Annonce de la mort de Philippe Nicaud à l’âge de 82 ans, le 19 avril dernier. Il était veuf de la comédienne Christine Carrère, qu’il avait épousé en 1957, décédée le 13 décembre dernier. Le cinéma l’utilise dès les années 50, comme jeune premier bondissant et décontracté. Il faut le voir en médecin volage dans l’égrillard « Mademoiselle strip-tease », décevant sa fiancée Agnès Laurent qui lui réplique « »…Tu es resté campagne, bien que noctambule, tu as gardé l’habitude de coucher avec des poules ». Au début des années 60, il trouve son personnage le plus célèbre avec celui de l’inspecteur Leclerc, une sorte d’anti-Maigret et d’anti-Bourrel, suite à une commande du producteur de télévision, Roland Gritti. Marcel Bluwal témoigne dans l’excellent livre de Jacques Baudou & Jean-Jacques Schleret « Meutres en séries » (Huitième art, 1990) : « …Et on a défini un personnage de flic jeune, fantaisiste, pas du tout simenonien, pas du tout glauque. Je me rappelle avoir trouvé le nom de Leclerc – il fallait qu’il soit clair », pourquoi ne pas l’appeler Leclerc ? – et c’est moi qui ai choisi Philippe Nicaud pour tenir le rôle (Je me demande si je lui ai fait le plus grand bien en le choisissant pour incarner Leclerc !)… ». On peut rêver d’une édition DVD de cette série. Le cinéma délaisse ce comédien trop marqué par la télévision, Bluwal témoigne toujours « …Je pense que Philippe Nicaud a dû souffrir de son statut de vedette de télévision, surtout à une époque où tout le monde vous voyait parce qu’il n’y avait qu’une chaîne. Il a pu poursuivre sa carrière au théâtre, mais il a été barré au cinéma. Il y avait en effet un préjugé dans le monde cinématographique de cette époque là : si vous passiez à la télévision et si vous vous y faisiez connaître, on ne vous prenait pas au cinéma ». Nicaud devait confirmer en avoir souffert dans la très bonne série documentaire « Histoires de fictions » en 2003, sur « La cinquième ». Il participera à quelques uns des nanars les plus ahurissants des années 80, tel le cornichonesque « Mon curé chez les nudistes », il fallait le voir, avec un tablier de cuisine se promener les fesses à l’air face à Paul Préboist désorienté. Il aura aussi beaucoup œuvré dans le théâtre de boulevard, et dans la chanson, se spécialisant dans le créneau de la chanson coquine, comme dans l’album culte « Erotico Nicaud » (1970). Philippe Nicaud aura gardé au fil des années un grand capital de sympathie auprès du public.
Avec Agnès Laurent dans « Miss strip-tease »
Filmographie : 1947 Les amoureux sont seuls au monde (Henri Decoin) – 1948 Aux yeux du souvenir (Jean Delannoy) – 1949 Miquette et sa mère (Henri-Georges Clouzot) – Ballerina (Ludwig Berger) – Maya (Raymond Bernard) – 1950 Meurtres (Richard Pottier) – Les amants de Bras-Mort (Belgique : Les requins du fleuve) (Marcel Pagliero) – 1952 Opération Magali (Lazlo V. Kish) – Adieu Paris (Claude Heymann) – 1954 Fantaisie d’un jour (Pierre Cardinal) – Le printemps, l’automne et l’amour (Gilles Grangier) – 1955 La môme Pigalle (Alfred Rode) – 1956 Ce soir, les jupons volent (Dimitri Kirsanov) – Printemps à Paris (Jean-Claude Roy) – Miss catastrophe (Dimitri Kirsanov) – Mademoiselle et son gang (Belgique : Le goût du massacre) (Jean Boyer) – 1957 Les trois font la paire (Sacha Guitry & Clément Duhour) – Mademoiselle strip-tease (Pierre Foucaud) – Le dos au mur (Édouard Molinaro) – 1958 En légitime défense (André Berthomieu) – Les noces vénitiennes (Alberto Cavalcanti) – 1959 Voulez-vous danser avec moi ? (Michel Boisrond) – 1960 Les moutons de Panurge (Jean Girault) – Le gigolo (Jacques Deray) – 1962 Les veinards [Sketch ; ‘Le yacht’] (Jean Girault) – 1963 L’inconnue de Hong-Kong (Jacques Poitrenaud) – Pouic-Pouic (Jean Girault) – Que personne ne sorte (Yvan Govar) – 