois l’imprimeur réglé et la marge libraire habituelle défalquée du prix de vente, il te reste en théorie à peine de quoi acheter un kébab – même pas un paquet de cigarettes par trente – et encore moins de quoi rémunérer, fût-ce symboliquement, les contributeurs réguliers. Donc, à ce stade initial du projet, je préfère vendre en plus faible quantité, mais engranger dans le même temps suffisamment d’argent pour financer la suite dans des conditions décentes : l’impression du Volume 2, dont la rédaction est quasiment achevée, l’accès à la soixantaine de films restant à visionner pour les Volumes 3 et 4… En même temps, à l’heure où je te parle, les choses sont en train de changer et il semble qu’un partenariat privilégié avec une grande librairie spécialisée, sur Paris, soit sur le point de se mettre en place au cours des mois à venir. Tout est question de patience, au fond… hélas…

 

– Quelles sont les premières réactions depuis la sortie de ton livre ?

Écoute, plutôt bonnes dans l’ensemble… C’est le gros avantage des ouvrages fabriqués de façon… on va dire artisanale : les lecteurs ont eu affaire à toi, donc ils se manifestent plus volontiers que lorsqu’ils ont se sont procuré leur exemplaire via la FNAC ou Amazon. Sur L’@ide-Mémoire, j’avais eu, si mes souvenirs sont bons, quelque chose comme deux tiers de retours – généralement élogieux – sous forme de courriers, de mails, d’appels téléphoniques et même de textos. Pour ce qui est de L’Encyclopédie des Longs Métrages, il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan, mais je sais que Carole Aurouet, Gérard Lenne, Lucien Logette (Jeune Cinéma), Jean-Claude Romer et quelques autres ont aimé et me font d’ores et déjà une très bonne presse auprès de leur entourage professionnel et/ou amical. Il faudra absolument que d’autres sommités prennent le relai, si je veux pouvoir mener la totalité ce projet à terme, mais ça a l’air bien parti pour… Inch Allah… De toute façon, on se retrouve d’ici deux mois pour le Volume 2, non ?

… En bonus « Le communiqué de presse » :

Après une mise en sommeil de près de quatre ans et le tournage de trois documentaires, le site Internet de L’@ide-Mémoire (www.aide-memoire.org), consacré au cinéma français patrimonial, renaît dans une mise en scène flambant neuve, au moment même où paraissent les deux premiers volumes d’une Encyclopédie des Longs Métrages de fiction produits et/ou tournés en France entre 1929 et 1979.

La démarche se veut exhaustive, qui nous a conduits à – et par la même occasion permis de – voir ou revoir quasiment tous les films diffusés sur les supports les plus divers (diffusion hertzienne, câble, VHS, DVD, VOD…) entre 1996 et aujourd’hui.

Cet inventaire se voulant exhaustif reprend le principe même des célèbres Catalogues de Raymond Chirat (qui en a signé la préface), dûment revisités, étendus aux années 70 et augmentés de la présentation des productions érotiques et pornographiques sur la période retenue, des œuvres à diffusion restreinte ou inédites, ainsi que des coproductions étrangères « délocalisées » en France (Hollywood, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne…).

Au final, près de 6.000 titres couvrant l’intégralité des cinquante premières années du parlant en France seront traités in extenso sur une quinzaine de volumes, dont un peu plus des deux tiers à partir de visionnages effectués sur copie, les informations fournies étant autant que faire se peut complétées par le dépouillement méthodique des sources écrites à notre disposition, elles-mêmes agrémentées de sources orales et des réminiscences cinématographiques des divers contributeurs.

Le premier tome (346 pages / 24 x 16 cm) , recensant les 262 premiers films (d’À belles dents à L’Ampélopède) ainsi qu’une sélection de courts métrages, est paru le jeudi 17 décembre (nous mettons à votre disposition un bon de commande via le site www.aide-memoire.org), et sera suivi d’un deuxième volume courant mars 2010, la sortie du troisième étant prévue pour septembre 2010. En outre, un second tome de L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens, consacré aux interprètes de Sacha Guitry, est prévu pour juin prochain, dont le site se fera peu à peu la vitrine au cours des mois à venir.

Afin de fournir aux cinéphiles et aux professionnels un aperçu de ce premier volume, les notules des dix premiers films présentés ont été mise en ligne au format PDF (www.aide-memoire.org/notules%2010%20films.pdf) sur notre site, ainsi que l’index alphabétique des longs et courts métrages présentés (www.aide-memoire.org/index%20films.pdf).

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter via l’adresse qui suit : aide-memoire@club.internet.fr

Cordialement,

Armel de Lorme, Christophe Bier, Stéphane Boudin, Raymond Chirat, Gilles Grandmaire, Italo Manzi.

Trois extraits du premier en date des films coproduits par l’@ide-Mémoire et Homeworks
(Nathalie Nattier, la plus belle fille du monde) sont accessibles en ligne via les liens suivants :
http://www.marcel-carne.com/equipecarne/nattier/nattier-biographie.html

www.dailymotion.com/video/x8zqk7_nathalie-nattier-les-portes-de-la-n_shortfilms