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PIERRE ETAIX, OU COMMENT ENFONCER LES PORTES PAR LA FORCE DE SES CONVICTIONS

En 1982, dans « Cinéma 82 » N° 278, Frantz Gévaudan titrait un article, Pierre Étaix, cinéaste maudit, déplorant la difficulté de ce cinéaste à faire œuvre de créateur. Jacques Tati, avait eu le même problème sur la fin de sa vie, son originalité trouvant des difficultés à s’exprimer dans le tout venant de la comédie française. Le génie de Pierre Étaix est reconnu heureusement, ses talents multiples n’en finissent pas de nous réjouir, comme en témoigne le magnifique ouvrage « Étaix dessine Tati » (Éditions ACR), paru en novembre 2007, montrant une contribution fructueuse entre ces deux artistes de 1954 à 1956. Mais plus de 25 ans plus tard que cet article, la malchance perdure, on pouvait espérer une meilleure diffusion de ses films après la restauration de « Yoyo » (1964), par la fondation Groupama Gan, qui fut représenté l’an dernier à la cinémathèque, voir le blog de Serge Toubiana. Les films d’Étaix, sont à la fois poétiques et dans la grande tradition du Splastick, Jerry Lewis ne manque pas de rendre hommage à ce grand créateur qui aime à se définir comme un clown  :  » deux fois dans ma vie, j’ai compris ce qu’etait le génie, la première fois en regardant la définition dans le dictionnaire et la seconde fois en rencontrant Pierre Étaix… » . Ces dernières années ont été difficiles pour lui, il n’a eu l’occasion que de faire une captation de sa pièce « L’âge de monsieur est avancé » (1987), pour la télévision, avec lui même, Nicole Calfan et Jean Carmet, et « J’écris dans l’espace », tourné pour le Futuroscope de Poitiers, avec un objectif grand angle, visant à utiliser le procédé Imax-Onimax. Mais nombre de ses projets furent avortés, notamment « Nom de Dieu », qu’il devait faire avec Coluche, mort avant le tournage. Le souci actuel est que Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière ont signé un contrat de confiance – un document de travail en fait -, avec le frère de leur avocate, ce dernier s’annonçant comme diffuseur de courts-métrages. Mais après 30 mois sans nouvelles, ils s’aperçoivent qu’ils ne peuvent plus diffuser leurs films, même si la femme de Paul Claudon, producteur décédé des 5 longs-métrages d’Étaix, a toujours les droits ! Un imbroglio assez incroyable, lire la revue de presse du site de soutien Les films d’Étaix. L’article de Charlie Hebdo que l’on peut y lire, émeut Laurent Ruquier, il convie donc Pierre Étaix et Jean-Claude Carrière à s’exprimer devant cette incongruité dans « On n’est pas couché »  du 2 février dernier – rendons hommage à cet animateur, on n’imagine pas un Laurent Weil en faire de même – . Ils ne savent pas s’ils ont à faire à une société fantôme -, Étaix dévoile que ces déboires ne pouvaient arriver qu’à un clown… Alerté par l’excellent forum qui lui est consacré dans DVD Classik, j’ai profité de la rediffusion de « On n’est pas couché » sur TV5, pour apprécier l’élégance et l’humour de Pierre Etaix et de Jean-Claude Carrière. Il y avait un moment ahurissant quand Etaix évoque un certain ancien ministre de la culture, qu’il appelle « M. Nom de Dieu de Vabres », qui l’avait fait mourir dans l’un de ses discours… Selon Jean-Claude Carrière, Etaix lui a répondu avec humour par une lettre d’outre-tombe !

Je repensais au début de son entretien avec Éric Leguèbe dans son beau livre « Confessions, un siècle de cinéma français par ceux qui l’ont fait » (Ifranc éditions, 1995), une belle leçon de vie : « Je me souviens que quand j’ai commencé au music-hall, j’avais préparé un numéro auquel je croyais vraiment. J’étais persuadé qu’il ferait un triomphe. J’ai fait le levé de rieau. Personne n’a applaudi… Je me suis alors dit : « Mon Dieu dans quelle galère me suis-je donc embarqué ? Je me suis complètement fourvoyé. Pourtant, je suis sur que l’idée est la bonne ». Jour après jour je n’ai cessé de me répéter : « Il faut que je me batte. » Cela a duré trois ans, au cours desquels je me suis payé des bides monstrueux, au point de me demander ce qui m’arrivait, de douter de plus en plus. J’en étais arrivé à ne plus avoir envie de persévérer dans ce métier. Il devenait un pensum. J’ai tout remis en  cause. Je ne cessais pour autant de travailler sur mon idée, en avançant, en retardant les éléments. Finalement, Jacques Tati qui aallait présenter « Jour de fête » à L’Olympia, m’a pris pour son spectacle, m »y réservant un créneau idéal. La salle était comble. Et là, tout le monde a éclaté de rire. Quelle récompense, quelle joie, indescritibles. Enfin, j’ai pu me dire que je ne m’étais pas trompé, que ce que j’avais monté n’intéressait pas que moi. Vous savez, c’est très dur quand on est envahi par le doute. Cela dit, je plais ceux qui ne sont jamais harcellés par le doute. Mais il ne faut pas non plus que ce doute vous paralyse. Douter c’est très bien, uniquement dans la mesure où ça fait partie des choses de la vie. A partir du moment où ce sentiment prend le pas, plus rien ne rime à rien. Si toutes les portes autour de vous sont fermées, c’est le désespoir de la solitude. Alors ces portes, il faut les enfoncer par la force de vos convictions. C’est là, la grande leçon donnée par Boileau : cent fois sur le métier remettez votre ouvrage. Une idée, un sujet, ne vivent que tant que vous y travaillez. ». Il est alors utile et salutaire de faire oeuvre de passeur pour ce grand cinéaste trop malchanceux. Il y a une pétition importante à signer, http://www.ipetitions.com/petition/lesfilmsdetaix/ en contactant quelques amis cinéphiles, je m’aperçois qu’elle émeut beaucoup de personnes.  Au moins, il y a un peu matière à consolation par les commentaires laudateurs. Soyons optimistes, et aidons les à enforcer ces satanées portes par la force de ses convictions, pour ceux, nombreux, qui rêvent de (re)découvrir ses films.

