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Annonce de la mort du discret Gérard Brach, qui disait écrire des histoires compliquées avec des idées simples. C’est l’un des créateurs les plus singuliers du cinéma français, son univers Annonce de la mort de la comédienne Mony Dalmès à l’âge de 91 ans, dont on se souvient surtout dans des captations télévisées de pièces de théâtre à l’instar de « Huit femmes » de Robert Thomas, vu en 1972 dans la série « Au théâtre ce soir » et disponible dans le DVD éponyme du film de François Ozon, son rôle étant repris par Catherine Deneuve. Elle débute au conservatoire dans la classe de Denis d’Inès, avant de jouter des pièces variées « Le soulier de satin », « La reine morte », « Antigone » et on lui doit la musique de « Molly Brown » sur les planches également selon « L’ABC du cinéma ». Au cinéma, elle n’a fait que très peu de films, mais Claude Chabrol l’a utilisé en vieille dame excentrique dans « Rien ne va plus » (1997). Elle poursuit avec assiduité, flanquée d’un horripilant petit chien, Michel Serrault qui va déployer des trésors d’inventivité pour arriver à l’éviter. On l’a retrouve en baronne dans le remake des « Yeux sans visage » signé Jésus Franco dans « Les prédateurs de la nuit ». Retrouvez des précisions sur ses doublages dans le forum de la Gazette du doublage.
Armel de Lorme, initiateur et auteur principal de l’@ide-mémoire – Encyclopédie des Comédiens (www.aide-memoire.org), a tenu à nous apporter lesprécisions suivantes:
Curieusement, c’est deux jours à peine avant la disparition de Mony Dalmès que Ginette Garcin a repris sur la scène des Bouffes-Parisiens « le Clan des Veuves », énorme succès boulevardier qu’elle a signée (sous le nom de Ginette Garcin-Beauvais) et créée à l’aube des années 90 entourée à l’époque de Jackie Sardou et de Mony Dalmès. Rappelons aussi que le bref passage de cette dernière au Français a coïncidé à peu près avec ses débuts de vedette de l’écran. Un temps distribuée dans les jeunes premières de convention, de « l’Inévitable Monsieur Dubois » à « La Figure de proue » en passant par « L’Homme de Londres » – où elle s’avère du reste quelque peu falote et pâlote (a l’image du film d’ailleurs), elle est beaucoup plus réjouissante dans les bourgeoises, petites ou grandes, racées, charmeuses et arrogantes qu’elle se voit proposer par intermittence aux approches de la cinquantaine. Maquerelle bon teint des « Bonnes Causes » tirant à petites bouffées sur un fume-cigarettes pour le moins téléscopique, baronne Vetsera chaperonnant entre deux révérences à la Hofburg ses grandes filles, Catherine Deneuve et Lyne Chardonnet (« Mayerling », Terence Young, 1967), elle tire encore son épingle du jeu, entre la fin des années 80 et celle des années 90, chez des metteurs en scène aussi disparates qu’Eric Le Hung et Jess Franco, Claude Chabrol et Med Hondo. Pour l’anecdote, on notera que l’un des rôles les plus hauts en couleur qu’elle ait interprété dans le cadre de « Au théâtre ce soir », celui de la mère un rien monstrueuse des « Huit femmes » de Robert Thomas, a été repris avec non moins de bonheur quelques 25 années plus tard par Catherine Deneuve – sa fille aînée dans « Mayerling » – sous la direction de François Ozon.
Filmographie : 1936 Les demi-vierges (Pierre Caron) – 1942 L’inévitable Monsieur Dubois (Pierre Billon) – 1943 L’homme de Londres (Henri Decoin) – 1945 Dernier métro (Maurice de Canonge) – Secrets de jeunesse (Jacques Charon, CM) – 1947 La visiteuse (Albert Guyot) – La figure de proue (Christian Stengel) – 1950 L’enfant des neiges (Albert Guyot, CM) – 1962 Les bonnes causes (Christian-Jacque) – Love is a ball (Le grand-duc et l’héritière) ( David Swift) -1967 Mayerling (Terence Young) – 1987 Les prédateurs de la nuit (Jésus Franco) – 1988 À deux minutes près (Éric Le Hung) – 1996 Rien ne va plus (Claude Chabrol) – 1996/97 Watani, un monde sans mal (Med Hondo). Télévision (notamment) : 1964 Les joyeuses commères de Windsor (Roger [Lazare] Iglèsis) – 1965 La misère et la gloire (Henri Spade) – La main leste (René Lucot) – Seule à Paris (Robert Guez) – 1967 Allô police : Visites intéressées (Robert Guez) – Les aventures de Michel Vaillant (Charles Bretoneiche & Nicole Riche) – Jean de la Tour Miracle (Jean-Paul Carrère) – 1968 Lélio ou la vie de George Sand (Henri Spade) – Puce (Jacques Audoir) – 1969 Au théâtre ce soir : Le congrès de Clermont-Ferrand (Pierre Sabbagh) – 1970 Un crime de bon ton (Henri Spade) – Die Marquise von B. (Franz Peter Wirth) – 1972 Au théâtre ce soir : Huit et demi (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Je viendrai comme un voleur (Pierre Sabbagh) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret en meublé (Claude Boissol) – 1973 Au théâtre ce soir : Une fois par semaine (Georges Folgoas) – Les Mohicans de Paris (Gilles Grangier) – Au théâtre ce soir : Le bonheur des autres (Georges Folgoas) – 1974 À dossiers ouverts : La malédiction de l’ogre (Claude Boissol) – Malaventure : Monsieur seul (Joseph Drimal) – 1976 Nick Verlaine ou comment voler la Tour Eiffel : Dans l’eau de la piscine (Claude Boissol) – 1977 Ne le dites pas avec des roses (Gilles Grangier) – 1978 Il y a encore des noisetiers (Jean-Paul Sassy) – Au théâtre ce soir : Le nouveau testament (Pierre Sabbagh) – Au théâtre ce soir : Le bon débarras (Pierre Sabbagh) – Joséphine ou la comédie des ambitions (Robert Mazoyer) – 1980 Mon père avait raison (Paul-Robin Benhaïoun, captation) –