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MORT DE JEAN-CLAUDE MASSOULIER

Jean-Claude Massoulier en 2006 dans le documentaire : « Gabin intime, aristocrate et paysan »

Annonce de la mort du comédien, chansonnier et scénariste Jean-Claude Massoulier, le 3 septembre dernier à l’âge de 77 ans, j’y reviendrai dès que possible.

Filmographie : Comme acteur :1961  La ligne droite (Jacques Gaillard) – Les sept péchés capitaux [Sketch : « L’avarice »] (Claude Chabrol) – 1963  La drogue du vice (José Benazeraf) – 1966  Un idiot à Paris (Serge Korber) – 1967  La petite vertu (Serge Korber) –  1970  Les jambes en l’air / César grand Blaise (Jean Dewever) -1971  Papa, les petits bateaux (Nelly Kaplan) – 1972  Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Jean Yanne) – L’affaire Dominici (Claude Bernard-Aubert) – 1973  La gueule de l’emploi (Jacques Rouland) – 1977  La vie parisienne (Christian-Jaque) – Ça va pas la tête (Raphaël Delpard) – Je suis timide… mais je me soigne (Pierre Richard) – 1978  Je vous ferai aimer la vie (Serge Korber) – 1980  Voulez-vous un bébé Nobel ? (Robert Pouret, + scénario) – 1982  N’oublie pas ton père au vestiaire (Richard Balducci, + scénario et dialogue) –  En cas de guerre mondiale, je file à l’étranger (Jacques Ardouin) – Salut la puce ! (Richard Balducci, + scénario et adaptation) – 1987  La brute (Claude Guillemet) – À notre regrettable époux (Serge Korber) – 1993  La braconne (Serge Pénard, inédit en salles) – Télévision (notamment) : 1969  S.O.S. Fréquence 17 : M.O.C. ou objet volant non identifié (Jean Dréville) – 1970  Les enquêteurs associés : Tête de Turc (Serge Korber) – 1972  Les cinq dernières minutes : Meurtre par la bande (Claude Loursais) – 1975 Jo Gaillard : Le peur (Christian-Jaque) – 1981  La double vie de Théophraste Longuet (Yannick Andréi) – 1983  Merci Sylvestre : Merveilleuse Daphné (Serge Korber) – 1985  La chienlit (Bernard Deflandre, captation) – 1987  Florence ou la vie de château (Serge Korber) – 1991  Marie Pervenche : Un ressort diabolique (Serge Korber) – 1993  Au beau rivage (Serge Korber) – L’aigle et le cheval (Serge Korber). Scénariste TV seulement : 1990  Pas une seconde à perdre (Jean-Claude Sussfeld) 1991 Quiproquois ! (Claude Vital) – Papy superstar (Serge Pénard) – 1993  Le gourou occidental (Danièle J. Suissa) – Divers : 1963  L’épouse infernale (Serge Korber, CM, auteur des chansons seulement).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Sim

Sim dans « La voce della luna »

Annonce de la mort de Sim, à l’âge de 83 ans ce 6 septembre dernier, des suites d’une embolie. Ce fantaisiste très populaire fut assez mal utilisé au cinéma, mais Michel Audiard qui disait de lui « Sim semble être le fruit des amours d’un étourneau et d’une pointe Bic », lui donnera l’un de ses rôles les plus mémorables dans « Elle boit pas… », en maître-chanteur retord et artiste de cabaret, il faut le voir en libellule chantante. Il participa à quelques nanars qui sont très souvent des sommets du « film cornichon ». Il tourne ainsi avec Philippe Clair dans « La grande maffia » où il est un petit chef de bureau garde-chiourme et autoritaire, qui oblige ses subordonnés à faire de la gymnastique et dans « La brigade en folie », en douanier crétin en mission avec Jacques Dufilho, pour pourchasser les fraudeurs et retrouver les capitaux cachés en Suisse – comme qui dirait d’actualité ! -. On peut légitimement vouer un culte à « Drôles de zèbres », de l’ineffable Guy Lux, où il forme un tandem  machiavélique avec Alice Sapritch, film où il reprend son célèbre personnage de la baronne de la Tronchembiais, ce bijou est disponible en DVD chez L.C.J. éditions. Il y eut un rendez-vous manqué avec Jean-Pierre Mocky pour « Le roi des bricoleurs », dans un rôle prévu pour Louis de Funès, mais sa vis comica semble mal adaptée à ce film. Selon Mocky lui même dans le livre d’entretien avec Gaston Haustrate (Edilig, 1989), qui déclarait « …Quelqu’un m’a conseillé Sim, mais il a fallu remanier le scénario en fonction de la personnalité de ce fantaisiste. J’ai en quelque sorte, divisé le rôle principal en ceux, Sim et Pierre Bolo se partageant plus ou moins les gags de cette satire du bricolage. Finalement, cela a quelque peu déséquilibré le film. Le talent de Sim n’est pas en cause. En fait , on s’était trompé en confiant le rôle d’un méchant à un gentil… » : Federico Fellini lui donne l’occasion de sortir de ses emplois habituels, dans « La voce della luna », avec son rôle de joueur de hautbois lunaire. Devenu complètement fou – il pense que son instrument déplace ses meubles et provoque des sortilèges -, il décide de vivre dans un cimetière au grand désarroi de sa femme. Le cinéma l’a dédaigné ces dernières années, sa prestation d’Agecanonix dans deux versions d' »Astérix… »  tenant plus d’une présence à assurer que d’un véritable rôle à tenir… ». Grand ami et partenaire au théâtre de Victor Lanoux – il en témoignait en début d’année dans le documentaire « Victor Lanoux, l’essai de la vie »  -,  on le retrouve à ses côtés dans le rôle de Théo de Montalenvert, un marginal doux dingue naïf et porté sur la boisson dans 4 épisodes de « Louis la brocante ».  

 

Sim dans « Le roi des bricoleurs »

 

Filmographie : 1958  Les gaietés de l’escadrille (Georges Péclet) – 1961  Cartouche (Philippe de Broca, rôle coupé au montage) – 1969  Une veuve en or (Michel Audiard) – Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas… mais elle cause (Michel Audiard) – 1970  Les mariés de l’An II (Jean-Paul Rappeneau) – 1971  La grande maffia (Philippe Clair) – 1972  La brigade en folie (Philippe Clair) – 1973  La grande nouba (Christian Caza) – 1975  Andréa ((Henri Glaeser) (1) – 1976  Le roi des bricoleurs / Mocky s’moque N°2 (Jean-Pierre Mocky) – Drôles de zèbres (Guy Lux) –  1980  Sacrés gendarmes (Bernard Launois) – Touch’ pas à mon biniou (Bernard Launois) – 1984  Pinot simple flic (Gérard Jugnot) – 1989  La voce della luna (Id) (Federico Fellini) – 1998  Astérix et Obélix contre César : de Claude Zidi) – 2006  Astérix aux jeux Olympiques (Thomas Langmann & Frédéric Forestier). Télévision (notamment) : 1970  Le personnage (Jean-Paul Sassy) – 1973  La porteuse de pain (Marcel Camus) – 1974  Au théâtre ce soir : Edmée (Georges Folgoas) – 1981  Les rats de cave (Jean-Claude Morin) – Le roman du samedi : L’agent secret (Marcel Camus) – 1984  Le brin de muguet (Jean-Claude Morin) –  2003  Louis la brocante : Louis, Mathilde et les autres (Pierre Sisser) – 2004  Louis la brocante : Louis et le mystère du viager (Pierre Sisser) – 2006  Louis la brocante : Louis et les répondants (Michel Favart) – 2008  Louis la brocante : Louis voit double (Pierre Sisser) – Victor Lanoux, l’essai de la vie (Véronique Langlois, documentaire).

 

(1) On apprend sa présence dans ce film dans « Le dictionnaire des longs métrages français érotiques et pornographiques », il y joue sous le pseudonyme de Sim O’Connor.

 

Bibliographie : Dictionnaire cinématographique de Bretagne de Gérard-Louis Gauthier (Télégram édition, 1995).