1964 Il magnifico cornuto (Le cocu magnifique) (Antonio Pietrangeli) – 1969 Desirella / Les chattes (Jean-Claude Dague) – The lady in the car with glasses and a gun / La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil (Anatole Litvak) – 1970 La plus noble conquête de la femme (Christian Van Ryswyck, CM) – 1971 La isla misteriosa (L’île mystérieuse) (Henri Colpi & Juan Antonio Bardem) (+ version TV) – 1974 Deux grandes filles dans un pyjama (Jean Girault) – 1979 Comme une femme (Christian Dura) – 1980 Le chêne d’Allouville / Ils sont fous ces Normands ! (Serge Pénard) – Signé Furax (Marc Simenon) – Coco Chanel (Chanel solitaire) (George Kaczender) – 1981 Tais-toi quand tu parles (Philippe Clair) – Le corbillard de Jules (Serge Pénard) – 1982 Mon curé chez les nudistes (Robert Thomas) – Plus beau que moi, tu meurs (Philippe Clair) – 1986 Johann Strauss – Der Kônig ohne krone (Johann Strauss, le roi sans couronne) (Franz Antel) – 1996 Nord pour mémoire, avant de le perdre (Isabelle Ingold & Viviane Perelmuter) – 1999 Le mélomane (Georges Batagne, CM). Voxographie : 1980 Le chaînon manquant (Picha, animation). Nota : Philippe Nicaud a un homonyme comédien, à l’affiche notamment de « Quand je serai star » (Patrick Mimouni, 2004).
Avec Louis de Funès, Jacqueline Maillan et Mireille Darc dans « Pouic-Pouic »
Télévision (notamment) : 1952 Au petit bonheur Claude Barma) – 1954 Ami-Ami (François Gir) – 1955 Captain Gallant and the Foreign Legion (épisodes « Firepower », « Tina » & « The Dagger of Judah » (Jean Yarbrough) – Monseigneur (Jean-Marie Coldefy) – 1958 Les dix petits nègres – 1959 Une étoile m’a dit – Le roi des palaces (André Baroux) – 1960 La main passe (François Gir) – 1961 Fumée (Claude Barma) – 1962 : L’inspecteur Leclerc enquête feuilleton en 26 épisodes de 26 min : [Titre des épisodes : Le prix du silence de Marcel Bluwal, Des huitres pour l’inspecteur de Marcel Bluwal, Le saut périlleux de André Michel, Ma femme est folle de Claude Barma, Les blousons gris de Marcel Bluwal, Vengeance de Marcel Bluwal, L’inconnu du téléphone de Marcel Bluwal, Le retour d’Hélène de Claude Barma, La trahison de Leclerc de Marcel Bluwal, Signé Santini de Marcel Bluwal, Les jumelles de Yannick Andreï, L’affaire Larive de Marcel Bluwal, Les bons enfants de Marcel Bluwal, Face à face de Marcel Bluwal, Les gangsters de Yannick Andreï, La mort d’un fantôme de Claude Barma, Black-out de Vicky Ivernel, Feu monsieur Serley de Jean Laviron, Mortellement votre de Mick Roussel, Coup double de Jean Laviron, Preuves à l’appui de Pierre Badel, Le taxi de Vicky Ivernel, Affaires de famille de Georges Lacombe, La filière de Maurice Delbez, Un mort sans portefeuille de Yannick Andreï, Haute infidélité de Guy-André Lefranc]. 1963 : L’inspecteur Leclerc enquête « seconde série » feuilleton en 13 épisodes de 26 min [Titre des épisodes: Knock-out de Serge Friedman, L’agent double de Maurice Cazeneuve, Le passé d’une femme de Maurice Cazeneuve, Leclerc pêche en eau trouble de Maurice Delbez, La vie sauve de André Michel, La chasse de Mick Roussel, Voir Paris et mourir de Yannick Andreï, Ultra confidentiel ou (L’enveloppe au cachet de cire) de Marcel Bluwal, Obsession de Yannick Andreï, L’homme couleur de muraille de Marcel Bluwal, La menace de Yannick Andreï, La mariée de Robert Vernay, Bonjour commissaire de Claude Barma] – 1963 Teuf-Teuf (Georges Folgoas) – 1964 Les fables de La Fontaine : Le savetier et le financier – 1965 Le chapeau de paille d’Italie (Claude Barma) – 1966 Blue light : Jet Trail (James Goldstone) – 1967 Spéciale dernière (Alain Dhénaut) – Max le débonnaire : De quoi je me mêle (Yves Allégret) – 1969 Marie-Marie – 1970 Au théâtre ce soir : Mary-Mary (Pierre Sabbagh) – 1971 Schulmeiser, espion de l’empereur : La conspiration