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Roy Scheider

Annonce de la mort de l’acteur Roy Scheider, mort à l’hôpital de l’Université de l’Arkansas à Little Rock, à l’âge de 75 ans. Le comédien était atteint depuis deux ans d’un myélome multiple. Son physique taillé à la serpe, le prédisposait à jouer des hommes solides, luttant contre une société menaçante, tout en gardant une certaine probité. Issu d’un milieu modeste, il s’essaye au théâtre et découvre le cinéma, dans des rôles secondaires. On le retrouve en 1972 engagé par deux français, dans « L’attentat » d’Yves Boisset, en écrivain américain cynique et dans « Un homme est mort », solide polar de Jacques Deray. Les années 70, sont une belle décennie pour lui, on le retrouve souvent en policier comme son personnage de Brody dans « Les dents de la mer », qu’il reprendra dans la « séquelle » suivante. Il est aussi un policier intègre dans « French connection », et le frère de Dustin Hoffman dans « Marathon Man », dans des films qui lui apportent la confirmation de son talent. Il reprend le rôle d’Yves Montand dans l’honorable remake du « Salaire de la peu », d’Henri-Georges Clouzot, dans « Le convoi de la peur »,  où il est un ancien escroc, devant conduire un camion de nitroglycérine à travers la jungle. Il excelle dans un solide polar de Jonathan Demme, dans le rôle d’un ancien agent secret dépressif et victime d’une sombre machination. Il sait toujours apporter une humanité, même dans ses rôles les plus virils. Il trouve l’un de ses meilleurs rôles dans « Que le spectacle commence », audacieuse réalisation de Bob Fosse, qui mène une vie d’enfer à Brodway, comme metteur en scène d’une comédie musicale, dont le cœur finira pas lâcher. Citons aussi « Tonnerre de feu », spectaculaire film de John Badham pour l’époque, où en vétéran de la guerre du Vietnam, devient un pilote d’une brigade héliportée de surveillance. On le retrouve dans la suite du culte « 2001, odyssée de l’Espace », « 2001 », film décevant par son côté explicatif, mais qui n’est pas si indigne de son illustre modèle. Les dernières décennies, hormis un rôle ambigu chez David Cronenberg dans « Le festin nu » et chez Francis Ford Coppola,  seront beaucoup moins prestigieuses, il se perd dans des films de séries, qui sortent parfois en France présentés comme téléfilm ou en vidéo, ce qui rend complexe sa filmographie française. On le retrouve aussi dans quelques séries populaires comme « Sea Quest, police des mers ». Il finit donc légitimement par s’auto-parodier dans une pub pour « Orange » à l’instar d’un Steven Seagal. Annonce également de la mort de l’actrice suédoise Eva Dalhbeck, héroïne de « L’attente des femmes » d’Ingmar Bergman, et qui eu une consécration internationale, elle tourna même dans le curieux « Les créatures » d’Agnès Varda.

Filmographie : 1963  The curse of the living corpse (Del Tenney) – 1968  The paper lion (Le lion de papier) (Alex March) – Star ! (Star) (Robert Wise) –  1969  Stiletto (Bernard L. Kowalski) – Loving (Id / Belgique : Infidélités) (Irvin Kershner) – 1970   Puzzle of a downfall child (Portrait d’ une enfant déchue) (Jerry Schatzberg) – 1971  Klute (Id / Belgique : L’inspecteur Klute) (Alan J. Pakula) – The French Connection (French Connection) (William Friedkin) – 1972  L’attentat (Yves Boisset) – Un homme est mort (Yves Boisset) – 1973 The seven-ups (Police Puissance 7) (Philip D’Antoni) – 1974  Sheila Levine is dead and living in New York (Sidney J. Furie) – 1975  Jaws (Les dents de la mer) (Steven Spielberg)1976  Marathon Man (Id) (John Schlesinger) – 1977  Sorcerer / Wages of fear (Le convoi de la peur) (William Friedkin) – 1978  Jaws 2 (Les dents de la mer 2) (Jeannot Szwarc) – Last embrace (Vidéo : Meutres en cascade / Belgique : La dernière victime) (Jonathan Demme) – 1979  All that jazz (Que le spectacle commence) (Bob Fosse) – 1981  Blue Thunder (Tonnerre de feu) (John Badham)1982 Still of the night (La mort aux enchères) (Robert Benton)1984  2010 (2010, l’année du premier contact) (Peter Hyams) – In our hands (Robert Richer & Stanley Warnow, documentaire) – Starring… the actors (Alan Bloom, documentaire) – 1986  The Men’ s Club (Men’ s club) (Peter Medak) – 52 pick-up (Paiement cash) (John Frankenheimer) – 1988  Cohen & Tate (Eric Red) –  1989  Night game (Meurtres en nocturne) (Peter Masterson) – Listen to me (Une chance pour tous) (Douglas Day Stewart) – The fourth war (Vidéo : La quatrième guerre) (John Frankenheimer) – 1990  The Russia house (La maison Russie) (Fred Schepisi) – 1991  Contact : The Yanomami indians of Brazil (Geoffrey O’Connor) – Naked lunch (Le festin nu) (David Cronenberg) – 1993  Romeo is Bleeding (Id) (Peter Medak) – 1994  Wild justice (Paul Turner) – 1996  The myth of Fingerprints (Back home) (Bart Freundlich) – Plato’ s run (Vidéo : Traque sans merci / TV : Un duo de choc) (James Becket) – The rage / Word of Honor (Les enragés) (Sidney J. Furie) – The Peacekeeper / Hellbent (État d’urgence) (Frédéric Forestier) – 1997  Executive Target (Titre TV : Pleins feux sur le président) (Joseph Merhi) – John Grisham’ s The rainmaker (L’idéaliste) (Francis Ford Coppola) – The definite Maybe (Rob Rollins Lobl & Sam Sokolow) – 1998  Better living (Max Mayer) –  Evasive action (Vidéo : Sécurité maximum) (Jerry P. Jacobs) – The uttmost (Diana Choi, documentaire) – The white raven (Vidéo : Le solitaire) (Andrew Stevens) – 1999  RKO 281 (Citizen Welles) (Benjamin Ross, téléfilm diffusé en salles en France) – 2000  The doorway (Michael B. Druxman) –  Chain of command (Priorité absolue) (John Terlesky) – Daybreak (Le métro de la mort) (Jean Pellerin) – Angels don’ t sleep here (Titre TV : « Les anges ne dorment pas ») (Paul Cade) – Falling through (Colin Bucksey) – 2001 Time lapse / Past tense (David Worth) – Texas 46 / The good war (Giorgio Serafini) –  2002  Love thy neighbor (Nick Gregory) – Red serpent (Gino Tanasescu) – 2003 A decade under the influence (Une décennie sous influence) (Ted Demme & Richard LaGravenese, documentaire) – Citizen verdict (Philippe Martinez) – Wes Craven presents Dracula II : Ascension (Patrick Lussier, vidéo) – The Punisher (Id) (Jonathan Hensleigh) – Dracula III : Legacy / Dracula : Resurrected (Patrick Lussier, Vidéo) – Last chance (Lee Greenberg, CM) – Dark Honeymoon (David O’ Malley) – 2007  If i didn’ t care (Ben Cummings & Orson Cummings) – Iron Cross (Joshua Newton) – The poet (Damian Lee) – Voxographie : 1985 Mishima : A life in four chapters (Mishima) (Paul Schrader, récitant) – 2000  Legends, icons & superstars of the 20th Century (Robert Guenette, documentaire, récitant, vidéo) – 2002  The Feds : U.S. Postal inspectors (Jason Meath, documentaire, récitant) – 2006  The Shark is still working (Erik Hollander, vidéo, récitant) – 2007  Chicago 10 (Brett Morgen , documentaire, récitant) – Télévision (notamment) : 1972  Assigment : Munich (Un dangereux rendez-vou) (David Lowell Rich) – 1983  Jacobo Timerman : Prisoner without a name, cell without a number (Linda Yelen) –  1984  Tiger town (Alan Shapiro) -1990  Something has to shoot the picture (Frank Pierson) – 1993  Wild justice (Tony Wharmby) – 1996  Money play$ (Frank D. Gilroy) – 1998  Silver wolf (Peter Svatek) – 2001  Diamonds Hunters (La dernière rivale) (Dennis Berry).

