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Fragments d’un dictionnaire amoureux : Pierre Mirat

Pierre Mirat dans « La ligne de démarcation », épisode « Erre Toranea » diffusé en 1973

Annonce de la mort de Pierre Mirat, le 16 juillet dernier à l’âge de 84 ans par « Les gens du cinéma ». Evidemment on se souvient tous de la publicité pour les condiments de Gilbert Ducros – décédé l’an dernier – et son fameux « A quoi ça sert que Ducros y se décarcasse ? », mais c’est un peu l’arbre qui cache la forêt pour le parcours de ce sympathique comédien. On retiendra le cafetier qui débouche une bonne bouteille de Bordeaux dans « Paris brûle-t-il ? » (1965) pour Anthony Perkins qui meurt sous une bombe devant lui. Il est un truculent épicier, marchand d’essence et de boissons au Sahara dans « Cent mille dollars au soleil » (1964). Mais on le retrouve surtout sur un mode comique. Malgré son infirmité, on le surnomme « Le sourdingue » il a toujours une oreille qui traîne. Ses fâcheuses habitudes vont permettre à Jean-Paul Belmondo de le manipuler afin de mettre des bâtons dans les roues à Lino Ventura. Il s’en suit une destruction homérique de son établissement, dépité il finira par conclure quand ces agresseurs disparaissent par le audiardesque « Vous n’êtes pas des amusants ! ». Il est un prêtre résistant prêtant un vélo à Alain Doutey dans « Mais où est donc passée la septième compagnie » (1973). L’engin s’avérant sans frein, il lui conseille donc de prier dans les descentes ! On le retrouvait très souvent à la télévision, citons l’épisode de « La ligne de démarcation » (1973) – voir photo ci-dessus – où il compose un boulanger malin qui va berner les Allemands alors qu’il est passeur, habitant la ville d’Arnéguy se trouvant sur la fameuse ligne. On passera cependant gentiment sur son accent basque assez aproximatif. Cette rondeur, souvent dans des rôles d’habitants du Sud de la France ou de commerçants aimables était une des figures les plus plaisantes du cinéma français. De retour de vacances et devant disposer d’un nouvel emploi du temps, je ne pourrai pas évoquer les autres décès de cet été, mais je reviendrai sur la disparition de Francis Lacassin.  

Photo source bernard-luc.com

Filmographie établie initialement pour « Les gens du cinéma », étable avec Armel de Lorme : 1956  Comme un cheveu sur la soupe (Maurice Régamey) – 1957  Méfiez vous fillettes (Yves Allégret) – Miss Pigale (Maurice Cam) – À pied, à cheval et en voiture (Maurice Delbez) – Charmants garçons (Henri Decoin) – Ni vu, ni connu / L’affaire Blaireau (Yves Robert) – Le Gorille vous salue bien (Bernard Borderie) – Deuxième bureau contre inconnu (Jean Stelli) – 1958  La chatte (Henri Decoin) – La tête contre les murs (Georges Franju) – Les tripes au soleil (Claude Bernard-Aubert) – Messieurs les ronds de cuir (Henri Diamant-Berger) – 1959  125, rue Montmartre (Gilles Grangier) – Les canailles (Maurice Labro) – Heures chaudes (Louis Félix) – 1960  Le caïd (Bernard Borderie) – Les tortillards (Jean Bastia) – Fortunat (Alex Joffé) – Une aussi longue abscence (Henri Colpi) – Vacances en enfer (Jean kerchbron) – 1961  Cause toujours mon lapin (Guy Lefranc) – Un nommé La Rocca (Jean Becker) – Le Tracassin ou les plaisirs de la ville (Alex Joffé) – Cybèle ou les dimanches de Ville d’Avray (Serge Bourguignon) – Le triomphe de Michel Strogoff (Victor Tourjansky) – Les trois mousquetaires : Les ferrets de la reine (Bernard Borderie) – 1962  Du mouron pour les petits oiseaux (Marcel Carné) – Le temps des copains (Robert Guez) –  Le glaive et la balance (André Cayatte) – 1963  Peau de banane (Marcel Ophuls) –  Symphonie pour un massacre (Jacques Deray) – Cent mille dollars au soleil (Henri Verneuil) – La soupe aux poulets (Philippe Agostini) – La porteuse de pain (Maurice Cloche) – Behold a pale horse (Et vint le jour de la vengeance) (Fred Zinneman) – 1964  Thomas l’imposteur (Georges Franju) – Les combinards (Jean-Claude Roy) – 1965  Paris brûle-t’il ? (René Clément) – Un milliard dans un billard (Nicolas Gessner) –  1965  How to steal a million (Comment voler un million de dollars) (Wiliam Wyler) – L’homme à la Buick (Gilles Grangier) –  1968  Le tatoué (Denys de La Patellière) – 1969  Heureux qui comme Ulysse (Henri Colpi) – Et qu’ça saute ! (Guy Lefranc) –  Mektoub (Ali Ghalem) – La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil / The lady in the car with glasses and a gun (Anatole Litvak) – 1972  La femme en bleu (Michel Deville) – La belle affaire (Jacques Besnard) – 1973  Le amorose notti di Ali Baba (Rêves lubriques) (Luigi Lattini de Marchio) – Mais où est donc passée la septième compagnie (Robert Lamoureux) – Un amour de pluie (Jean-Claude Brialy) – 1974  Les suspects (Michel Wyn) – Impossible… pas Français (Robert Lamoureux) – 1977  Ne me touchez pas… (Vidéo : Arrête ton cinéma) de Richard Guillon (inédit en salles) – 1979  Le pull-over rouge (Michel Drach) – 1980  Une merveilleuse journée (Claude Vital) – Fais gaffe à Lagaffe (Paul Boujenah) –  Le village en folie / Un émir en Auvergne (Jean Lefait [Maxime Debest]) – Vacances déchaînées / Vacances insolites (Jean Lefait [Maxime Debest]) – 1981  Belles, blondes et bronzées (Max Pécas) – 1983  Les branchés de Saint-Tropez (Max Pécas) – 1988  Le dîner des bustes (Moïse Maatouk, CM) – 1996  Les petits pois (Bertrand Latouche, CM) – 1999  T’aime (Patrick Sébastien). Nota (Précisions d’Armel de Lorme) : Il ne figure pas dans Le guardian (Jean Marguenat, 1945), c’est une confusion avec l’acteur Pierre Murat, ni dans « Boulevard » (Julien Duvivier, 1960), erreur communément répandue, c’est un acteur qui lui ressemble qui joue le père de l’héroïne.

