C’est au retour de la guerre de Corée après un engagement d’un an que, vaquant de petit boulot en petit boulot, il décide de s’orienter vers des cours d’art dramatique.
Grand, beau garçon, sympathique, une prestance et dégageant de réelles aptitudes théâtrales, il s’en sort très bien, ce qui lui permet de partir plus d’une fois en tournée nanti d’un répertoire loin d’être négligeable tel Phèdre de « Racine » ou « Antigone » d’Anouilh ou encore « L’annonce faite à Marie » de Claudel dont Danièle Delorme est l’héroïne.
Certes, ce solide Lorrain ne brilla guère aux frontons du septième art et cela nonobstant trente films dont quelques-uns produits par des compagnies américaines. C’est profondément regrettable.
Ses premiers films sont signés Mocky et sans doute se souvient-on de « Snobs! », de son rôle d’explorateur des solitudes polaires souffre-douleur de jeunes femmes sarcastiques, mais aussi du « Deuxième souffle » de Melville qui en fait l’inspecteur adjoint du commissaire tenu par Paul Meurisse; du héros de « Judoka, agent secret » dirigé par Pierre Zimmer, par ailleurs son partenaire du précédent film et qui signe ici son ultime réalisation. Viennent aussi « Triple cross » en officier allemand aux côtés de Gert Froebe qui l’appréciait beaucoup; de même qu’Omar Sharif pour le « Mayerling « de Terence Young lequel lui prête les habits de Miguel de Bragance, le prétendant au trône du Portugal; « Lost command / Les centurions » en officier baroudeur entièrement dévoué à son colonel basque, en l’occurrence Anthony Quinn, autre partenaire qu’il estimait beaucoup que ce fut devant ou hors de la caméra, et enfin « Le Mans » dont le succès commercial fut malheureusement limité.
Il avait aussi éprouvé beaucoup de plaisir à tourner les quelques séquences de « L’enfer » aux côtés de Romy Schneider, le film inachevé de Clouzot.
Sans doute, comme tant d’autres amis, dut-il aussi trouver inexplicable de figurer parmi les innocentes victimes des implacables ciseaux de montage. Combien de scènes furent sacrifiées alors que certaines se seraient pourtant avérées nécessaires. Comment éclairer d’une attention meilleure nos producteurs…
Jean-Claude méritait beaucoup mieux. Las et écœuré par la pauvre orientation d’un cinéma en crise dans lequel il ne se reconnaissait plus, il quitta l’écran au milieu des années 70.
Appuyé par le diplôme qu’il avait obtenu à sa sortie des Arts et Métiers, il revint vers ce qui fut son orientation première, c’est-à-dire l’architecture. Sa passion était vouée à la restauration des fermettes tout en s’appliquant aussi en tant que maître d’œuvre pour des maisons scandinaves qui connurent une certaine vogue.
Il prend sa retraite à 63 ans, ayant gardé son engouement pour les sites bucoliques et les petits villages, entre autres ceux de la Sarthe, il se retire définitivement avec son épouse et son fils sur un plateau du sud-est embaumé par le lavandin.
Il décède le 12 décembre 2008 dans sa 79ème année et, selon ses dernières volontés, ses cendres furent dispersées dans le Hallingdal, une campagne norvégienne qu’il aimait tant.
Claude, devenu Jean-Claude aux génériques, certes un grand dur, mais aussi un grand sentimental…
@ Yvan Foucart – (Dictionnaire des comédiens français disparus).