DICTIONNAIRE DES COMÉDIENS FRANCAIS DISPARUS D’YVAN FOUCART (NOUVELLE ÉDITION)

J’’avais évoqué ici, les meilleurs dictionnaires de cinéma, que je connaissais. En 2000, grâce à « La lettre des comédiens » de Jean-Jacques Jouve, je découvrais le dictionnaire des comédiens français disparus d’Yvan Foucart, mine incroyable d’informations de 894 pages. J’évoquais souvent avec mes amis cinéphiles ce modèle de rigueur, plaignant les malchanceux de ne pas pouvoir l’acquérir car il était épuisé. On attendait vivement une réédition, en découvrant quelques nouveaux portraits dans le site d’André Siscot, « Les gens du cinéma ». Presque 8 ans après, nous découvrons avec bonheur une nouvelle édition de ce magnifique ouvrage. Les 543 portraits et 1170 noms – états civils complets -, de la précédente édition, deviennent donc 694 portraits et 2147 noms. On est bluffé de recevoir les 1186 pages de ce livre. Car mis à part une petite rubrique feu dans Ciné-Revue, le « Carnet noir » – qui n’existe plus en France après 60 ans de parutions ! – que quelques vieux schnocks atteignant leur 4ème décennie connaissaient bien, nombre de disparitions passaient superbement inaperçues. Grâce au livre d’Yvan Foucart, et les recherches de l’équipe d’André Siscot, on pouvait découvrir que l’attachant Roger Riffard était mort presque jour pour jour, en même temps que Georges Brassens. Et c’est toujours le cas, pour cette nouvelle édition, le pauvre Jean-Pierre Rambal, – professeur Plumecousin dans « Broc et Chnock » est mort en 2001, Max Vialle en 2000, etc… Évidemment avec le web, ces infos inédites se diffusent très rapidement – IMDB, Wikipédia, certains sites, etc… -, mais si on connaît ces informations, il faut bien dire que tout le mérite revient surtout à M. Foucart. C’est d’abord l’occasion de rendre à César… ce qui n’appartient pas à Alain Delon. Belge, il fait donc perdurer une tradition cinéphilique sérieuse, comme les travaux de ses compatriotes, André Siscot, Jean-Marie Lardinois, pour la revue « Stars », Bertrand Van Wonterghem « Eurobis », etc… -. Dans cette édition, nous retrouvons nos chers disparus récents – Michel Serrault, Jean-Claude Brialy, Giselle Pascal, Raymond Pellegrin, Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel – et hélas son grand ami Jean-Pierre Aumont, qui avait préfacé la précédente édition -, mais aussi d’autres plus méconnus – Neige Dolsky… . Citons  le sympathique Jean Droze, que l’on retrouve souvent dans les films de Louis de Funès, et dont Wikipédia disait il y a peu qu’il était « toujours vivant et à 82 ans, il prend une retraite bien méritée » ( !), alors qu’il est mort en 1995. Une mémoire du cinéma français, vous est ainsi donnée. Le livre est riche en anecdotes, si vous ne le connaissez pas, il va vite devenir votre compagnon, à la diffusion d’un film TV, ou à la lecture d’un DVD d’un film ancien ou récent. Toujours à l’affût d’un second rôle, c’est mon pêché mignon, je suis toujours à repérer une silhouette, ou une gueule, j’ai grâce à ce livre fortement progressé dans ma connaissance des acteurs, repérant un Louis Bugette, alors que croyais qu’il y avait toute une dynastie de « Bugette(s) », à l’instar des Barrymore, les dictionnaires de cinéma, le stipulant avec le prénom d’André ou Henri, alors que c’est bien le même acteur. Chaque portrait est accompagné d’une photo, formidable pour aider à identifier certains comédiens connus mais pas reconnus… La lecture des états-civils est riche en surprises, sur les noms véritables ou les années de naissance. Surprise, il n’y a pas que les comédiennes qui trichent sur leurs âges – Martine Carol, Capucine, Olga Georges-Picot -, mais aussi quelques acteurs comme Jean Lefebvre ou le coquet Howard Vernon, ce dernier se rajeunissant de 6 ans !. On retrouve les stars incontestées – Jean Gabin, Lino Ventura -, aussi bien que les excentriques du cinéma français chers à Raymond Chirat et Olivier Barrot – Julien Carette, Jean Tissier, Pauline Carton… -, leurs dignes successeurs – Michel Peyrelon, Jean-Pierre Bisson, Roland Blanche, Jacques Monod , Pierre Frag…-, des personnalités plus discrètes et souvent oubliées des dictionnaires – Jacques Hilling, Gérard Hérold, Denis Manuel, Mathilde Casadesus, Nicolas Vogel, Gabriel Gobin, Gabriel Cattand… -, de grandes voix du doublage – Sylviane Margollé, Jean Davy, Raymond Loyer.. -, des étoiles filantes – Pierre Blaise, Lyne Chardonnet, Anne Caudry, Pascale Ogier… -, des destins tragiques – Patrick Dewaere, Dominique Laffin, Françoise Dorléac… -. S’il y a un formidable travail de recherches des états civils exacts et des lieux d’inhumation – y compris en province -, il y a aussi un grand effort sur les filmographies, exhaustives même pour les très prolifiques Albert Michel ou Raymond Aimos. Dans le livre « Jeux d’auteurs, mots  d’acteurs » – « scénaristes et dialoguistes du cinéma français » 1930-1945 aux Éditions Actes Sud (1994), Philippe d’Hugues citait  une formule de Jacques Prévert, « Menteur comme un générique de film », reprise dans la préface de ce dictionnaire. Il y précisait  « La filmographie est devenue, depuis quelques années, une science précise. On peut regretter les comportements cinéphiles, passionnés et sentimentaux qui passent outre ce genre de question mais -tant pis pour la nostalgie d’antan – il est utile que nous abordions aussi l’étude des films munis de méthodes sérieuses, sinon scientifiques. La filmographie ne consiste pas à recopier les génériques de films, dont la véracité laisse perplexe ». C’est le cas ici, et il faut louer M. Foucart, de ne pas recopier sans se poser de questions la base IMDB ou les dictionnaires du cinéma français de Raymond Chirat – qui ne pouvait pas avoir vu certains films qui passent désormais sur le câble et en DVD -. Tout comme Armel de Lorme, il fait preuve d’un grand sérieux. Enfin un dictionnaire qui par sa rigueur, tord le coup à une multitude d’erreurs, et dont le plaisir de la lecture est sans cesse renouvelé. Ce livre risque d’être très vite épuisé, n’attendez pas trop, pour les modalités de commande du livre, le tirage étant limité, voir le lien suivant sur le site des « Gens du cinéma ». Indispensable en ces périodes « oublieuses » ! Tous mes remerciements à André Siscot pour la photo du livre.