Malet : La conjuration Malet (Jean-Pierre Decourt) – L’araignée (Rémy Grumbach) – 1976 Nick Verlaine ou comment voler la Tour Eiffel (Claude Boissol, six épisodes) – 1977 C’est arrivé à Paris (François Villiers) – 1978 Au théâtre ce soir : Acapulco madame (Pierre Sabbagh) – 1983 Le grand braquet (Maurice Fasquel) – 1984 Disparitions ; Vice-Versa (Claude Boissol) – 1985 Les amours des années 50 : Les scorpionnes (Jean-Paul Carrère) – 1987 Série noire : Ballon mort (György Gát) – 1988 La garçonne (Étienne Périer) – 1989 Le saut du lit (Pierre Cavassilas, captation) – 1990 Fenêtre sur femmes (Don Kent) – 1993 Navarro : Le contrat (Gérard Marx) – 1995 Une femme dans les bras, un cadavre sur le dos (Daniel Colas, captation). Divers : Co-scénariste : 1985 La cage aux folles III ! « Elles » se marient (Georges Lautner).
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Quelle bien triste nouvelle… merci pour cet hommage.
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Quelle bien triste nouvelle… merci pour cet hommage.
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Quelle bien triste nouvelle… merci pour cet hommage.
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Quelle bien triste nouvelle… merci pour cet hommage.
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Quelle bien triste nouvelle… merci pour cet hommage.
A voir sa filmographie, je me rends compte que je n’ai pas vu grand chose du bonhomme et pourtant, je me souviens très bien de ses prestations, notamment dans Pouic Pouic, forcément, mais aussi dans le sketch du yacht dans Les veinards et plus encore dans la série L’île mystérieuse.
C’est un personnage intrigant pour le gamin que j’étais quand je le voyais parlant dans un français impeccable, non post-synchronisé et dans d’autres grands films avec une autre voix, si différente, dans La mort aux trousses, La main au collet ou Charade.
Ce n’est que plus vieux et moins con que je compris les raisons de ce changement de voix. Non, Philippe Nicaud n’était pas Cary Grant.
Et pourtant, depuis, je crois que je nourris des sentiments affectueux pour ces deux comédiens, et ce, bien au-delà de ces amours qui se forgent sur le doux souvenir de l’enfance. Philippe Nicaud était très doué. Sa décontraction, son élocution rythmée autant élégante en font un comédien remarquable. J’aime beaucoup.
A voir sa filmographie, je me rends compte que je n’ai pas vu grand chose du bonhomme et pourtant, je me souviens très bien de ses prestations, notamment dans Pouic Pouic, forcément, mais aussi dans le sketch du yacht dans Les veinards et plus encore dans la série L’île mystérieuse.
C’est un personnage intrigant pour le gamin que j’étais quand je le voyais parlant dans un français impeccable, non post-synchronisé et dans d’autres grands films avec une autre voix, si différente, dans La mort aux trousses, La main au collet ou Charade.
Ce n’est que plus vieux et moins con que je compris les raisons de ce changement de voix. Non, Philippe Nicaud n’était pas Cary Grant.
Et pourtant, depuis, je crois que je nourris des sentiments affectueux pour ces deux comédiens, et ce, bien au-delà de ces amours qui se forgent sur le doux souvenir de l’enfance. Philippe Nicaud était très doué. Sa décontraction, son élocution rythmée autant élégante en font un comédien remarquable. J’aime beaucoup.
A voir sa filmographie, je me rends compte que je n’ai pas vu grand chose du bonhomme et pourtant, je me souviens très bien de ses prestations, notamment dans Pouic Pouic, forcément, mais aussi dans le sketch du yacht dans Les veinards et plus encore dans la série L’île mystérieuse.
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Inoubliable dans l’ile mystérieuse.
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Merci, Monsieur.