 

 

 

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

MORT D’OLGA DE POLIAKOFF

Olga Poliakoff & Marie Trintignant dans « Cible émouvante »

Annonce de la mort d’Olga Poliakoff à l’âge de 81 ans, l’ainée de la famille des 4 soeurs de Poliakoff, avec Marina Vlady, Hélène Vallier et Odile Versois.  Elle fit pourtant un peu de cinéma sous divers pseudonymes – Olga Ken, Olga Varen, Olga Baïda de Poliakoff. On se souviendra de sa composition d’une vieille dame trop gentille, abusée par Marie Trintignant dans « Cible émouvante » (Pierre Salvadori, 1992). Autres films : Orage d’été (Jean Gehret, 1949), Le grand gala (François Campaux, 1952), Giorni d’amore (Jours d’amour) (Giuseppe de Santis & Leopoldo Savona, 1953), Sophie et le crime (Pierre Gaspard-Huit, 1955), J’ai 8 ans (René Vautier & Yann Le Masson, 1961), The unbearable lightness of being (L’insoutenable légéreté de l’être) (Philippe Kauffman, 1986), Boujour l’angoisse (Pierre Tchernia, 1987), La joie de vivre (Roger Guillot, 1992). On apprend dans « Sars N°39 », 3ème trimestre 2000, dans le portrait d’Hélène Vallier, qu’elle fut seconde assistante de Robert Hossein dans « Pardonnez nos offenses » en 1956. Elle fut réalisatrice de journaux télévisés sur France 2.

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Albert Médina

Albert Médina dans l’épisode « L’ère de la calomnie » de la série « Les brigades du Tigre »

 

 

Annonce de la mort d’Albert Médina – ou Albert de Médina à ses débuts – dans le site Les gens du cinéma, le 5 août dernier à l’âge de 89 ans. Il reste fortement associé au monde du doublage – voir le brillant hommage, comme à l’accoutumée du Blog sur le doublage -, sa voix nous est très familière notamment dans des personnages hispaniques ou du Sud. Au cinéma, comme acteur son rôle le plus connu reste celui d’un programmateur d’une émission politique à la radio qui demande des comptes à Roger Pierre sur le motif réel de sa suppression – la raison est en fait de satisfaire la demande d’un ministre -. Prêt à en découdre avec son supérieur, il se voit manipulé et retourné par lui suite à de vagues promesses. On le retrouve souvent à la télévision, dans des rôles truculents, en ermite vindicatif dans « L’ermite », un épisode de « Thibaud ou les croisades » ou en rédacteur chef d’un journal peu scrupuleux et avide de scandale dans « L’ère de la calomnie », un épisode des « Brigades du Tigre ». On retrouvera des révélations stupéfiantes faites à son sujet sur le site « idee-jour » dans l’article Albert de Médina, le comédien que François Mitterrand, Marguerite Duras et Edgar Morin ont voulu assassiner.  Une petite pensée également pour la disparition du cinéaste John Hugues qui nous reste cher au coeur des années 80.

Albert Médina dans « Mon oncle d’Amérique »

Filmographie : 1948  D’homme à hommes (Christian-Jaque) – 1953  Si Versailles m’était conté… (Sacha Guitry) – 1955  Si Paris nous était conté (Sacha Guitry) – Les Duraton (André Berthomieu) –  Les carottes sont cuites (Robert Vernay) – 1956  Alerte au deuxième bureau (Jean Stelli) –  Fernand cow-boy (Guy Lefranc) – Quelle sacrée soirée (Robert Vernay) –  Les lumières du soir (Robert Vernay) – Mon curé chez les pauvres (Henri Diamant-Berger) –  1957  La garçonne (Jacqueline Audry) – Charmants garçons (Henri Decoin) –  Le septième ciel (Raymond Bernard) – Pot-Bouille (Julien Duvivier) – Maigret tend un piège (Jean Delannoy) – Échec au porteur (Gilles Grangier) –  1958  En légitime défense (André Berthomieu) –  Pourquoi viens-tu si tard ? (Henri Decoin) –  Faibles femmes (Michel Boisrond) –  1959  La chatte sort ses griffes (Henri Decoin) –  Nathalie, agent secret (Henri Decoin) –  1960  Au cœur de la ville (Pierre Gautherin) – Ça va être ta fête (Pierre Montazel) – 1964  Requiem pour un caïd (Maurice Cloche) – 1968  Jeff (Jean Herman) – 1974  Impossible… pas français (Robert Lamoureux) – 1975  Opération Lady Marlène (Robert Lamoureux) – 1976  Le coeur froid (Henry Helman) – 1977  Nazis dans le métro (Michel de Vidas, inédit) – 1979  Mon oncle d’Amérique (Alain Resnais). Voxographie succincte : 1957  Monsieur et madame Untel (Jean Kerchron, TV) – 1961  Tintin et le mystère de la toison d’or (Jean-Jacques Vierne, doublage) – 1971  Red sun (Soleil rouge) (Terence Young, doublage version française) – 1975  La flûte à six schtroumpfs (Pierre Culliford, Yvan Delporte & Peyo) – 1979  Le roi et l’oiseau (Paul Grimault, animation). Télévision (notamment) : 1950  Au bon coin (Jean Kerchron) – 1956  Inspecteur Grey (Jean Kerchron) – En votre âme et conscience : L’affaire Landru (Jean Prat) – 1958  Monsieur de Pourceaugnac (Jean Kerchron) – La fille de la pluie (Jean Prat) – 1959  En votre âme et conscience : L’affaire Steinhel (Jean Prat) – Le nouveau journal des voyages : Savorgnan de Brazza (Jean Kerchbron) – En votre âme et conscience : L’affaire Danval (Claude Barma) – Le mouchoir rouge (Jean Prat) – 1960  En votre âme et conscience : La chambre 32 (Claude Barma) – La servante du passeur (Jean Kerchbron) – 1961  Flore et Blancheflore (Jean Prat) – 1962  Les cinq dernières minutes : La tzigane et la dactylo (Pierre Nivollet) – La mort à la une (Pierre Nivollet) – 1963  Le troisième concerto (Marcel Cravenne) – 1964  La cruche cassée (Jean Kerchbron) – 1965  L’apollon de Bellac (Gilbert Pineau) – Mon royaume pour un lapin (Jacques Villa) – Frédéric le guardian (Jacques Villa) – 1968  Koenigsmark (Jean Kerchbron) – 1969  Thibaud ou les croisaes : L’ermite (Henri Colpi) – 1970  Tango (Jean Kerchbron) – 1971  La visite de la vieille dame (Alberto Cavalcanti) – 1972  Les chemins de pierre (Joseph Drimal) – 1974  La mouche bleue (Jean-Paul Sassy) – La cloche tibétaine (Michel Wyn & Serge Friedman) – 1975  Les malfaisants (Jean Kerchbron) – L’homme d’Amsterdam : Enquête sur une idole (Victor Vicas & John Van de Rest) – Messieurs les jurés : L’affaire Lambert (André Michel) – 1976  Bonjour Paris (Joseph Drimal) – 1977  Les brigades du Tigre : L’ère de la calomnie (Victor Vicas) – Bonsoir chef (Pierre Goutas) – Les folies d’Offenbach (Michel Boisrond) – 1979  L’étrange Monsieur Duvallier : Casse-Cash (Victor Vicas) – Histoires de voyous : Des immortelles pour Mademoiselle (Paul Siegrist) – Pour tout l’or du Transvaal (Claude Boissol) – Opération trafics : Procédure exceptionnelle & La bataille d’or (Christian-Jaque) – 1980  Au théâtre ce soir : Ne quittez pas ! (Pierre Sabbagh) – Les incorrigibles (Abder Isker) – Le taciturne (Jacques Floran) – 1981  Commissaire Moulin : La bavure (Claude Grinberg) – 1982  Au théâtre ce soir : La foire aux sentiments (Pierre Sabbagh) – 1984  Le château (Jean Kerchbron).   

