Comme souvent je m’apprêtais à compléter un ancien portrait, de la rubrique « Fragments d’un dictionnaire amoureux » , consacré à François Berléand. Je pensais ainsi faire des ajout sur celui, qui a eu depuis la dernière mise à jour, une très riche actualité – théâtre, télévision pour Claude Chabrol, films, théâtre en direct à la télévision, réédition en poche . Mais je découvre par hasard la rubrique « classe, pas classe »  – cliquez sur le lien -consacrée à François Berléand disponible du Site « Dvdrama » qui s’autoproclame : « premier quotidien du DVD, du cinéma et des séries ».

En lisant ce portrait signé par… 5 ou 6 personnes Alex Masson, Stanislas Bernard, Nicolas Houguet, Pitou WH et Gilles Botineau, Je constate qu’il y a beaucoup de similitudes avec le portrait que j’avais fait sur mon blog, citations, films méconnus « ôte-toi de mon soleil », quelques phrases à peine remaniées « Ma petite entreprise »  : exemples « C’est un acteur tellement bon que quoi qu’on écrive, il y a forcément un rôle pour lui…», citation reprise agrémentée d’autres – j’en citais la source « Studio » ; « Ôte-toi de mon soleil » : « où il profite d’une totale liberté de jeu pour expérimenter des techniques différentes, et même de participer au piano à la musique du film. En visualisant le grand nombre de rushes, il étudie la manière de progresser » devient pour DVDramort : »Pourquoi pas pour Berléand d’expérimenter plusieurs techniques de jeu, ou de composer en partie la musique du film »; Ma petite entreprise : « Pour Pierre Jolivet, il devient un réjouissant assureur escroc dans « Ma petite entreprise », taraudé par ses origines slaves incapable de voir l’amour que lui porte le personnage de Catherine Mouchet »  devient : « Berléand est un réjouissant assureur (et escroc, donc), taraudé par ses origines slaves, incapable de voir l’amour que lui porte le personnage de Catherine Mouchet »; « H.S. »: « en truand usé dans un climat qui se veut « Tarantinesque » dans « HS » (2000) » devient « …et dont les références tarantinesques »; « Edy » : « Il déclare volontiers que ce film reste son préféré » – il me l’avait confié et j’étais sur le tournage – devient « Berléand lui-même considère ce film comme son meilleur »; « L’homme idéal » : « Quelle que soit l’importance de la durée de ses rôles, il arrive toujours à faire exister un personnage, tel celui, muet, du dîneur victime d’un quiproquo dans « L’homme idéal » devient « celui interprété par notre ami Berléand, qui ne souffle mot dans cette scène ; il mange, simplement », etc… 

Il y avait eu une première version de ce texte pour « Les gens du cinéma »Pourquoi « se casser le cul sur l’herbe tendre », comme chantaient en chœur Serge Gainsbourg et Michel Simon dans « Ce sacré grand-père », quand on peut trouver tout rôti chez les autres ou matière à fournir un canevas. Je trouve ce type d’agissement hautement regrettable, d’autant plus que j’agis dans un but non lucratif, ce qui n’est pas le cas de ce site marchand, dont les membres reçoivent des DVD  par service de presse, ce qui n’est pas mon cas. Un blog étant peu exposé par rapport à ce site, et se veut partageur – même si on trouve ce texte en page 2 de Google -. Il devient donc très facile de se servir ici ou là. Ce n’est pas la première fois, ayant même vu un extrait d’un texte sur Henri Attal publié ! Mais au moins certains font un effort de réécrire un tantinet. Pour le fragment d’un dictionnaire amoureux, je bénéficiais de conversations inédites avec François Berléand, le connaissant un peu, et continuant à le voir, comme en avril dernier au théâtre dans « Batailles ». Il reste d’ailleurs toujours aussi abordable, malgré sa grande notoriété et un emploi du temps dément – tout en jouant au théâtre, il tournait à Marseille « Le transporteur 3  » et répétait « Tailleur pour dames » pour France 2. Le retrouver est toujours un bonheur, Il a même pris la peine de me présenter à Jean-Pierre Marielle – l’une de mes idoles – et Agathe Natanson, présents ce-soir là, malgré une journée chargée.

Si ce type de comportement devient légion, il est parfois difficile de retrouver les sources exactes, comme ici. On peut imaginer que de bâcler ainsi en pillant ici ou là n’est pas une attitude très professionnelle. Si j’ai laissé trois commentaires, et bénéfice du doute suite au pont « viaduc » dernier, attendu une réponse de leur part à l’adresse mail de la rédaction du site, le tout est resté bien évidemment lettre morte. Petit rappel de la législation sur le droit d’auteur même sur le web : « …Ainsi tous les éléments présents sur Internet (images, vidéos, extraits sonores, textes) sont soumis de facto au droit d’auteur, même si leur accès est libre et gratuit et qu’aucune mention ne précise qu’ils sont protégés ! « . On peut reprendre des éléments à condition de citer l’auteur initial ». Source « webmaster.hub »

Addenda du 19/06/2008, voir le forum de DevilDead, DVDrama semble coutumier du fait… A noter également les agissements d’un contributeur de Wikipédia « Scoubidou75 », véritable sérial plagieur pour le cinéma français reprenant beaucoup de textes d’Yvan Foucart – et accessoirement mézigue pour Marie-Pierre Casey. Mais heureusement on peut contacter les modérateurs de ce site avec facilité et réactivité. Addenda du 2/12/2009, Novembre 2009, DVDRama disparaît et devient excessif.com, le texte reste mais plus de commentaires, c’est donc la méthode karcher. Mais bon le temps est au recyclage, on peut d’ailleurs féliciter à cet effet quelques sites « carmardophiles » et « CinéCopistes » qui font leur marché chez à peu près tout le monde. Visiblement ce n’est pas la probité qui vont les étouffer et pour avoir rencontré certains, on ne peut qu’être admiratif d’une roublardise visiblement hissée au niveau des beaux arts.