Annonce de la mort, lundi dernier d’Yvonne de Carlo, à Los Angeles à l’âge de 84 ans. Son rôle le plus célèbre reste celui de « L’esclave libre » (Raoul Walsh, 1957), une femme métisse, vendue comme esclave à Clark Gable, qui l’affranchit. Une grande sensualité du cinéma américain, fidèle à un certain « cinéma de quartier ». Jean-pierre Coursodon et Bertrand Tavernier n’était pas très tendre avec elle dans « 30 ans de cinéma américain » : « … Une beauté réelle, bien qu’un peu vulgaire, une volonté évidente, un certain talent de chanteuse et finalement une carrière assez médiocre. Peu de metteurs en scène surent exploiter ses possibilités érotiques et sensuelles… « . Cette canadienne née le 1 septembre 1922, à Vancouver, Colombie-britannique, Canada, arriva à Hollywood, en 1941, après avoir obtenu un prix de beauté à Venice Beach. Elle y fait essentiellement des silhouettes, après la signature d’un contrat avec Paramount. C’est avec Universal qu’elle devient une vedette en incarnant « Salomé ». A l’aise des les films historiques elle fut Séphora, la femme de Moïse joué par Charlton Heston, dans « Les dix commandements » (Cecil B. De Mille, 1956). Elle connut un regain de popularité en interprétant à la télévision Lily Munster, la mère vampire, dans « The Munters » / « La famille Addams », de 1964 à 1966, aux côtés de Fred Gwynne. Pour la petite histoire, elle avait accepté ce rôle pour payer les frais médicaux de son mari, le cascadeur Bob Morgan, qui fut grièvement blessé sur le plateau de « La conquête de l’Ouest » (1963). Elle termina sa carrière dans quelques séries B horrifique, son couple de fermier diabolique avec Rod Steiger dans « American’s horror » qui semble jouir d’une certaine réputation. Elle avait obtenu pour ce film selon IMDB, le seul prix de sa carrière, dans le festival de film fantastique de Rome, « Fantastival », en 1988. On retiendra son apparition dans le curieux remake de John Landis en 1991, de la pièce de Claude Magnier pour « Oscar », où elle incarnait la tante de Sylvester Stallone. Elle avait signé avec Doug Warner, son autobiographie « Yvonne » en 1987). New York: St. Martin’s Press, 1987. C’était en définitive une bonne actrice de l’âge d’or du cinéma américain. Il serait vain de réduire statut à sa seule beauté exotique et à son glamour. A voir les photos de Briansriveintheather, et à lire également le l’excellent blog à son sujet: Les légences du cinéma. Annonce également de la mort du producteur Carlo Ponti.
Bibliographie : « Stars N°22 » (Printemps 1995)
Filmographie : 1941 I look at you (CM) – Harvard, here I come! (Lew Landers) – 1942 King of the campus (Del Lord, CM) – This gun for hire (Le tueur à gages) (Frank Tuttle) – The lamp of Memory (CM) – Youth on parade (Albert S. Rogell) – Road to Morocco (En route vers le Maroc) (David Butler) – Lucky Jordan (Jordan le révolté) (Frank Tuttle) – 1943 The crystal ball (La boule de cristal) (Elliott Nugent) – Rhythm parade (Howard Bretherton) – Salut for three (Ralph Murphy) – True to life (George Marshall) – So proudly we hail ! (Les anges de miséricorde) (Mark Sandrich) – For whom the bell tolls (Pour qui sonne le glas) ( Sam Wood) – Let’s face it (Sidney Lanfield) – The deerslayer (Lew Landers) – 1944 Standing room only (L’amour cherche un toit) (Sidney Lanfield) – The story of Dr. Wassell (L’odyssée du docteur Wassell) (Cecil B. DeMille) – Kismet (Id) (William Dieterle) – Rainbow island (Lona la sauvageonne) (Ralph Murphy) – Here come the waves (La marine en jupons) (Mark Sandrich) – Practically yours (Mitchell Leisen) – 1945 Bring on the girls (L’or et les femmes) (Sidney Lanfield) – Salome, where she danced (Salomé) (Charles Lamont) – Frontier gal (La taverne du cheval rouge) (Charles Lamont) – 1947 Song of Scheherazade (Shéhérazade) (Walter Reisch) – Brute force (Les démons de la liberté) (Jules Dassin) – Slave girl (La belle