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jean-Paul Roussillon

Annonce de la mort de Jean-Paul Roussillon, le 31 juillet dernier à Auxerre, des suites d’un cancer du poumon, à l’âge 78 ans. Ce grand comédien et metteur en scène de théâtre, voir le blog d’Armelle Helliot fit son entrée à la Comédie Française en 1950. Il y devint sociétaire en 1960, puis sociétaire honoraire en 1982. Il eu pourtant, ces dernières années de beaux rôles au cinéma. On ne le retrouve que très peu au cinéma durant les années 50 à 70, mais il est déjà remarquable en apprenti cuistot, subissant la mauvaise humeur bourrue d’un Jean Gabin dans « Voici venu le temps des assassins ». Il était alors filiforme, n’oublions pas qu’il avait joué Poil de carotte au théâtre. Parallèlement au théâtre, on le retrouve souvent dans des captations que propose la Comédie Française, en 1953. C’est en 1979 que Jean-Daniel Verhaeghe le choisit pour la dramatique « Le feu dans l’eau ». Il y incarne un homme esseulé habitant le marais poitevin qui recueille un adolescent échappé de l’assistance publique, joué par son fils Baptiste Roussillon. Dans les années 80, il devient une valeur sûre du cinéma, Jacques Valot le décrit avec son talent habituel dans « Stars deuxième » : « Le dos courbé, il traverse d’un pas lourd certains films en grommelant quelques jurons au passage. La lippe méprisante, l’œil arrogant et la mine méfiante, Jean-Paul Roussillon endosse à merveille la carapace du vieil homme mal embouché… ». S’en suit une galerie de personnages souvent frustres ou antipathiques… Il est ainsi éleveur de truites, père incompris par sa fille jouée par Isabelle Huppert dans « La truite » (1982), et un paysan cruel dans « Hors-la-loi » (1984). On le cantonne alors dans des rôles de bons copains de personnages misanthropes tel celui de Claude Chabrol dans « Alouette, je te plumerai ». Dans ce type d’emploi, il fait souvent face à Michel Serrault, citons le concierge confident dans « On ne meurt que deux fois », l’ami de Paul Léautaud qui trouve qu’il collectionne les emmerdeuses dans « Comédie d’été », et le voisin fier de sa nouvelle voiture dans « Une hirondelle a fait le printemps ». Ses personnages s’humanisent ces dernières années, même s’ils gardent souvent un petit côté renfrogné. Il est un agriculteur rustre, communiquant mal avec son fils – excellent Eric Elmosnino – dans le téléfilm « Une preuve d’amour » (diffusé en 2003), mais se laissant amadouer par le charme d’Anouk Grimberg. Il est le paysan atrabilaire, plutôt distant avec sa belle-fille – Mathilde Seigner – qui recueille une famille juive dans « Zone libre » (2004). Arnaud Desplechin l’engage à 3 reprises. Il est ainsi le père de Mathieu Amalric dans « Rois et reines », il faut le voir se débarrasser d’agresseurs dans son épicerie, de manière particulièrement musclée, loin de l’image bonhomme qu’on lui donne régulièrement. Il est prodigieux en mari de Catherine Deneuve dans « Un conte de Noël », le couple qui pouvait paraître assez improbable « sur le papier » est parfaitement crédible à l’écran, il y a une magnifique évidence à les voir ensemble. Ce rôle protecteur et aimant lui vaut le César du meilleur second rôle en 2009. On pourra garder une tendresse particulière pour son rôle titre dans « Mischka », grand-père taiseux oublié sur une aire d’autoroute par sa famille. Dans ce film libre de Jean-François Stévenin, il promène une grâce dans une belle retenue de jeu, tout en irradiant l’écran. Ce grand comédien bien que malade jouait encore en début d’année « La cerisaie » sous la direction d’Alain Françon. Dans des personnages jouissant de la vie ou manifestant une certaine mauvaise humeur, il aura toujours réussi à leurs donner une empreinte unique.

Avec Jean-François Stévenin dans « Mischka »

Filmographie, initialement établie pour le site Les « Gens du cinéma » : 1953  La chair et le diable (Jean Jasipovici) – 195  Voici le temps des assassins (Julien Duvivier) – 1956  L’amour descend du ciel (Maurice Cam) – 1957  Der Fuchs von Paris (Mission diabolique) (Paul May) – 1959  Le mariage de Figaro (Jean Meyer) – La millième fenêtre (Robert Ménégoz) – 1964  Week-end à Zuydcoote (Henri Verneuil) – 1981  Une affaire d’hommes (Nicolas Ribowski) – 1982  La truite (Joseph Losey) – 1983  La guerre des demoiselles (Jacques Nichet, inédit en salles, mais diffusion TV) – 1964  Hors-la-loi (Robin Davis) – Monsieur de Pourceaugnac (Michel Mitrani) – Elsa, Elsa ! (Didier Haudepin) – 1985  On meurt que deux fois (Jacques Deray) – Les clowns de Dieu (Jean Schmidt) – Mon beau-frère a tué ma soeur (Jacques Rouffio) – 1986  États d’âmes (Jacques Fansten) – Twist again à Moscou (Jean-Marie Poiré) – Hôtel de France (Patrice Chéreau) – 1987  Maladie d’amour (Jacques Deray) – Alouette, je te plumerai (Pierre Zucca) – 1988  Baxter (Jérôme Boivin) – La fille du magicien (Claudine Bories) – 1989  Comédie d’amour (Jean-Pierre Rawson) – Le brasier (Éric Barbier) – Plein fer (Josée Dayan) – 1990  Le secret de Sarah Tombelaine (Daniel Lacambre) – Déminage (Pierre Oscar Levy, CM) – 1991  Cherokee (Pascal Ortega) – 1992  Tableau d’honneur (Charles Némès) – La fille de l’air (Maroun Bagdadi) – 1993  La fille de d’Artagnan (Bertrand Tavernier) – 1994  Oui (Pascal Pérennès, MM) – Les truffes (Bernard Nauer) – 1995  Le libraire de l’ambigu (Joachim Lombard, CM) – 1997  On connaît la chanson (Alain Resnais) – 1998  Le plus beau pays du monde (Marcel Bluwal) – 2000  Une hirondelle a fait le printemps (Christian Carion) – 2001  Mischka (Jean-François Stévenin) – 2002  L’idole (Samantha Lang) – En jouant « Dans la compagnie des hommes » (Arnaud Desplechin) – 2003  Rois et reine (Arnaud Desplechin) – 2006  Zone libre (Christophe Malavoy) – 2007  Un conte de Noël (Arnaud Desplechin). Voxographie : 1996  Drancy avenir (Arnaud des Pallières) – 2003  L’île de Black Mor (Jean-François Laguionie, animation).

Jean-Paul Roussillon dans « Voici le temps des assassins »

Télévision : (notamment) : 1957 Comédie-Française : La bonne mère (Philippe Ducrest, captation) – 1960  Comédie-Française : La méprise (Yves-André Hubert, captation) – L’histoire dépasse la fiction : Pierre de Giac qui vendit son âme au diable (Jean Kerchbron) – 1962  Parades (Philippe Ducrest) – Cent ans d’amour : La navette et divorçons (Maurice Château) – 1964  La mégère apprivoisée (Pierre Badel) – 1965 – Comédie-Française : Le legs (Jean-Paul Sassy, captation) – 1966  Les sept de l’escalier 15 (Georges Régnier) – 1967  Comédie-Française : Amphitryon (Jean Pignol, captation) – 1968  Comédie Française : Le chien du jardinier (Edmond Tyborowski) – Au théâtre ce soir : Feu la mère de Madame (Pierre Sabbagh) – 1970  Au théâtre ce soir : Un fil à la patte (Pierre Sabbagh) – 1972  La lumière noire (Pierre Viallet) – Comédie-Française : Le prince travesti ou l’illustre aventurier (François Chatel, captation) – Comédie Française : Georges Dandin (Jean Dewever, captation) – 1973  Une fille bien gardée (Jean Pignol, captation) – Comédie-Française : La troupe du roy (Claude Barma) – L’avare (René Lucot, captation) – 1975  Le médecin malgré lui (Alain Quercy, captation) – 1976 – Comédie-Française : La commère (Nat Lilenstein, captation) – 1979  Caméra une première : Le feu dans l’eau (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1980  Comédie-Française : Les trois sœurs (Jean-Marie Coldefy, captation) – 1982  Comédie-Française : La double inconstance (Jean-Roger Cadet, captation) – La Locandiera d’Yves-André Hubert (captation) – 1983  L’étrange château du docteur Lerne (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1984  L’âge vermeil (Roger Kahane) – 1985  Série noire : Meutres pour mémoire (Laurent Heynemann) – Le génie du faux (Stéphane Kurc) – La maison piège (Michel Favart) – 1986  Julien Fontanes, magistrat : Jamais rien à Coudeuvres (Roger Kahane) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Un échec de Maigret (Gilles Katz) – 1987  Cinéma 16 : Le loufiat (Michel Boisrond) – 1988  L’argent (Jacques Rouffio) – M’as-tu vu ? : La rencontre (Éric Le Hung) – 1989  Quartier nègre (Pierre Koralnik, diffusion en 1995) – Les grandes familles (Édouard Molinaro) – 1991  L’huissier (Pierre Tchernia) – Marie la louve (Daniel Wronecki) – Mes coquins (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1992  Nestor Burma : Fièvre au marais (Henri Helman) – Le haut de forme (Renaud Saint-Pierre, captation) – 1994  Ferbac et le festin de miséricorde (Christian Faure) – Germaine et Benjamin (Jacques Doillon) – Novacek : Un château en Bohème (Andrzej Kostenko) – Novacek : Souvenirs d’Anvers (Marc Lobet) – Novacek : La star de Babelsberg (Peter Goedel) – Novacek : Le croisé de l’ordre (Marco Pico) – 1995  Novacek : Cargo infernal (Fernando Silva e Silva) – Novacek : Guérilla (Patrick Catalifo) – Maigret : Maigret a peur (Claude Goretta) – 1997  À chacun son tour (Jean-Jacques Kahn) – 1998  Petits nuages d’été (Olivier Langlois) – 2000  Un cœur oublié (Philippe Monnier) – 2002  Une preuve d’amour (Bernard Stora) – 2007  Louis la brocante : Louis n’en dort plus (Bruno Gantillon) – 2009  La cerisaie (Vincent Bataillon, captation).