 

 

 

Voxographie succincte : 1981  Le secret des Sélénites (Jean Image, animation) – 1984  Astérix et la surprise (César de Gaëtan & Paul Brizzi, animation) – 1986  Astérix chez les Bretons (Pino Van Lamsweerde, animation).

 

 

 

 

 

 

Pierre Mirat dans « La ligne de démarcation », épisode « Erre Toranea »

 

 

Télévision : (notamment) : 1960  Si le ciel s’en mêle (Jean-Christophe Averty) – Le garde-fou (Anré Leroux) – La grande Bretêche (Claude Barma) – Bastoche et Charles-Auguste (Bernard Hecht) – 1961  Marceau ou les enfants de la République (René Lucot) – Le temps des copains (Robert Guez) – 1962  L’inspecteur Leclerc enquête : Les gangsters (Yannick Andréi) & Preuve à L’appui (Pierre Badel) – 1963  La cage vide (Jacques Rutman) – 1964  L’abonné de la ligne U (Yannick Andréi) – 1965  La misère et la gloire (Henri Spade) – Foncouverte (Robert Guez) – Droit d’asile (René Lucot) – 1966  Cécilia, médecin de campagne (André Michel) – 1967  L’affaire Lourdes (Marcel Bluwal) – Marion Delorme (Jean Kerchbron) – Au théâtre ce soir : Auguste (Pierre Sabbagh) – 1969  Fortune (Henri Colpi) – Les oiseaux rares (Jean Dewever) – 1970  Némo (Jean Bacqué) – Maurin des Maures (Jean Canolles & Claude Dagues) – Original Dixieland Jazz Band (Jean-Christophe Averty) – 1971  Le voyageur des siècles : Le bonnetier de la rue Tripette (Jean Dréville) – Schulmeister, l’espion de l’Empereur : Les lys blancs (Jean-Pierre Decourt) – Au théâtre ce soir : Échec au meurtre (Pierre Sabbagh) – 1972  La tuile aux loups (Jacques Ertaud) – L’argent par les fenêtres (Philippe Joulia) – La vie et la passion de Dodin-Bouffant (Edmond Tyborowsky) – 1973  Les malheurs de la comtesse (Bernard Deflandre) – L’alphomega (Lazare Iglèsis) – La duchesse d’Avila (Philippe Ducrest) – La ligne de démarcation : Erre Torena (Jacques Ertaud) – Karatékas and Co : La nuit des parfaits (Edmond Tyborowky) – Drôle de graine (Henri Jouf) – 1974  Der klein docktor (Le petit docteur) : Die Notbremse (Wolfgang Becker) – Le charivari de Janjoie (Maurice Cloche) – Aufs Kreuz gelegt (Wolfgrand Petersen) – 1975  Le péril bleu (Jean-Christophe Averty) – Les Zingari (Robert Guez) – Au théâtre ce soir : Demandez Vicky (Pierre Sabbagh) – 1976  Les sangliers (Maurice Failevic) – 1977  Cinéma 16 : La Fortunette (Pierre Cavassilas) – Désiré Lafarge : Désiré Lafarge prend le train (Jean-Pierre Gallo) – Au théâtre ce soir : Monsieur Chasse (Pierre Sabbagh) – 1978  Pourquoi tuer le Pépé (Edmond Tyborowsky) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et l’affaire Nahour (René Lucot) – 1980  Au théâtre ce soir : Peau de vache (Pierre Sabbagh) – La vie des autres : La part des ténèbres (Jean-Luc Moreau) – 1981  Novgorod (Armand Ridel) – Sans famille (Jacques Ertaud) – 1987  La calanque (Jean Canolle) – 1996  L’orange de Noël (Jean-Louis Lorenzi).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Marisa Merlini

