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SITES CONSACRÉS AUX FESTIVALS

LA BIENNALE DE VENISE : Site du festival, informations sur toutes les “Mostra”. – en anglais et en italien.

BIFFF : Festival international du film fantastique, science fiction et thriller de Bruxelles.

CARREFOUR DES FESTIVALS : L’actualité des festivals de cinéma en France.

CINEMED : Festival international du cinéma Méditerranéen de Montpellier.

CINÉMONDES : Festival du film indépendant de Lille.

CINÉRÉSISTANCES : Festival international de films à Foix. Concerne l’histoire des hommes.

CINESPANA : Festival du cinéma Espagnol de Toulouse.

LES CONVIVIALES DE NANNAY : Les Conviviales de Nannay, festival sur la ruralité.

ÉTRANGE FESTIVAL  Étrange festival, l’index, au Forum des images à Paris.

EUROPEAN CORDINATION OF FILMS FESTIVALS : Propose un réseau sur 250 festivals européens. – en anglais

FESTIVAL D’AMIENS : Festival international du film d’Amiens, propose des hommages à des personnalités singulières.

FESTIVAL D’ANÈRES : Festival d’Anères du cinéma muet dans les Hautes-Pyrénées.

FESTIVAL D’ANNECY : Festival international du cinéma d’animation d’Annecy.

FESTIVAL D’EDINBURGH : Site officiel du festival d’Edimbourg. – en anglais.

FESTIVAL DE BELFORT : Festival du film international de Belfort, du film “Entrevues”.

FESTIVAL DE BERLIN : La Berlinale, festival du film international de Berlin, – en allemand et en anglais.

FESTIVAL DE CANNES : Site officiel du site, comprend une base de données consacrées à l’histoire du festival : 22 000 personnes, 5 000 films, 800 distinctions accordées depuis 1946, voir également son MARCHÉ DU FILM.

FESTIVAL DE DEAUVILLE : Festival du film américain de Deauville.

FESTIVAL DE DOUARNENEZ : Festival international, rendez-vous de la production régionale et internationale.

FESTIVAL DE GARDANNE : Le festival cinématographique d’automne de Gardanne est un événement ouvert sur le monde, avec une trentaine de pays à l’affiche, et riche en rencontres.

FESTIVAL DE LA ROCHELLE :  Festival international du film de La Rochelle – fin juillet-début août, présentation et programmes.

FESTIVAL DE LOCARNO :  Festival en Suisse, de Locarno. Exploration du présent et regard sur l’histoire – en italien et en anglais.

FESTIVAL DE LUCHON : Festival de film de télévision.

FESTIVAL DE NAMUR : Festival en Belgique du film francophone.

FESTIVAL DE QUEND DU FILM GROSLONDAIS : Le blog du cinéma groslandais, “Deux poids, deux bitures !”

FESTIVAL DE ROME : Festival du film, créé en 2006. – en italien et en anglais.

FESTIVAL DE ST QUENTIN EN YVELINES : Festival pluridisciplinaire consacré au Polar.

FESTIVAL DE SAINT-TROPEZ : Festival de la fiction TV.

FESTIVAL DE SAN JOSE : Festival anglais fondé par les producteurs de la Silicon Valley. – en anglais

FESTIVAL DE SUNDANCE : Préstigieux festival américain, fondé en 1978. – en anglais.

FESTIVAL DE TURIN : Site officiel du festival jeune cinéma de Turin. – en anglais et en tialien.

FESTIVAL DES 3 CONTINENTS : Festival de Nantes, ouvert à l’Asie, l’Afrique, l’Amérique latine qui a lieu en novembre à Nantes. le site comprend un répertoire de films diffusés depuis 1979 classé par pays. Accès aux archives du site depuis 2000.

FESTIVAL DU CINÉMA ITALIEN D’ANNECY  : Festival consacré au cinéma italien, sélection, évenements, programmes…

FESTIVAL DU DOCUMENTAIRE DE MARSEILLE : Vue sur les docs – Festival international du film documentaire.

FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD  : Tout sur le festival, séléction, programmation et informations pratiques.

FESTIVAL DU FILM DE VENDOME : Organisé par l’APCVL, le festival du film de Vendôme est consacré à la création cinématographique soutenue par les collectivités territoriales européennes.

FESTIVAL DU FILM D’HISTOIRE DE PESSAC : Festival international du film d’histoire de Pessac.

FESTIVAL DU FILM NORDIQUE DE ROUEN : Festival consacré aux films nordiques.

FESTIVAL INTERNATION DE FILMS DE FEMMES : Festival des films de femmes, fêtant son trentième anniversaire en 2008.

FESTIVAL PANAFRICAIN DU CINÉMA ET DE LA TÉLÉVISION Le FESPACO de Ouagadougou, est la plus grande manifestation cinématographique du continent africain.

FESTIVAL PREMIERS PLANS D’ANGERS : Festival des premiers films européens.

FILMS FESTIVAL : portail pour entrer dans l’univers du cinéma, des festivals et des films, en français et en anglais. Comprend un moteur de recherche par festival et FILM FESTIVALS PRO : en anglais (Section pro, possibilité d’y inscrire des films dans leur base de données.

QUINZAINE DES RÉALISATEURS : Site officiel et présentation de la Quinzaine des réalisateurs. On y trouve la sélection annuelle, l’histoire de la Quinzaine et une base de données.

RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE BEAUNE : Organisées par l’ARP (Société civil est Auteurs – Réalisateurs – Producteurs) et la ville de Beaune, dont le but est de favoriser les échanges et la définition d’objectifs communs aux membres de l’ensemble des pays européens.

RENCONTRES INTERNATIONALES DU CINÉMA DE PATRIMOINE DE VINCENNES : Festival récompensant par les prix Henri-Langlois, les personnalités remarquées pour leur contribution à la connaissance et à la transmission du patrimoine cinématographique.

SXSW : Festival américain de films indépendants. – en anglais.

WORLDFEST : Festival de films indépendants de Houston. – en anglais.

BLOGS ET CINÉMA

Acte, le tour du monde du cinéma… : Panorama international des films.

À la poursuite du vent : Analyse des grands auteurs du cinéma.

L’ange du bizarre : Le blog de Jean-Pierre Dionnet, instigateur de feu-“Le cinéma de quartier” sur Canal+”.

Artcancre, le cinoche des cancres : Panorama du cinéma fantastique et hommages à des cinéastes originaux.

Au fil(m) du temps : Perception subjective et critique du 7ème art.

Big blog : “Notes cinéphiles et censoriales d’Albert Montagne”.

Bijouterie du spectacle : “La Bijouterie du Spectacle” est un département de la Biographie du Spectacle, association culturelle fondée par Jean-Jacques Jouve, éditeur de l’excellente “Lettre des comédiens”. Elle gère l’une des plus importantes collections privées de bijoux de scène et de cinéma.

Le blog de Monsieur Bier : Blog réservé aux adultes de Christophe Bier, autour de la sortie du “Dictionnaire des films français érotiques et pornographiques 16 et 35 mm”. Passionnant, émoustillant et érudit…  

Boxoffice story : mine d’informations sur les entrées en salles.

Chris Lynch qui suite à des problèmes de publication a aussi une nouvelle adresse.

Cinéblog (Libération) : Blog ponctuel consacré au festival de Cannes par Antoine de Baecque et Michèle Halberstadt. 

Cinécure : le blog cinéma d’Aurélien Ferenczi, journaliste à Télérama.

Cinélivres : Amoureux de cinéma, Jean-Max Méjean vagabonde dans l’univers des livres inspirés par le septième art.

Cinéma… : “blog sur le ciné et un peu sur quelques séries TV”.

Cinémas : Le blog de Thomas Sotinel.

Cinémaniac : Blog très complet de Sébastien Bénédict.

Le cinéma de Bastien : “Le cinéma dans toute sa splendeur et sa décadence”...

Le cinématographe : Éducation à l’image et au son, dossiers complets (cinéastes, genres, etc…).

Cinoque : Réflexions et informations sur l’actualité cinéphilique d’Edouard Waintrop.

Comédie italienne : Bel hommage à la comédie italienne, – en français.

La comtesse de Casablanca : Blog ami, d’un très grand cinéphile, rencontré aux “Joutes du cinéma”, a désormais un nouveau blog : Bogart.

Contrechamp : “Voyage en cinéphilie”.

Les cycles du cinéma de Minuit : Le blog de Patrick Brion.

Dasola : Analyses et humeurs sur tous les cinémas.

DVD Blog : Indispensable blog de Bertrand Tavernier consacré au DVD.

Écran : “Le blog des images qui bougent”.

Eight day a week : “Voir un film par jour, quoi qu’il en coûte… au risque d’avaler quelques croûtes…”.

La fin du film : Si vous adorez que l’on vous gâche le plaisir d’un polar en vous disant “L’assassin c’est le notaire”, ce site est fait pour vous.

Focale : “Weblogue d’un cinéphage. Critiques de films, et chroniques diverses”.

Fondue enchaînée : Le blog d’une jeune cinéaste.

Fritz Langueur : Les humeurs de Fritz, blog très éclectique et très complet.

Inisfree : “Le carnet d’un accro aux salles obscures”.

Matière focale : Blog anti-conformiste, brillant et original.

Mécanique filmique : Regards croisés sur l’histoire du cinéma.

Mon cinéma : Chroniques sur le cinéma.

Mon festival de cinéma : Blog très riche en informations. 

Moteur – silence on tourne : Le cinéma mondial sous la loupe…

Notre musique : Chroniques cinéma.

Les nouveaux cinéphiles : “critiques de films, interviews de cinéastes, festivals et échanges entre cinéphiles”.

L’oeil sur l’écran : Regard croisé d’un couple sur les films.

Parallax view : l’actualité critique des images de Jean-Baptiste Thoret. 

Les petits cinéphiles : Regards d’enfance sur le cinéma.

Peyomédia : Chronique sur le cinéma.

Pierrot : Indispensable blog, érudit et superbement écrit, sur tous les genres du cinéma, mais qui suite aux problèmes de migration chez 20six (doux euphémisme…) a désormais un nouveau blog Le journal cinéma du docteur Orloff.

Serge Kaganski : “Serge s’exprime librement sur tous les sujets auquels il ne connaît rien”. (sic)

Serge Toubiana : Le blog de la cinémathèque par son directeur général, ancien rédacteur en chef des “Cahiers du cinéma”.

Série Bis : tout sur le cinéma bis.

Sinezfil : blog passionnant du directeur de l’excellente publication de “la lettre des comédiens” entre 1997 et 2000.

Spectres du cinéma : Blog d’une nouvelle revue de cinéma.

365 jours ouvrables : Blog d’un “spectateur professionnel qui entrouve son cabinet d’amateur”.

Le vieux monde qui n’en finit pas : Le blog de Charles Tatum, auteur d’excellents livres sur Monte Hellman et Nagisa Oshima.

25 images : “Petits dialogues et vie avec le septième art”

Zéro de conduite : “l’actualité éducative du cinéma”.

Zohiloff : Blog volontiers polémique.