esclave) (Charles Lamont) – 1948 Black Bart (Bandits de grands chemins) (George Sherman) – Casbah (John Berry) – River lady (Le barrage de Burlington) (George Sherman) – 1949 Criss cross (Pour toi, j’ai tué) (Rohert Siodmak) – Calamity Jane and Sam Bass (La fille des prairies) (George Sherman) – The gal who tock the West (La belle aventurière) (Frederick De Cordova ) – 1950 Buccaneer’s girl (La fille des boucaniers) (Frederick De Cordova) – The desert hawk (L’aigle du désert) (Frederick De Cordova) – Tomahawk (La révolte des Sioux) (George Sherman) – 1951 Hotel Sahara (Hôtel Sahara) (Ken Annakin) – Silver City (La ville d’argent) (Byron Haskin) – 1952 The San Francisco story (La madonne du désir) (Robert Parrish) – Scarlet angel (Une fille à bagarres) (Sidney Salkow) – Sea devils (La belle espionne) (Raoul Walsh) – Hurricane Smith (Maître après le diable) (Jerry Hooper) – Sombrero (Id) (Norman Foster) – 1953 The captain’s Paradise (Capitaine Paradis) (Anthony Kimmins) – Fort Algiers (Fort Alger) (Lesley Selander) – Border iver (Les rebelles) (Vincent Sherman) – 1954 Happy ever after (Héritage et vieux fantômes) (Mario Zampi) – Passion (Tornade) (Alan Dwan) – La contessa di Castiglione (La Castiglione) (Georges Combret) – 1955 Shotgun (Son dernier combat) (Lesley Selander) – Magic fire (Feu magique) (William Dieterle) – Flame of the islands (La femme du hasard) (Edward Ludwig) – 1956 Death of a scoundrel (Les amours d’une canaille) (Charles Martin) – The ten commandments (Les dix commandements) (Cecil B. DeMille) – Raw edge (La proie des hommes) (John Sherwood) – 1957 Band of angels (L’esclave libre) (Raoul Walsh) – 1958 La spada e la croce / Mary Magdalene (L’épée et la croix) (Carlo Ludovico Bragaglia) – 1959 Timbuktu (Tombouctou) (Jacques Tourneur) – 1963 McLintock ! (Le grand McLintock) (Andrew V. McLaglen) – Law of the lawless (Condamné à être pendu (William F. Claxton) – 1964 A global affair (Jack Arnold) – Tentazioni proibiti (Voluptés diaboliques) (Osvaldo Civirani) – 1966 Munster, go home (En Belgique : « Frankenstein et les faux-monnayeurs ») (Earl Bellamy) – 1967 Hostile guns (R.G. Springsteen) – The power (La guerre des cerveaux) (Byron Haskin) – 1968 Arizona bushwhackers (Les rebelles de l’Arizona) (Lesley Selander) – 1970 The delta factor (Opération traquenard) (Tay Garnett) – 1971 The seven minutes (Russ Meyer) – 1974 Fuego negro (Raúl Fernández) – 1975 Blazing stewardesses / Cathouse callgirls (Al Adamson) – Won Ton Ton the dog who saved Hollywood (Michael Winner) – 1976 La casa de las sombras / House of shadows (Ricardo Wullicher) – It seemed like a good idea at the time ( John Trent) – 1977 Satan’s cheerleaders (Greydon Clark) – 1978 Granddaughter of Dracula (Nocturna) (Harry Hurwitz) – Silent scream (Le silence qui tue) (Denny Harris) – 1979 Guyana : Crime of the century (La secte de l’enfer) (René Cardona Jr.) – The man with Bogart’s face (Détective comme Bogart) (Robert Day) – 1981 Liar’s moon (Le challenger) (David Fisher) – 1982 Class reunion / National lampoon’s class reunion (Michael Miller) – Play dead / Satan’s dog (Peter Wittman) – 1983 Vultures in paradise / Flesh and bullets (Paul Leder) – 1984 Flesh and bullets (Efraim Tobalina) – 1987 American gothic (John Hough) – 1988 Cellar dweller (John Carl Buechler) – 1989 Mirror, mirror (Marina Sargenti) – 1991 Oscar (L’embrouille est dans le sac) (John Landis) – 1992 The naked truth (Nico Mastorakis) – Desert kickboxer (Isaac Florentine) – 1993 Seasons of the heart (T.C. Christensen).
Inoubliable Yvonne !
Je me rappelle du magnifique duo Yvonne de Carlo//Burt Lancaster dans le sublime Criss Cros de Robert Siodmak …un des meilleurs films noirs de l’histoire …La rumba de la sublime Yvonne, me trotte encore dans la tête !
Criss Cross (Pour toi j’ai tué)
Ce chef d’oeuvre du film noir vient de sortir en DVD chez « Carlotta », et est hautement recommandable…