Annonce de la mort d’Edward Yang des suites d’un cancer du colon à l’âge de 59 ans. Cet artiste qui débuta dans l’écriture de mangas fit des études à l’université de « Southern California », avant de revenir à Taiwan sur lequel il va poser un regard singulier, citadin et nostalgique sur l’exil, la vie, ou les générations qui passent. « Yi Yi » était une belle révélation pour le grand public, ce film connu une consécration internationale et fut récompensé au Festival de Cannes en 2000, par le prix de la mise en scène. L’évocation d’un quadragénaire en crise, aspirant à changer de vie, était magnifique de justesse et de retenue. Yang s’était fait connaître par le film « Guling jie shaonian sha ren shijian » – « A brighter summerday » (1991), une histoire vraie et fleuve sous fond politique de Taiwan gouverné par la République de Chine en 1949. Son film “Mahjong” en 1996, est hélas inédit en France malgré la présence de Virginie Ledoyen. Il travaillait ces derniers temps sur un film d’animation « The wind ». Si son œuvre reste assez méconnu chez nous, il mérite qu’on le salut, ne serait-ce que pour « Yi Yi », 173 minutes de grâce. La malice du petit Yang-Yang, enfant de 8 ans, au souvenir d’une grand-mère mourante, resteront dans nos mémoires. A lire sa fiche sur « Wikipédia » et celle de « CinémaAsie ».
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