Mise à jour du 06/02/2011

Fragements d’un dictionnaire amoureux : Robert Etcheverry

Robert Etcheverry dans “Le chevalier tempête”

Annonce de la mort la mort de Robert Etcheverry, le 21 novembre dernier, à Paris, à l’âge de 70 ans. Il faisait partie de ce type de comédiens solides comme Sylvain Joubert, très populaires au cinéma, dans des séries historiques. Ceux qui sont basques comme moi, se souviendront de sa silhouette osseuse et de son personnage dans “Gorri le diable” feuilleton de Jacques Celhay, Roland-Marie Arla et Jean Faurez, où il campait un contrebandier du  XIX ème siècle entre la France et l’Espagne. Son personnage sera accusé à tort de meutre. C’est en 1967, qu’il connaît une grande popularité avec le feuilleton “Le chevalier tempête”, dans le rôle de François Recci, qui avec son fidèle Guillot – Jacques Balutin – lutte contre l’Espagne en 1630 : “…Robert Etcheverry s’y révélait excellent cavalier et bon bretteur et prouvait qu’il était capable de jouer d’autres personnages que les jeunes premiers romantiques dans lesquels la télévsion l’avait cantonné jusqu’alors. Le rôle du fougueux et bondissant Chevalier Tempête lui permit d’ailleurs d’entamer une carrière de héros de feuilletons historiques…” (Jacques Baudou & Jean-Jacques Schleret, “Les feuilletons histoiriques à la télévision française”, Huitième art, 1992). Sur deux saisons, il campe Salvador dans l’adaptation d’un feuilleton en deux époques d’Alexandre Dumas, en 1973 et 1975. Le cinéma ne l’aura que très peu employé, souvent dans des rôles de militaires dignes et à grande prestance. Addenda du 21/04/2008 : Il n’était pas le cousin du discret Michel Etcheverry – sociétaire de la Comédie Française, que l’on voyait souvent au cinéma dans les années 50-60, dans des rôles d’hommes austères -, comme le précise sa petite fille dans les commentaires.

Dans “Arpad, le tzigane”

Filmographie : : 1961  La fille du torrent (Hans Herwig) – 1964  La corde au cou / La loutre (Joseph Lisbona) – 1971  La révélation (Alain Lavalle) – 1975  Arpad – Zwei Teufelskerle räumen auf (Alfredo Medori) – 1979  La légion saute sur Kolwezi (Raoul Coutard) – 1982  L’honneur d’un capitaine (Pierre Schoendoerffer) – S.A.S à San Salvador (Raoul Coutard) – 1986  Châteauroux district (Philippe Charigot) – 1989  Au cœur de la nuit (Patrick Sagnelonge, CM). Télévision (notamment) : 1961  Le rouge et le noir (Pierre Cardinal) – 1962  Font-aux-cabres (Jean Kerchbron) – 1963  L’inspecteur Leclerc enquête : La chasse (Claude Barma) – Caterina (Gérard Herzog) – 1964  Pierrot des alouettes (Henri Spade) – 1965  La vie de bohème : Le miroir à trois faces (Maurice Cazeneuve) – Droit d’asile (René Lucot) – 1966  La mouette (Gilbert Pineau) – 1967  Le Golem (Jean Kerchbron) – Le chevalier tempête (Yannick Andréi) – 1968  Provinces : Flamenca – Languedoc (Abder Isker) – Gorri le diable (Pierre Neurisse & Jean Goulmain) – La librairie du soleil (Edmond Tyborowski) – 1969  Agence intérim : Dompteur – La veuve rusée (Jean Bertho) – 1970  Isabelle (Jean-Paul Roux) – Reportages sur un squelette ou masques et bergamasques (Michel Mitrani) – 1972  Les fossés de Vincennes (Pierre Cardinal) – Les évasions célèbres : Le comte de La Valette (Jean-Pierre Decourt) – Poly en Espagne (Claude Boissol) – Portrait : Pouchkine (Jean-Paul Roux) – 1973  Arpad le tzigane (Guy Saguez, Christian-Jacque & Frank Guthke) – Les Mohicans de Paris (Gilles Grangier) – 1974  Le deuil sied à Électre (Maurice Cazeneuve) – 1975  Salvator ou les Mohicans de Paris (Bernard Borderie) – 1977  Fachoda (Roger Kahane) – 1979  Charles Clément, canut de Lyon (Roger Kahane) – 1980  L’aéropostale, courrier du ciel (Gilles Grangier) – 1981  La vie des autres : Christophe (Gilles Legrand) – 1984  Les ferrailleurs des Lilas (Jean-Paul Sassy) – Messieurs les jurés : L’affaire Montagnac André Michel) – Irène et Fred (Roger Kahane) – 1986  Julien Fontanes, magistrat : Jamais rien à Coudoeuvre (Roger Kahane) – 1988  La chaîne (Claude Faraldo) – 1989  Commissaire Moulin : Corvée de bois (Paul Planchon).

Nota : IMDB crédite 1975  Arpad – Zwei Teufelskerle räumen auf (Alfredo Medori), est-ce un épisode de la série “Arpad”, sorti en salles en Allemagne ?

Mise à jour du 07/07/2009

 

 

Annonce également de la mort d’un monument du cinéma espagnol, l’acteur Fernando Fernán Gómez.

Fragements d’un dictionnaire amoureux : Pierre Granier-Deferre

Annonce de la mort de Pierre Granier-Deferre, le 16 novembre 2007, à l’âge de 80 ans. Des problèmes de santé l’empêchent de devenir journaliste, il étudie donc à l’IDHEC. Il devient un assistant-réalisateur prisé de “Sans laisser d’adresse” (1950) à “Un taxi pour Tobrouk” (1961). Il participe à la réalisation du premier film de  Frédéric Dard, un film sur la résistance,  “Une gueule comme la mienne” (1959), pour lequel il apporte son expérience. Dard confiait à François Guérif : “Les règles de la profession cinématographique étaient très strictes. Moi, je ne connaissais rien aux angles et aux objectifs. Alors on m’a trouvé un assistant de qualité, Pierre Granier-Deferre. Je donnais l’idée et Granier la réalisait” (TéléCinéVidéo, février 1984, cité dans Ciné Micellanées, Payot, 2007). Il fait cavalier seul, en  1961, comme réalisateur à part entière, avec “Le petit garçon de l’ascenseur”, histoire d’un très jeune liftier travaillant dans un palace de la côte d’azur et “Les aventures de Salavin”, adaptation du roman de Georges Duhamel, avec Maurice Biraud. Suit  “La métamorphose des cloportes” (1965), film noir d’après le roman d’Alphonse Boudard, avec une brillante distribution. Il bride les dialogues de Michel Audiard, qui gardera quelques dialogues pour d’autres films.  Il adapte ensuite René Fallet pour “Paris au mois d’Août”, mettant en vedette Charles Aznavour. Il y rencontre la comédienne Susan Hampshire qui joue le rôle d’une cover-girl anglaise, qu’il épousera ensuite.  Il adapte Bertrand Poirot-Delpech, pour “Le grand dadais”, où Jacques Perrin, jeune homme plein d’avenir, voit soudain son destin basculer. Souvent décrié par la critique, qui lui reproche de perpétuer une certaine « Qualité France », il travaille souvent pour des monstres sacrés. A voir ses films on peut penser qu’il est largement mésestimé, il est à l’aise dans des histoires minimalistes, ou psychologiques. Il confie à Éric Leguèbe,  En général, je choisis d’évoquer l’histoire de héros négatifs, ou du moins ne se trouvant pas dans le sens de l’ascension. Ce genre de sujet est celui qui me convient, où je me sens le plus à l’aise. Je préfère raconter des personnages, qu’une histoire…” (“Confessions – Un siècle de cinéma français par ceux qui l’on fait” – Ifrane éditions, 1995). Il dirige Jean Gabin dans « La horse » (1969), polar rural où le comédien joue un patriarche adepte de l’auto-justice. (1) Il trouve au travers de l’adaptation des œuvres de Georges Simenon, l’occasion de s’exprimer avec le plus de justesse, avec “Le chat” (1970), donnant deux rôles magnifiques à Simone Signoret et Jean Gabin, formant un vieux couple qui se délite. Claude Gauteur regrettait cependant que l’œuvre initiale soit édulcorée pour être mise au service des deux vedettes. Il retrouvera l’atmosphère simenonienne à trois autres reprises. Simone Signoret devient “la veuve Couderc” (1972), fermière désoeuvrée succombant au charme d’un étranger de passage joué par Alain Delon. Il illustre l’exode des Français fuyant les troupes allemandes avec “Le train” (1973), avec le magnifique couple formé par Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider puis suit “L’étoile du nord” d’après “Le locataire”, donnant l’un de ses meilleurs rôles à Philippe Noiret jouant un aventurier hébergé dans une pension de famille dirigée par Simone Signoret (2). “Le fils” (1972), écrit par Henri Graziani, est un bon polar, évoquant le retour d’un caïd – Yves Montand probant -, revenant dans sa Corse natale pour retrouver sa mère mourante – Germaine Delbat -. “La race des seigneurs”, est plus décevant, montrant un Alain Delon assez peu convaincant dans les méandres de la politique succombant aux charmes d’une cover girl – Sydne Rome -. “La cage” (1975) est par contre l’un de ses films les plus originaux, c’est un huis clos assez étouffant montrant Ingrid Thulin séquestrant son ex-mari campé par Linon Ventura, dans le sous-sol de sa maison. “Adieu poulet”, bien que très critiqué à sa sortie et jugé réactionnaire, est porté par l’excellent duo Patrick Dewaere / Lino Ventura, jouant des policiers dans une ville de Rouen aux prises avec un système de corruption généralisé. “Une femme à sa fenêtre” (1976), tiré de l’œuvre de Drieu La Rochelle, évoquant la femme – Romy Schneider – d’un ambassadeur à Athènes – Philippe Noiret -, qui recueille un opposant communiste en plein coup d’état du régime fasciste du général Méxetas, manque assez de souffle. “Le toubib” (1979), est une curiosité, c’est un film d’anticipation militariste, épousant la personnalité d’Alain Delon. C’est en 1981, que Pierre Granier-Deferre signe son meilleur film, une adaptation à nouveau. L’univers de Jean-Marc Roberts et son roman “Affaires étrangères”, lui permet de donner l’un de ses meilleurs rôles à Michel Piccoli, éblouissant en publicitaire manipulant Gérard Lanvin, en quête d’un père, pour l’asservir à son bon vouloir. La suite dans les années 80, est plus décevante, du dépressif “L’ami de Vincent” (1983), “L’homme aux yeux d’argent” (1985) évoqué ici, au conventionnel « Noyade interdite » (1987). Mais “Cours privé” (1986) donne l’occasion d’utiliser le charme d’Élizabeth Bourgine, séduisante enseignante dont l’arrivée pertube la quiétude un lycée privé, et de donner l’un de ses meilleurs rôles à l’excellent Michel Aumont. Il retrouve cette comédienne dans “La couleur du vent” (1988), où elle joue une éditrice tombant sous le charme d’un roman. “L’autrichienne” tourné en 1989, est une évocation réaliste des derniers jours de Marie-Antoinette – Ute Lemper -, écrit par Alain Decaux et André Castelot. “Archipel” (1991), cherche à retrouver le trouble de “Cours privé” dans un collège anglais, avec Melville Poupaud et Michel Piccoli, pour un résultat plutôt décevant. “La voix” (1992), malgré Nathalie Baye et Sami Frey est un film assez bavard et “Le petit garçon” (1993) est une adaptation assez académique de l’œuvre de Philippe Labro. Le réalisateur se tourne alors vers la télévision, où il dirige Bruno Cremer pour 4 Maigret, et participe à l’écriture d’autres téléfilms de la série. L’homme semblait discret, pour l’avoir vu dans l’émission “Le club”, sur CinéClassic. Il aimait à sonder les noirceurs de l’âme humaine et arrivait très souvent à dessiner une émotion contenue, montrant les noirceurs de l’âme humaine. Reste qu’il fut l’un des meilleurs passeurs de l’œuvre de Georges Simenon et ne méritait pas certaines critiques assez furibardes à son sujet (3).