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Claude Faraldo

Annonce de la mort de Claude Faraldo, hier, d’une crise cardiaque, à Alès dans le Gard, à l’âge de 70 ans . C’était l’un des rares cinéastes à venir d’un milieu ouvrier, il avait commencé à travailler dès l’âge de 13 ans. « …Jusqu’à vingt-six ans, porteur de télégrammes ou manoeuvre, chômeur ou livreur, il connaît toutes les humiliations quotidiennes, la fatigue, le travail qui abrutit. En 1964, il rencontre Evelyne Vidal qui lui permet de vivre trois ans sans rien faire ». (1).  Il débute dans la vie artistique « …il imagine un scénario (Bof), écrit quelques pièces de théâtre (Doux Métroglodytes jouée au Studio des Champs-Elysées par Huguette Hue et Bernard Fresson), suit des cours d’art dramatique chez René Simon…) (1) et en co-réalisant « La jeune morte » avec Roger Pigaut, en 1965, avec Jean-Claude Rolland – dont on connaît le destin tragique – et Françoise Fabian, racontant la sortie de prison d’un jeune homme qui enquête sur la mort mystérieuse de sa jeune fiancée (1). Dès son second film, il est étonnant de singularité avec « Bof… Anatomie d’un livreur » (1970), avec l’atypique Julian Negulesco en livreur. Il nous fait partager sa morne vie, et celle de sa femme qui excédée quitte son travail – radieuse Marie Dubois – . Il décide de s’extraire du système, en vivant avec son père veuf – formidable Paul Crauchet – et un balayeur noir.  Une réflexion étonnante, profitant du climat singulier des années 70 dans le cinéma français. Il est ensuite l’auteur du libertaire et culte « Themroc » (1972), « …un poème barbare » (1), avec un prodigieux Michel Piccoli – il obtient un prix d’interprétation au festival d’Avoriaz -. Le ton anarchique surprend, un employé du bâtiment décide de réagir contre ceux qui ont le pouvoir et de vivre comme il entend, se rapprochant de la vie d’un homme des cavernes, faisant l’amour avec sa sœur – Béatrice Romand – et refusant l’autorité de sa mère – singulière Jeanne Herviale -. Il finit par contaminer son entourage par sa folie furieuse et destructrice. Le film n’a pas de dialogue – les personnages ne s’exprimant que par onomatopée -, et se veut le refus d’une existence routinière et absurde. Un diamant noir étonnant, dans lequel on retrouve quelques piliers du café théâtre comme Patrick Dewaere, Romain Bouteille ou Miou-Miou, ravi de casser les codes d’un cinéma français landa. Il tourne ensuite un documentaire « Tabarnac », sur la tournée française du groupe québécois « Offenbach », film qui semble être très apprécié au Canada. Il reprend le personnage du livreur, qu’il joue lui même cette fois dans »Les fleurs du miel » (1976), où il séduit une jeune femme désabusée et malheureuse en ménage lumineuse Brigitte Fossey -. « Deux lions au soleil » (1979), est un film étonnant, porté par l’interprétation de Jean-Pierre Sentier – comédien trop sous-employé – et Jean François Stévenin. Les deux hommes vont fuguer et vivoter loin de la société, et avoir entre eux une relation dépassant l’amitié.  C’est un film méconnu sur l’errance.  Avec « Flagrant désir » (1986), il utilise le format classique du policier, dans les vignobles bordelais, révélant la comédienne Anne Roussel. Même si la forme est plus classique, il est toujours lucide pour décrire avec justesse les enjeux de pouvoir.  « Merci pour le geste » (1999). Son dernier film, narre la vie d’un SDF et de son chien. Faraldo était à l’initiative du projet de « La veuve de Saint-Pierre », dont il avait écrit le scénario. Alain Corneau fut envisagé comme réalisateur, le film se fit finalement sous la direction de Patrice Leconte, avec Juliette Binoche et Daniel Auteuil, en 1999. Il faut saluer le parcours assez inhabituel et original de ce cinéaste, qui hélas n’aura pas eu trop l’occasion de continuer sur cette voie ces derniers temps – morne adaptation pour la télévision d’un roman de Michel Drucker, malgré l’interprétation de Jean Carmet dans « La chaîne », en présentateur du JT, éconduit suite à des élections, pour la télévision, par exemple. A défaut, il aura promené sa silhouette assez étrange dans quelques rôles, notamment dans la série « David Nolande », pour la télévision, où il figurait le mystérieux Alexian. On peut légitimement se demander ce qu’il adviendrait à ce cinéaste s’il débutait aujourd’hui…

(1) Bibliographie : « 900 cinéastes français d’aujourd’hui », sous la direction de René Prédal (Éditions du Cerf, 1988), par Gérard Camy.

(1) Le film semble être inédit, mais les catalogues du cinéma français de Raymond Chirat, indiquent une date de sortie (septembre 1966), mais elle peut être corporatiste, ce que confirme Claude Faraldo dans un entretien avec Jean Roy pour « L’humanité ».

Claude Faraldo dans « David Nolan »

Filmographie : 1965  La jeune morte / Les chiens (co-réalisateur, Roger Pigaut) – 1970  Bof… Anatomie d’un livreur 1972  Themroc – 1974  Tabarnac (documentaire) – 1975  Les fleurs du miel – 1979  Les lions au soleil – 1986  Flagrand désir – 1987  La chaîne (TV) – 1990  Tête de pîoche (TV) – 1972  Themroc – 1974 Tabarnac – 1975 Les fleurs du mal – 1980 Les lions au soleil – 1986 Flagrant désir – 1987  La chaîne (TV) – 1989  Les jupons de la Révolution : La baïonnette de Mirabeau (TV) – 1990 Puissance 4 : Tête de pioche (TV) – 1992  V comme vengeance : Champ clos (TV) – Puissance 4 : Le serpent vert (TV) – 1999 Merci pour le geste. Comme acteur : 1970  Les années Lumière (Jean Chapot, documentaire, voix du récitant) – 980  Le jardinier (Jean-Pierre Sentier) – 1982  Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et l’homme tout seul (Jean-Paul Sassy, TV) – 1983  Mesrine (André Génovès) – 1987  Blanc de Chine (Denys Granier-Deferre) – 1993  Maigret se défend ((Andrzej Kostenko, TV) – L’ange noir (Jean-Claude Brisseau) – 1994  La patience de Maigret (Andrzej Kostenko, TV) – 1995  La rivière Espérance (Josée Dayan) – 2006  Mafiosa, le clan (Louis Choquette) – David Nolande (Nicolas Cuche) – Scénariste : 1999  La veuve de Saint-Pierre (Patrice Leconte) – L’équipier (Philippe Lioret). Production : 1977  Pourquoi pas (Coline Serreau).

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Fragments d’un dictionnaire amoureux : Philippe Khorsand