Annonce de la mort de Marisa Merlini, à l’âge de 84 ans le 17 juillet dernier. C’est une des figures les plus populaires du cinéma italien, née le 6 août 1923 à Rome. Son tempérament la prédisposait pour des comédies. Mariuccia Macaro, femme du très populaire comédien Erminio Macario remarque cette piquante brunette venant d’un milieu modeste.  Elle devient une incarnation habituelle pour les italiens de la Romaine. Elle débute en 1941, à 18 ans au théâtre « Teatro Valle » aux côtés de Wanda Osiris. On la retrouve très vite au cinéma notamment chez Marcello Pagliero qui l’engage pour un des films les plus méconnus du néoréalisme « La nuit porte conseil » en 1949. Le cinéma se l’arrache, elle est la partenaire de prédilection de Totò pour 7 films, et elle devient l’amie d’Anna Magnani. On la retrouve souvent dans des rôles de soubrettes ou de femmes volontaires qui essaient de s’en sortir seule. Elle connaît une forte popularité avec son rôle de sage-femme dans « Pain, amour et fantaisie » et sa suite « Pain, amour et jalousie ». Elle témoigne avec chaleur dans le DVD sorti en France du premier opus de cette célèbre trilogie dans « Pain amour et fantaisie, une incroyable histoire ». Elle raconte que Otello Martelli, le chef opérateur du fim avait dit « La voilà ! La sage-femme vient d’arriver ! », devant cette évidence, elle ne passa pas d’essais. Elle déclare aussi son admiration pour Vittorio de Sica, qui l’aimait beaucoup, il lui disait d’ailleurs dans les scènes de bicyclette : « Passe devant car tes fesses me bouleversent ». Dans « Les monstres » (1963), chef d’oeuvre de Dino Risi, elle est la femme d’Ugo Tognazzi, témoin spontané dans un procès, déconsidéré par un avocat brillant joué par Vittorio Gassman. Il faut la voir d’abord admirative de son mari puis complètement humiliée, elle ne se laisse pas voler la vedette par le redoutable tandem… Ettore Scola lui donne aussi un rôle de prostituée pittoresque dans « Drame de la jalousie », Sergio Corbucci en fait de même dans le western culte « Le grand silence ».  Elle tourne en France, par le biais de la mode des années 60-70 des coproductions, on la retrouve ainsi en postière corse vêtue de noir dans l’amusant « Vendetta » – disponible chez René Château vidéo –, ravie de voir qu’Olivier Hussenot dépose de l’argent et en méridionale dans « Les bidasses s’en vont en guerre » avec les Charlots ainsi que son compatriote Paolo Stoppa. Elle participe aussi à la mode des comédies égrillardes et continue dans les films comiques italiens, qui ne se sont pas exportés en France ces dernières années. Une nature, immédiatement identifiable à rattacher à un certain âge d’or du cinéma italien. Bibliographie : Enrico Lancia & Roberto Poppi « dizionario del cinema italiano: Le attrici » (Gremese editore, 2003).

 

 

 

 