 

 

(1) Le film est diffusé par France 3 en hommage, mardi 20 novembre, en seconde partie de soirée. (2) La dernière scène du film fut dirigée par Bertrand Tavernier, remplaçant le cinéaste malade. (3) Citons René Prédal dans “Cinéma 80 N°262” : “…Il semble malheureusement prisonnier d’un système de production qui n’admet que la débilité “Le toubib” ou le discours fascisant : ainsi dans “Adieu Poulet”, tous les politiciens sont corrompus mais on trouve par contre des flics honnêtes et valeureux !…” ou encore “…Granier-Deferre s’est-il laissé aller à la facilité du statut de “yes man” bien payé et par conséquent peu sourcilleux sur l’odeur de la marchandise qu’il a pour fonction d’envelopper ?”.

 

 

 

 

 

Filmographie : Comme réalisateur : 1953  La fête énchantée (CM) – 1958  Mensonge (CM) – 1961  Le petit garçon de l’ascenseur – 1962  Les aventures de Salavin / La confession de minuit – 1965  La métamorphose des cloportes – Paris au mois d’Août – 1967  Le grand dadais – 1969  La horse – 1970  Le chat – 1971  La veuve couderc – 1972  Le fils – 1973  Le train – La race des “seigneurs” – 1974  La cage – 1975  Adieu poulet – 1976  Une femme à sa fenêtre  – 1979  Histoires insolites : Tu comprends ça, soldat ! (TV) – Le toubib – 1981  L’étrange affaire – L’étoile du nord – 1983  L’ami de Vincent – 1985  L’homme aux yeux d’argent – 1986  Cours privé – 1987  Noyade interdite – 1988  La couleur du vent – 1989  L’autrichienne – 1991  Archipel – 1992  La voix – 1993  Le petit garçon – Maigret et la vente à la bougie (TV) – La dernière fête (TV) – 1997  Maigret et l’enfant de chœur (TV) – 2001  Maigret et la fenêtre ouverte (TV). Assistant-réalisateur : 1950  Sans laisser d’adresse (Jean-Paul Le Chanois) – Terreur en Oklahoma (Paul Paviot & André Heinrich, CM) – Le roi des camelots (André Berthomieu) – 1951  La nuit est mon royaume (Georges Lacombe) – Chacun son tour (André Berthomieu) – Agence matrimoniale (Jean-Paul Le Chanois) – 1952  Allô… je t’aime (André Berthomieu) – Elle et moi (Guy Lefranc) – Belle mentalité (André Berthomieu) – 1953  L’oeil en coulisses (André Berthomieu) – Le portrait de son père (André Berthomieu) – Le village magique (Jean-Paul Le Chanois) – 1954  L’air de Paris (Marcel Carné) – Papa, maman, la bonne et moi (Jean-Paul Le Chanois) – Les évadés (Jean-Paul Le Chanois) – 1956  Crime et châtiment (Georges Lampin) – Le cas du docteur Laurent (Jean-Paul Le Chanois) – 1957  À pied, à ceval et en voiture (Maurice Delbez) – 1958  En légitime défense (André Berthomieu) – Et ta soeur ? (Maurice Delbez) – Les grandes familles (Denys de la Patellière) – Le fauve est lâché (Maurice Labro) – 1959 Rue des prairies (Denys de la Patellière) – Les yeux de l’amour (Denys de la Patellière) – 1960  Un taxi pour Tobrouk (Denys de la Patellière) – L’ours (Edmond Séchan) – Pierrot la tendresse (François Villiers). Conseiller technique : 1959  Une gueule comme la mienne (Frédéric Dard).

 

 

 

 

 

Bibliographie : Filmographie : Stéphane Roux “Dictionnaire des réalisateurs franais” (Dualpha Éditions, 2002).

 

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

 

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Catherine Hosmalin

Elle suit des cours à l’école-atelier de Charles Dullin. Elle fait beaucoup de théâtre avec François Rancillac (“La nuit au cirque”, “Amphitryon”, “Le fils”), Danielle Chinsky (“La femme offensée”, “Le décaméron des femmes)”. Elle connaît un grand succès dans son rôle de Mme Parpalaid dans “Knock ou le triomphe de la médecine”, aux côtés de Fabrice Luchini de 2002 à 2004. Elle assure également la mise en scène de deux spectacles de Charlotte de Turckheim, “On m’a pas prévenue” (2004) – avec Valérie Benguigui  – et “Ça va nettement mieux” (2007). Elle fait ses débuts à l’écran dans le très subtil court-métrage de Roger Guillot, “La Goula” (1986). Elle est très émouvante dans le rôle d’une jeune femme de 22 ans assez forte et qui vit seule avec son père et son frère. Employée dans un supermarché, elle est la risée de ses collègues ricanant de ses rondeurs. Ils décident de parier avec la complicité d’un jeune sot, surnommé “P’tit cul”, ce dernier se devant de la séduire. Eblouissante dans ce rôle effacé, elle reçoit une mention pour son interprétation dans les festivals de Clermont-Ferrand et de Genoble en 1987. On la perd un peu de vue, même si Roger Guillot lui reste fidèle. Elle retrouve ce registre sensible dans “Les demoiselles du 12”, où elle joue une employée des renseignements téléphoniques à Lorient. Le cinéma se l’arrache le plus souvent pour des rôles de fortes personnalités, à l’instar de Charlotte Maury-Sentier ou Franckie Pain. Elle figure souvent des personnages très réactifs, joviaux, auquel il convient de ne pas “marcher sur les pieds”, sous peine de représailles vipérines, loin de son interprétation dans “La Goula”. Il faut la voir, dans le cadre d’une journée portes ouvertes, outrager la reine mère interprétée par Catherine Deneuve par son sans gêne dans “Palais royal !” (Valérie Lemercier, 2004). Elle est aussi capable de sensualité, pour peu qu’un réalisateur ne la cantonne pas au second plan. On la retrouve dans une scène d’anthologie devant une caisse de supermarché dans “Le coût de la vie” (Philippe Le Guay, 2002) . Elle garde espoir dans l’adversité, malgré son surendettement. Pour la rééducation de son fils, elle se dit même prêt à tout, comme préparer des gâteaux ou même se prostituer… On la retrouve souvent dans des comédies, en contrôleuse SNCF suspicieuse dans “Les vacances de Mr. Bean”, en aristocrate dégénérée dans “Les Aristo”, ou en cuisinière joviale dans “Nos jours heureux”. Elle est remarquable dans “Deux vies plus une” (2006), beau film d’Idit Cébula, en femme de ménage d’une école maternelle et amatrice de potins. Elle jubile quand elle se retrouve au milieu d’une dispute homérique entre Emmanuelle Devos et Yvon Back, se dépêchant de s’isoler pour mieux dissimuler sa joie. Dans “Il y a longtemps que je t’aime” (2007), elle est une conseillère de réinsertion, soucieuse de bien faire, mais qui malgré sa bonne volonté va avoir du mal à attirer la sympathie du personnage joué par Kristin Scott Thomas, trop longtemps muré dans la souffrance. Elle est une femme médecin bornée qui par son trop grand respect du règlement participe au scandale du sang contaminé dans le téléfilm “Sa raison d’être”. Elle est attendrissante, en mère de famille chaleureuse réfugiée dans la cuisine pendant que sa fille organise une fête chez elle dans “Tellement proches” (2008). Elle sympathise et réconforte avec chaleur Vincent Elbaz, qui se sent mal à l’aise au milieu de plus jeunes. Elle est aussi très drôle en candidate à perpétuité au régime soumise à l’autorité de Clémentine Célarié dans “Victor” (2008). Elle personnifie la française moyenne dans “La rafle” en boulangère qui s’étonne de voir des enfants avec l’étoile jaune alors “qu’ils avaient l’air si convenables”. Si elle s’amuse de les voir jouer en faisant un jeu de mots sur les “bons aryens”, elle se réjouit de la rafle sans aucune retenue. Dans “Mammuth” elle est la bonne copine de Yolande Moreau, prête à tout pour l’aider à se lancer dans une équipée sans grande sagacité afin de se venger du vol de portable du personnage de Serge Pillardosse joué par Depardieu. Elles sont parfaites dans ce couple à la gouaille jubilatoire. Cette belle blonde est assurément à ranger dans la catégorie des voleuses de scènes. Souhaitons-lui de retrouver un rôle où elle puisse susciter l’émotion comme dans “La Goula”, car il est évident qu’actuellement on n’exploite pas toujours toutes les facettes de son talent et son grand charme.

Avec Hélène Vincent et Anne Brochet dans “Les irréductibles”

Filmographie : 1986  La Goula (Roger Guillot, CM) – 1988  Prisonnières (Charlotte Silvera) – Je j’ai dans la peau (Jean-Pierre Thorn) – 1989  La clé n’est pas dans le pot de géranium (Manuela Gourary, CM) – 1990  Un type bien (Laurent Bénégui) – 1992  La joie de vivre (Roger Guillot) – 1998  Superlove (Jean-Claude Janer) – Vénus beauté (institut) (Tonie Marshall) – 15 août (Patrick Alessandrin) – Mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs (Charlotte de Turckheim) – 1999  Les petits souliers (Olivier Nakache, CM) – En vacances (Yves Hanchar) – Total western (Éric Rochant) – 2000 Les filles du 12 (Pascale Breton, CM) – Reines d’un jour (Marion Vernoux) – 2001  Ma caméra et moi (Christophe Loizillon) – 2002  La patience d’une mère (Dodine Herry-Grimaldi, CM) – Varsovie-Paris (Idit Cebula, CM) – Le coût de la vie (Philippe Le Guay) – Chouchou (Merzak Allouache) – Moi César, 10 ans 1/2,  1m 39 (Richard Berry) – Mauvais esprit (Patrick Alessandrin) – 2003  Ces jours heureux (Olivier Nakache, CM) – La confiance règne (Étienne Chatiliez) – Illumination (Pascale Breton) – 2004   Le petit chevalier (Sami Lorentz, CM) – Palais royal ! (Valérie Lemercier) – 2005  Je préfère qu’on reste amis… (Éric Tolédano) – Les irréductibles (Renaud Bertrand) – Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt) –  Nos jours heureux (Olivier Nakache & Éric Toledano) – Les Aristos (Charlotte de Turckheim) – 2006  Ma place au soleil (Éric de Montalier) – Mr. Bean’s hollyday (Les vacances de Mr. Bean (Steve Bendelack) – Deux vies… plus une (Idit Cébula) – 2007  Il y a longtemps que je t’aime (Philippe Claudel) – Louise Michel (Benoît Delépine & Gustave Kervern) – 2008  Tellement proches (Éric Toledano & Olivier Nakache) – Victor (Thomas Gilou) – 2009  La rafle (Roselyne Bosch) – Mammuth (Benoît Delépine & Gustave Kervern) – En vacances (Yves Hanchar) – 2010  Il reste du jambon ? (Anne Depétrini, rôle coupé au montage) – Ni à vendre ni à louer (Pascal Rabaté) –  Case départ (Lionel Steketee, Fabrice Eboué & Thomas Ngijol) – 2011 Parlez moi de vous (Pierre Pinaud) – Mince alors ! (Charlotte de Turkheim) – Upgrade (Titre TV : Adieu Paris) (Franziska Buch) – 2012  La vraie vie des profs (Emmanuel Klotz et Albert Pereira Lazaro) – 2014  Chic ! (Jérôme Cornuau) – Le talent de mes amis (Jérôme Cornuau) – Qui c’est les plus forts ? (Charlotte de Turckheim) – 2015  La folle histoire de Max et Léon (Jonathan Barré) – Fleur de tonnerre (Stéphanie Pillonca-Kervern) – 2016  Arborg (Antoine Delelis, CM) – 2017  La deuxième étoile (Lucien Jean-Baptiste) – Un regard dans la nuit (Christophe Gand, CM) – Artem silendi (Franck Youch, CM) – Guy (Alex Lutz) – L’école est finie (Anne Depétrini).

