Vision ce jour de « T’es folle ou quoi ? », un film de 1981, le seul bide d’Aldo Maccione, et grand sommet du nanar ! Une sous-préfète aux champs…, ou une commissaire de la république adjointe, c’est comme vous voulez ! C’est  Nicole Calfan, en short ça fait son petit effet… Elle est crédible en femme venant de l’E.N.A., une sorte de près-Ségolène, quoi…, son charme est le gros atout du film. Elle vole une souche d’arbre avec sa mère, une antiquaire à l’accent pied noir – Marthe Villalonga, s’auto caricaturant d’une manière éhontée -. Le propriétaire des lieux, un plombier libidineux, joué par Popeck, s’auto caricaturant d’une manière éhontée, s’insurge, il les traite de « bichonnes ». Nicole et Marthe arrivent à la préfecture, sous les invectives de la gardienne, dont le mari, « son Albert », est parti avec la coiffeuse – Jackie Sardou, la femme la plus vulgaire du cinéma français, avec Nadine Tallier bien sûr, s’auto-caricaturant d’une manière éhontée -. Popeck, lui est en colère mais comme il est bas du front – l’umpiste Steevy Boulay c’est Pierre-Gilles de Gennes en comparaison -, notre sous-préfète l’embrouille en lui parlant de « prérogatives ». Dialogue : Popeck : « Vous connaissez Prérogative » – Un quidam : « Non, je ne suis pas d’ici », Popeck : « encore un immigré ! ». La Villalonga louche sur la pendule d’époque et qui fait ding ding, Nicole descend la rampe des lieux, pour atterrir sur les bras d’un certain Lombardi – Aldo Maccione -. Mais le Aldo bien que galant reste de marbre il est homosexuel et directeur de l’information de la station régionale. L’animateur TV du crû, un certain Jean-François… Sevran (sic), journaliste introverti – Fabrice Luchini, quel parcours d’Eric Rohmer à « Emmanuelle 4 » ! -, reçoit Darry Cowl qui joue le rôle de Darry Cowl, en s’auto caricaturant d’une manière éhontée. Sevran bredouille pire que le Cowl, et se triture la mèche nerveusement. Les pauvres semblent improviser avec difficultés, mettent le feu dans le cendrier – heureuse époque où l’on pouvait fumer sur un plateau de télévision. Darry veut partir – il a du bricolage à faire -, Luchini pérore un peu perdu ses notes perdues, trouve que le Cowl, est « l’incarnation d’un message » (Lequel ?), lequel en représailles, lui fait tourner le dos à la caméra et lui déclare qu’un certain « pacte charnel se dégage de lui, alors qu’il n’a aucun charme particulier » ! C’est le carnage même pour une télé locale, pensez en 1981, « Direct 8 », n’existait même pas… Pour sauver les meubles Catherine Lachens, une nymphomane à motocyclette – s’auto caricaturant d’une manière éhontée -, présente la météo, comme s’il elle évoquait les fruits gourmands de la pub bien connue. Lombardi vitupère c’est normal, il vit en concubinage avec Sevran – Jean-François -. Mais ils vivent dans la clandestinité, c’est normal car Popeck est le voisin. Maccione, qui est mélomane cherche du calme, alors que Popeck pot de colle, déclare qu’il aime Schumann, « celui qu’il est mort », à ne pas confondre avec Mort –Schuman – « celui qu’il est vivant », bon d’accord désormais il est mort en 2006, mais en 1981, il était vivant, c’est normal puisque le boulanger de Popeck est en vacances (einh !)…

Pas très clair finalement, bon on reprend… Sevran, chausse ses chaussues planquées dans un sarcophage égyptien… Donc le Lombardi descend d’une échelle de corde, manquant de se casser la gueule, pour le rejoindre son amant qui habite l’appartement en dessous et qui est furax à cause d’une remarque du sieur Cowl, sur sa chemise. Bon c’est pas très subtil, « La cage aux folles », en comparaison c’est du Manoel de Oliveira. Luchini déclare avoir mal au dos, pour éviter tout rapport sexuel avec Maccione, ce qui est tout de même plus original que la migraine. Maccione met un fichu sur la tête pour peler les pommes… Il est classe ce Aldo ! Luchini se dérobe, il a installé une sonnette dans le placard, histoire d’obliger son amant à remonter chez lui, avec la grâce d’un jeune éléphant. Maccione démarche Calfan pour sa télé, mais la Villalonga dénigre Luchini… Pour se venger notre Aldo la tond, faut pas le chercher… Luchini fait donc son talk show, poudre les seins de la Nicole, et tombe amoureux de la belle – on le comprend -. Le Maccione devient jaloux, il va voir avec le couple « Mort à Venise » – normal c’est un film italien -, et se retrouve planté misérablement. Luchini prend confiance, la caméra le paniquait, désormais il est mûr pour cabotiner chez Drucker… Crise de jalousie Maccionienne, dans une petite ville de province bonjour la réputation, d’autant plus que Popeck est dans le voisinage… Résultat la sous-préfète s’active, vient voir la vache d’Annie Savarin, nommé Georgette. Mais la vache à du mal à vêler, Bernard Charlan, en maire local panique et Maccione, bonne poire, s’improvise vétérinaire ! Luchini suit la belle Nicole partout, qui vient à la rencontre de jeunes agriculteurs, dont… Florent Pagny – manquait plus que lui ! -, qui déplore ne plus pouvoir « baiser » pour cause d’exode rurale, et nous régale dans des considérations sur les femmes « aux grosses fesses » ou « aux tétons pointus », en buvant du champagne tiède ! Annie Savarin – sorte de tante Poum, dans « Pim, pam, poum », drague le Maccione, qui reste de marbre, en plus il est couvert de boue. Déconcerté par le coup de foudre bassement hétérosexuel, notre Aldo se maquille, s’habille en toge, appelle S.O.S. Amitié et tricote. La Nicole se retrouve enfermée aux toilettes lors d’une réception officielle, déguisée en hôtesse de l’air – un acte manqué ! -, Luchini, chevaleresque part la sauver, c’est l’Amûûr ! Suivent des sculptures érotiques de César – en personne, l’œil éteint -, Popeck qui suit partout la belle Nicole en disant « On n’est pas des sauvages », Maccione fatigue d’être une fée du logis, Luchini titille le sein de Nicole Calfan, avant de se retrouver le dos bloqué en elle, et est transporté en urgence par deux infirmiers – dont Gérard Loussine quasimodien -… Mais, ouf l’honneur est sauf, le zigue luchinien emprunte le droit chemin et Catherine Lachens le remplace aussi bien dans son appartement qu’à la télévision… Je vous rassure, je n’ai pas sombré dans la drogue, ni regardé André Santini sur canal+, j’ai juste vu un film de Michel Gérard. Beh oui, quoi, le réalisateur de « Mais qui donc m’a fait ce bébé », « les joyeux lurons », « les vacanciers », « Salut, les frangines », « Soldat Duroc, ça va être ta fête », ou « Retenez-moi où je fais un malheur » où Jerry Lewis se retrouvait en sous Jean Lefebvre. Il paraît qu’il a signé deux petits polars assez honnêtes « Blessure » et « Justice de flic » dans les années 80. Décidemment, on ne peut pas faire confiance à personne. Au final, c’est assez croquignolet, de l’incongruité du couple Maccione-Luchini, du charme de Nicole Calfan et d’une jolie musique de feu Michel Magne, dans ce film produit par Claude Jaeger – vu souvent comme acteur chez Buñuel – qui apparaît, non crédité, en industriel cupide. Luchini choisit désormais ces films, dommage…