Filmographie
- 1960 Un couple (Jean-Pierre Mocky)
- 1961 Snobs ! (Jean-Pierre Mocky)
- 1962 Les vierges (Jean-Pierre Mocky)
- 1963 The train / Le train (John Frankenheimer)
- 1964 Behold a Pale Horse / Et vint le jour de la vengeance (Fred Zinneman)
- L’enfer (Henri-Georges Clouzot, inachevé)
- L’arme à gauche (Claude Sautet)
- 1965 Du rififi à Paname (Denys de La Patellière)
- Rapture / La fleur de l’âge (John Guillermin)
- Up from the beach / Le jour d’après (Robert Parrish)
- Lost Command / Les centurions (Mark Robson)
- 1966 Le deuxième souffle (Jean-Pierre Melville)
- Le Judoka, agent secret (Pierre Zimmer)
- Triple Cross / La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman (Terence Young)
- 1967 Capitaine Singrid (Jean Leduc)
- Le bal des voyous (Jean-Claude Dague)
- Mayerling (Terence Young)
- 1968 Stuntman / Le cascadeur (Marcello Baldi)
- Hallucinations sadiques (Roy Kormon)
- 1969 Al Afyun wal asa / L’opium et le bâton (Ahmed Rachedi)
- 1971 Le Mans (Lee H.Katzin)
- 1972 Décembre (Mohammed Lakdar-Hamina)
- 1973 Putovanje (Vesna Ljubic, CM)
- Hit ! (Sidney J. Furie)
- Grandeur nature (Luis Garcia Berlanger)
- 1974 Femmes vicieuses (Georges Cachoux)
- Le sexe à la barre… (Georges Cachoux)
Télévision
- 1967 Le monde parallèle : Action Homo (Yves Ciampi)
- 1968 Le comte Yoster a bien l’honneur / Marmor und Diamanten (Imo Moszkowicz)
- 1972 Pont dormant (Fernand Marzelle, série)
- 1973 La regrettable absence de Terry Monaghan (Pierre Vialet, MM)
- 1974 Etranger, d’où viens-tu ? (Bernard Toublanc-Michel, série)
- Aufs Kreuz gelegt (Wolfgang Petersen)
- 1975 Le pèlerinage (Henri Colpi, série)
Bonjour
je viens par ce message témoigné pour mon Oncle Jean Claude Bercq je suis sa nièce la fille de son frère Bercq Jean Paul j’ai toujours adoré mon oncle mais malheureusement la vie suite au décès de mon père au Maroc ‘casablanca’ nous à fait perdre un lien j’ai rechercher de son vivant a reprendre contact avec lui m car j’avais apris que j’avais un cousin et j’aurrai aimer faire sa connaissance je lui avait envoye des courriers qui restaient sans réponse même au téléphonne le sachant malade j’ai essayer de prendre contact mais il restait indifférent puis par sa demi soeur Maryse Camatte j’ai appris qu’il etait décédé je n’est pus de ce fait lui dire que je l’avais toujours aimer je me souviens que quand il venait j’étais toujours sur ses genoux a l’embrassé il avait fini par me surnomée » Marie je t’embrasse » alors repose en paix la dans ton paradis et sache que moi je ne t’oublirai pas Marie Odile Bercq (épouse Noel)
Je suis le fils de sa demie-soeur, et ce qui me revient à l’esprit, ce sont ses passages à la maison, à la fin de l’été, lorsqu’il redescendait de Norvège. Il ne prévenait pas, il arrivait seul ou avec mon cousin, beau dans ses fringues de baroudeur avec ses cheveux mi-longs et sa belle barbe, dans son Ford break, des glacières pleines de truites de mer pêchées dans les fjords et qu’il cuisinait pour nous. Là commençait alors un week-end que je souhaitais sans fin : il chahutait avec nous les enfants, nous racontait des anecdotes de tournages, citait des noms d’acteurs et d’actrices qu’il avait côtoyés et qui nous faisaient rêver, nous racontait ses voyages et surtout la Norvège, cet autre pays qu’il aimait tant. J’espérais alors que l’été suivant il m’emmène avec lui en Norvège mais je n’osais lui demander alors ça ne s’est jamais produit. Il me faisait rire, m’impressionnait parfois. Il brisait pour quelques heures, chaque fin d’été, la monotonie qui régnait chez moi comme dans de nombreux foyers français à la fin de ces années 70 et début 80. Le garçon de 10-12 ans que j’étais se permettait un instant de rêver à une vie plus joyeuse et plus festive qu’elle n’était alors. Et puis, à l’école, ça faisait bien de dire que l’on avait un oncle qui avait tourné avec Steve MacQueen, Romy Schneider ou encore Anthony Quinn. Comme ma cousine Odile que j’embrasse et qui a laissé le premier message, moi non plus je ne l’oublie pas même s’il n’était pas très « famille » et se faisait rare. Je l’ai revu aux obsèques de ma grand-mère maternelle adorée, sa mère, en 2002 et je me suis dit en le voyant s’éloigner que c’était la dernière fois que je le voyais. Je ne m’étais pas trompé. Je sais qu’il est quelque part en Norvège, ce pays que je ne connais toujours pas mais pour lequel j’ai moi aussi un véritable attachement grâce à lui.