Télévision : 1988  Drôles d’histoires / Mésaventures : Amour de vacances (Philippe Gallardi, CM) – 1988  Palace (Jean-Michel Ribes) – Piazza Navona : La vacanza (Roger Guillot) – 1990  Un destin cannibale (Roger Guillot) – Nouvelles de Marcel Aymé : Les bottes de sept lieues (Hervé Baslé) – 1991  Le décaméron des femmes (Marlène Bertin, captation) – 1993  Maigret se défend (Andrzej Kostenko) – 1994  Un été à l’envers (Roger Guillot) – 1997  La vie comme un dimanche (Roger Guillot) – 1998  L’échapée (Roger Guillot) – 2000  Un flic nommé Lecoeur : Sugar baby (Alain Tasma) – Avocats & Associés : Tractations (Denis Amar) – Les petites mains (Lou Jeunet) – 2001  Angelina (Claude d’Anna) –  2003  Blague à part : Bon sang de merde (Pascal Chaumeil, CM) – 2004  Knock ou le triomphe de la médecine (Laurent Preyale, captation) – 2005  Engrenages (Philippe Triboit, saison 1) – Vénus & Apollon : Soin défraîchi (Olivier Guignard) – 2006  La reine Sylvie (Renaud Bertrand) – La volière aux enfants (Olivier Guignard) – Chez Maupassant : Toine (Jacques Santamaria) – 2007  Sa raison d’être (Renaud Bertrand) – 2009  Le juge est une femme : Sous X (Denis Amar) – Maison close (Mabrouk El Mechri, série TV) – 2012  Comme un air d’autoroute (Franck Lebon) – 2013  Maison close (Mabrouk El Mechri et Jérôme Cornuau, saison 2) – 2014  Mongeville : Mortelle mélodie (Bruno Garcia) – Merci pour tout Charles (Ernesto Onà) – La trouvaille de Juliette (Jérôme Navarro) – 2015  La petite histoire de France (Jonathan Barré, mini-série) – 2016/2017  Scènes de ménage – 2017  Lebowitz contre Lebowitz : La raison du plus fort (Christophe Barraud) – Meurtres à… : Meurtres dans les Landes (Jean-Marc Thérin) – Nox (Mabrouk El Mechri, mini-série) – Myster Mocky présente : Modus operandi (Jean-Pierre Mocky, CM). 

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Deborah Kerr

 

Annonce de la mort de Deborah Kerr le 16 octobre dernier dans le Suffolk – Est de l’Angleterre -, elle souffrait de la maladie de Parkinson. Cette comédienne d’une grande distinction, est née à Helensburg, en Ecosse, le 30 septembre 1921. Elle s’inscrit en 1937 à la Sadler’s Wells Ballet, comme danseuse. Elle joue ensuite de petits rôles sur la scène. Michael Powell avait aimé cette comédienne à ses début en Angleterre, mais il s’était marié avec une autre Femme Frankie. Il évoque avec émotion sa rupture avec elle, dans son livre “Million dollar movie” : “Une moitié de moi-même, une partie de Deborah, avait été écorchée, débitée, comme une viande sanglante mise à l’étal du marché hollywoodien…”.  Il devait la retrouver pour le “Colonel Blimp” (1943), où elle joue trois rôles différents, elle remplaça Wendy Hiller alors enceinte, et le superbe “Narcisse noir”, en 1946, où elle incarnait une religieuse vivant dans une communauté dans les contreforts de l’Himalaya. La Metro Goldwyn-Mayer l’engage en 1947, pour des rôles de Ladies, le plus souvent. Elle fit un parcours exemplaires, mais si elle fut nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice à six reprises – “Edward, mon fils”, “Tant qu’il y aura des hommes”, “Le roi et moi”, “Dieu seul le sait”, “Tables séparées”, et “Horizons sans frontière”, elle ne le reçu jamais. La noblesse de son port naturel la prédispose à jouer dans des films historiques de prestiges. Elle tourne avec Fred Zinneman où elle a une scène torride au bord d’une plage avec Burt Lancaster, Vincente Minnelli dans “Thé et sympathie” (1956) , dans le rôle d’une femme mariée séduite par un jeune homme, Otto Preminger dans “Bonjour tristesse” (1957), adaptation de l’œuvre de Françoise Sagan, où elle séduit David Niven, au grand désarroi de la fille de ce dernier jouée par Jean Seberg. Elle rayonne face à Cary Grant, dans “Elle et lui” (1957), mélo radieux dans le décors de l’Empire State Building, remake abouti de Leo MacCarey de son propre film joué en 1938 avec Irene Dunne et Charles Boyer de 1938. Son interprétation sensible de gouvernante dans le magnifique “Les innocents” (1961) de Jack Clayton, participe à la réussite du film adapté de l’œuvre d’Henry James.  John Huston fit voler son image en éclats, avec le jubilatoire “Dieu seul le sait” (1957), où elle joue une nonne échouée dans une île du Pacifique, avec un séduisant marin cabochard – génial Robert Mitchum -, jouant à la déstabiliser en blasphémant. Elle retrouve Huston dans “La nuit de l’Iguane” 1964), en femme dans l’errance, dans l’un des meilleurs moments de l’inégal “Casino royale” (1967), en jouant aux côtés de David Niven en incarnant une espionne écossaise portée sur la boisson, entourée de superbes créatures. Dans l’un des meilleurs films d’Elia Kazan, “L’arrangement” (1969), elle est éblouissante en femme meurtrie ne comprenant pas le comportement de son mari après un accident – Kirk Douglas dans l’un de ses plus grands rôles -, et qui tente de sauver son couple, avant de le faire hospitaliser dans un hôpital psychiatrique, ne supportant plus l’idée d’un bonheur perdu. Elle s’éloigne ensuite des plateaux, pour ne revenir que dans les années 80, le plus souvent dans des téléfilms. Elle était l’épouse de l’écrivain Peter Viertel depuis 1960, et vivait surtout en Suisse. Un parcours exemplaire, pour cette comédienne charmante, jouant avec une image sophistiquée, pour mieux laisser poindre l’émotion.

Bibliographie : “Stars” N°2 (Grand Angle absl, 1988); “30 ans de cinéma britannique” de Raymond Lefevre & Roland Lacourbe (Éditions Cinéma 76).

Filmographie : 1940  Contraband / Blackout (Espionne à bord) (Michael Powell, rôle coupé au montage) – 1941 Major Barbara (Id) (Gabriel Pascal, Harold French & David Lean) – Love on the dole (Belgique : Les naufragés de la vie) (John Baxter) – Penn of Pennsylvania (Lance Comfort) – Hatter’s castle (Le chapelier et son château) (Lance Comfort)- 1942  The day will dawn / USA : The avengers (La revanche ou Riposte à Narvik) (Harold French) –  1943  The live and death of colonel Blimp / The adventures of Colonel  Blimp(Colonel  Blimp) (Michael Powell & Emeric Pressburger) – 1945  Perfect strangers / Vacation from marriage (Entracte au mariage) (Alexander Korda) – 1946  I see a dark stranger (L’étrange aventurière / En Belgique : Le carnet  secret) (Frank Launder) – The black narcissus (Le narcisse noir / Belgique : Ames en détresse) (Michael Powell & Emeric Pressburger) – 1947  The hucksters (Marchands d’illusions) (Jack Conway) – If winter comes (Quand vient l’hiver) (Victor Saville) – 1949  Edward, my son (Edward, mon fils) (George Cukor)Please believe me (J’ai trois amours) (Norman Taurog) – 1950  King Salomon’s mines (Les mines du roi Salomon) (Andrew Marton & Compton Bennett) – 1951  Quo Vadis ? (Id) (Mervyn LeRoy) – Thunder in the East (Tonnerre sur le temple) (Charles Vidor) – 1952  Dream wife (La femme rêvée) (Sidney Sheldon) – The prisoner of Zenda (Le prisonnier de Zenda) (Richard Thorpe) –  1953  Young Bess (La reine vierge) (George Sidney) – Julius Caesar (Jules César) (Joseph L. Mankiewicz) – 1954  From here to eternity (Tant qu’il y aura des hommes) (Fred Zinnemann) – The end of the affair (Vivre un grand amour) (Edward Dmytryk) – 1955  The pround and profane (Un magnifique salaud) (George Seaton) – 1956  The King and I (Le roi et moi) (Walter Lang) – Tea and sympathy (Thé et sympathie) (Vincente Minnelli) – 1957  Kiss them for me (Une sacrée bordée / Embrasse-la pour moi) (Stanley Donen, voix seulement) – An affair to remember (Elle et lui) (Leo McCarey) – Heaven knows, Mr. Allison (Dieu seul le sait /  En Belgique : Heaven kows, Mr. Allison) (John Huston) – 1958  Bonjour tristesse (Id) (Otto Preminger) – Separate tables (Tables séparées) (Daniel Mann) – The journey (Le voyage) (Anatole Litvak) – 1959  Count your blessings (J’ai épousé un français) (Jean Negulesco) – Beloved infidel (Un matin comme les autres) (Henry King) – 1960  The sundowners (Horizons sans frontières) (Fred Zinnemann) – The grass is greener (Ailleurs l’herbe est plus verte) (Stanley Donen) – 1961  The naked edge (La lame nue) (Michael Anderson) – The innocents (Les innocents) (Jack Clayton) – 1962  The chalk garden (Mystère sur la falaise) (Ronald Neame) – 1963  The night of the Iguana (La nuit de l’iguane) (John Huston) – On the trail of the iguana (Ross Lowell, CM, documentaire) – 1965  Marriage on the rocks (Les inséparables / Comment marier sa femme) (Jack Donohue) – Eye of the devil / Thirteen (Le mystère des 13 / L’œil du malin) (Jack Lee Thompson) – 1966  Casino Royale (Id) (Séquences réalisées par John Huston) – 1967  Prudence and the pill (Prudence et la pilule) (Ronald Neame & Fielder Cook) – 1969  The gypsy moths(Les parachutistes arrivent) (John Frankenheimer) – The arrangement (L’arrangement) (Elia Kazan) – 1984   The Assam garden (Mary McMurray) – 1991  Preminger: Anatomy of a filmmaker (Valerie A. Robins, documentaire).  Télévision (notamment) : 1982  BB2 Playhouse : A song of Twilight (Cedric Messina) – Witness for Prosecution (Témoin à charge) (Alan Gibson) – 1984  A woman of substance (Don Sharp) – 1985  Reunion at Fairborough (Rendez-vous à Fairborough) (Herbert Wise) – 1986  Hold the dream (Accroche-toi à ton rêve) (Don Sharp).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Raymond Pellegrin