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Annonce de la mort de Philippe Khorsand, à l’âge de 59 ans, d’une hémorragie interne foudroyante. Très populaire sur le petit écran, on l’avait revu récemment encore dans « Une famille formidable », série de Joël Santoni, records d’audience sur TF1 . Il incarnait Richard Mathis, l’ami particulièrement envahissant de Bernard Le Coq, ancien présentateur TV – de… TF1 ! -, qui même au début de la série en 1982, n’hésitait pas à faire des avances à sa femme – Anny Duperey -, alors qu’il était invité par la famille Beaumont pour se consoler de sa séparation avec sa femme. On l’associe immédiatement à son compère Jean-Michel Ribes, il débuta dans l’une de ses mises en scènes en 1966, « L’alchimiste », pièce de Ben Johnson, et ils fonderont avec Gérard Garouste la compagnie de théâtre Palladium. Il lui restera fidèle jusqu’au « Musée haut, musée bas  » qui sortira prochainement. Avec Claude Piéplu, Tonie Marshall et Eva Darlan, il est prodigieux au début des années 80, dans « Merci Bernard », à l’aise dans un humour décalé. En 1988, il les retrouvera dans « Palace », où avec Eva Darlan, il donne des conseils aux « fauchés » pour rêver de luxe – Jean-Luc Godard emploiera le couple dans ton « Soigne ta droite » – , ou en directeur des  lieux rusé détourne les remontrances d’un client grincheux incarné par Marcel Philippot, qu’il retrouvera récemment – ainsi que Daniel Prévost et Laurent Gamelon – dans une publicité pour une compagnie d’assurance.  Le tout venant de la comédie se l’arrache, il fait merveille dans une sorte d’humour dépressif, de l’amant éconduit par Catherine Alric, promenant son spleen face à Daniel Auteuil dans « T’empêches tout le monde dormir ! », au concierge défaitiste d’un immeuble de banlieue, désolant Gérard Depardieu dans « Le plus beau métier du monde », deux films de Gérard Lauzier. Il excelle dans « Mes meilleurs copains », de Jean-Marie Poiré, en metteur en scène de théâtre trop gâté pour conserver l’esprit révolutionnaire de sa jeunesse. Il est même en vedette, marié à Stéphane Audran, dans « Corps z’a corps », morne satire de la presse par André Halimi, où il est rédacteur en chef d’un journal économique, contraint de reprendre la gestion d’un magazine érotique.  Si le film est guère mémorable, Daniel Sauvaget rédacteur de la « Saison Cinématographique 1988 », le salue cependant « …Aucun acteur ne parvient à donner vie à son personnage, sauf par moments, l’excellent et méconnu Philippe Khorsand ». Il est vrai que son humour échappé de l’univers d’un Roland Topor, pouvant flirter avec l’absurde, n’aura été finalement utilisé que par le sous-estimé Patrick Schulmann, pour « Zig zag story » – abusivement parfois baptisé « Et la tendresse bordel ? N°2 » -, où il incarne un commissaire blasé dont les pensées apparaissent dans des bulles de bandes-dessinées, ou le formidable « Les oreilles entre les dents », où il s’accuse faussement de meurtres histoire d’exister pour lui en s’échappant d’une morne existence. On le retrouve plus sérieusement, chez Claude Lelouch, notamment en personnification tragique de Javert  dans « Les misérables », chez Serge Le Péron, qui en fait le confident de Jean-Pierre Léaud dans « L’affaire Marcorelle », et en curé intransigeant dans « Le temps des porte-plumes ». On peut déplorer que cette sensibilité ne fut pas plus utilisée. Îl avait eu un parcours au théâtre important, dernière « L’invité » de David Pharao, dans une mise en scène de Jean-Luc Moreau (2004-2005) et « La sonate des spectres » d’August Strindberg (2006), dans une mise en scène d’Ivan Heidsieck. Il fut même à la Comédie Française de 1988 à 1989. Lui, on l’aimait vraiment.

Filmographie : 1970  Laisse aller… c’est une valse (Georges Lautner) – 1976  Lâche-moi les valseuses !… (Alain Nauroy) – 1979  Le mors aux dents (Laurent Heynemann) – Rien ne va plus (Jean-Michel Ribes) – 1980  Inspecteur La Bavure (Claude Zidi) – 1981  T’empêches tout le monde de dormir ! (Gérard Lauzier) – 1982  Édith et Marcel (Claude Lelouch) – Zig zag story (Patrick Schulmann) – 1983  Attention ! une femme peut en cacher une autre (Georges Lautner) – Les compères (Francis Veber) – P’tit con (Gérard Lauzier) – 1984   La vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury) – 1985   La galette du roi (Jean-Michel Ribes) – Sauve-toi Lola (Michel Drach) – 1986  Si t’as besoin de rien, fais-moi signe (Philippe Clair) – Les frères Pétard (Hervé Palud) – Septième ciel (Jean-Louis Daniel) – Les oreilles entre les dents (Patrick Schulmann) – 1987  Soigne ta droite (Jean-Luc Godard) – Les années sandwiches (Pierre Boutron) – 1988  Corps z’a corps (André Halimi) – Mes meilleurs copains (Jean-Marie Poiré) – 1989  L’aventure extraordinaire d’un papa peu ordinaire (Philippe Clair) – 1990  La femme fardée (José Pinheiro) – 1991 – Le zèbre (Jean Poiret) – Tableau d’honneur (Charles Némès) – 1992 Une journée chez ma mère (Dominique Cheminal) – La soif de l’or (Gérard Oury) – 1993 La vengeance d’une blonde (Jeannot Szwarc) –  Lou n’a pas dit non (Anne-Marie Miéville, voix) – 1994  Les misérables (Claude Lelouch) – 1996  Hommes, femmes : Mode d’emploi (Claude Lelouch) – Le plus beau métier du monde (Gérard Lauzier) – Messieurs les enfants (Pierre Boutron) –  1997  Don Juan (Jacques Weber) – Si je t’aime… prends garde à toi (Jeanne Labrune) – 1999  Premier Noël (Kamel Cherif, CM) – L’affaire Marcorelle (Serge Le Péron) – Total western (Éric Rochant) – 2001  Ce qui compte pour Mathilde (Stéphanie Murat , CM) – 2002  Psykorama (Laurent Platiau, CM) – 2004   Le courage d’ aimer (Claude Lelouch, rôle coupé au montage) – Victoire (Stéphanie Murat) – 2005  Le temps des porte-plumes (Daniel Duval) – 2007  Musée haut, musée bas (Jean-Michel Ribes). Scénariste : 1976  L’Hippopotamours (Christian Fuin) – 1979  Rien ne va plus (Jean-Michel Ribes).

Télévision : (notamment) 1971 Christa (Marcel Moussy, série TV) – Théorèmes et travaux pratiques (James James) – 1978  Caméra une première : Nous ne l’avons pas assez aimée (Patrick Antoine) – 1981  Le mariage de Figaro (Pierre Badel) – Le gros oiseau (Jean-Michel Ribes) – Humour libre (Jean-Michel Ribes) – Merci Bernard (Jean-Michel Ribes) – 1982  Humour FR3 (Jean-Michel Ribes) – Télévision de chambre : Casting (Arthur Joffé, MM) – Le petit théâtre d’Antenne 2 : Personne ne me regarde dans la rue (Jean-Michel Ribes) – 1983  L’appartement (Dominique Giuiani) – 1984  Le jardin d’Eponine (Michel Boisrond) – Batailles (Jean-Michel Ribes, captation) – 1985  Le véto (Daniel Moosmann) – Un mariage de prix (Michel Treguer) – 1986   Série noire : Mort aux ténors  (Serge Moati) – Série rose : « À la feille de rose », maison turque (Michel Boisrond) – Carnet de vie (Bruno Gantillon) – 1988  Sueurs froides : Dernier week-end (Hervé Palud) – M’as-tu-vu ? (Éric Le Hung, 6 épisodes) – La belle anglaise : Un drôle de client (Jacques Besnard) – Palace (Jean-Michel Ribes) – Le banquet (Marco Ferreri) – 1989  Des cadavres à la pelle (Éric Le Hung) – David Lansky : Le gang des limousines (Hervé Palud) – Fantôme sous l’oreiller (Pierre Mondy) – 1990  Eurocops : Secret défense (Franck Apprederis) – Sésame, ouvre-toi ! (Serge Le Péron) – Bébé express (François Dupont-Midy) – 1991  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 1, trois épisodes) – 1992 Papa veut pas que je t’épouse (Patrick Volson) – Vacances au purgatoire (Marc Simenon) –  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 2, 3 épisodes) – 1994  Le misanthrope (Mathias Ledoux, captation en direct) – Des enfants dans les arbres (Pierre Boutron) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 3, 3 épisodes) – L’hôtel du libre-échange (Michel Fabre, captation) – 1996  Une femme explosive (Jacques Deray) – 1997  Mira la magnifique (Agnès Delarive) – 1999  H : Une histoire de héros (Édouard Molinaro) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 4, 3 épisodes) – 2001  L’aîné des Ferchaux (Bernard Stora) – Navarro : Graine de Macadam (José Pinheiro) – 2002  Maigret et le fou de Sainte Clotilde (Claudio Tonetti) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 5, 3 épisodes) – Soeur Thérèse.com (pilote) (Christian Faure) – 2003  Le voyage de la grande duchesse (Joyce Buñuel) – Soeur Thérèse.com : Changement de régime (Christian Faure) – Les Bronzés, le père Noël, Papy  et les autres (Stéphane Kopecki) – 2004  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 6, 3 épisodes) – 2005  Soeur Thérèse.com : Au nom du père (Olivier Barma) – 2006  Soeur Thérèse.com : Meutre en sous-sol (Christophe Douchand) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 7, 3 épisodes) – 2007 SoeurThérèse.com : L’assassin est parmi nous (Joyce Buñuel) – Soeur Thérèse.com : Thérèse et le voyant (Vincent Marano).