Filmographie : 1942  Stasera niente di nuovo (Ce soir, rien de nouveau) (Mario Mattoli) – 1946  Roma città libera (La nuit porte conseil) (Marcello Pagliero) – 1949  Marechiaro (Giorgio Ferroni) – L’ imperatore di Capri (L’empereur de Capri) (Luigi Comencini) – Se fossi deputato (Giorgio Simonelli) – Totò cerca casa (Totò cherche un appartement) (Steno & Mario Monicelli) – 1950  Amori e veleni (Les mousquetaires de la reine) (Giorgio C. Simonelli) – Lo Zappatore (Rate Furlan) – Vivere a sbafo (Giorgio Ferroni) – Totò cerca moglie (Totò cherche une épouse) (Carlo Ludovico Bragaglia) – 1951 Signori in carrozza ! (Rome-Paris-Rome) (Luigi Zampa) – Stasera sciopero (Mario Bonnard) – Napoleone (Carlo Borghesio) – Il capitano Nero (Le capitaine noir) (Alberto Pozzetti & Giorgio Ansoldi) – 1952  I due sergenti (Les deux sergents) (Carlo Alberto Chiesa) – L’eroe sono io ! (Carlo Ludovico Bragaglia) – Cani e gatti (Chiens et chats) (Leonardo De Mitri) – Gli eroi della domenica (Les héros du dimanche) (Mario Camerini) – Ergastolo (Luigi Capuano) – La famiglia Passaguai fa fortuna (Aldo Fabrizi) – Gli angeli del quartiere (Les anges du faubourg) (Carlo Borghesio) – Altri tempi (Heureuse époque) [sketch : « Il carrettino dei libri vecchi »] (Alessandro Blasetti) –  Il tallone di Achille (Mario Amendola & Ruggero Maccari) – Lasciamoli vivere (Aldo Rossi) – Io, Amleto (Giorgio Simonelli) – 1953  Infame accusa (Giuseppe Vari) – Er fattaccio (Riccardo Moschino) – Tormento d’ anime (Cesare Barlacchi) – Viva il Cinema ! (Giorgio Baldaccini & Enzo Trapini) – Finalmente libero ! (Mario Amendola & Ruggero Maccari) – Anna, perdonami ! (Tanio Boccia) – Sua altezza ha detto no ! (Mario Basaglia ) – Ti ho sempre amato ! (Marquée par le destin) (Mario Costa) – Pane, amore e fantasia (Pain, amour et fantaisie) (Luigi Comencini) – 1954  Di qua di là del piave [sketch « Il povero soldato »] (Guido Leoni) – La prigioniera di Amalfi (Giorgio Cristallini) – Due lacrime (Giuseppe Vari) – Pane, amore e gelosia (Pain, amour… et jalousie) (Luigi Comencini) – Viva la rivista ! (Enzo Trapani) – Gli amori di Manon Lescaut (Les amours de Manon Lescaut) (Mario Costa) – 1955  Le signorine dello 04 (Ces demoiselles du téléphone) (Gianni Franciolini) – La canzone del cuore (La voix du coeur) (Carlo Campogalliani) – Il bigamo (Le bigame) (Luciano Emmer) – Porta un bacione a Firenze (Camillo Mastrocinque) – Destinazione Piovarolo  (Domenico Paolella) –  Cortile / No soy culpable (L’enfant de la rue) (Antonio Petrucci) – 1956  Tempo di villeggiatura (Amours de vacances) (Antonio Racioppi) – 1957  Padri e figli (Pères et fils) (Mario Monicelli) – Il momento più bello (Le moment le plus beau) (Luciano Emmer) – Liane, die weisse sklavin / Liana la schiava bianca (Liane, l’esclave blanche) (Hermann Leitner) – Mariti in città (Maris en liberté) (Luigi Comencini) – Il medico e lo stregone (Le médecin et le sorcier) (Mario Monicelli ) – 1958  Dinanzi a noi il cielo (Roberto Savarese) – Io mammeta e tu (Carlo Ludovico Bragaglia) – Ladro lui, ladra lei (Luigi Zampa) – Vacanze a Ischia / Ferien auf der sonneninsel (Vacances à Ischia) (Mario Camerini) – Don Vesuvio / Il bacio del sole / Don Vesuvio und das haus der strolche (Siro Marcellini) – Auferstehung / Resurrezione (Résurrection) (Rolf Hansen) – 1959  Il mondo dei miracoli (Luigi Capuano) – Tutti innamorati (Giuseppe Orlandini) – La cento chilometri (Giulio Petroni) – Juke box, urli d’ amore (Pousse pas grand-père dans les orties) (Mauro Morassi) – Roulotte e roulette (Turi Vasile) – 1960  I piaceri dello scapolo (Giulio Petroni) – La garçonniere (Flagrant délit) (Giuseppe de Santis) – Il carro armato dell’ 8 Settembre (Le tank du 8 Septembre) (Gianni Puccini) – Ferragosto in bikini (Marino Girolami) – Il vigile (L’agent) (Luigi Zampa) – Fra’ Manisco cerca guai (Armando W. Tamburella) –  1961  Gli incensurati (Francesco Giaculli) – Le ambiziose (Les starlettes) (Tony Amendola) – Akiko (Luigi Filippo  d’Amico) – An einem Freitag um halb zwölf / Il mondo nella mia tasca (Vendredi, treize heures) (Alvin Rakoff) – Mariti a congresso (Luigi Filippo d’Amico) – Il giudizio universale (Le jugement dernier) (Vittorio de Sica) – Il mantenuto (Le souteneur) (Ugo Tognazzi) – Pesci d’oro e bikini d’argento (Carlo Veo) – La Vendetta (Jean Chérasse) – 1962  Colpo gobbo all’ Italiana (Lucio Fulci) – Le massaggiatrici (Les faux jetons) (Lucio Fulci) – Nerone ’71 (Filippo Walter Ratti) – Il mondo dei miracoli (Luigi Capuano) – 1963  I mostri (Les monstres) [sketch :  » Testimone volontario »] (Dino Risi) – Loca juventud / Questa pazza, pazza gioventù (Le petit gondolier) (Manuel Mur-Orti) – 1964  – La ragazza in prestito (Une femme disponible) (Alfredo Giannetti) – La ragazza meravigliosa / La chica del trébol (Sergio Grieco) – Les combinards (Jean-Claude-Claude Roy, Riccardo Pazzaglia & Juan Esterlich) – Crucero de verano (Luis Lucia) – Squillo (Mario Sabatini)Un amore (Une garce inconsciente) (Gianni Vernuccio) – 1965  Io, io, io… et gli altri (Moi, moi, moi et les autres) (Alessandro Blasetti) – 1966  Die hölle von Macao (Les corrompus) (Frank Winterstein & James Hill) – Toutes folles de lui (Norbert Carbonnaux) – 1967  Gli altri, gli altri e noi (Maurizio Arena) – Il grande silenzio (Le grand silence) (Sergio Corbucci) – 1968  Donne… botte e bersaglieri (Ruggero Deodato) – 1969  Lisa dagli occhi blu (Bruno Corbucci) – Dramma della gelosia (Drame de la jalousie) (Ettore Scola) – 1970  Nini Tirabuscio, la donna che invento la mossa (Nini Tirebouchon) (Marcello Fondato) – 1971  Mio padre Monsignore (Antonio Racioppi) – Non commettere atti impuri (Giulio Petroni) – 1972  Continuavano a chiamarli i due piloti più pazzi del mondo (Mariano Laurenti) –  1973  Il maschio ruspante (Antonio Racioppi) – 1974  Les bidasses s’ en vont en guerre (Claude Zidi) – L’ Albero dalle foglie rosa (Armando Nannuzzi) – A pugni nudi (Marcello Zeani) – 1975  Le dolci zie (Mario Imperoli) –  1976  Le Impiegate stradali – Batton Story (Mario Landi) – Oh, Serafina ! (Oh ! Serafina) (Alberto Lattuada) – Una bella governante di colore (Poupées sur canapé) (Luigi Russo) – Stangafa in famiglia / Sorella Brambilla (Franco Nucci) – 1977  La bidonata (Luciano Ercoli) – 1978  La mazzetta (Le pot de vin) (Sergio Corbucci) – 1980  L’ altra donna (Id) (Peter Del Monte) – La moglie in vacanza… l’ amante in città (Les zizis baladeurs) (Sergio Martino) – 1981  Mia moglie torna a scuola (Giuliano Carnimeo) – L’onorevole con l’amante sotto il letto (La prof d’éducation sexuelle) (Mariano Laurenti) – Cornetti alla crema (Sergio Martino) – Pierino contro tutti (Vidéo « Le con de la classe ») (Marino Girolami) – 1982  Gian Burrasca (Pier Francesco Pingitore) – 1983  Arrivano i miei (Nini Salerno) – Il tifoso, l’ arbitro e il calciatore [sketch : « L’aritro e il calciatore »] (Pier Francesco Pingitore) – Sfrattato cerca casa equo canone (Pier Francesco Pingitore) – 1984  Qualcosa di biondo (Aurora) (Maurizio Ponzi) – 1985  Impariamo ad amarci : Guida all’ educazione sessuale (Antonio d’Agostino, documentaire) – 1992  Mutande pazze (Roberto D’ Agostino) – Ricky e Barabba (Christian de Sica) – 1995  A dio piacendo (Filippo Altadonna) – 1997  Mi fai un favore (Giancarlo Scarchilli) – 1999  Pazzo d’ amore (Mariano Laurenti) – Vacanze sulla neve (Mariano Laurenti) – 2000  Teste di cocco (Ugo Fabrizio Giordani) – 2001  Reisei to jônetsu no aida / Calmi cuori appassionati (Isamu Nakae) –  2005  La seconda notte di nozze (Pupi Avati). Télévision (notamment) : 1972  Le inchieste del commissario Maigret : Il pazzo di Bergerac (Mario Landi) – 1975  Una citta’ in fondo alla strada (Mauro Severino) – 1982  Storia d’amore e d’ amicizia (Ennio De Concini) – 1984  Quei trentasei gradini (Ennio De Concini) – 1988  La ruelle au clair de lune (Édouard Molinaro) – 1989  Una casa a Roma (Bruno Cortini) – E se poi se ne vanno? (Giorgio Capitani) – Le Gorille : Le Gorille comptes ses abattis (Jean Delannoy) – 1990  Disperamente Giulia (Enrio Maria Salerno) – Pronto soccorso (Francesco Massaro) – Villa Arzilla (Gigi Proietti) – 1994  Italian restaurant (Giorgio Capitani) – 1996 Pazza famiglia  2′ serie (Enrico Montesano) – 2000  Le alli della vita (Stefano Reali) – Una donna per amico 2 (Rossella Izzo) – 2001  Le alli della vita 2 (Stefano Reali) – 2002  Una donna per amico  3′ (Alberto Manni & Marcantonio Graffeo) – 2004  Part Time (Angelo Longoni) – 2006  La buona battaglia – Don Pietro Pappagallo (Gianfranco Albano).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Youssef Chahine