Annonce de la mort à Garons dans le Gard de Raymond Pellegrin, le 14 octobre dernier à l’âge de 82 ans. Ce comédien à grande prestance avait une voix fortement reconnaissable, il doubla Jean Marais dans la série des “Fantômas”, pour André Hunebelle, n’ayant plus grand chose à voir avec l’œuvre initiale de Souvestre et Allain. Mais son timbre de voix, et son ironie distinguée faisait de son interprétation un personnage à part entière, venant au secours d’un personnage un tantinet inexistant. Mais il serait assez réducteur de ne voir que cette facette de son talent, et ne pas oublier qu’il était l’une des plus grandes vedettes du cinéma français dans les années 50. Il rencontre Marcel Pagnol qui en fait l’un de ses interprètes fétiches, au théâtre pour une reprise de “Topaze” en 1945 et une création “Judas” en 1955. Il lui donne le rôle de l’instituteur séduisant Jacqueline Pagnol, et raisonnant avec justesse face aux problèmes des villageois dans le mésestimé “Manon des sources” (1952). Il se partageait avec Daniel Gélin, le rôle de “Napoléon” (1954) dans le fillm de Sacha Guitry.  Gélin personnifiant Bonaparte qui sacrifie sa longue chevelure laisse à sa place à Pellegrin qui se retrouve avec autorité “Napoléonisé”, idée déjà utilisée dans “Le fabuleux de Désirée Clary” – Guitry succédant à Jean-Louis Barrault -. Il reprendra ce rôle en exil à Saint-Hélène dans l’excellente “Caméra explore le temps” – œuvre disponible en DVD chez L.C.J. éditions –, relatant l’exil de l’Empereur à Saint-Hélène face à l’admirable Michel Bouquet figurant Hudson Lowe, son geôlier, et dans le médiocre “Vénus impériale” face à Gina Lollobrigida en 1962. ll était excellent en médecin cynique aux prises avec des gangsters dans “La bonne tisane” (Hervé Bromberger, 1958), réussissant à séduire Estella Blain jouant une jeune interne de nuit, tout en étant parfaitement odieux et appréciant les blagues de carabins. On le retrouve souvent dans rôles de commissaires ou de malfrats, il est même un bédouin dans le beau film de Nicholas Ray “Amère victoire” (1957). Il est impressionnant en truand marseillais dans le “Deuxième souffle” (Jean-Pierre Melville, 1966), qui “cafouille dans les cigarettes”, selon une réplique de l’inspecteur Blot joué par Paul Meurisse. Pour la petite histoire, à la question de Rui Nogueira dans “Le cinéma selon Jean-Pierre Melville” (Édition Seghers, 1973), “Pourquoi avoir mis des gravures de Napoléon dans le bureau de Paul Ricci – son personnage – ?”, Melville répond “Parce qu’il a joué Napoléon dans le film de Sacha Guitry. Dans le temps, j’avais fait toute une série de photographies de Pellegrin habillé en Napoléon, car j’envisageais de tourner avec lui dans le rôle de Bonaparte, “La mort du duc d’Enghien”. Sacha est venu ; et Pellegrin a eu le rôle grâce à mes photos…”. D’autres cinéastes comme Yves Boisset “Le saut de l’ange” (1971 , Pierre Grasset, “Quand la ville dort” (1975) et Daniel Duval, “Le bar du téléphone” (1980), utiliseront sa présence pour de solides polars, perpétuant cette tradition. Il a aussi beaucoup tourné en Italie, les rôles s’amenuisant de plus en plus en France, il  participe à des “poliziotteschi” dans la grande traditions des polars urbains et violents dans les années 70. citons “La peur règne sur la ville” (1976) où il figure un redoutable caïd qui s’évade de prison avec sa bande et  – “L’onorata famiglie”, (1973). Fernando Di Leo, réalisateur de “Salut les pourris”, l’évoquait dans un entretien avec Claude Ledû en 1988, dans un numéro de “Mad Movies”, repris dans le hors-série “L’âge d’or du cinéma italien” : “…Entre lui et moi, il y avait évidemment l’ombre de [Jean-Pierre] Melville. Mais Pellegrin est un professionnel. Attentif à tout et surtout peu enclin à la patience. Il adore travailler en Italie parce que tout va vite et sur “Salut les pourris”, ça allait très vite. C’est ma méthode. Cette vitesse me permet de gagner de l’authenticité. Avec quelqu’un comme Pellegrin, il n’y a pas 50 prises à faire : il est immédiatement bon. Dans ce plan au tout début du film, il est seul face à la caméra pendant que ses hommes liquident des complices à l’intérieur du hangar. Il fume, il n’a pratiquement rien à faire. Et pourtant, en un instant, il fait passer l’incertitude, le dégoût, la lassitude, le cynisme”. Dans les années 90, il participe à une série en Italie avec Bud Spencer “Big man”. En France, il avait un rôle récurrent de policier, le commissaire Rocca, mais la série n’avait pas eu le succès d’un “Navarro”. On le revit une dernière fois dans “Notes sur le rire” – tourné en 1999, mais diffusé qu’en 2002 sur France 3 -, hommage à l’œuvre de Marcel Pagnol, il est un proviseur à la retraite aux côtés deThomas Jouannet en jeune instituteur anticonformiste. La boucle est bouclée, il devait rendre hommage à Pagnol il y a peu, avec chaleur dans le documentaire “Pagnol et compagnie”. Sa seconde femme – la première était Dora Doll – la comédienne Giselle Pascale, est morte en février dernier et dont il fut le partenaire dans “Le feu sur la peau” (1954), “Marchande d’illusions” (1954), “Ca n’arrive qu’aux vivants” (1958), “Un cas de conscience” 1968) et “La mort des capucines” (1971) (TV). Leur fille Pascale est également comédienne. A lire le bel hommage d’Yvan Foucart pour le site des Gens du cinéma.  

 

 

 

 

 

Raymond Pellegrin et Giselle Pascal, le 8 septembre 1955 à Paris

Filmographie : 1941  Six petites filles en blanc (Yvan Noé) – 1945  Marie la Misère (Jacques de Baroncelli) – Naïs (Raymond Leboursier et Marcel Pagnol) – Jéricho (Henri Calef) – 1946  La femme en rouge (Louis Cuny) – 1947  Le diamant de cent sous (Jacques Daniel-Norman) – Un flic (Maurice de Canonge) – 1950  Le clochard milliardaire (Léopold Gomez) – Coupable ? (Yvan Noé) – 1951  Le banquet des fraudeurs (Henri Storck) – Trois femmes, [épisode : “Mouche”] (André Michel) – Le bouquet de Saint Jean (inachevé) – 1952  Le témoin de minuit (Dimitri Kirsanoff) – Nous sommes tous des assassins (André Cayatte) – Manon des sources (Marcel Pagnol.) – Le fruit défendu (Henri Verneuil) – 1953  Les compagnes de la nuit (Ralph Habib) – Le grand jeu (Robert Siodmak) – La rage au corps (Ralph Habib) – 1954  Les intrigantes (Henri Decoin) – La Romana (La belle romaine) (Luigi Zampa) – Le feu dans la peau (Marcel Blistène) – Marchandes d’illusions (Raoul André) – Napoléon (Sacha Guitry) – Les impures (Pierre Chevalier) – 1955  Les Le crâneur (Dimitri Kirsanoff) – Chantage (Guy Lefranc) – La lumière d’en face (Georges Lacombe) – 1956  La loi des rues (Ralph Habib) – Le feu aux poudres (Henri Decoin) –  Jusqu’au dernier (Pierre Billon) – Vacances explosives (Christian Stengel) –  1957  Bitter Victory (Amère victoire) – La bonne tisane (Hervé Bromberger) – Mimi Pinson (Robert Darène) – 1958  Ça n’arrive qu’aux vivants (Tony Saytor) – Secret professionnel (Raoul André) – 1959  El casco blanco (Casque blanc) (Pedro Balaña, Pedro Bonvehi & Tony Saytor) – 1960  Chien de pique (Yves Allégret) – L’Imprevisto (L’imprévu) (Alberto Lattuada) – 1961  A view from the Bridge (Vu du pont) (Sidney Lumet) – Horace 62 (André Versini) – Carillons sans joie (Charles Brabant) – 1962  Venere imperiale (Vénus impériale) (Jean Delannoy) – Les mystères de Paris (André Hunebelle) – 1963  La bonne soupe, (Robert Thomas) – Behold a pale Horse (Et vint le jour de la vengeance) (Fred Zinnemann) –  1964  Fantômas (André Hunebelle, voix de Fantômas) – 1964  Un soir à Tibériade (Hervé Bromberger) -Fantômas se déchaîne, (André Hunebelle, voix de Fantômas) – 1965  Furia à Bahia pour OSS 117 (André Hunebelle) – 1966  Maigret a Pigalle (Maigret à Pigalle) – Le deuxième souffle (Jean-Pierre Melville) – Brigade anti-gangs (Bernard Borderie) – Fantômas contre Scotland Yard (André Hunebelle, voix de Fantômas) – 1967  L’homme qui valait des milliards (Michel Boisrond) – 1968  Sous le signe de Monte-Cristo, d’André Hunebelle) – Quanto costa morire (Les colts brillent au soleil) (Sergio Merolle) – 1969  Un caso di conscienza / Un cas de conscience, de Gianni Grimaldi) – Beatrice Cenci  (Liens d’amour et de sang) (Lucio Fulci) – 1971  Le saut de l’ange (Yves Boisset) – L’odeur des fauves (Richard Balducci) – La part des lions (Jean Larriaga) – Les intrus (Sergio Gobbi) – Abuso di potere  (Abus de pouvoir) (Camillo Bazzoni) – 1972  Camorra  (Les tueurs à gages) (Pasquale Squitieri) – Le solitaire, d’Alain Brunet) – Un officier de police sans importance (Jean Larriaga) – Crescete e multiplicatevi (Giulio Petroni) – Le complot (René Gainville) – 1973  L’onorata famiglia – Uccidere è cosa nostra (Tonino Ricci) – I guappi (Lucia et les gouapes) (Pasquale Squitieri) – L’ambizioso (Belgique : Mourir à Naples) (Pasquale Squitieri) – Il poliziotto è marcio (Salut les pourris) (Fernando Di Leo) – Piedone lo sbirro (L’inspecteur Flatfoot) (Steno) – 1974  Jackpot, (Terence Young, inachevé) Viaggia ragazza, viaggia hai la musica (Pasquale Squitieri) – Die Antwort kennt mir der Wind (Seul le vent connaît la réponse) (Alfred Vohrer) – Change (Bernd Fischerauer) – 1975  L’uomo della strada fa giustizia (Humbert Humphrey [Umberto Lenzi]) –  Scandalo (Salvatore Samperi) – Quelli della calibro 38 (Section de choc) (Massimo Dallamano) –  Quand la ville s’éveille (Pierre Grasset) – Der Köder / Zerschossene traüme / L’appât (Peter Patzak) – 1976   Paura in città  (La peur règne sur la ville / Tireur d’élite) (Giuseppe Rosati) – Italia a mano armata (Flics en jean / Opération jaguar) (Marino Girolami) – 1977  Puttana galera ! (Gianfranco Piccioli) – Antonio Gramsci : I giorni del carcere (Lino Del Fra) – 1978  Porci con la P. 38 (Gianfranco Pagani) – Le rose et le blanc, de Robert Pansard-Besson) – 1980  Le bar du téléphone (Claude Barrois) Les uns et les autres (Claude Lelouch) (+ version TV) – 1982  Plus beau que moi, tu meurs (Philippe Clair) – Porca vacca ! (Marche au pas) (Pasquale Festa Campanile) –  1983  Ronde de nuit (Jean-Claude Missiaen) – Viva la vie ! (Claude Lelouch) –  Louisiane (Philippe de Broca) (+ version TV) – 1985  Jubiabá (Bahia de tous les saints) (Nelson Pereira dos Santos) (+ version TV) – 1988  Don Bosco (Leandro Castellani). 