Remerciements : à Alain Plège
Bibliographie : Jacques Valot et Gilles Grandmaire « Stars Deuxième » Édition Edilig 1989 (+ filmo)
 

 

 

 

Fragments d’un dictionnaire amoureux : André Falcon

DR

Annonce de la mort d’André Falcon, le 22 juillet dernier à l’âge de 84 ans. Il débute au théâtre auprès de Gaston Baty, avant de connaître le succès dans « Le cid » de Corneille en 1959. Il devint à 25 ans le plus jeune sociétaire de la Comédie Française. Le cinéma s’intéresse à lui dans les années 60, alors qu’il quitte « La Maison de Molière » en 1966. On le remarque ainsi dans  « Paris brûle-t’il ? » – tourné en 1965 -, il est l’homme qui fait cesser les querelles internes de résistants en brisant une armoire vitrée. François Truffaut lui donne un de ses rôles les plus mémorables avec le directeur de l’agence de détectives qui engage Jean-Pierre Léaud dans « Baisers volés » (1968). Il devient le notable type ou le grand bourgeois des années Pompidou puis Giscard, dans les années 70 et 80. Claude Lelouch l’emploie souvent et s’amuse même avec son image, tel l’homme kidnappé et humilié, forcé de jouer à la roulette russe par la bande des « Pieds Nickelés » dans « L’aventure c’est l’aventure ». La scène est d’une grande drôlerie en raison de la grande couardise de son personnage. On le retrouvera en bijoutier dupé dans « La bonne année » – il reprendra ce rôle dans « Le courage d’aimer » – et en avocat défendant André Dussollier dans « Toute une vie ». A noter qu’il tournera à 4 reprises dans des films espagnols, il est ainsi un directeur de banque braqué dans « Vivre vite », il est doublé dans la version originale. La télévision le sort aussi de ses emplois habituels, citons son rôle de propriétaire d’un magasin de prêt à porter victime d’une rumeur – inspirée de la rumeur d’Orléans – dans l’épisode « Joseph » de la série « François Gaillard ou la vie des autres » – à découvrir absolument en DVD aux éditions Koba films -. Face à Pierre Santini, en rescapé des camps de concentration, victime de l’antisémitisme, il tente de maîtriser vainement cette situation diffamatoire et incontrôlable, étant accusé de faire disparaître des vendeuses.  Il est excellent aussi dans « Les rois maudits », où il compose un bouillant Enguerrand de Marigny, qui paiera de sa vie ses attitudes réformistes et son opposition à Charles de Vallois. Dans « Julien Fontanes, magistrat », il est le supérieur hiérarchique de Jacques Morel. Jacques Baudou & Jean-Jacques Schleret le décrivent à la perfection dans l’excellent  « Meutres en séries » (Huitième art, 1990) en « directeur des affaires criminelles et des grâces à la Chancellerie : fonctionnaire aux bottes du garde des Sceaux, il est toujours prêt à ouvrir le parapluie et à désavouer Fontanes, bien que celui-ci lui ait à plusieurs reprises sauvé la mise : lors d’une affaire de drogue dans laquelle sa fille, Martine Le Cardonnois est impliquée « La 10ème plaie d’Égypte » ou lorsqu’il est pris en otage par des terroristes « Les nerfs en pelotes », ou encore lorsqu’il lui sert d’alibi durant sa liaison avec une jeunesse, qui a l’âge de sa fille. Le Cardonnois apporte souvent une note comique qui atténue la noirceur des récits ». Toujours sociétaire à la Comédie Française, il délaisse le cinéma ces dernières années, mais on retiendra sa composition de colonel ganache, qui tente de lire laborieusement un discours dans « Capitaine Conan ». Il eut également une importante activité dans le doublage, lire à cet effet Le blog sur le doublage.  Il aura réussi à tirer son épingle du jeu, malgré les rôles stéréotypés dans lesquels il était parfois cantonné. Yvan Foucart rend hommage à Claude May, suite à sa disparition, sur le site des « Gens du cinéma ».

André Falcon dans l’épisode « Joseph » de la série « François Gaillard ou la vie des autres »

Filmographie : 1954  Le vicomte de Bragelonne (Fernando Cerchio) – 1965  Le due orfanelle (Les deux orphelines) (Riccardo Fredda) – Paris brûle-t-il ? (René Clément) – 1967  Le grand dadais (Pierre Granier-Deferre) – 1968  Baisers volés (François Truffaut) – 1969  Tout peut arriver (Philippe Labro) – L’aveu (Costa-Gavras) – L’homme de désir (Dominique Delouche) – 1971  Sans mobile apparent (Philippe Labro) – Un peu de soleil dans l’eau froide (Jacques Deray) – L’aventure c’est l’aventure (Claude Lelouch) – 1972  État de siège (Costa-Gavras) – Le silencieux (Claude Pinoteau) – Une journée bien remplie (Jean-Louis Trintignant) – Ras le bol (Michel Huisman) – Il n’y a pas de fumée sans feu (André Cayatte) – Le serpent (Henri Verneuil) – 1973  La bonne année (Claude Lelouch) – L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune (Jacques Demy) – Les aventures de Rabbi Jacob (Gérard Oury) – Un tueur, un flic, ainsi soit-il… (diffusé avec des inserts hard sous le titre : La balançoire à minouches) (Jean-Louis Van Belle) – Ce que savait Morgan (Luc Béraud, CM) – Nada (Claude Chabrol) – Toute une vie (Claude Lelouch) – 1974  Les seins de glace (Georges Lautner) – Borsalino and Co (Jacques Deray) – Die Antwort kennt nur der Wind (Seul le vent connaît la réponse) (Alfred Vohrer) – 1975  Le faux cul (Roger Hanin) – Docteur Françoise Gailland (Jean-Louis Bertuccelli) – Le bon et les méchants (Claude Lelouch) – La marge (Walerian Borowczyk) – 1976  Mado (Claude Sautet) – Le gang (Jacques Deray) – Madame Claude (Just Jaeckin) – Un neveu silencieux (Robert Enrico, téléfilm diffusé en salles) – 1977  L’homme pressé (Édouard Molinaro) – Sorcerer / Wage of fears (Le convoi de la peur) (William Friedkin) – Ne pleure pas (Jacques Ertaud, téléfilm diffusé en salles) – 1978  Los ojos vendados (Les yeux bandés) (Carlos Saura) – L’ange gardien (Jacques Fournier) – 1980  Pile ou face (Robert Enrico) – Trois hommes à abattre (Jacques Deray) – Deprisa, deprisa (Vivre vite) (Carlos Saura) – 1981  Mille milliards de dollars (Henri Verneuil) – 1984  Gare de la douleur (Henri Jouf, CM) – 1986  Veintisiete hores (27 heures) (Montxo Armandáriz) – 1994  Historias del Kronen (Les histoires du Kronen) (Montxo Armandáriz) – 1995  Capitaine Conan (Bertrand Tavernier) – 1996  Le gardien du phare (Nicolas Tempier, CM) – Familia  (Fernando León de Aranoa) – 2003  Le genre humain – 1ère partie : Les Parisiens (Claude Leouch) –Le courage d’aimer (Claude Lelouch). Nota : 1975  Maître Pygmalion ou comment devenir un bon vendeur (Jacques Nahum & Hélène Durand) est un film d’entreprise, désitné à la formation à la technique des ventes en 10 épisodes. Voxographie succincte (doublage) : 1959  La scimittarra del saraceno (La vengeance du sarrazin) (Piero Pierroti) – 1962  Le masque de fer (Henri Decoin) – 1972  Il Decamerone proibito (Décaméron interdit) (Carlo Infascelli) – 1974  Les innocents aux mains pleines (Claude Chabrol) – 1978  Les sœurs Brontë (André Téchiné).