Théâtre : 1966  L’ALCHIMISTE de Ben Jonhson, Mise en scène :        Jean-Michel Ribes – 1967         HERMAN EST DE RETOUR          de F. Martial,  Mise en scène : Jean-Michel Ribes  – LE RADEAU DE LA MEDUSE      de Jérôme Savary; Mise en scène :           Jérôme Savary – 1969  LE LAI DE BARRABAS            de Fernando Arrabal, Mise en scène : Jean-Michel Ribes –  1970    LES FRAISES MUSCLEES      de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1974 L’ODYSSEE POUR UNE TASSE DE THE de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1978            LE GROS OISEAU       de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1979 YERMA            deFederico Garcia Lorca, Mise en scène :       Eric Nonn – 1980          LE MARIAGE DE FIGARO        de Beaumarchais,  Mise en scène :          Françoise Petit (Compagnie Jacques Weber) – 1981    LES 30 MILLIONS DE GLADIATOR     d’Eugène Labiche,  Mise en scène :    Françoise Petit (Théâtre du 8ème à Lyon  – A la Maison de la Culture à Nanterre) – 1982 LE GARCON D’APPARTEMENT      de Gérard Lauzier,  Mise en scène :    Daniel Auteuil (Théâtre Marigny) – 1983 BATAILLES   de Jean-Michel Ribes et Roland Topor,           Mise en scène :           Jean-Michel Ribes ( héâtre du Petit Athénée – Théâtre Fontaine) – 1983 LE MONDE EST PETIT, LES PYGMEES AUSSI    de Philippe Bruneau,  Mise en scène :       Philippe Bruneau (Le Splendid Saint-Martin) –  1984 LEOCADIA         de Jean Anouilh, Mise en scène :           Pierre Boutron (Comédie des Champs Elysées) – Saison 85/86/87 LA CUISSE DU STEWARD  de Jean-Michel Ribes, Mise en scène :     Bernard Murat  (Théâtre de la Renaissance – Avec Jacqueline Maillan, Roland Blanche) – 1986/1987  L’AMUSE-GUEULE, Mise en scène :     PierreMondy    (Théâtre du Palais Royal) – 1987/1988 LE PONT DES SOUPIRS   de Jacques Offenbach,  Mise en scène :         Jean-Michel Ribes       (Théâtre de Paris) – 1988/1989 LA CAGNOTTE d’Eugène Labiche,  Mise en scène :   Jean-Michel Ribes       (La Comédie Française) – 1989 PIECES DETACHEES    d’Alan Ayckbourn,  Mise en scène :    Bernard Murat (Théâtre de la Michodière) – 1992 RUMEUR A WALL STREET           de Bernard Chatellier,  Mise en scène : Bérangère Bonvoisin (Théâtre des Amandiers-Nanterre) – DE DERRIERE LES COLLINES     de Jean-Louis Bourdon, Mise en scène :        Jean-Louis Bourdon    (Festival d’Avignon) – 1993  LA MEGERE APPRIVOISEE       de William Shakespeare,  Mise en scène : Jérôme Savary      (Théâtre National de Chaillot) -1993/1994 TAILLEUR POUR DAMES de Georges Feydeau, Mise en scène : Bernard Murat  (Théâtre de Paris) – 1994 LE MISANTHROPE          de Molière, Mise en scène :     Jacques Weber (Canal +) – 1994/1995 L’HOTEL DU LIBRE ECHANGE        de Georges Feydeau,  Mise en scène :            Franck Lapersonne (Théâtre de la Michodière) – 1996 LE PORTEFEUILLE          de Pierre Sauvil et Eric Assous,  Mise en scène :       Jean-Luc Moreau (Théâtre Saint-Georges) – 1996/1997 BAGATELLE(S)       de Noël Coward, Mise en scène :        Pierre Mondy (Théâtre de Paris) – 1997/1998 CYRANO DE BERGERAC         d’Edmond Rostand,  Mise en scène :  Jérôme Savary (Théâtre National de Chaillot) – 1998/2000 FREDERIK OU LE BOULEVARD DU CRIME d’Eric Emmanuel-Schmitt, Mise en scène :     Bernard Murat (Théâtre Marigny et en tournée) – 2002 THEATRE SANS ANIMAUX  de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :  Jean-Michel Ribes (Théâtre Tristan Bernard) – 2003/2005 L’INVITE  de David Pharao, Mise en scène :       Jean-Luc Moreau (Théâtre Edouard VII – Théâtre des Mathurins et en tournée – Nomination aux Molières 2004) –           2006/2007 2006/2007FAMILLE DE STARS de Rémi Rosello,Mise enscène :Rémi Rosello (Entournée). Mise en scène : 1971 OH ! CALCUTTA (À l’Élisée Montmartre).

Remerciements à Aurélie Grasso de l’Agence Artistique Nicole Cann                

Filmographie : 1970   Laisse aller… c’est une valse (Georges Lautner) – 1976  Lâche-moi les valseuses !… (Alain Nauroy) – 1979  Le mors aux dents (Laurent Heynemann) – Rien ne va plus (Jean-Michel Ribes) – 1980  Inspecteur La Bavure (Claude Zidi) –  1981  T’empêches tout le monde de dormir ! (Gérard Lauzier) – 1982  Édith et Marcel (Claude Lelouch) – Zig zag story (Patrick Schulmann) – 1983  Attention ! une femme peut en cacher une autre (Georges Lautner) – Les compères (Francis Veber) – P’tit con (Gérard Lauzier) –  1984   La vengeance du serpent à plumes (Gérard Oury) – 1985   La galette du roi (Jean-Michel Ribes) – Sauve-toi Lola (Michel Drach) – 1986  Si t’as besoin de rien, fais-moi signe (Philippe Clair) – Les frères Pétard (Hervé Palud) – Septième ciel (Jean-Louis Daniel) – Les oreilles entre les dents (Patrick Schulmann) – 1987  Soigne ta droite (Jean-Luc Godard) – Les années sandwiches (Pierre Boutron) – 1988  Corps z’a corps (André Halimi) – Mes meilleurs copains (Jean-Marie Poiré) – 1989  L’aventure extraordinaire d’un papa peu ordinaire (Philippe Clair) – 1990  La femme fardée (José Pinheiro) – 1991 – Le zèbre (Jean Poiret) – Tableau d’honneur (Charles Némès) – 1992 Une journée chez ma mère (Dominique Cheminal) – La soif de l’or (Gérard Oury) – 1993 La vengeance d’une blonde (Jeannot Szwarc) –  Lou n’a pas dit non (Anne-Marie Miéville, voix) – 1994  Les misérables (Claude Lelouch) – 1996  Hommes, femmes : Mode d’emploi (Claude Lelouch) – Le plus beau métier du monde (Gérard Lauzier) – Messieurs les enfants (Pierre Boutron) –  1997  Don Juan (Jacques Weber) – Si je t’aime… prends garde à toi (Jeanne Labrune) – 1999  Premier Noël (Kamel Cherif, CM) – L’affaire Marcorelle (Serge Le Péron) – Total western (Éric Rochant) – 2001  Ce qui compte pour Mathilde (Stéphanie Murat , CM) – 2002  Psykorama (Laurent Platiau, CM) – 2004   Le courage d’ aimer (Claude Lelouch, rôle coupé au montage) – Victoire (Stéphanie Murat) – 2005  Le temps des porte-plumes (Daniel Duval) – 2007  Musée haut, musée bas (Jean-Michel Ribes). Scénariste : 1976  L’Hippopotamours (Christian Fuin) – 1979  Rien ne va plus (Jean-Michel Ribes).

