Il s’agit(e) évidemment d’une production de pur divertissement qui se propose de toucher le plus large public, pour être un gros succès commercial. Évidemment ici aucun rapport avec la série avec Jacques Santi et Christian Marin, d’après la bande-dessinée du tandem Charlier-Uderzo. La reprise du titre « Les chevaliers du ciel » est juste une roublardise, l’histoire reprenant juste l’idée du binôme mal assorti, évidemment « Les aventures de Marchelli et Vallois », ça manque tout de même de cachet. On le sait « Joyeux Noël » n’a pas eu la collaboration de l’armée, il est des souvenir qui fâche, mais notre grande muette nationale a largement contribué à ce film, dont l’impression d’avoir un propos assez propagandiste, ce qui est un tantinet gênant. Cet échange donne certes des images réalistes, assez soufflante, ce qui est l’intérêt du film. On n’a pas lésiné sur les moyens mis en chantier, en comparaison les autres scènes en compréhensible en raison des autorisations de tournage difficiles à obtenir au-dessus d’une grande ville, ne font que souligner la réussite. Seule ombre au tableau notre ministre des armées a dû être jalouse des tailleurs très stricts de Géraldine Pailhas, qui en prime trouve le moyen d’être rayonnante même dans ce costume peu sexy.
Benoît Magimel & Clovis Cornillac
Il n’y a pas de présence cette fois ci de Luc Besson à déplorer, d’où les personnages et les situations sont un poil plus construites qu’à la coutume, dans l’histoire d’espionnage et politique assez convenue tout de même. La conviction de Benoît Magimel, la décontraction de Clovis Cornillac, le charme évident de Géraldine Pailhas dans un rôle d’énarque énergique, Philippe Torreton qui rajoute un peu de complexité à son rôle, et la composition « virile » d’Alice Taglioni est l’autre atout du film. Les premiers films de Gérard Pirès était connu pour un nombre imposant de seconds rôles, on en est loin ici, sinon Jean-Baptiste Puech en « Ipod », Rey Reyes en pilote délurée, et les chéris de ses dames, transfuges TV, Frédéric Van Den Driessche ou Jean-Michel Tinivelli, histoire de se mettre dans la poche le public féminin. Gérard Pirès a du talent, et à voir son énergie communicative dans le « making off » du film, on comprend bien son apport au film. On regrette cependant sa touche plus personnelle, qu’il avait de « Érotissimo » (1968) à « L’entourloupe » (1980). Souhaitons-lui comme pour Gérard Krawczyk, avec son formidable « La vie est à nous ! », film à voir absolument, de pouvoir faire un film proche de ses premières amours.