« Double zéro » est l’habituel type de projet qui ne repose que sur le tempérament de deux comédiens sympathiques, Il bénificie d’un budget démesuré, et une suite inégale de sketches, Il est triste de voir certains de nos seconds rôles gâchés dans cette grosse machinerie de Gérard Pires, – surtout si l’on est nostalgique d’ « Érotissimo », ou d’ « Elle court, elle court, la banlieue » -, La présence d’Édouard Baer détonne un peu. C’est presque un remake du film d’Yvan Chiffre « Bons baiser de Hong Kong », mais à l’origine c’est un projet de Thomas Langmann qui a racheté les droits du film de John Landis « Spy like us » – « Drôles d’espions » avec Chevy Chase et Dan Aykroyd. en 1985.
Abbott & Costello meet James Bond
François Chattot y fait une formidable composition de baroudeur, Bernard Bloch en militaire impassible, Christophe Odent en général inquiétant, Lionel Abelanski en « Q » du pauvre, François Berland en père excentrique du « mâle » n’ont pas grands choses à ce mettre sous la dent. On peut reconnaître le temps d’une image presque subliminale le formidable acteur-cascadeur Lionel Vitrant, de dos ! dans la scène de « voulez-vous coucher avec moi… », et il y a le sous-exploité Didier Flamand, qui semble s’ennuyer ferme. Ce type de comédie n’est hélas pas, un feu de paille.
Retour sur François Berland, que l’on confond souvent avec François Berléand en raison de sa presque homonymie :
Il est huissier barbu au bal dans « La galette du roi », le maire qui marie Ghad Elmaleh et Alain Chabat dans « Chouchou », le barman écoutant les états d’âmes de José Garcia dans « Rires et châtiment », médecin dans « Je préfère qu’on reste amis », etc….. Un talent sûr et une voix connue (pub, récitants de documentaires, « Les guignols de l’info », « Monsieur Manatane », « Le maillon faible ». Un talent sûr dont les films se retrouvent dans bien des filmos de François Berléand, venant de re copieurs fatigués, malgré les corrections que j’avais faites sur IMDB…
François Berland m’avait donné très aimablement son CV et état civil par fax, pour que je puisse créer sa fiche sur « Les gens du cinéma » : Les gens du cinéma.