 Youssef Chahine par Olivier Roller

Annonce de la mort du grand cinéaste égyptien Youssef Chahine, on savait qu’il était dans le coma depuis juin dernier des suites d’une hémorragie cérébrale. Il donne l’un de ses premiers grands rôles à Omar Sharif, avec  « Le démon du désert », où il incarne un bédouin révolutionnaire, dans « Ciel d’enfer » où il est un ingénieur agronome soucieux du sort des paysans et « Les eaux noires » où il est un jeune marin pris dans la tourmente d’une grève de dockers. Très vite il connaît une consécration internationale de par son côté pourfendeur des intégrismes et des travers de ses compatriotes. Il sera découvert de manière non chronologique en France, Georges Sadoul écrivait que c’était le meilleur cinéaste de sa génération. Jean-Marie Sabatier saluait deux de ses oeuvres « mineures » sorties en 1973, des films musicaux, »C’est toi mon amour » : « …Mais au delà des stéréotypes et des conventions du genre, on y décèle (outre une maîtrise technique assez rare dans le cynéma égypitien de 1956), un certain ton, un regard critique sur la société patriarcale, sur la séduction de l’argent, et un humour bien arabe principalement basé sur l’antithèse… » et « Le vendeur de bagues » : « …car c’est non seulement une comédie musicale du niveau des grands crus hollywoodiens, mais c’est aussi un spectacle de goût qui concilie avec sensiblité un genre occidental et une tradition arabe ». Dans « Gare centrale », il interprète lui même un homme souffreteux ayant pour univers la gare du Caire, où il vivote en vendant des journaux. Pour son malheur il tombe amoureux d’une beauté locale. Au travers du constat de la misère en Egypte, il défend dans ce film les miséreux et les marginaux. Il continue dans la fresque historique « Saladin », et son combat sur les chrétiens, « Un jour sur le Nil » dans le cadre de la construction du barrage d’Assouan, « La terre » narrant les problèmes de récoltants de cotons face à la sécheresse, il reste toujours très attaché à son pays. « Le moineau » est une évocation de la guerre des six jours et parle de la corruption de hauts fonctionnaires. Il se livre ensuite à un récit nostalgique de son enfance avec « Alexandrie, Pourquoi ? ». Sa forte personnalité – ses colères sur les tournages furent célèbres -, lui valurent quelques griefs de la part de critiques qui décrièrent son orgueil, nous valurent pourtant de grands films. Il n’hésitait pas à l’utiliser à l’écran comme dans « Alexandrie toujours et pourquoi », où il se mettait en scène sans s’épargner et avec une bonne dose de dérision. Il renoue avec les grandes fresques avec « Adieu Bonaparte », sur la campagne d’Egypte de Napoléon – campé par Patrice Chéreau –  avec Michel Piccoli en général s’attachant à de jeunes Egyptiens. Il donne son plus grand rôle à Dalida dans « le sixième jour », poignant mélodrame, portrait d’une femme soumise dans les années 40, face à une épidémie de choléra. Il retrouvera ensuite Piccoli dans « L’émigré » se déroulant 3000 ans avant Jésus-Christ, film qui connu des problèmes de censure de par son regard corrosif sur la religion. « Le destin » est une évocation du poète Averroes. « L’autre » montre les différences de classe au travers du portrait d’une jeune journaliste venant d’un milieu modeste. « Silence… on tourne » est une critique jubilatoire du milieu du cinéma, au travers des caprices d’une cantatrice. Il reçoit en 1997 le prix du 50ème festival de Cannes pour l’ensemble de son œuvre. Il participe ensuite à des films à sketchs notamment avec « Chacun son cinéma » et dans « 11,09,01 »» ce dernier ayant connu quelques polémiques, car il surprit par la virulence de son propos. Sa faculté d’allier le cinéma populaire et le film social, la comédie musicale et un regard lucide sur ses contemporains, l’humanisme et la farce, en fit l’un des cinéastes les plus originaux. Son mordant et sa parfaite connaissance du français en font une figure familière pour les cinéphiles français. Christian Bosséno lui avait consacré un ouvrage en 1985, « Youssef Chahine l’alexandrin » (CinémAction N° 33).