 

 

 

 

Dans le “Napoléon” de Sacha Guitry (source forum d’Allociné)

 

 

 

 

  

 

Télévision : 1961  La caméra explore le temps : Le drame de Saint-Hélène (Guy Lessertisseur) – 1963  Madame Sans Gêne (Claude Barma) – 1965  Le train bleu s’arrête 13 fois : Dijon : Premier courrier (Mike Roussel) – 1966  L’écharpe (Abder Isker) – 1970  Les salauds vont en enfer (Abder Isker) – Un jardin sur la mer (Abder Isker) – 1971  La mort des capucines (Agnès Delarive) – La promessa (Alberto Negrin) – 1978  Messieurs les ronds de cuir (Daniel Ceccaldi) – Mais ne te promène pas toute nue (Jeannette Hubert) – 1979  On purge bébé (Jeannette Hubert) – Histoires de voyous : L’élégant (Gilles Grangier) – La promessa (Alberto Negrin) – 1980  Docteur Teyran (Jean Chapot) – 1981  La malle de Hambourg (Jean-Roger Cadet) – Madame Sans-Gêne (Aber Isker, captation) – Commissaire Moulin : La bavure (Claude Grinberg) – 1982  Le truqueur (Ader Isker) – Le fou du désert (Jean-Paul Trébouel) – Western di cose nostre (Pino Passalacqua) – 1983  Cinéma 16 : Venise attendra (Daniel Martineau) – 1984  I racconti del mareschiallo (Giovanni Soldati) – La bavure (Nicolas Ribowski) – Châteauvallon (Paul Planchon, Serge Friedman) – Souvenirs d’un amnésique (Philippe Laïk) –  1985  La camora (Steno) – 1986  Naso di cane ((Atillio Veraldi) – Nel gorgo del peccato (Andrea et Antonio Frazzi) – 1987  L’ombra nera del Vesuvio (Steno) – La garçonne (Étienne Périer) – 1988  Jeanne d’Arc, le pouvoir de l’innocence (Pierre Badel) – Il professore – Fanciulla che ride (Steno) – Il professore – 395000 dollar l’oncia (Steno) – Adorable Julia (Yves-André Hubert) – Der Liebwächter (Adolf Winkelmann) – Euréka (Frantz Peter Wirth) – 1989  Il professore – Polizza droga (Steno) – Il professere – Diva (Steno) –Il professore – Boomerang (Steno) –  Le triplé gagnant : Le crime de Neuilly (Claude Barrois) – Le triplé gagnant : Le dernier rendez-vous du président (Claude Grinberg) – 1990  Le triplé gagnant : Le manoir des veuves (Charles Bitsch) – Le triplé gagnant : Assassin s’il vous plaît ? (Bernard Villiot) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret à New York (Stéphane Bertin) – 1991  Le triplé gagnant : Fado pour une jeune fille (Bruno Gantillon) – Le triplé gagnant : L’affaire d’Hauterive (Bernard Villiot) – 1992  Le triplé gagnant : La mort du petit chat (Boramy Tioulong) – Le triplé gagnant : Le grand chêne (Jean-Pierre Prévost) – 1993  Rocca : Les dératiseurs (Bernard Dumont) – Rocca : Retour de flammes (Paul Planchon) – 1994  Rocca : Mortels rendez-vous (Paul Planchon) – 1995  Rocca : Coup de cœur (Paul Planchon) – 1999  Notes sur le rire (Daniel Losset) – 2005  Pagnol et compagnie (Alain Ferrari, documentaire). 

Fragment d’un dictionnaire amoureux : Ingmar Bergman

 

On reprend… désolé mais je vais continuer à vous embêter un peu plus souvent…

 

Annonce de la mort d’Ingmar Bergman en juillet dernier. Le cinéaste a marqué durablement l’histoire du cinéma, influençant par son souffle de liberté la “Nouvelle vague”, à l’instar de l’image du jeune Antoine Doinel volant les photos sensuelles d’Harriet Andersson tirées du photogramme de “Monika”. Il a influencé un grand nombre des ses confrères… Citons l’exemple de Woody Allen qui avait parodié “Persona” dans “Guerre et amour”, cité par la présence d’une affiche de “Face à face” dans le hall d’un cinéma dans “Annie Hall”, avant de faire un film “à la manière de…” bergmanienne avec “Intérieurs” en 1978. La représentation de “L’angst” de Bergman, les tourments existentiels de l’homme de la difficulté de vivre en couple toucheront aux grandes interrogations de chacun d’entre nous et fera de son œuvre l’une des plus prodigieuse du 7ème art. il est finalement assez vain de vouloir d’évoquer ici la richesse de ses films. De la difficulté de parler de films quand ils vous touchent vraiment… Il naît le 14 juillet 1918 à Uppsala, une ville universitaire. Il racontera dans son superbe livre “Lanterna magica”, sa jeunesse rigoriste, quand il accompagnait son père un pasteur luthérien dans ses tournées sacerdotales. Il s’éloigne de sa famille pour suivre des cours à l’université et se consacre à des mises en scènes de théâtre amateur. Il crée en 1942 sa première pièce comme auteur pour “Le théâtre des étudiants”, « La mort de Gaspard ». La neutralité de la Suède durant la seconde guerre mondiale, face aux atrocités de la guerre, oblige les intellectuels de Stockolm à se réunir dans un des quartiers de Stockolm, Gamla Stan, créant un courant de pensée qui influencera Bergman. En 1944, il devient metteur en scène de théâtre professionnel. Carl-Anders Dymling administrateur de la “Svenk Filmindustri”, lui fait écrire son premier scénario « Tourments » que réalisera Alf Sjoberg. Il débute comme réalisateur à 27 ans, en 1945 avec ‘Crise’. Il trouve très vite un rythme de créateur soutenu en faisant des mises en scène de théâtre l’hiver, et en réalisant des films l’été. Influencé par les films muets et le cinéma français de Julien Duvivier et Marcel Carné – ‘Il pleut sur notre amour’ -, il trouve cependant très vite son style, malgré quelques critiques assez négatives à ses débuts.  Il connaît une vie privée assez compliquée, il fut l’époux de la danseuse Elsie Fisher en 1940, de l’animatrice de théâtre Ellen Bergman, de la journaliste Gun Grut, de la pianiste Kabi Lareteï, l’une de ses muses l’actrice norvégienne Liv Ullmann, interprétant souvent des personnages tourmentés et la pianiste Ingrid von Rosen en 1971. Nombre de ses comédiennes connurent grâce à lui une réputation internationale, certaines comme Gunnel Lindblom et Liv Ullman se lanceront dans la réalisation. D’Harriet Anderson, éblouissante de sensualité, d’Ingrid Thulin sa “porte-parole”, de Bibi Andersson personnifiant souvent la révolte. L’amour des femmes, pour compenser dit-on un peu vite le souvenir d’une mère trop aimante. Le sublime “Persona” fut même inspiré au réalisateur alors hospitalisé par deux photos de Bibi Andersson et Liv Ullmann. Ses acteurs connaissent également la célébrité, du réalisateur du muet Victor Sjöström, Max Von Sydow, Gunnar Bjrörnstrand ou Erland Josephson. Son cinéma s’attarde à discerner ce qui se cache derrière le masque protecteur de l’être humain, tout en mettant en valeur la sensualité de ses actrices. De manière clinique, il nous aide à vivre en analysants nos états d’âmes. Son œuvre est d’une richesse inouïe passant des comédies comme “Sourires d’une nuit d’été” – à redécouvrir l’amusant “L’œil du diable” avec un étonnant Jarl Kulle en Don Juan -, lui apportant une consécration internationale, à “Monika” distribué en catimini dès 1954 dans un circuit de production érotiques ! La nouvelle vague dont Jean-Luc Godard, le salue dès 1958. Ses œuvres connaissent une mode en France, sortant dans le désordre de “La nuit des forains”, au “Septième sceau” qui connaît très vite un statut de chef-d’œuvre. La cinémathèque française lui consacre une rétrospective en 1958 également. Il rencontre le chef opérateur Sven Nykvist avec “La nuit des forains”, qui contribué à la richesse de son cinéma. Les interrogations métaphysiques sont le dénominateur de bien de ses films avec “Les fraises sauvages”, avant de passer à “un cinéma de chambre”, avec les deux trilogies “A travers le miroir” / “Les communiants” / “Le silence” et “Persona” / “L’heure du loup” / “La honte”. Des œuvres grandioses, qui ne l’empêchent pas d’exceller dans l’illustration de “La flûte enchantée”, opéra de Mozart.

 

 

En 1976, en raison de problèmes avec le fisc suédois, il s’exile à Munich, malgré son refus de faire des films hors de la Suède. Le projets abondent, il envisage un temps l’adaptation du roman de Louis Pauwels “L’amour monstre”, histoire de travailler avec Jeanne Moreau qui lui avait écrit une lettre manifestant son enthousiasme pour son œuvre. Il signe des mises en scènes de théâtre à Munich, et tourne même “L’œuf du serpent” une commande de Dino de Laurentis, influencée par l’expressionnisme allemand, avec David Carradine. Il annonce faire ses adieux au cinéma avec sa saga familliale “Fanny et Alexandre”. Il reste cependant très actif, comme écrivain (“Lanterna magica”, “Images”), scénariste (“Les meilleures intentions”, “Infidèle” inspiré de sa vie privée et signé par Liv Ullmann. Et à l’instar d’un Roberto Rosselini, il tourne pour la télévision, histoire d’expérimenter un nouveau média comme il avait fait avec “Le rite”, notamment avec la grande réussite “Sarabande”, (2003), suite des “Scènes de la vie conjugale” à apprécier en DVD dans sa version intégrale TV  chez MK2.  Ironie du sort pour celui qui ne reçu jamais une palme d’or au festival de Cannes, pour l’un des ses films. Il avait cependant le prix du 50ème anniversaire en 1997 – on crée pour lui en 1956 le prix de l’humour poétique pour “Sourires d’une nuit d’été”. C’est à Fårö, petite île de la Baltique qu’il rendit célèbre avec son œuvre et qui fut son refuge qu’il décède le 29 juillet 2007 à 89 ans.Un distributeur a édité 3 coffrets de son œuvre en DVD, le premier comprend “Le septième sceau” – “Sourires d’une nuit d’été” – “Les communiants” – “L’oeil du diable” – “Ville portuaire” – “Le silence” – “Tourments” – “Sensualité” –écrit par Bergman, mais réalisé par Gustav Molander – “Vers la joie” – “La source” , le second “Cris et chuchotements” – “L’attente des femmes” – “Une leçon d’amour” – “Les fraises sauvages” – “La fontaine d’Arethuse” – “L’heure du loup” – “Le visage” – La honte”, et le troisième “Scènes de la vie conjugale” – “La nuit des forains” – “Rêves de femme” – “Après la répétition” – “Le rite” – “Monica” – “Jeux d’été” – “Persona “. On peut donc profiter de la majorité de ses œuvres opportunément remises sur le marché, et vérifier que la réputation d’hermétisme du cinéaste est loin d’être fondée. Pour appréhender son œuvre, on pourra conseiller deux livres hélas épuisés, “Ingmar Berman par Jorn Donner” (Cinéma d’aujourd’hui, Seghers, 1970), “Ingmar Bergman, filmo 5” (Édilig, 1983), L’excellent double numéro de la revue Positif N°497/498 de juillet 2002 , ou encore “Ingmar Bergman, mes films sont l’explication de mes images” par Jacques Aumont (Cahiers du cinéma, auteurs, 2003). A consulter l’excellente analyse de son oeuvre sur le site du ciné-club de Caen et un site suédois très riche “Ingmar Bergman face to face” qui propose des textes en anglais.