Télévision (notamment) : 1955  L’annonce faite à Marie (François Chatel) – 1960  Comdie Française : Tartuffe ou l’imposteur (Claude Dagues) – 1961  Comédie Française : Polyeucte (Alain Boudet) – 1966  Comédie-Française : Le cardinale d’Espagne (Jean Vernier) – 1966  Comédie Française : Les temps difficiles (Jean Pignol) – Manon : Le miroir à trois faces (Aimée Mortimer) – 1967  Tribunal de l’impossible : La bête de Gévaudan (Yves-André Hubert) – 1968  En votre âme et conscience : Les innocents d’Egalgson (Claude Barma) – Au théâtre ce soir : La part du feu (Pierre Sabbagh) – 1969  Allô police : Au diable la malice (Ado Kyrou) – 1970  La mort de Danton (Claude Barma) – 1972  François Gaillard ou la vie des autres : Joseph (Jacques Ertaud) – Les mal-aimés (Pierre Viallet) – L’inconnue du vol 141 (Louis Grospierre) – Les rois maudits (Claude Barma) – 1973  Témoignages : Peter (Édouard Luntz) – L’amour du métier (Yves Laumet) – 1974  Les cinq dernières minutes : Les griffes de la colombe (Claude Loursais) – 1974  Un bon patriote (Gérard Vergez) – 1975  Les grands détectives : Monsieur Lecoq (Jean Herman) – Messieurs les jurés : L’affaire Lambert (André Michel) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret hésite (Claude Boissol) – 1976  Les Monte en l’air (François Martin) – La pêche miraculeuse (Pierre Matteuzi) – 1977  La foire (Roland Vincent) – Rendez-vous en noir (Claude Grinberg) – Les femmes du monde (Georges Farrel) – Richelieu (Jean-Pierre Decourrt) – 1978  Les brigades du tigre : Cordialement vôtre (Victor Vicas) – Les bonnes âmes (Georges Farrel) – Les pieds poussent en Novembre (Pierre Viallet) – 1979  Histoires de voyous : Les marloupins (Michel Berny) – Il était un musicien : Monsieur Albeniz (Claude Lallemand) – Les yeux bleus (François Dupont-Midy) – Le journal (Philippe Lefebvre) – Ne rien savoir (Georges Farrel) – 1980  Petit déjeuner compris (Michel Berny) – Le mandarin (Patrick Jamain) – Julien Fontanes, magistrat : Par la bande (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magistrat : Les mauvais chiens (Guy-André Lefranc) – Le carton rouge (Alain Quercy) – Les enquêtes du commissaire Maigret (Maigret et l’ambassadeur) (Stéphane Bertin) – À une voix près… ou la naissance d’une République (Alexandre Astruc) – 1981  Julien Fontanes, magistrat : Le soulier d’or (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magistrat : Un si joli petit nuage (Jean Pignol) – Julien Fontanes, magistrat : La dernière haie (François Dupont-Midy) – Julien Fontanes, magistrat : La 10ème plaie d’Égypte (Patrick Jamain) – Les cinq dernières minutes : Le retour des coulons (Éric Le Hung) – Le bouffon (Guy Jorré) – Arcole ou la terre promise (Marcel Moussy) – Dickie-roi (Guy-André Lefranc) – Aide-toi… (Jean Cosmos) – 1982  Les invités (Roger Pigaut) – Le secret des Andrônes (Sam Itzkovitch) – Mozart (Marcel Bluwal) – Jupiter 81 (Maurice Frydland) – Julien Fontanes, magistrat : Cousin Michel (Guy-André Lefranc) – La marseillaise (Michel Berny) – Les poneys sauvages (Robert Mazoyer) – Le crime de Pierre Lacaze (Jean Delannoy) – Credo (Jacques Deray) – 1983  Tante Blandine (Guy Jorré) – Julien Fontanes, magistrat : Week-end au paradis (Guy-André Lefranc) – La veuve rouge (Édouard Molinaro) – Julien Fontanes, magistrat : Perpète (Jean-Pierre Decourt) – Le général a disparu (Yves-André Hubert) – Julien Fontanes, magistrat : Un coup de bluff (Daniel Moosman) – Thérèse Humbert (Marcel Bluwal) –1984  Julien Fontanes, magistrat : La pêche au vif (Guy-André Lefranc) – Les amours des années 50 : Les cinq doigts de la main (Catherine Roche) – 1985  Julien Fontanes, magistrat : Rien que la vérité (André Farwagi) – La politique est un métier (Maurice Frydman) – Stradivarius (Jacques Kirsner, diffusion en 1991) – 1986  Julien Fontanes, magistrat : Les nerfs en pelote (Jean-Pierre Decourt) – Julien Fontanes, magistrat : Jamais rien à Coudoeuvre (Roger Kahane) – Julien Fontanes, magistrat : Un dossier facile (Patty Villiers) – Julien Fontanes, magistrat : Retour de bâton (Guy-André Lefranc) – Le rire de Caïn (Marcel Moussy) – 1988  Le loufiat : Intrigue sur canapé (Maurice Fasquel) – 1989  Julien Fontanes, magistrat : Les portes s’ouvrent (Guy-André Lefranc) –  L’agence : La croisière (Jean Sagols) – 1990  Drôles d’histoires / Intrigues : L’annonce (Stéphane Bertin, CM) – Drôles d’histoires / Intrigues : Les imposteurs (Christiane Spiero) – 1992  Mes coquins (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1993  L’affaire Seznec (Yves Boisset) – Puissance 4 : Chiens écrasés (Gérard Poitou) – L’interdiction (Jean-Daniel Verhaeghe) – 1994  Assedicquement vôtre (Maurice Frydland) – 1995  Quatre pour un loyer (un épisode) – L’affaire Dreyfus (Yves Boisset) – 1999  Cordier juge et flic : L’honneur d’un homme (Paul Planchon) – 2001  Casas (Yves Boisset) – 2002  Nestor Burma : Mignonne, allons voir si la rose (Laurent Carcélès) – 2005  Jaurès, naissance d’un géant (Jean-Daniel Verhaeghe) – La femme coquelicot (Jérôme Foulon) – 2006  Le clan Pasquier (Jean-Daniel Verhaeghe) – 2007  Chez Maupassant : Ce cochon de Morin (Laurent Heynemann). Nota : IMDB crédite ce comédien à la télévision dans « Britannicus » (Jean Meyer, 1977) et « Henri IV » (Sacha Pitoëff, 1967), absents du très fiable « Les fictions française à la télévision » de Jean-Marc Doniak (Dixit-SACD, 1998).

MORT DE YASMINE BELMADI

Annonce de la mort de Yasmine Belmadi, actuellement à l’affiche d' »Adieu Gary », le 18 juillet dernier des suites d’un accident de scooter, à l’âge de 33 ans. J’y reviendrai dès que possible. Le blog sur le doublage nous informe de celle de François Leccia et Yvan Foucart rend hommage à Isabelle Pia, disparue l’an dernier, sur le site des « Gens du cinéma ».