Bonjour,
Je suis le cousin de ta maman Maryse Camatte j’aimerais reprendre contact avec elle.
Dans l’attente d’une réponse
Amicalement
Michel
Bonjour Michel,
Je découvre ce message par hasard en relisant ce blog sur Jean-Claude. Contacte moi sur la messagerie indiquée et je te donnerai les coordonnées de maman.
A bientôt
Laurent
bjr j ai tres bien connu jean claude car j ai travaille avec lui de nombreuse annee a construire des maison norvegienne dans la sarthe …tant de souvenir on marquer ma vie a ses coter ..je n avais que 18 ans quant je l ai connu c etait un sacre bonhomme….il adorait la norvege et nous r apportait des gigots de reine ou des truites pecher la bas….il me manque et me manquera encore de nombreuse annee …j nai bien connu jeau paul sont fisl aussi …..merci jeau claude pour tout ce ke tu m a apporter de meilleur dans ma vie le respect et la foi merci
Bonjour,
Jean Claude sera toujours dans notre mémoire! Ma grand mère était la soeur de la maman de Jean Claude. Je me souviens bien de lui, de sa jeune femme norvégienne. La dernière fois que j’ai revu Jean Claude, c’était aux obsèques du mari de sa maman en 1979. Jean Claude m’avait ramenée à Paris, nous avons beaucoup parlé dans sa voiture break américaine avec sa femme, son fils et lui. Il était un sacré personnage attachant. Oui je me souviens qu’après avoir arreté le cinéma il a été photographe puis il s’est lancé dans la construction de maison en bois où il travaillait avec mon oncle aussi, Pierre. Il se faisait rare en famille mais il était très drôle! On pense fort à lui toujours et que devient son fils? Merci de me donner des nouvelles de Jean Paul.
Sylvie
J’ai croisé Jean-Claude au cours du mois d’août 1970 sur l’aérodrome du Mans pendant le tournage du film Le Mans, à l’occasion d’une pratique commune : le Vol à Voile.
Il était assez discret sur le tournage et semblait apprécier moyennement ce milieu, dès qu’il pouvait s’échapper il venait à l’aérodrome, mitoyen du circuit des 24H, et s’envolait en planeur décompresser dans les cieux.
De temps en temps une équipe technique du film venait tester sur la piste une voiture télécommandée qui devait être la future vedette d’une scène de crash dans le film.
Il était à la fois chaleureux et discret, je me souviens avec plaisir de nos quelques sympathiques virées en ville dans mon petit coupé Panhard en compagnie d’autres vélivoles.
Nous n’avons jamais eu ensuite l’occasion de nous revoir mais j’ai souvent pensé à ce grand gars simple et et sympathique qui avait pimenté de sa présence notre stage Vol à Voile.
Adieu Jean-Claude, toutes nos pensées.
Mon oncle représentait la liberté , la chaleur humaine, le jeu. j’etais fasciné par cet homme qui venait si peu mais intensément chez nous.j’en garde un merveilleux souvenir.Au fil des années je l’appelait régulièrement au téléphone, je voulais tant garder le lien, entendre sa si chaude voix rassurante…Je ne parvenais plus à le joindre,lorsque j’appris 6 mois plus tard qu’il était décédé.Cela fait partie de mes rares regrets, lui dire au revoir et combien je l’aimais.Il m’a inspirée la force de mon premier voyage , sac au dos: La Norvege.Il m’a fait revé et donné l’espoir de porter loin son regard.