 

Filmographie : Comme réalisateur, scénariste : 1950  Baba Amin – 1951  Ibn el Nil (Le fils du Nil) – 1952  Al-Muharrij al-kabir (Le grand bouffon) – Sayedat al-Qitar (La dame du train)  – 1953  Nissae bila regal (Femmes sans hommes) – 1954  Siraa Fil-Wadi (Ciel d’ enfer) – Shaytan al-Sahra (Le démon du désert) – 1956  Wadda’ tou houbbak (Adieu mon amour) – Sira fil-Mina (Les eaux noires) – Inta habibi (C’est toi mon amour) – 1957  Bab el hadid (Gare centrale) (+ interprétation) – 1958  Jamila / Jamila al-Jazairiyya – 1959  Hubb lel-abad (À toi pour toujours) – 1960  Bein edeik – 1961  Rajul fi hayati (Un homme dans ma vie) – Nida all’ushsaq (L’ appel des amants)1963  El Naser Salah el Dine (Saladin) (+ production) – 1964  Fagr Yom gedid (L’aube d’un jour nouveau) (+ interprétation) – An-Nil oual hayat (Un jour, le Nil) –  1965  Biya el-Khawatim (Le vendeur de bagues) – 1966  Rimal min Dhahab (Sables d’ or) – 1967 Eid al-Mairoun (CM) – 1968  Al ard (La terre) – 1970  Al-Ikhtiyar (Le choix) – Salwa (CM) – 1972  Al- Asfour (Le moineau) (+ production) – 1973  Al-Intilaq (CM) – 1975  Awdat al  ibn al dal (Le retour du fils prodigue) – 1977  Askndrie, lie ? (Alexandrie pourquoi ?) (+ production) – 1982  Hadduta Misriyya (La mémoire) (+ production) – 1984  Adieu Bonaparte / Weda’an Bonapart – 1986  Al-Yawm al-Sadis (Le sixième jour) (+ interprétation) – 1990  Iskanderija, kaman oue kaman (Alexandrie, encore et toujours) (+ interprétation) – 1991  El-Kahira menawara bi ahlaha (Le Caire raconté par Chahine) (CM) –  1994  Al-Mohager (L’ émigré) – 1995  Lumière et Compagnie (un sketch) – 1996  Al massir (Le destin) – 1997  Lumières sur un massacre : Ce n’ est qu’ un pas (CM) – 10 films contre 100 millions de mines (CM) – 1998  L’ autre – 2000  Skoot hansawwar (Silence… on tourne) – 2002  11’09″01 September 11 (Onze minutes, neuf secondes, une image), skech « Egypt » (CM) – 2003  Alexandrie… New York – 2006  Chacun son cinéma ou ce petit coup au coeur quand la lumière s’éteint et que le film commence, sketch « 47 ans après » (CM) – 2007  Heya fawda (Chaos). Comme interprète seulement : 1985  Chéreau, l’ envers du théâtre (Arnaud Sélignac, documentaire) – Cinématon N° 133 (Gérard Courant, CM) – 1989  L’ après Octobre (Merzak Allouache, documentaire) – 2003  Épreuves d’ artistes (Gilles Jacob, documentaire) – 2004  Les mondes de Chahine (Anne Andreu, documentaire TV) – 2005  There is no direction (Sarah Bertrand, documentaire) – 2006  Humbert Balsan, producteur rebelle (Anne Andreu, documentaire TV) – Ouija (Khaled Youssef). Comme producteur seulement : 1977  Al-Saqqa mat (Salah Abou Seif) – 1979  Shafika we Metwali (Chafika et Metwal) (Aly Badrakhan) – 1988 Sarikat sayfeya (Vol d’ été) (Yousry Nasrallah).

Fragments d’un dictionnaire amoureux: Jean-Claude Bouillaud

Annonce de la mort de Jean-Claude Bouillaud à l’âge de 81 ans, vendredi dernier. Ce comédien de second plan, très apprécié de Jean-Claude Missiaen, Claude Sautet et Claude Chabrol excellait dans des emplois de français moyens. On le découvre au cinéma dans « Mister Freedom » (1968), tout habillé de rouge en soldat russe de « Moujik Man » campé par un truculent Philippe Noiret -. Il y est toujours prêt à en découdre et c’est l’une des rares fois où on le voit sans moustaches. Il est souvent sur un registre assez frustre, comme le père de Christian Clavier dans « Le Père Noël est une ordure », ne cessant d’humilier son fils travesti un soir de réveillon. Ses personnages manquent parfois de discernement comme l’ami pilote de ligne d’Yves Montand, le croisant par hasard dans « Clair de femme », trop confiant il ne voie pas le malaise de son ami qui s’enfonce dans ses mensonges. Chabrol lui offrira l’une de ses prestations des plus étonnantes, en père déboussolé revenant chercher les affaires de sa fille disparue Louise – Christine Paolini -, chez son employeur un chapelier intriguant – génial Michel Serrault -. Rustre, il regrette d’avoir laissé une de ses filles partir, ne comprenant pas que l’on puisse remettre en cause son autorité, et ne comprenant rien aux explications oiseuses de son inquiétant interlocuteur. Jean-Claude Bouillaud était l’un de ces comédiens nécessaires, apportant toujours une grande consistance à la moindre de ses apparitions, et montrant toujours une grande subtilité à ses personnages qu’ils soient antipathiques ou non. Annonce également de la mort de l’un des pionniers de la télévision ce 23 juin, Jean-Marie Coldefy à l’âge de 86 ans.