Filmographie : 1997  Les corps ouverts (Sébastien Lifshitz, MM) – 1998  Sans cité (Nourdine Halli, CM) – Les passagers (Jean-Claude Guiguet) – Les amants criminels (François Ozon) – Un dérangement considérable (Bernard Stora) – 1999  Le songe de Constantin (Joël Brisse, CM) – Les gens en maillot de bain ne sont pas (forcément) superficiels (Éric Assous) – 2000  Coffee and dreams (Jalil Lespert & Sébastien Dacek, CM) – 2002  Filles uniques (Pierre Jolivet) – Qui a tué Bambi ? (Gilles Marchand) – Houria : Faut pas tout confondre (Rachida Krim, CM) – 2003  Grande école (Robert Salis) – De l’autre côté (Nassim Amaouche, CM) – Wild Side (Sébastien Lifshitz) – 2004  Beur blanc rouge (Mahmoud Zemmouri) – 2005  Au petit matin (Xavier Gens, CM) – 2006  Frontière (Xavier Gens) – 2007  Coupable (Laetitia Masson) – 2008  Adieu Gary (Nassim Amaouche). Télévision : 1998  Les terres froides (Sébastien Lifshitz) – 2001  Commissariat Bastille : Le blouson rouge (Gilles Béhat) – 2001  Sami : Sami, le pion (Patrice Martineau) – 2002  La vie devant nous (Vincenzo Marano) – Sami : À la vie, à la mort (Olivier Guinard) – Sami : Rumeur (Patrice Martineau) – PJ : Tyrannie (Gérard Vergez) – 2007  La commune (Philippe Triboit) – 2009  Pigalle, la nuit (Hervé Hadmar & Marc Herpoux).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Henri-Jacques Huet

Dans « Chambre 12, hôtel de Suède »

A l’autre extrémité de la démesure autour de la mort de Michael Jackson, il y a celle très discrète d’Henri-Jacques Huet, mort le 4 juin dernier à l’âge de 79 ans. Nous avons cette information grâce à la vigilance de l’équipe des « Gens du cinéma ». Pascal Aubier dans ses « Mémoires de Gascogne » (éditions « Yellow Now », 1996) avait fait un portrait très juste à son sujet : « …Acteur français vu dans « Le petit soldat », si ce n’est pas lui qui dit que Raoul Coutard est le meilleur opérateur français, c’est en tous les cas lui qui appelle Michel Subor « Mon petit prince ». Par la suite, j’ai souvent donné du « petit prince » à mes amis, et c’est pour ça que Marco appelle ainsi Harvey (1). C’était un ami de ma mère, et je l’ai connu quand il était au TNP. Il avait une Simca et nous a emmenés un jour à l’aube d’Avignon nous baigner en Camargue. Je me souviens, à la même époque de l’avoir vu embrasser à bouche que veux-tu la blonde qui jouait le rôle de la femme de Roland Lesaffre dans « Les tricheurs », c’était devant le Champo et ça m’avait fort impressionné ». On retiendra son côté dandy et désinvolte qu’il donnait à bien de ses personnages. Il suit des cours de comédie auprès de Marguerite Long avant d’entrer au Conservatoire. Il a débuté au cinéma dans la veulerie dans « Le cas du docteur Laurent » , film faisant l’apologie de l’accouchement sans douleurs. Son personnage dominé par sa mère – Orane Demazis –, lâche de manière éhontée Nicole Courcel enceinte de lui puis abandonnée. Il se prend de remords quand sa conduite indigne lui est signifiée, mais rejeté avec véhémence, il se console très vite en partant à la pêche. Le ton est donné pour son parcours étonnant, et dès ses débuts il fait « le grand écart » passant de l’univers de Maurice Cloche à celui de Jean-Luc Godard. Ce dernier lui confie d’ailleurs son rôle le plus célèbre, celui d’Antonio Berrutti, copain de Michel Poicard dans « À bout de souffle ». On le retrouve ému dans le documentaire de Claude Ventura « Chambre 12, hôtel de Suède » de 1993 – disponible dans le DVD du film édité par Studio Canal et diffusé sur « Arte » -, il témoigne de la dernière journée de tournage de la scène culte tournée rue Campagne première à Paris, scène où il aide pour la dernière fois Jean-Paul Belmondo. On le retrouve dans « Le petit soldat » en militant d’extrême-droite maître-chanteur, qui pousse Michel Subor à commettre un meurtre. Odieux et manipulateur, il souhaiterait mourir comme le « Thomas l’imposteur » de Jean Cocteau. Souvent cynique, dragueur invétéré, il est souvent narquois comme dans le rôle d’un membre des F.F.I. qui n’est pas dupe à la Libération, devant un collaborateur joué par Yves Robert. On le retrouve souvent dans des rôles de hâbleurs à l’instar de son apparition dans « Extérieur nuit », où en commanditaire de musique de film, il demande un peu de légèreté à son compositeur campé par Gérard Lanvin. On apprend dans l’excellent « Blog sur le doublage » qu’il a fait beaucoup de doublage, il prêta sa voix au personnage du Comte Yoster dans la série franco-allemande, le « Comte Yoster a bien l’honneur ». Déplorons une fois de plus – refrain connu et archi-rebattu ici – peu d’intérêt des médias sur la mort de ce serviteur du cinéma français.

 

(1) personnages de son film « Le fils de Gascogne ».

Avec Gérard Lanvin dans « Extérieur nuit »

Filmographie : 1954  French Cancan (Jean Renoir) – 1956  Le cas du docteur Laurent (Jean-Paul Le Chanois) – 1957  Marchands de filles (Maurice Cloche) – Filles de nuit (Maurice Cloche) – En cas de malheur (Claude Autant-Lara) – 1958  Prisons de femmes (Maurice Cloche) – Le fric (Maurice Cloche) – Le mal des autres (CM) – 1959  Quand le bâtiment va… (Pierre Simon, voix du Récitant, CM) – À bout de souffle (Jean-Luc Godard) – Austerlitz (Abel Gance) – Un soir sur la plage (Michel Boisrond) – Le petit soldat (Jean-Luc Godard) – À fleur de peau (Claude Bernard-Aubert) – 1961  Conduite à gauche (Guy Lefranc) – Jusqu’à plus soir (Maurice Labro) – 1962  Et Satan conduit le bal (Grisha-M. Dabat) – 1963  O.S.S. 117 se déchaîne (André Hunebelle) – Le commissaire mène l’ enquête [sketch « Fermez la porte »] Fabien Collin & Jacques Delille) – 1966  Le grand restaurant (Jacques Besnard) – 1967 Ciné-girl (ressorti dans un nouveau montage en 1973 sous le titre : Piège à pucelles) (Francis Leroi) – 1968  Le corps de Diane (Jean-Louis Richard) – Slogan (Pierre Grimblat) – 1970  Max et les ferrailleurs (Claude Sautet) – 1971  Le viager (Pierre Tchernia) – 1972  César et Rosalie (Claude Sautet) – Pas folle la guêpe (Jean Delannoy) – 1973  Salut l’artiste (Yves Robert) – 1974  Peur sur la ville (Henri Verneuil) – 1977  Violette Nozière (Claude Chabrol) – 1978  L’amour en question (André Cayatte) – New Generation (Jean-Pierre Lowf-Legoff) – 1979  Je vais craquer (François Leterrier) – Extérieur nuit (Jacques Bral) – 1980  Les malheurs d’Octavie (Roland Urban) – Beau-père (Bertrand Blier) – 1981  Madame Claude 2 (François Mimet) – 1982  Le prix du danger (Yves Boisset) – 1983  Charlots connection (Jean Couturier) – 1984  Tranches de vies (François Leterrier) – 1985  Dressage (Titre TV : Éducation perverse) (Pierre B. Reinhard) – 1986  Avec plaisir (Claire Lise Panzer & Pierre Sisser) – Le débutant (Daniel Janneau) – Le solitaire (Jacques Deray) – 1994  Les misérables (Claude Lelouch). Nota : il ne figure pas dans les copies existantes de « Le grand restaurant » (Jacques Besnard, 1966), il est cité cependant dans « Histoire du cinéma français, encyclopédie des films 1966-1970 »-  

 

