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Jean Abeillé

Petite rubrique « coup de vent », imaginée en créant quelques fiches pour « Wikipédia », histoire de saluer quelques comédiens souvent cantonnés dans des rôles qualifiés parfois péjorativement de seconds plans. Ils font pourtant souvent mouche à la moindre de leurs apparitions, au détour d’un plan dans le cinéma français, à l’instar d’Henri Attal et Dominique Zardi déjà évoqués ici, en attendant un petit hommage consacré à Bernard Musson. Quelques messieurs pour commencer. Vous pouvez trouver plus d’informations pour quelques uns d’entre eux dans le site Les gens du cinéma et dans les ouvrages évoqués ici. Pour les reconnaître il y a aussi l’indispensable trombinoscope de Thelin.

Jean Abeillé : Incroyable « speakerin » dans les émissions de « La 7 » qui devint « Arte » par la suite. Sa nochalance est très appréciée de Luc Moullet et Jean-Pierre Mocky.

Edmond Ardisson (1904-1983) : Membre régulier de la troupe de Marcel Pagnol, un tempérament méditerranéen constamment dans la sympathie. Il est le jardinier jovial prénommé Napoléon dans la célèbre « Demoiselle d’Avignon » à la télévision.

Philippe Brizard (1932-) : Malgré ses airs débonnaires, il faut parfois se méfier de lui comme son rôle de « Fanfan » dans la « Scoumoune » (1972), mais il incarne souvent l’ordre et l’autorité.

Paul Bisciglia : (1928). Ce prolifique comédien, spécialisé dans des seconds rôles, a près de 200 films à son actif. On le retrouve souvent dans des personnages souvent gouailleur, tel le comédien marié à Micha Bayard en quête de rôles dans « Le cinéma de Papa ». Il ne dédaigne pas des comédies égrillardes, et on le retrouve régulièrement chez Jean Rollin.

Pierre Collet (1914-1977) : Le planton dans « Les 5 dernières minutes » version Loursais-Souplex, un bon sens et une aptitude peu commune à être complètement dépassé par des personnalités loufoques. Une voix aussi, on retrouve souvent ce comédien solide dans des rôles d’hommes du peuple.

Georges Douking (1902-1977) : Une folie évidente, acteur fétiche de Pierre Chenal, qui a manqué de grands rôles à la fin de sa carrière. Il est le jardinier assassiné par Julien Bertheau dans « Le charme discret de la bourgeoise ».

Henri Lambert (1927-2003) : Comédien très physique, souvent cantonné dans des rôles de brutes ou d’hommes de main, on le retrouve parfois dans des rôles d’inspecteurs.

Robert Le Béal (1915-1996) : Archétype du monsieur distingué, fine moustache et flegme britannique, il fut le fils de Denise Grey dans « La boum » faisant curieusement beaucoup plus âgé qu’elle.

Rudy Lenoir (1913-1995) : Ce strasbourgeois est souvent employé dans des rôles d’officier S.S., de par sa stature et sa calvitie, mais Jean-Pierre Mocky l’intègre dans son bestiaire.

Sylvain Lévignac  (1929-1994) : Une silhouette massive, et un parcours solide de cascadeur. On le retrouve hélas beaucoup dans les rôles d’abrutis de service.

Roger Lumont (1934-) : Une rondeur, une voix – beaucoup de doublage -, cantonné souvent dans des rôles inquiétants, mais on le retrouve aussi dans des emplois plus bon enfant – le commissaire dans l’ineffable « Na ! » de Jacques Martin.

Max Montavon (1926-1983) : Caricature d’homosexuel tendance « grande folle » du comique français des années 60 à 1980. Il en fait tellement en policier maniéré, que son partenaire, Serge Gainsbourg n’arrive visiblement pas à contrôler son hilarité dans le film « Trop jolies pour être honnêtes » (1972).

Albert Michel (ou Albert-Michel)  (1909-1981) : Un prolifique archétype du français moyen, souvent odieux ou sans-gênes voire râleur, mais attachant au final.

Jean Ozenne (1998-1969) : Des personnages guindés souvent coincés dans des convenances, une raideur de notable ou de domestiques serviables. Mais avec lui, derrière une apparence austère, la folie n’est jamais loin, du fétichiste des bottines du « Journal d’une femme de chambre » version Buñuel au maître d’hôtel sarcastique lançant des « Mon Dieu » à la cantonade devant les énervements d’un De Funès dans « Le grand restaurant » (1966).

Jean-Pierre Rambal (1931-2001) : Un comédien lunaire, dont le souvenir un tantinet régressif est émouvant pour les vieux enfants qui l’ont vu en professeur Plumecousin dans l’émission « Brok et Chnok » dans les années 70 dans les « Visiteurs du mercredi ». Il fallait le voir en acteur incarnant un pompiste arrosant de fausse essence les seins dénudés de Miou-Miou dans « Josépha » (1981).

Jacques Robiolles : Le moindre rôle de fou lui était dévolu par la télévision française à l’instar d’un adorateur d’une secte animalière dans les excellents « Compagnons de Baal » en 1966. Il cabotine volontiers dans ses emplois. 

Yvon Sarray : Comédien attachant que l’on retrouve souvent dans des feuilletons historiques, mais le cinéma n’aura pas sû l’utilisé autrement que dans des silhouettes.

Jean Saudray (1928-2002) : Une silhouette austère souvent cantonnée dans des rôles « d’affreux », de bagnards, il était toujours impeccable dans des rôles souvent retords.

Sylvain (Jean Sylvain) (1906-1970) : Une silhouette austère pour des petits rôles de concierges ou d’homme du peuple, à ne pas confondre avec Sylvain Lévignac qui figure parfois avec ce même prénom.

Lionel Vitrant : Ce comédien devenu cascadeur par hasard sur « Le jour le plus long » (1961) , où il joue le parachutiste accroché en haut d’une église, paraît souvent dans des rôles plutôt taiseux comme le fidèle homme de main d’Alain Delon dans « Borsalino  Co » (1974). Son fils Olivier est également cascadeur.

To be continued…