Télévision : (notamment) 1971  Théorèmes et travaux pratiques (James James) – 1978  Caméra une première : Nous ne l’avons pas assez aimée (Patrick Antoine) – 1981 Le gros oiseau (Jean-Michel Ribes) – Humour libre (Jean-Michel Ribes) – Merci Bernard (Jean-Michel Ribes) – 1982  Humour FR3 (Jean-Michel Ribes) – Télévision de chambre : Casting (Arthur Joffé, MM) – Le petit théâtre d’Antenne 2 : Personne ne me regarde dans la rue (Jean-Michel Ribes) – 1983  L’appartement (Dominique Giuiani) – 1984  Le jardin d’Eponine (Michel Boisrond) – Batailles (Jean-Michel Ribes, captation) – 1985  Le véto (Daniel Moosmann) – Un mariage de prix (Michel Treguer) – 1986   Série noire : Mort aux ténors  (Serge Moati) – Série rose : « À la feille de rose », maison turque (Michel Boisrond) – Carnet de vie (Bruno Gantillon) – 1988  Sueurs froides : Dernier week-end (Hervé Palud) – M’as-tu-vu ? (Éric Le Hung, 6 épisodes) – La belle anglaise : Un drôle de client (Jacques Besnard) – Palace (Jean-Michel Ribes) – Le banquet (Marco Ferreri) – 1989  Des cadavres à la pelle (Éric Le Hung) – David Lansky : Le gang des limousines (Hervé Palud) – Fantôme sous l’oreiller (Pierre Mondy) – 1990  Eurocops : Secret défense (Franck Apprederis) – Sésame, ouvre-toi ! (Serge Le Péron) – Bébé express (François Dupont-Midy) – 1991  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 1, trois épisodes) – 1992 Papa veut pas que je t’épouse (Patrick Volson) – Vacances au purgatoire (Marc Simenon) –  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 2, 3 épisodes) – 1994  Le misanthrope (Mathias Ledoux, captation en direct) – Des enfants dans les arbres (Pierre Boutron) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 3, 3 épisodes) – L’hôtel du libre-échange (Michel Fabre, captation) – 1996  Une femme explosive (Jacques Deray) – 1997  Mira la magnifique (Agnès Delarive) – 1999  H : Une histoire de héros (Édouard Molinaro) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 4, 3 épisodes) – 2001  L’aîné des Ferchaux (Bernard Stora) – Navarro : Graine de Macadam (José Pinheiro) – 2002  Maigret et le fou de Sainte Clotilde (Claudio Tonetti) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 5, 3 épisodes) – Soeur Thérèse.com (pilote) (Christian Faure) – 2003  Le voyage de la grande duchesse (Joyce Buñuel) – Soeur Thérèse.com : Changement de régime (Christian Faure) – Les Bronzés, le père Noël, Papy  et les autres (Stéphane Kopecki) – 2004  Une famille formidable (Joël Santoni, saison 6, 3 épisodes) – 2005  Soeur Thérèse.com : Au nom du père (Olivier Barma) – 2006  Soeur Thérèse.com : Meutre en sous-sol (Christophe Douchand) – Une famille formidable (Joël Santoni, saison 7, 3 épisodes) – 2007 SoeurThérèse.com : L’assassin est parmi nous (Joyce Buñuel) – Soeur Thérèse.com : Thérèse et le voyant (Vincent Marano).

Théâtre : 1966  L’ALCHIMISTE de Ben Jonhson,

Mise en scène :        Jean-Michel Ribes – 1967         HERMAN EST DE RETOUR          de F. Martial,  Mise en scène : Jean-Michel Ribes  – LE RADEAU DE LA MEDUSEde Jérôme Savary;       Mise en scène :           Jérôme Savary – 1969  LE LAI DE BARRABAS            de Fernando Arrabal, Mise en scène : Jean-Michel Ribes – 

1970    LES FRAISES MUSCLEES      de Jean-Michel Ribes, 

Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1974 L’ODYSSEE POUR UNE TASSE DE THE de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1978            LE GROS OISEAU       de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :           Jean-Michel Ribes – 1979 YERMA            deFederico Garcia Lorca, Mise en scène :       Eric Nonn – 1980          LE MARIAGE DE FIGARO        de Beaumarchais,  Mise en scène :          Françoise Petit (Compagnie Jacques Weber) – 1981    LES 30 MILLIONS DE GLADIATOR     d’Eugène Labiche,  Mise en scène :    Françoise Petit (Théâtre du 8ème à Lyon  – A la Maison de la Culture à Nanterre) – 1982 LE GARCON D’APPARTEMENT      de Gérard Lauzier,  Mise en scène :    Daniel Auteuil (Théâtre Marigny) – 1983 BATAILLES   de Jean-Michel Ribes et Roland Topor,           Mise en scène :           Jean-Michel Ribes ( héâtre du Petit Athénée – Théâtre Fontaine) – 1983 LE MONDE EST PETIT, LES PYGMEES AUSSI    de Philippe Bruneau,  Mise en scène :       Philippe Bruneau (Le Splendid Saint-Martin) –  1984 LEOCADIA         de Jean Anouilh, Mise en scène :           Pierre Boutron (Comédie des Champs Elysées) – Saison 85/86/87 LA CUISSE DU STEWARD  de Jean-Michel Ribes, Mise en scène :     Bernard Murat  (Théâtre de la Renaissance – Avec Jacqueline Maillan, Roland Blanche) – 1986/1987  L’AMUSE-GUEULE, Mise en scène :     PierreMondy    (Théâtre du Palais Royal) – 1987/1988 LE PONT DES SOUPIRS   de Jacques Offenbach,  Mise en scène :         Jean-Michel Ribes       (Théâtre de Paris) – 1988/1989 d’Eugène Labiche,  Mise en scène :   Jean-Michel Ribes       () – 1989 PIECES DETACHEES    d’Alan Ayckbourn,  Mise en scène :    Bernard Murat (Théâtre de la Michodière) – 1992 RUMEUR A WALL STREET           de Bernard Chatellier,  Mise en scène : Bérangère Bonvoisin (Théâtre des Amandiers-Nanterre) – DE DERRIERE LES COLLINES     de Jean-Louis Bourdon, Mise en scène :        Jean-Louis Bourdon    (Festival d’Avignon) – 1993  LA MEGERE APPRIVOISEEde William Shakespeare,  M       ise en scène : Jérôme Savary      (Théâtre National de Chaillot) -1993/1994 TAILLEUR POUR DAMES de Georges Feydeau, Mise en scène : Bernard Murat  (Théâtre de Paris) – 1994 LE MISANTHROPE          de Molière, Mise en scène :     Jacques Weber (Canal +) – 1994/1995 L’HOTEL DU LIBRE ECHANGE        de Georges Feydeau,  Mise en scène :            Franck Lapersonne (Théâtre de la Michodière) – 1996 LE PORTEFEUILLE          de Pierre Sauvil et Eric Assous,  Mise en scène :       Jean-Luc Moreau (Théâtre Saint-Georges) – 1996/1997 BAGATELLE(S)       de Noël Coward, Mise en scène :        Pierre Mondy (Théâtre de Paris) – 1997/1998 CYRANO DE BERGERAC         d’Edmond Rostand,  Mise en scène :  Jérôme Savary (Théâtre National de Chaillot) – 1998/2000 FREDERIK OU LE BOULEVARD DU CRIME d’Eric Emmanuel-Schmitt, Mise en scène :     Bernard Murat (Théâtre Marigny et en tournée) – 2002 THEATRE SANS ANIMAUX  de Jean-Michel Ribes,  Mise en scène :  Jean-Michel Ribes (Théâtre Tristan Bernard) – 2003/2005 L’INVITE  de David Pharao, Mise en scène :       Jean-Luc Moreau (Théâtre Edouard VII – Théâtre des Mathurins et en tournée – Nomination aux Molières 2004) –           2006/2007 2006/2007FAMILLE DE STARS de Rémi Rosello,Mise enscène :Rémi Rosello (Entournée). Mise en scène : 1971 OH ! CALCUTTA (À l’Élisée Montmartre).La Comédie FrançaiseLA CAGNOTTE

