C’est l’histoire d’un fantôme, fille perdue, cheveux gras, nouvelle variation de Ring, la mode du portable a traversé l’outre-tombe…  Rien de nouveau finalement, le téléphone étant largement utilisé dans le cinéma fantastique de Mario Bava « Les trois visages de la peur » à Wes Craven -« Scream »-. Le prolifique Takashi Miike, surprend souvent, voir sa trilogie des « Dead or alive », il a tendance à faire un film contre le précédent, « chakushin ari » a la première heure, beaucoup de mal à décoller, la peur n’est pas manifeste, le cinéaste nous ressortant assez vainement quelques ficelles faciles, avec une bande son surlignée et pas très subtile, c’est assez basique, nous sommes en terrain connu, reste que le cinéaste a un regard acerbe sur ses personnages, raillant volontiers un flic fatigué, des jeunes assez fades, ou une équipe de télévision survoltée et sans scrupules. Cette histoire en vaut bien une autre, mais on n’en finit pas se désintéresser du sort des personnages, même s’il y a un effort de fait sur les angoisses enfantines et l’utilisation du syndrome de Müchchausen – grosso-modo, les parents blessant volontairement leurs enfants pour les soigner et se faire plaindre -.

Puis petit à petit avec le jeu des apparitions disparition, et une scène assez efficace dans un hôpital désaffecté, on finit par frémir un tantinet, se perdre dans les explications, et se laisser gagner par un climat assez angoissant. Cet exercice de style déçoit, malgré des effets spéciaux soignès et une utilisation assez efficace de la pénombre et des des objets, mais la critique et les spectateurs semblent cependant apprécier…