 

 

 

 

 

DA

Filmographie : Réalisateur-scénariste : 1945  Kris (Crise) – 1946 Det regnar på vår kärlek (Il pleut sur notre amour) – Skepp till India land (L’éternel mirage / Le port des filles, + cameo) – 1947   Musik i Mörker (Musique dans la nuit) – 1948  Hamnstad (Ville portuaire) – Ffängelse (La prison) – 1949  Törst (La fontaine d’Arethuse / La soif) – Till glädge (Vers la joie) (+ cameo) – 1950  Sånt händer inte här (Une telle chose ne se produirait pas ici) – Sommarlek (Jeux d’été) – 1951  Kvinnors väntan (L’attente des femmes, + cameo) – 1952  Sommaren med Monika (Monika / Un été avec Monika) –  1953  Gycklarnas afton (La nuit des forains) – 1954  En lektion i kärlek (Une leçon d’amour) – 1955  Kvinnodröm (Rêves de femmes) – Sommarnattens leende (Sourires d’une nuit d’été) (+ lyriques) – 1956  Det sjunde inseglet (Le septième sceau)  (+ lyriques) – 1957  Herr Sleeman kommer – Smultronstället (Les fraises sauvages) – Nnära livet (Au seuil de la vie) (+ conseiller technique) – 1958  Ansikte (Le visage) – Venetianskan (TV) – Rabies (TV) – 1959  Jungfrukällan (La source) (+ production) – Oväde (TV) – 1960  Djävulens öga (L’oeil du diable) – 1961  Såsom i en spegel (À travers le miroir) – 1962  Nattvardsgästerna (Les communiants) – Ett drömspel (TV) – 1963  Tystnaden (Le silence) – För att inte tala om alla dessa kvinnor (Toutes les femmes) – 1965  Stimulantia [[épisode « Daniel »]] (+ directeur de la photographie]] – Persona (Id) (+ production) – Don Juan (TV) – 1966  Vargtimmen (L’heure du loup) –  1968  Skammen (La honte) – Rriten (Le rite) (TV) (+ cameo) – 1969  En passion (Une passion) (+ voix du récitant) –  Fårödokument 1969 (documentaire) – 1971  The touch / Beröringen (Le lien) (+ production) – 1972  Viskningar och rop (Cris et chuchotements) – 1973  Scener ur ett äktenskap (Scènes de la vie conjugale) – Misantropen (Le misanthrope) (TV) – Trollflöjten (La flûte enchantée) (TV, diffusé en salles) – Il ballo (CM) –  1976  Ansikte mot ansikte (Face à face) – The serpent’s egg / Das schlangenei (L’œuf du serpent) – 1978 Höstsonaten / Autumn sonata (Sonate d’automne) – 1979 Fårö-dokument 1979 – 1980  Aus dem leben der marionetten (De la vie des marionnettes) (+ production) – 1982  Fanny och Alexander (Fanny et Alexandre) (+ version TV) – 1983  Eifter repetitionen (Après la répétition) –  Hustruskolan  (TV) – 1984  Karin ansikte (Le visage de Karin) (CM) –  1985  Fanny och Alexander (documentaire) –  1986   De två saliga (TV) – 1991  Markisinnan de Sade (TV) – 1993  Backanterna (TV) – 1995  Sista skriket (TV) – 1997  Larmar och gör sig till (En présence d’un clown) (+ cameo)  – 2000  Bildmakarna (TV) – 2002  Saraband (Sarabande) (TV).

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

 

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Ulrich Mühe

Annonce de la mort du comédien Ulrich Mühe des suites d’un cancer de l’estomac, à l’âge de 54 ans, le 22 juillet dernier. Cet acteur originaire de l’ex-RDA, avait un parcours théâtral particulièrement impressionnant. Son visage nous était familier depuis quelques films comme “Schtonk !”, comédie mordante sur un faussaire écrivant de faux carnets d’Hitler, ou dans le beau film de Costa-Gavras, “Amen” où il incarne un officier nazi chantre de l’extermination et de la solution finale. Michael Haneke, l’emploie, il est impressionnant en père de famille victime de la violence gratuite de deux jeunes BCBG, où il retrouve sa propre femme Susanne Lothar. Depuis 1998, il était le héros d’une série télévisée “Der letzte zeuge” (“Le dernier témoin”) – 73 épisodes selon IMDB -, où il jouait un médecin légiste habile à résoudre les affaires criminelles, série hélas présentée ces derniers temps en version française sur Arte, dans un souci aberrant de devenir une sous “France 3”. Il venait de connaître une consécration internationale avec sa très subtile composition de son personnage de Gerd Wiesler, un espion tatillon de la Stasi, dont le comportement va changer suite aux écoutes répétées d’un auteur de théâtre. Il reçoit pour cette prestation le prix du meilleur acteur aux European Film Awards et le prix du meilleur acteur aux German Awards. Son humanité nous permettait d’accepter son évolution, même si il avait été reproché au film qu’aucun officier de la Stasi, n’avait eu pareille trajectoire. Il avait été en conflit en 2006 avec son ex-femme Jenny Gröllmann, qu’il accusait d’être complice avec la Stasi qui le surveillait, ce qu’elle avait nié peu avant sa mort. “La vie des autres” récompensé d’un oscar du meilleur film étranger, doit lui devoir beaucoup de son succès.

Filmographie : 1982  Olle Henry (Ulrich Weiss) – 1984  Die frau und der fremde (Rainer Simon) –  Hälfte des Lebens (La moitié de la vie) (Hermann Zschoche) – 1985 Sansibar oder der letzte grund (Bernhard Wicki) – 1986  Das spinnennetz (La toile d’araignée) (Bernhard Wicki) – 1989  Hard days, hard nights (Horst Königstein) – Sehnsucht (Jürgen Brauer) – 1990  Benny’ s Video (Id) (Michael Haneke) – Die zeit ist aus den fugen (Christoph Rüter, documentaire) – Schtonk ! (Id) (Helmut Dietl) – Rönnes Reise (Karin Reiss, CM) – 1993 Engelchen (Petit ange) (Helke Misselitz) – 1994 Der blaue (Lienhard Wawrzyn) – 1995  Rennschwein Rudi Rüssel (Rudi, le petit cochon) (Peter Timm) – 1996 Funny Games (Id) (Michael Haneke) – Peanuts – Die bank zahlt alles (Carlo Rola) – Nikolaikirche (L’église Saint-Nicolas) 1997  Das Schloβ/Das Schloss (Le château) (Michael Haneke) – Feuerreiter (Hölderlin, le cavalier de feu) (Nina Grosse) – Sterben ist gesünder (Gert Steinheimer) – 1998  Sieben Monde (Peter Fratzscher) – 1999  Straight Shooter (Titre TV : “Tueur d’élite”) (Thomas Bohn) – 2000  Goebbels und Geduldig (Kai Wessel) – 2001  Amen. (Amen) (Costa-Gavras) – 2003  Hamlet X (Herbert Fritsch) – Spy Sorge (Masahiro Shinoda) – 2004  Schneeland (Au pays de la neige) (Hans W. Geissendörfer) – 2005  Das leben der Andersen (La vie des autres) (Florian Henckel Von Donnersmarck) – 2006  Mein Führer – Die wirklich wahrste wahrheit über Adolf Hitler (Dani Levy) – 2007  Nemesis (Nicole Mosleh) – Verwehte (Tobias Dörr, CM). Télévision (notamment) : 1982  Der mann und seine name (Vera Loebner) – 1985  Das Buschgespenst (Vera Loebner) – 1986 Schauplatz “Spinnennetz” (Jürgen Haase) – 1998-2007 Der Letze Zeuge (Le dernier témoin) (plusieurs réalisateurs) – 2006  Peer Gint (Id) (Uwe Janson).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Claude Brosset

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Annonce de la mort du comédien Claude Brosset. C’était un comédien attachant, doté d’un grand humour qu’il avait témoigné, il y a quelques années, dans l’émission de Franck Vallières “allôciné talkshaw”, par exemple avec son imitation de la directrice de casting Margaux Capelier, absolument irrésistible… C’est au théâtre qu’il connaît ses premiers rôles. Il suit des cours au “Centre dramatique de la rue Blanche” auprès de Berthe Bovy et François Vibert, puis participe au “Conservatoire national d’art dramatique” auprès de Fernand Ledoux. Il reçoit le premier prix de comédie classique, le premier prix de comédie moderne et le 2ème prix de tragédie. Il devient stagiaire puis pensionnaire à la Comédie Française en 1965. Ce comédien féru de poésie, avait en 2002 crée “Les hommes océan”, récital de poésie :Je me souviens, je n’étais pas un bon élève, mais j’aimais comme on disait, “réciter des poèmes”. Là-dedans, il y avait pourtant des mots bien étranges ! Des phrases bien compliquées ! A l’appel de mon nom, je me plantais face à la classe et j’attaquais mon texte goulûment, le sens vitre dévoré, mais qu’importe ! Les mots, je les savourais avec délice et gourmandise. C’était bon, aussi bon que le goûter de grand-mère ! La classe prenait les couleurs de l’arc-en-ciel, mes joues rouges sonnaient de la trompette et la porte du fond s’ouvrait pour laisser entrer mes rêves… C’est bien, au suivant ! Et tout redevenait gris.”, source Théâtre online. Sa silhouette massive – “Seniorplanet” le décrivait ainsi “Une authentique armoire normande (1m83 pour 115 kilos !)” -, le prédisposait à jouer des hommes de mains “patibulaires mais presque” pour reprendre l’expression de Pierre Dac et Francis Blanche dans “Signé Furax”. Sportif, on le retrouve souvent dans “La garde rapprochée” de Jean-Paul Belmondo, avec lequel il jouait souvent au foot dans le groupe des “polymusclés”. Il campait par exemple un gardien de prison dévoué auprès d’un caïd interprété par Jean-Pierre Jorris dans “L’alpagueur” (Philippe Labro, 1976), lui faisant même des piqûres. On le retrouve donc souvent dans rôles d’affreux, comme dans le picaresque “On est toujours trop bon avec les femmes” (Michel Boisrond, 1970) ou le sergent-chef autoritaire, provoquant la colère de Jean-François Balmer dans “R.A.S.” (Yves Boisset, 1972). Conscient du piège de se laisser cantonner dans ce type d’emploi, il se joue assez rapidement de cet te image comme dans “Le corps de mon ennemi” (Henri Verneuil, 1976), où il se retrouve travesti, déguisé en “maîtresse” (!) et fouettant avec ardeur le personnage joué par Daniel Ivernel. C’est à la télévision qu’il retrouve des rôles plus nuancés, il tient le rôle principal dans la dramatique “Cadoudal” où il campe Georges Cadoudal, héros de la chouannerie. Il connaît une grande popularité avec la série “Ardéchois coeur fidèle”, où il est Tourangeau Sans Quartier, un compagnon, meurtrier du frère de Sylvain Joubert, ce dernier devant menuisier gavot pour ce venger. Jacques Baudou et Jean-Jacques Schleret évoquait son rôle ainsi dans “Les feuilletons historiques de la télévision française” (Éditions Huitième Art,1992) : “…Claude Brosset fait une magnifique composition dans le rôle de Tourangeau, une force de la nature, une grosse brute, un rustre illettré, mais un homme de coeur auquel on s’attache peu à peu”. Il a un rôle voisin au cinéma avec “A mort l’arbitre” (Jean-Pierre Mocky, 1983) où il est l’un des supporter les plus virulents, toujours prompt à la castagne, à la férocité galvanisée par la folie de Michel Serrault. Dans un registre proche de son personnage de Lenny Small au théâtre dans “Des souris et des hommes” pour Robert Hossein, il révèle chez Mocky la détresse de son personnage lors de la découverte du corps de son ami chauffeur de bus. Bertrand Tavernier, dont on connaît l’amour des comédiens, l’utilise également avec justesse, en policier des “stups” dans “L.627” (1991) et un curé vétéran dans “Le capitaine Conan” (1995). On le retrouvait aussi égulièrement dans des doublages, il prêtait sa voix notamment à Robert Duvall, depuis 1991. Ces dernières années, son talent était utilisé surtout dans des comédies, du directeur influent d’un groupe de médias dans “Les rois mages”, le supérieur de Jean Dujardin, au flegme britannique et amateur de blanquette de veau dans “O.S.S. 117, Le Caire nid d’espions”, et le notaire goguenard dans le médiocre “Gomez Vs Tavarès”. Il avait tenu un restaurant “Le Cyrano” , à Carcassonne, tout près du Dôme dans le début des années 90 : ” …Il était très théâtral, y compris dans son restaurant. On savait à quelle on y arrivait… mais il valait mieux ne rien prévoir de la soirée car on ne savait jamais quand on pourrait en sortir !”  (Valérie Belaud dans “La dépêche du Midi” du 27/06/2007). Si ce cinéma n’a pas toujours fait appel à sa sensibilité, il aura toujours donné une grande humanité à ses rôles. A lire son entretien dans “Voxofilm”.