Télévision (notamment) : 1950  Agence Nostradamus (Claude Barma) – 1956  Beau sang (Maurice Cazeneuve) – 1958  Les cinq dernières minutes : Réactions en chaîne (Claude Loursais) – Misère et noblesse (Marcel Bluwal) – 1959  Le mouchoir rouge (Jean Prat) – Une nuit orageuse (Claude Barma) – 1960  Grabuge à Chioggia (Marcel Bluwal) – On roule à deux (Marcel Bluwal) – 1961  Un mariage sous Louis XV (Guy Lessertisseur) – 1963  L’inspecteur mène l’enquête : Preuve à l’appui (Pierre Badel) – 1965  Le bouquet (Jean-Pierre Marchand) – 22 avenue de la Victoire (Marcel Moussy) – Poly au Portugal (Claude Boissol) – 1966  Sacrés fantômes (Stellio Lorenzi) – 1967  Allô police : Mélo (Paul Siegrist) – L’amateur / S.O.S. Fernand (Maurice Delbez) – 1968  Les cinq dernières minutes : Les enfants du Faubourg (Claude Loursais) – 1969  Agence intérim : Henri III (Marcel Moussy) – Les trois portes (Abder Isker) – 1970  Au théâtre ce soir : La mariée est trop belle (Pierre Sabbagh) – Sébastien et la Mary-Morgane (Cécile Aubry) – Zamore (Jean-Marie Coldefy) – 1971  Des amis très chers (Abder Isker) – Diabolissimo (Pierre Bureau) – 1972  Les cinq dernières minutes : Meurtre par la bande (Claude Loursais) – Figaro-ci, Figaro-là (Hervé Bromberger) – Sang froid (Abder Isker) – Paix à ses cendres (Guy Lessertisseur) – Joseph Basalmo (André Hunebelle) – Un monsieur bien rangé (Agnès Delarive) – 1973  Un tyran sous la pluie (Philippe Arnal) –  Témoignages : Le vent rouge (Roger Buckhardt) – 1974  Gil Blas de Santillane (Jean-Roger Cadet) – Les cinq dernières minutes : Fausses notes (Claude Loursais) – 1975  Au théâtre ce soir : Dix minutes d’alibi (Pierre Sabbagh) – La mort d’un touriste (Abder Isker) – 1976  Au théâtre ce soir : Sacrés fantômes (Pierre Sabbagh) – 1977  Emmenez-moi au Ritz (Pierre Grimblat) – Commissaire Moulin : Marée basse (Jacques Trébouta) – Recherche dans l’intérêt des familles : La marmotte ((Philippe Arnal) – Esprit de suite (Jean Hennin) – C’est arrivé à Paris (François Villers) – 1978  Claudine à l’école (Édouard Molinaro) – Les hommes de Rose (Maurice Cloche) – Désiré Lafarge : Seize millimètres couleur (Jean Pignol) – 1979  L’inspecteur mène l’enquête : Le dernier éditorial (Jean-Paul Roux) – 1980  Les incorrigibles (Adber Isker) – 1981  Les gaités de la correctionnelle : Les ploucs (Joannick Desclers) – Les avocats du diable (André Cayatte) – La guerre des chaussettes (Maurice Cloche) – Le pilon (James Thor) – 1982  Les brigades du Tigre : Le réseau Brutus (Victor Vicas) – Les scénaristes ou les aventures extraordinaires de Robert Michon (Nino Monti) – Marion : Qui trop efface (Jean-Pignol) – Le truqueur (Abder Isker) – 1983  Les enquêtes du commissaire Maigret : La tête d’un homme (Louis Grospierre) – Cinéma 16 : Le refus (Patrick Jamain) –  1984  Aéroport : Le ciel et le feu « Zarka » (Roger Buckhardt) – Battling le ténébreux (Louis Grospierre) – 1993  Chambre 12, Hôtel de Suède (Claude Ventura & Xavier Villetard, documentaire). Non daté : Les Bargeot (un épisode). Divers : 1960  Touchez pas au blondes (Maurice Cloche, adaptation et dialogues).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Karl Malden

Annonce de la mort de Karl Malden le 1 juillet dernier à l’âge de 97 ans. Cet acteur était beaucoup plus subtil que le cliché que l’on peut avoir en France sur les comédiens forgés à l’Actor Studio. Il faut lire l’excellent portrait que faisait de lui encore vivant Jean-Louis Sauger dans « Retour à Yuma » : Un physique, un nez imposant, fracturé à deux reprises pour cause de basket-ball – Tavernier et Coursodon le décrivait comme « bourgeonnant qui semble croître de film en film ». Ce fils de charpentier, né à Chicago, commence par des petits métiers comme laitier ou et maçon. Pendant trois ans, il étudie à la « Goodman Theatre Dramatic School ». Il fait la rencontre déterminante, avant guerre, d’Elia Kazan sur la pièce de Clifford Odets, « Golden Boy ». Il débute au cinéma par une série impressionnante de grands films. On le retrouve ainsi en austère et nouveau chef de la police de Dana Andrews dans « Mark Dyxon détective ». De son rôle d’inspecteur dans « La loi du silence », Donald Spoto parlera de lui « qui a élevé la « sériosité » au rang d’archétype dans ses interprétations (1) Il restera fidèle à Kazan qui insistera pour qu’il reprenne son rôle créé au théâtre dans « Un tramway nommé désir », au cinéma en soupirant timide et lâche de Vivien Leigh, pour lequel il reçoit l’oscar du meilleur second rôle en 1952. Face à Brando, il sera un aumônier compatissant dans « Sur les quais », il n’est que nommé cette fois toujours pour l’oscar du meilleur second rôle en 1955. Kazan lui confiant le rôle du  mari jaloux et pyromane de Baby Doll, évoque son personne qui « éprouve à la fois du ressentiment et de l’amour pour Carroll Baker » (2). Il retrouve Brando, comme partenaire mais aussi comme réalisateur dans l’atypique, narcissique et sadomasochiste « La vengeance aux deux visages ». Il est un ancien pilleur de banque devenu shérif qui retrouve le personnage de Brando qui vient se venger. Il trouve l’un de ses meilleurs rôles en 1962 dans « Le prisonnier d’Alcatraz », en sévère geôlier de Burt Lancaster, condamné pour meurtre, qui se découvrira un don pour l’ornithologie en recueillant un oiseau blessé. Le directeur de la prison finira par lier une certaine amitié avec les années. Comme beaucoup d’acteurs américains, il fera un petit tour en Europe à l’aube des années 70, notamment avec son rôle d’aveugle témoin d’un meurtre dans « Le chat à neuf queues ». Il est excellent en propriétaire d’un ranch autoritaire, qui ne supporte pas que deux de ses employés – William Holden et Ryan O’Neal – lui échappent dans le très bon « Deux hommes dans l’Ouest » (Blake Edwards, 1971). On le revit une dernière fois au cinéma dans « Cinglée » (1987), où il était le beau-père « respectable » de Barbara Streisand, avant qu’il ne se consacre à la télévision. Il avait réalisé un film “La chute des héros” (1), en 1957 avec Richard Widmark et Richard Basehart, Le film ne connut pas un bon accueil critique, à l’instar de Guy Allombert pour « La saison cinématographique 1959 » : « Réalisé par Karl Malden, dans l’optique et les méthodes d’interprétation de l’Actor Studio, ce film de la série anti-rouge se ressent beaucoup de son origine théâtrale. On y parle beaucoup pour essayer d’intéresser le spectateur au « cas de conscience » qui est posé. Pourquoi trahit-on ? La décevante réponse donnée à cette question provoque le sourire. Est-ce à dire que l’ouvrage soit farouchement anti-communiste ? Non mais, seulement la qualité artistique, le talent reconnu pourraient sauver ce film ; au mieux, lui donner un intérêt… ». C’est un film sans doute à redécouvrir – voir Retour à Yuma également -. Il réalisa aussi quelques séquences de « La colline des potences ». Il connu une popularité internationale avec les 120 épisodes de « Les rues de San Francisco » de 1972 à 1977 avec Michael Douglas. Avec ce comédien « Bigger than life » disparaît une certaine mythologie d’un certain âge d’or du cinéma américain.

 

(1) L’art d’Alfred Hitchcock (Éditions Edilig, 1986). (1) (2) Kazan par Kazan entretiens avec Michel Ciment (1973-2009).

 

 

 

