Annonce de la mort de Michel Roux, ce vendredi 2 février. Il reste associé à l’enfance de beaucoup d’entre nous, de par sa très riche voxographie – “Mary Poppins”, “Pinocchio”, la voix française de Cary Grant dans “La mort aux trousses” -, par exemple -, voir la liste de sa fiche Wikipédia. Son doublage de Tony Curtis, avec Claude Bertrand qui doublait Roger Moore, dans “Amicalement vôtre reste un modèle du genre, d’invention et d’humour. C’est le théâtre qu’il avait popularisé, citons notamment “L’hôtel du libre échange” (1973), “Féfé de Broadway” (1976), “La cage aux folles” – où il succédait à Jean Poiret en 1978 -, “Domino” (1981), “Le vison voyageur” (1983), “Le canard à l’orange” (1985), repris de 1992 à 1993, “Au secours elle me veut” (1986), “Monsieur Mazure” (1987), “Un Suédois ou rien” (1989), “Bon week-end Monsieur Bennett” (1990), “Le dîner de cons” – où il succédait à Claude Brasseur en 1995 -, “Tromper n’est pas jouer” (1997), “Max et Charly” (1998), “Face à face” (1999), “Faut-il tuer le clown” (2001), et “Le charlatan” de Robert Lamoureux en 2002, repris en 2005 . On le revoyait souvent dans des captations, mais si elles étaient tardives – notamment les soirs d’été sur France 2 -, et il avait participé à l’émission “Au théâtre ce soir”, 25 fois, et il y faisait plusieurs représentations. C’étaient des performances originales, car il n’y avait qu’une seule représentation pour le public, filmée par Pierre Sabbagh ou Georges Folgoas. Le cinéma l’aura délaissé, même s’il avait des débuts précoces dans des rôles d’enfants sous l’occupation. Mais il tourne dans l’un des meilleurs films de Julien Duvivier, l’original “La fête à Henriette”, où il joue le fiancé sympathique de Dany Robin. Après un long silence sur le grand écran, Tonie Marshall qui fut sa partenaire pour l’engager dans “Pas très catholique” en 1993, où il jouait le responsable d’une agence de détective, doté d’une improbable “moumoute” et qui devait supporter le tempérament du personnage joué par Anémone. Il ne devait ensuite retrouver qu’un petit rôle d’un responsable du loto face à Jacques Villeret dans le médiocre “Golden boy”. Nous lui devons bien des éclats de rires, et une gratitude face à ses divertissements de qualités.
Bibliographie : “L’ABC du cinéma”.
Photo : Denis Charmot
Filmographie : 1943 La cavalcade des heures (Yvan Noé) – Le carrefour des enfants perdus (Léo Joannon) – 1947 J’ai 17 ans (André Berthomieu) – 1947 Blanc comme neige (André Berthomieu) – 1948 Roulons (court-métrage) – L’impeccable Henri (Charles-Félix Tavano) – 1949 Interdit au public (Alfred Pasquali) – La petite chocolatière (André Berthomieu) – Tire-au-flanc (Fernand Rivers) – 1952 La fête à Henriette (Julien Duvivier) – 1953 Piédalu député (Jean Loubignac) – Maternité clandestine (Jean Gourguet) – 1953 Le secret d’Hélène Marimon (Henri Cerf) – 1954 Leguignon guérisseur (Maurice Labro) – 1956 La joyeuse prison (André Berthomieu) – 1957 En liberté sur les routes d’U.R.S.S. (documentaire, voix du récitant) – 1958 La femme et le pantin (Julien Duvivier) – Croquemitoufle / La femme des autres (Claude Barma) – 1959 Détournement de mineures (Walter Kapps) – 1964 Soleil (Roland Bacri, CM, voix du récitant) – 1965 Souvenir d’Épinal (Jean Image, CM, voix du récitant) – 1973 Le crayon magique (Jean Image, CM, voix du récitant) – 1984 Le bon roi Dagobert (Dino Risi, voix du récitant, version française) – 1993 Pas très catholique (Tonie Marshall) – 1995 Golden boy (Jean-Pierre Vergne). Télévision (notamment) : 1954 La chambre bleue (Stellio Lorenzi) – 1957 Le plus heureux des trois (Marcel Bluwal) – 1958 Le voyage de Monsieur Perrichon (Stellio Lorenzi) – Le canari (Claude Dagues) – Misère et noblesse (Marcel Bluwal) – 1959 Madame Aïcha voyante (Jean Faurez) – 1964 Assurance des mes sentiments les meilleurs (Marcel Bluwal) – 1965 Les cinq dernières minutes : Le bonheur à tout prix (Claude Loursais) – 1966 L’effet Glapion (Georges Vitaly) – 1967 Laure et les Jacques / Ève et les hommes (Henri Spade) – 1970 Don César de Bazan (Guy Lessertisseur) – 1973 Au théâtre ce soir : Maître Bolbec et son mari (Pierre Sabbagh)) – Au théâtre ce soir : Folie douce (Georges Folgoas) – 1975 L’effet Glapion (Alain Quercy, seconde version, captation) – 1977 Au théâtre ce soir : Attends-moi pour commencer (Pierre Sabbagh) – Recherche dans l’intêrêt des familles (Philippe Arnal, feuilleton 35×13 minutes) – Les folies d’Offenbach : Monsieur Choufleuri restera chez lui (Michel Boisrond) – 1979 Féfé de Broadway (Jeannette Hubert, captation) – Monsieur Masure (Jean Cohen, captation) – Au théâtre ce soir : Monsieur Amilcar (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : La plume (Pierre Sabbagh) – 1980 La grande duchesse de de Gerolstein (Claude Dagues, captation) – Cabrioles (Yves-André Hubert, captation) – Les amours des années folles : Prince ou pitre (Philippe Galardi) – 1981 À nous de jouer (André Flédérick) – 1988 Au secours ! Elle me veut (Bernard Deflandre, captation) – 1998 Face à face (Jean-Philippe Viaud, captation) – 2004 Faut-il tuer le clown (Jean-Philippe Viaud, captation) – 2005 Le charlatan (Stéphane Bertin, captation). Au théâtre ce soir : Détails de ses participations disponibles sur le site de Fred Kiriloff.
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