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Jean-Claude Bouillaud & Yves Montand dans « Clair de femmes »

Filmographie : 1968  Mister Freedom (William Klein) – 1972  Le bar de la fourche (Alain Levent) – 1974  Au-delà de la peur (Yannick Andréi) – 1978  Laisse-moi rêver / Drôles de diam’s (Robert Ménégoz) – Clair de femmes (Costa-Gavras) – 1979  L’entourloupe (Gérard Pirès) – Bobo la tête (Gilles Katz, inédit) – 1980  Un mauvais fils (Claude Sautet) – La boum (Claude Pinoteau) – Celles qu’on n’a pas eues (Pascal Thomas) – Le cheval d’Orgueil (Claude Chabrol) – La provinciale (Claude Goretta) – 1981  Le choix des armes (Alain Corneau) – Les hommes préfèrent les grosses (Jean-Marie Poiré) – Le professionel (Georges Lautner) – Têtes à claques (Francis Perrin) – Les fantômes du chapelier (Claude Chabrol) – 1982  Le Père Noël est une ordure (Jean-Marie Poiré) – Tir groupé (Jean-Claude Missian) – 1983  La java des ombres (Romain Goupil) – Garçon ! (Claude Sautet) – Ronde de nuit (Jean-Claude Missiaen) – Le joli coeur (Francis Perrin) – 1984  Pinot simple flic (Gérard Jugnot) – Tir à vue (Marc Angelo) – Les ripoux (Claude Zidi) – Le jumeau (Yves Robert) – Hors-la-loi (Robin Davis) – Poulet au vinaigre (Claude Chabrol) –  1985  La baston (Jean-Claude Missiaen) – Black mic-mac (Thomas Gilou) – 1986  A los cuatro vientos (José Antonio Zorrilla) – 1987  Charlie Dingo (Gilles Béhat) – Eskorpion (Ernesto Telleria) – 1988  Trois places pour le 26 (Jacques Demy) – 1989  Le vent de la Toussaint (Gilles Béhat) – 1990  Madame Bovary (Claude Chabrol) – 1991  Un coeur en hiver (Claude Sautet) – 1992  Justinien Trouvé ou le bâtard de Dieu (Christian Fechner) – 1992  Lettre pour L… (Romain Goupil) – 1994  Les misérables (Claude Lelouch). Télévision (notamment) : 1975  Marie-Antoinette (Guy-André Lefranc) – Une Suédoise à Paris (Patrick Saglio) – 1976  L’inspecteur mène l’enquête : La mort du bois de Boulogne (Marc Pavaux) – 1977  Les samedis de l’histoire : Rossel et la commune de Paris (Serge Moati) – Commissaire Moulin : Cent mille soleils (Claude-Jean Bonnardot) – Les rebelles (Le feu) (Pierre Badel) – 1978  Les procès témoins de leur temps : Le pain et le vin (Philippe Lefebvre) – Messieurs les jurés : L’affaire Montigny (André Michel) – Le temps de la République : Un soir d’hiver, place de la Concorde (Roger Pigaut) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et le tueur (Marcel Cravenne) –  1979  Au théâtre ce soir : Si tout le monde en faisait autant (Pierre Sabbagh) – Miss fait une cure (Roger Pigaut) – Le mal bleu (Joseph Drimal) – La dame aux coquillages (Charles Paolini) – 1980  Les visiteurs (Michel Wyn) – Histoire de voyous : Le concierge revient de suite (Michel Wyn) – Les dossiers de l’écran : Le grand fossé (Yves Ciampi) – Caméra une première : Ils furent roi tout un matin (Régis Milcent) – La traque (Philippe Lefebvre) – 1981  Blanc, bleu, rouge (Yannick Andréi) – Le mythomane : Les jonquilles de la grande duchesse (Michel Wyn) – L’écumeur de Lille (Fernand Vincent) – La double vie de Théophraste Longuet (Yannick Andréi) – 1982  Les dossiers de l’écran : Les yeux pour pleurer (André Cayatte) – 1983  La chambre des dames (Yannick Andréi) – 1984  Un homme va être assassiné (Dolorès Grassian) – Vincente (Bernard Toublanc-Michel) – 1986  L’affaire Marie Besnard (Yves-André Hubert) – La dame des dunes (Joyce Buñuel) – 1987  L’heure Simenon : Un nouveau dans la ville (Fabrice Cazeneuve) – 1988  Les dossiers secrets de l’inspecteur Lavardin : L’escargot noir (Claude Chabrol) – Les cinq dernières minutes : Le fantôme de la Villette (Roger Pigaut) – Série Noire : Le manteau de Saint-Martin (Gilles Béhat) – La face de l’ogre (Bernard Giraudeau) – 1989  Haute tension : Retour à Malaveil (Jacques Ertaud) – Les enquêtes du commaissaire Maigret : L’auberge aux noyés (Jean-Paul Sassy) – 1990  Les bottes de sept lieues (Hervé Baslé) – 1991  Les hordes (Jean-Claude Missiaen) – Le dernier mot (Gilles Béhat) – 1993  Renseignements Généraux : Goupil voit rouge (Jean-Claude Missiaen) – Une image de trop (Jean-Claude Missiaen) – 1994  Les mercredis de la vie : Le garçon qui ne dormait pas (Michaël Perrotta) – La corruptrice (Bernard Stora) – 1995  Le parasite (Patrick Dewolf) – 1997  L’histoire du samedi : La mère de nos enfants (Jean-Louis Lorenzi) – 1998  La course de l’escargot (Jérôme Boivin) – L’inventaire (Caroline Huppert) – 1999  Mélissol : La maison sans toit (Jean-Pierre Igoux) – Crimes en série : Nature morte (Patrick Dewolf) – 2000  De toute urgence (Philippe Triboit) – 2003  Le don fait à Catchaires (William Gostesman) – 2004  Clochemerle (Daniel Losset).

