Mort d’un des cinéastes les plus originaux du cinéma américain. A son sujet, Stéphane Bourgoin lui avait consacré un très bon livre, hélas épuisé (Éditions Edilig, 1986). Du merveilleux, avec une des meilleures adaptation de l’œuvre de Jules Verne (« 20.000 lieux sous les mers », « l’heroic fantasy » « Conan le barbare » (1984), les films fantastiques le plaisant « Voyage fantastique » (1966) et surtout « Soleil vert » (1973), l’un des meilleurs films d’anticipation, à l’âpre « Étrangleur de Boston » (1968) sombre étude de mœurs autour d’une traque d’un tueur en série – l’un des meilleurs rôles de Tony Curtis, « L’étrangleur de Rillington Place » (1971) redécouvert il y a peu au cinéma de minuit sur France 3, était une autre réussite sur ce même modèle –, il avait une palette suffisamment large pour laisser sa marque même dans des commandes improbables. On lui doit des petits bijoux du film noir « Bodyguard » (1948), « L’assassin sans visage » (1949) etc… et de bons films d’aventures ou de genres « Les vikings » (1957), « Barabbas » (1962), on aimerait d’ailleurs voir « Che » (1969) ne serait-ce que pour découvrir Omar Sharif en « Che Guevara » et Jack Palance en « Fidel Castro » ! Il valait beaucoup mieux que sa réputation d’habile faiseur.