Remerciements à Aurélie Grasso de l’Agence Artistique Nicole Cann               

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Heath Ledger

 Annonce de la mort de Heath Ledger, ce 22 janvier, à l’âge de 28 ans, liée selon la police à une prise de stupéfiants, dans une résidence de Manhattan (source AP). Après Brad Renfro – « Un élève doué », « Bully » -, mort à l’âge de 25 ans et à l’instar d’un River Phoenix, le sort s’acharne sur le destin des jeunes acteurs hollywoodien. Né à Perth, le 4 avril 1979, son père est ingénieur et sa mère professeur de français, lui donne le prénom du personnage d’Emily Brontë dans « Les hauts du hurlevent ». Australien, d’origine irlandaise et écossaise, il se découvre des affinités dans le mode artistique et celui du sport à la « Guildford Grammar School », en Australie. Il devient très vite populaire dans des films de divertissement comme le curieux « Chevalier » (2001), film médiéval à la sauce glam-rock. Il est aussi le digne fils de Mel Gibson, dont il partage le charisme, dans le pachydermique « The Patriot ». On le retrouve aussi en fils suicidé de Bill Bob Thorton dans l’excellent « À l’ombre de la haine ». Son côté sportif et son physique avenant, le prédisposent à être champion de surf dans « Les seigneurs de Downtown ». Il connaît une consécration – saluée par une nomination aux oscars – en cow-boy frustre tombant amoureux de Jake Gyllenhaal dans le flamboyant « Le secret de Brokeback Mountain », il ne manque pas ainsi l’occasion de d’écorner une image un peu lisse. Il rencontre sur le tournage l’actrice Michelle Williams, avec laquelle il eut une fille. Terry Gilliam l’engage pour camper l’un des frères Grimm dans le film éponyme, mais le film déçoit un peu. Il participe au film expérimental « I’m not there », où formant un couple avec Charlotte Gainsbourg, il personnifie l’attitude de Bob Dylan face au vedettariat, désabusé face aux vanités de la société du spectacle, prestation qui a une résonance particulière désormais. Pour la petite histoire, il fit sensation en arrivant à  la présentation du film à la dernière Mostra de Venise 2007, en short et en chaussettes rouges. On le retrouvera l’été prochain dans le rôle du Joker, face à Christian Bale en Batman, succédant à Jack Nicholson – lourde tâche -, mais les premiers extraits du film, semblent montrer une belle performance. Il avait débuté le tournage du prochain film de Terry Gilliam « The imaginarium of Doctor Parnacius », cinéaste malheureusement coutumier des coups du sort. Ne doutons pas que quelques distributeurs avisés profiteront de sa mort, pour sortir les inédits « Casanova » de Lasse Hallström, où il interprète le rôle titre et « Candy », dans lequel il joue un junkie. Ce comédien très prometteur et couvert de prix – 13 récompenses selon IMDb -, avait ces dernières années des choix très intéressants et une exigence certaine. Annonce également de la mort de Jean-François Rémi, excellent comédien français cantonné dans les rôles de notables – le copain goguenard golfeur de Claude Brasseur dans « Signes extérieurs de richesse » -, à lire l’excellent hommage d’Yvan Foucart à son sujet pour « Les gens du cinéma », Carlos qui a promené sa bonhomie dans quelques films et dans la série sur TF1 « Le J.A.P. », Maila Murmi dite « Vampira », cultissime vedette du « Plan 9 from outer space » d’Ed Wood, et de Suzanne Pleshette, dont on peut lire un excellent portrait dans l’excellent « dictionnaire Hitchcock », paru récemment sous la direction de Laurent Bourdon aux éditions Larousse, mais le temps me manque pour les évoquer.

Avec Charlotte Gainsbourg dans « I’m not here »

Filmographie : 1992  Clowning Around (George Whaley) – 1997  Paws ( Karl Zwicky) – Blackrock (Steven Vidler) – 1998  Two Hands (Gregor Jordan) –  1999  10 Things I Hate About You (10 bonnes raisons de te larguer) (Gil Junger) – 2000  The Patriot (The Patriot : Le chemin de la liberté) (Roland Emmerich) – 2001  A Knight’s Tale (Chevalier) (Brian Helgeland) – Monster’s Ball (À l’ombre de la haine) (Mark Forster) – The Four Feathers (Frères du désert) (Shekhar Kapur) – 2003  The Order (Le purificateur) (Brian Helgeland) – Ned Kelly (Gregor Jordan) – 2005  Candy (Neil Armfeld) – Lords of Dogtown (Les seigneurs de Dogtown) (Catherine Hardwicke) – The Brothers Grimm (Les frères Grimm) (Terry Gilliam) – Brokeback Mountain (Le secret de Brokeback Mountain) (Ang Lee) – Casanova (Lasse Hallström) – 2007  I’m not there (Id) (Todd Haynes) – The Dark Night (Christopher Nolan) – The imaginarium of Doctor Parnacius (Terry Gilliam). Télévision (notamment) : 1996  Sweat 1997/2000  Roar (Roar, la légende de Conor) (13 épisodes).

 

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BONNE ANNÉE QUAND MEME

Meilleurs voeux à tous en nous souhaitant quelques excellents films pour 2008 dans la lignée de « La graine et le mulet » et plein de comédies franchouillardes qui seront un véritable régal pour les amateurs de navets en 2058. Je ne résiste pas à vous montrer la photo de Mary Pickford figurant sur les voeux de Christian Grenier, créateur de l’excellente Encinémathèque .