Filmographie : 1940  They knew what they wanted (Drôle de mariage) (Garson Kanin) – 1944  Winged victory (George Cukor) – 1946  13 rue Madeleine (Treize, rue Madeleine) (Henry Hathaway) – Boomerang ! (Boomerang) (Elia Kazan) – 1947  Kiss of death (Le carrefour de la mort) (Henry Hathaway) – 1950  Where the sidewalk ends (Mark Dixon detective) (Otto Preminger) – The gunfighter (La cible humaine) (Louis King) – Halls of Montezuma (Okinawa) (Lewis Milestone) – 1951  A A streetcar name Desire (Un tramway nommé Désir) (Elia Kazan) – The sellout (La carte forcée) (Gerald Mayer) – 1952  Diplomatic courier (Courrier diplomatique) (Lewis Seiler) – I confess (La loi du silence) (Alfred Hitchcock) – Operation secret (Lewis Seiler) – Ruby Gentry (La furie du désir) (King Vidor) – 1953  Take the high ground ! (Sergent la Terreur) (Richard Brooks) – 1954  Phantom of Rue Morgue (Le fantôme de la rue Morgue) (Roy Del Ruth) – On the waterfront (Sur les quais) (Elia Kazan) – 1956  Baby Doll (Baby Doll / La poupée de chair) (Elia Kazan) – Fear strikes out (Prisonniers de la peur) (Robert Mulligan) – 1957  Bombers B-52 (Bombardiers B 52) (Gordon Douglas) – 1958  The hanging tree (La colline des potences) (Delmer Daves, + realisation non créditée de scènes) – 1959  Pollyanna (Id) (David Swift) – 1960  The great impostor (Le roi des imposteurs) (Robert Mulligan) – One-eyed Jacks (La vengeance aux deux visages) (Marlon Brando) – Parrish (La soif de la jeunesse) (Delmer Daves) – 1962  All fall dawn (L’ange de la violence) (John Frankenheimer) – Gypsy (Gypsy, Vénus de Broadway) (Mervyn LeRoy, + lyrics) – Come fly with me (Les filles de l’air) (Henry Levin) – Birdman of Alcatraz (Le prisonnier d’Alcatraz) (John Frankenheimer) – How the West was won (La conquête de l’Ouest) [Sketch : « The rivers »] (Henry Hathaway) – 1963  Dead ringer (La mort frappe trois fois) (Paul Henreid) – 1964  Cheyenne Autumn (Les Cheyennes) (John Ford) – The Cincinatti Kid (Le Kid de Cincinnati) (Norman Jewison) – 166  Nevada Smith (Id) (Henry Hathaway) – Hotel (Hôtel Saint-Gregory) (Richard Quine) – Murdere’s row (Bien joué Matt Helm) (Henry Levin) – The adventyre of Bullwhip Griffin (L’honorable Griffin) (James Neilson) – 1967  Billion dollar brain (Un cerveau d’un milliard de dollars) (Ken Russel) – 1968  Hot millions (Chaud les millions) (Eric Till) – Blue (El Gringo) (Silvio Narizzano) – 1969  Patton (Id) (Franklin J. Schaffner) – 1970  Il gatto a nove code (Le chat à neuf queues) (Dario Argento) – 1971  Wild rovers (Deux homes dans l’Ouest) (Blake Edwards) – Un verano para matar (Meutres au soleil) (Antonio Isasi Isasmendi) – 1978  Beyond the Poseidon adventure (Le dernier secret du Poséidon) (Irwing Allen) – 1979  Meteor (Météor) (Ronald Neame) – 1982  Twillight time (Goran Paskaljevic) – 1983  The sting II (Vidéo : L’arnaque II) (Jeremy Paul Kagan) – 1986  Billy Galvin (John Gray) – 1987  Nuts (Cinglée) (Martin Ritt) – 2003  Broadway : The golden age, by the legends who were there (Rick McKay, documentaire) – 2006  Who is Norman Lloyd (Matthew Sussman, documentaire). Comme réalisateur : 1956  Time limit (La chute des héros). Télévision (notamment) : 1949  Little woman (Marc Davis) – 1972/1977  The streets of San Francisco (Les rues de San Francisco) (120 épisodes) – 1977  Captains courageous (Capitaines courageux) (Harvey Hart) – 1980  Skag (6 épisodes) – 1981  World of honor (Parole d’honneur) (Mel Damski) – Miracle on ice (Steven Hilliard Stern) – 1984  With intent to kill (Trou de mémoire) (Mike Robe) – Fatal vision (David Greene) – 1986  Alice in Wonderland (Harry Harris) – 1988  My father, my son (La mort à retardement) (Jeff Bleckner) – 1989  The hijacking of the Achille Moro (Robert E. Collins) – 1990  Call me Anna (Gilbert Cates) – 1991  Absolute strangers (Gilbert Cates) – 1992  Back to the streets of San Francisco (Mel Damski) – 1993  They’ve taken our children (Vern Gillum) – 2000  The west wing (À la maison blanche) : Take this Sabbath Day (Thomas Schlamme) – 2007  Brando (Mimi Freedman & Leslie Greif, documentaire).

MORT D’YVES-MARIE MAURIN

Dans « Torquemada » (1976)

Annonce de la mort du comédien Yves-Marie Maurin par l’excellent blog sur le doublage qui lui rend pour l’occasion un bel hommage. J’y reviendrai dès que possible.

Dans « En effeuillant la marguerite »

Filmographie : 1980  Trois télégrammes (Henri Decoin) – Le traqué / Gunman in the streets (Frank Tuttle & Boris Lewin) – 1951  Monsieur Fabre (Henri Diamant-Berger) – Le plus joli péché du monde (Gilles Grangier) – Monsieur Fabre (Henri Diamant-Berger) – 1952  La jeune folle (Yves-Allégret) – Suivez cet homme (Georges Lampin) – 1953  Sidi-Bel-Abbès (Jean Alden-Delos) – Dortoir des grandes (Henri Decoin) – Dortoir des grandes (Henri Decoin) – 1954  Les diaboliques (Henri-Georges Clouzot) – 1955  Chiens perdus sans collier (Jean Delannoy) – Ces sacrées vacances (Robert Vernay) – 1956  En effeuillant la marguerite (Marc Allégret) – Je reviendrai à Kandara (Victor Vicas) – The happy road (La route joyeuse) (Gene Kelly) – 1957  Isabelle a peur des hommes (Jean Gourguet) –  Clara et les méchants (Raoul André) – Mimi Pinson (Robert Darène) – 1959  Monsieur Suzuki (Robert Vernay) – 1960  La française et l’amour [sketch : « L’adolescence »] (Henri Decoin) – Goodbye again (Aimez-vous Brahms ? (Anatole Litvak) – 1965  Paris brûle-t-il ? (René Clément) – 1972  Le désir et la volupté (Julien Saint-Clair) – 1973  Salut l’artiste (Yves Robert) – 1975  Les onze mille verges (Éric Lipmann) – 1977  Si un jour (Noël Drouzy, CM) – 1978  Collections privées [sketch : « L’armoire »] (Walerian Borowczyk) – 1989  La Révolution française : Les années lumière (Robert Enrico) – 2000  Et après (Mohamed Ismail) – 2002  La cuirasse (Frédéric Provost).

Télévision (notamment) : 1951  L’homme qui a perdu son ombre (Albert Riéra) – 1952  Le petit (Claude Loursais) – 1954  Fraternité (René Lucot) – Maison de poupée (Claude Loursais) – 1956  Le roi cerf (Jean Vernier) – La famille Anodin (André Leroux) – 1959  Une nuit orageuse (Marcel Bluwal) – 1967  Allô police : Mélo (Paul Siegrist) – 1968  En votre âme et conscience : L’affaire Beiliss (Jean Bertho) – 1973  La mer est grande (Philippe Condroyer) – 1974  L’ombre d’un homme (Lazare Iglésis) – Ardéchois cœur fidèle (Jean-Pierre Gallo) – 1975  Le secret des dieux (Guy-André Lefranc) – Marie-Antoinette (Guy-André Lefranc) – 1976  Torquemada (Jean Kerchbron) – Mini-chroniques (Jean-Marie Coldefy, saison 1) – 1978  Les hommes de Rose (Maurice Cloche) – 1979  Les 400 coups de Virginie (Bernard Queysanne, 6 épisodes) – 1980  Les mains sales (François Chatel, captation) – Les chants de l’aube (Nat Lilienstein) – 1981  Le bourreau pleure (Abder Isker) – 1982  Le veneur noir (Paul Planchon) – 1983  Bergerac (Id) : A perfect recapture (Paul Ciappessoni) – 1986  Lovejoy (Les règles de l’art) : The axeman cometh (Roger Tucker) – 1987  Formule 1 (Nado Castillon, Paul Planchon & Antonio-Pedro Vasconcelos) – 2000 Mix-cité (Christophe Leprêtre). Voxographie succincte : 1972  La più bella serata della mia vita (La plus belle soirée de ma vie / La panne) (Ettore Scola, doublage français) – 1973  Flavia la monaca musulmana (Flavia la défroquée) (Gianfranco Mingozzi, doublage français) – 1980  Les maîtres du temps (René Laloux, animation) – 1981  La revanche des humanoïdes (Albert Barillé, animation) – 1982  La lune dans le caniveau (Jean-Jacques Beineix) – 1984  SF Shinseiki Lensman / Lensman (Kazuyuki Hirokawa & Yoshiaki Kawajiri, animation) – 1985/1987  Les mondes engloutis (Michel Gauthier, séries d’animation TV) – 1999  Drôle de Félix (Olivier Ducastel & Jacques Martineau, doublage d’un comédien TV).