Dès les premiers plans, on devine que l’angoisse ne sera pas au rendez-vous et l’interprétation subtile de Benoît Magimel n’y change rien. Pourtant la Belgique est souvent particulièrement propice pour installer un climat fantastique, le metteur en scène réussit à installer une angoisse sourde, mais le film est plus un banal polar qu’un film fantastique.
Natacha Régnier rayonne dans un rôle absent mais on la préfère dans « Le silence » et que dire du rôle d’Olivier Gourmet : avoir un comédien pareil pour si peu ! C’est dommage, surtout en souvenir du premier film d’Harry Cleven – il jouait Dieu dans « Hélas pour moi » -, »Abracadabra », c’est peut-être ici un moyen pour lui de faire un film plus personnel.