Félix Zac est un cinéphile adorateur de films de série Z – il collectionne les raretés et les VHS -, il se laisse vivre sans autre activité que sa passion et son blog où, monomaniaque, il rend hommage à des comédiens obscurs à l’occasion de leur disparition – toute ressemblance… -. Sa compagne Sophie, une enseignante énergique, le secoue sans trop du succès, il garde sa fille Zoé une « Zazie » en couche culotte et son chat obèse. Félix a terminé après bien des essais un scénario « L’hospice de l’angoisse », mettant en scène une maison de retraite pour vieux comédiens de série Z et de films érotiques, des personnages excentriques avec même un curé du spectacle qui a prêché toute sa vie habillé en Don Camillo. Félix a une piste pour produire son film avec un certain Isidore Boudini, boucher à Rungis, qui a une vocation de producteur pour aider son fils passionné de gore qui pourrait le réaliser. Mais la fiction rejoint la réalité… Pour son troisième roman, après les excellents « Prenez soin du chien » (2006) et « Made in China » (2008). J.M. Erre brille par son humour et son inventivité, il y a parfois plusieurs trouvailles dans une même page. Il pose un regard attendri sur les inadaptés sociaux que sont les cinéphiles – Mea culpa myself -. Les références pour les adeptes de la série Z sont nombreuses : du directeur de la maison de retraite qui s’appelle Schlockoff à Saint Putters, en passant par de réjouissantes analyses de l’œuvre de Jésus Franco et du vampirisme, et même le très mystérieux film porno de Mocky « Les couilles en or ». Il y a des personnages très réjouissants que je vous laisse découvrir, y compris un lecteur qui nous accompagne, avec une mise en abyme réjouissante. Tout comme le policier Galachu qui nous livre ses théories sur le coupable potentiel dans les œuvres de fiction, l’auteur dynamite les habituels clichés, fausses pistes et roublardises du genre. On aimerait voir une adaptation cinématographique de ce livre tout en se demandant qui pourrait être à la hauteur d’une telle imagination. A lire le blog de Charles Tatum : « Le vieux monde qui n’en finit pas ». Pour mémoire, attention quand vous retrouvez des informations sur le film de Jean-Pierre Mocky « Les couilles en or » dans des blogs désolants – voir ici -, ce n’est peut être qu’un poisson d’avril. Plus d’info sur la page Facebook et sur le « blog du docteur Z ». Remerciements à Denis Lefebvre.
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