GAMMA/DUFOUR-THOMAS

Filmographie : initialement élaborée pour “Les gens du cinéma”. : 1966  Un homme de trop (Costa-Gavras) – 1968  La désirade (Louis Cuniot) – La coqueluche (Christian-Paul Arrighi) – 1970  On est toujours trop bon avec les femmes (Michel Boisrond) – 1972  R.A.S. (Yves Boisset) –  1973  L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise (Nina Companeez) – 1975  Adieu poulet (Pierre Granier-Deferre) – L’alpagueur (Philippe Labro) – 1976  Le corps de mon ennemi (Henri Verneuil) – 1977  La barricade du Point du Jour (René Richon) – 1978  La carapate (Gérard Oury) – Flic ou voyou (Georges Lautner) – Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (Jean Yanne) – 1979  A little romance (I love you, je t’aime) (George Roy Hill) – 1980  La flambeuse (Rachel Weinberg) – 1981  Putain d’histoire d’amour (Gilles Béhat) – Le crime d’amour (Guy Gilles) – Scratch (Claude Patin) – 1983  Le marginal (Jacques Deray) – À mort l’arbitre ! (Jean-Pierre Mocky) – 1984  Les ripoux (Claude Zidi) – 1987 Cayenne Palace (Alain Maline) – Il y a maldonne (John Berry) – 1987/90  Le radeau de la Méduse (Iradj Azimi) – 1988 France images d’une révolution (Alec Costandinos, moyen-métrage) – Le dénommé (Jean-Claude Dague) – 1991 L. 627 (Bertand Tavernier) – 1993 La braconne (Serge Pénard, inédit en salles) – 1994 La pasión turca (Vincente Aranda) – 1995 Capitaine Conan (Bertand Tavernier) – Mondokino, le dur métier de policier (Vincent Ravalec, CM) – 2001  Les Rois mages (Didier Bourdon & Bernard Campan) – 2005 OSS 117 : Le Caire nid d’espions (Michel Hazanavicius)- 2006  Gomez Vs Tavarès (Gilles Paquet-Brenner & Cyril Sebas). Voxographie : 2003 La légende de Parva (Jean Cubaud, animation) – 2007  Barnyard (La ferme en folie) (Steve Oedekeck, animation, version française).

Télévision : 1964  Les joyeuses commères de Windsor (Lazare [Roger] Iglèsis) – 1966 Edmée (Jean-Marie Coldefy) – 1967  Le roi cerf (André Barsacq) – Jean de la Tour Miracle (Jean-Paul Carrère, série TV) – 1968  Théâtre de la jeunesse : Ambroise Paré : Les défaites (Éric Le Hung) – Les joueurs (René Lucot) – 1969  Fortune (Henri Colpi, série TV) – La maison frontière (Henri Spade) – 1970 Le dernier adieu d’Armstrond (Gilbert Pineau) – Les cousins de “La Constance” (Robert Mazoyer, série TV) – 1971  Les cent livres : Aurélien (Michel Favart) – Les salauds vont en enfer (Abder Isker) – 1972   Les dossiers de Me Robineau : Main basse sur la campagne (Jean-Claude de Nesle) – Raboliot (Jean-Marie Coldefy) – Les rois maudits (Claude Barma, série TV) – 1973   La vie rêvée (Jeannette Hubert, série TV) – L’éducation sentimentale (Marcel Cravenne, série TV) – Histoire vraie (Claude Santelli) – Graine d’ortie (Yves Allégret) – Un homme, une ville (Joseph Drimal) – Un certain Richard Dorian (Abder Isker) – Les coqs de minuit (Édouard Logereau, série TV) – La ligne de démarcation : Ernest (Jacques Ertaud) – 1974  Cadoudal (Guy Séligmann) – Le port (Claude Santelli) – Ardéchois-cœur-fidèle (Jean-Pierre Gallo, série TV) – La dame de Chicago (Abder Isker) – 1975  Die Unfreiwilligen Reisen des Moritz August Benjowski (Benjowski) (Fritz Umgelter) – La Berthe (Philippe Joulia) – Les enquêtes du commissaire Maigret : La guinguette à deux sous (René Lucot) – 1976  Des souris et des hommes (Marcel Bluwal, captation) – 1977  Dossiers : danger immédiat : En verre et contre tout (Claude Barma) – La filière (Guy-André Lefranc, série TV) -1978  De mémoire d’homme : L’affaire Lafarge : Sur des traces de la poudre blanche (Jean-Pierre Marchand) – Douze heures pour mourir / Le jockey (Abder Isker) – 1979  La servante (Lazare Iglésis) – Le comte de Monte-Cristo (Denys de la Patellière, série TV) – Aéroport 2000 : Le dernier regard de l’aigle (Jean-Jacques Lagrange & Michel Viala) – 1980  Au bon beurre (Édouard Molinaro) – La vie des autres : L’autre femme (Gérard Clément) – 1981  Raspail ou la passion de la République (Jean Lallier) – Histoire contemporaine (Michel Boisrond) – Sans famille (Jacques Ertaud) – Rioda (Sylvain Joubert) – 1982 Le village sur la colline (Yves Laumet) – Adios, Antoinette (Gérard Clément) – Le truqueur (Abder Isker ) – Les cinq dernières minutes : Les pièges (Claude Loursais) – Madame S.O.S. : Le fruit déguisé (Alain Dhénaut) – Jupiter 81 (Maurice Frydland) – 1983 Les chardons de la colline (Édouard Logereau) – Supporters (Sylvain Joubert) – 1984 La groupie (Jean Streff) – Tout comme un homme (Michel Boisrond) – 1985  Un aventurier nommé Godin (Paul-Louis Martin) – 1986  Deux de conduite : Le chant de la sirène (François Dupont-Midy) – Félicien Grevèche (Michel Wyn) – Julien Fontanes, magistrat : Un dossier facile (Patty Villiers) – 1987  La culotte (Philippe Laïk, captation) – 1988  L’affaire Saint-Romans (Michel Wyn) – M’as-tu-vu ? : Le triangle d’or (Éric Le Hung) – 1989 Les cinq dernières minutes : Les chérubins ne sont pas des anges (Jean-Pierre Desagnat) – Les nuits révolutionnaires (Charles Brabant) – Jeanne D’Arc, le pouvoir et l’innocence (Pierre Badel) – 1990  Le déjeuner de Sousceyrac (Lazare Iglésis) – Le gorille : Le pavé du gorille (Roger Hanin) – Navarro : Le bal des gringos (Patrick Jamain) – 1991  Drôles d’histoires : Babard avec un D (Emmanuel Fonladossa) – L’alerte rouge (Gilles Katz) – Nestor Burma : pas de bavards à la muette (Henri Helman) – Nestor Burma : Les cadavres de la plaine Monceau (Claude Grinberg) – Intrigues : Chère complice (Jacques Audoir) – Intrigues : Les sangliers ne crèvent pas tout seuls (Antoine Garceau) – 1992 L’évasion (Jacek Gasiorowski) – Emma Zunz (Benoît Jacquot) – Le jour du serpent (Gilles Béhat) – Corey : Mort d’un zombie (Vittorio Barino) – Le jour du serpent (Gilles Béhat) –  1993  Prat et Harris (Boramy Tioulong) – A Year in Provence (Une année en Provence) (David Tucker) – Mésaventures : Les trois toques (Ader Isker) – 1994  Navarro : Meutre d’un salaud (Jacques Ertaud) – Navarro : Les chiffonniers de l’aube (Gérard Marx) – 1995  La rivière Espérance (Josée Dayan) – 1996 Une femme explosive (Jacques Deray) – Ma petite Mimi (Roger Kahane) – Flaires ennemis (Robin Davis) – Crédit bonheur (Luc Béraud) – Navarro : Un bon flic (José Pinheiro) – 1997  Inspecteur Moretti : Un enfant au soleil (Gilles Béhat) – 1999 Une femme d’honneur : Coupable idéal (David Delrieux) – Le bois du Pardoux (Stéphane Kurc) – 2000 L’aîné des Ferchaux (Bernard Stora) – 2001  Louis Page : Le bienfaiteur (Heikki Arekallio) – Central nuit (saison 1) (Didier Delaitre) – 2002 Commissaire Moulin : La fliquette (Yves Rénier) – 2003 Louis la brocante : Louis et le violon noir (Michel Favart)- Luther contre le pape (Jean-François Delassus, docu-fiction) – La ronde des Flandres (André Chantelle) – 2007 Les bleus, premiers pas dans la police : Rien ne va plus (Didier Le Pêcheur).

Non datés :Blanches colombes de Paul Delager / Bruno et Albert de F. Dupont-Midi / L’autre femme / La mariée de Glandier de J.P. Lemarchand.    Remerciements: À Patrick. Bibliographie:”Les fictionsfrançaises à la télévision” de Jean-Marc Doniak (Dixit-SACD, 1998), 2volumes.  

Théâtre :

Falstaff, de W. Shakespeare, Théâtre A. Dumas et Festival d’Avignon
Croque Monsieur, mise en scène : R. Aquaviva, Tournée et Télévision
Le bal des exclus de l’Abbé Pierre, mise en scène : Daniel Facerias
Les caprices de Marianne de Musset, mise en scène : Anne St Mor, Théâtre Mouffetard
Le baladin du monde occidental, mise en scène : Ph Adrien, Théâtre du Grand Huit à Rennes
Iphigénie, mise en scène : S. Monfort
Haggerty ou es-tu ? mise en scène : A. Barsacq/Roland Dubillard
La dame de Chicago, mise en scène : Jacques Charon
La mienne s’appelait Régine, mise en scène : A. Delcamp
L’enfant enfoui, mise en scène : D. Romand
La culotte, mise en scène : J. Rosner
Yalta, mise en scène : G. Savoisien
Bérénice, mise en scène : J. Seyres
Un tramway nommé Désir, mise en scène : M. Fagadeau
Hernani, mise en scène : Renaudin
29° à l’ombre, mise en scène : J. Régnier
La poudre aux yeux, mise en scène : J. Régnier
Horace, mise en scène : Jean Davy
Le gendarme est sans pitié, mise en scène :Georges Chamarat
Ah la police à papa, mise en scène : J. Charon
Cyrano de Bergerac, mise en scène : J. Charon
La soif et la faim, mise en scène : J.M. Serreau
Des souris et des hommes, mise en scène : R. Hossein
Othello, mise en scène : C. Brosset
Volpone, mise en scène : M. Germain
Ruy Blas, mise en scène : P. Dancet
Polyeucte, mise en scène : B. Jenny
Tartuffe, mise en scène : B. Jenny
Andromaque, mise en scène : Michel Vitold
Les justes, mise en scène : R. Kimmich
Britannicus, mise en scène : P. Nègre
Rodogune, mise en scène : D. Eyser
Les possédés, mise en scène : D. Llorca
Cyrano de Bergerac, mise en scène : D. Llorca
Androcles et le lion, mise en scène : G. Retore
Rendez-vous à Hollywood, mise en scène : E. Bruzzo
Les Suisses, mise en scène : J. Fabri
Huis clos, mise en scène : F. Rochard
Beckett, mise en scène : J. Anouilh et Pietri
Cavalier seul, mise en scène : J. Rosny

 

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