Mise à jour du 18/07/2009

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jean Delannoy

Annonce de la mort de Jean Delannoy le 18 juin dernier à l’âge de 100 ans. Après quelques co-réalisations, il devient metteur en scène à part entière avec l’exotique « Macao, enfer du jeu » (1939), plaisant film avec Sessue Hayakawa et Mireille Balin, mais qui connu quelques déboires sous la France occupée, Pierre Renoir retournant les scènes avec Erich Von Stroheim, jugé indésirable, les scènes de ce dernier furent rétablies dans la version que nous connaissons actuellement. Il signe ensuite sous l’occupation des mélodrames « Le diamant noir » (1940), avec Gaby Morlay, « Fièvres » (1942), avec Tino Rossi en voyou repenti devenu prêtre, une bonne adaptation du roman de Pierre Very « L’assassin a peur la nuit » (1942) avec Jules Berry – sorti il y a peu en DVD -. Il signe un film historique « Pontacarral colonel d’empire » – avec l’ineffable Pierre Blanchar -, devenu un symbole de la résistance, « …Nous l’avons réalisé à une époque où il était nécessaire de ressusciter le sentiment d’une certaine grandeur, celui de l’héroïsme et sur ce plan de la Résistance, à une époque particulièrement sombre. De la sorte, au nez et à la barbe de l’occupant, nous faisions un film d’actualité et de combat« . (1) Les historiens débatent pourtant sur ce fait : « On a fait souvent de Pontcarral, de Jean Delannoy, sorti en décembre 1942, un film de résistance explicite. Georges Sadoul dans le cinéma pendant la guerre, (…) n’a pas tort d’écrire que « le public français fut alors, bien plus que l’obscur romancier Albéric Cahuet, l’auteur de Pontacaral » : divers témoins ont raconté que le film était applaudi dans les salles, et Raymond Chirat se souvient que lors de la sortie du film à Lyon, dans l’hiver 42-43, des inscriptions apparurent sur les murs : « Pontcarral c’est Giraud » (…) Jean-Pierre Jeancolas – « 15 ans d’années 30 » (Stock cinéma, 1983). Suivent une belle illustration de l’œuvre de Cocteau « L’éternel retour » (1943), avec le couple mythique Jean Marais (…et son pull jacquart qu’il est tout autant) et Madeleine Sologne et les débuts à l’écran d’Yvonne de Bray, une très belle illustration de l’œuvre de Paul Féval, « Le bossu » (1944), toujours avec Blanchar. En 1946, il reçoit le grand prix du festival de Cannes, renaissant de ses centres en 1946, avec « La symphonie pastorale » d’après Gide avec Michèle Morgan en orpheline aveugle, avec pour partenaire Blanchar toujours et Jean Desailly. Il s’essaie ensuite au film onirique « Les jeux sont faits », avec Marcello Pagliero et Micheline Presle, rare tentative à demi-réussie d’incursion dans le cinéma fantastique en France. Retour au film historique avec « Le secret de Mayerling » (1948) avec Jean Marais, qui retrouvera son metteur en scène la même année, en couple avec Michèle Morgan dans un nouveau mélo dans le cadre de l’aviation « Les yeux du souvenir ». Dans les années 50, il devient le symbole d’une certaine qualité française. On se souvient de la célèbre lettre « une certaine tendance du cinéma français » de François Truffaut dans « Les cahiers du cinéma » N° 31 en 1954, lire le texte en son intégralité dans jdelpias.club.fr  Le futur cinéaste prendra en exemple une adaptation de Jean Aurenche et Pierre Bost du « Journal d’un curé de campagne », dans sa démonstration, ce qui est assez critiquable car il ne fut qu’un projet de Delannoy, qu’il qualifie de moralyste mystique – Robert Bresson devant faire ensuite le chef d’oeuvre que l’on sait -. Au contraire d’un Claude Autant-Lara, Delannoy n’avait gardé aucune acrimonie contre ces jeunes contestataires, il confiait encore il y a peu à Hubert Niogret dans le documentaire « Mémoires du cinéma français » – sorti en DVD en janvier dernier – trouver cette attitude tout à fait naturelle d’ « essayer de foutre en l’air ce qui viennent avant eux ». Avec le recul, on peut le trouver un peu injuste les jeunes hussards de la « Nouvelle vague », mais il est vrai qu’il est au service des grandes stars françaises de Pierre Fresnay dans l’édifiant « Dieu a besoin des hommes », « La route Napoléon » sur le petit monde déjà redoutable de la publicité, Madeleine Robinson et Franck Villard « Le garçon sauvage »  narrant les déboires d’un enfant malheureux –, Zizi Jeanmaire qui semble vouloir reprendre l’emploi d’Arletty dans « Guiguette » signé par Jeanson. Il entame aussi une fructueuse collaboration avec Jean Gabin : « …Ainsi, je pense être un des rares qui n’ait jamais confié à Jean Gabin deux fois le même genre de rôle ». On le retrouve ainsi dans le mélodramatique « La minute de vérité » en couple avec Michèle Morgan, « Chien perdu sans collier » – raillé par Truffaut -, où il est un juge – son jeu y est d’une grande sobriété –compréhensif envers l’enfance délinquante, avec l’une des meilleures adaptations des  « Maigret » à l’écran « Maigret tend un piège »» et dans décevant « Baron de l’écluse » où il est un baron désargenté.. Il participe à quelques films à sketches alors en vogue. A l’aise dans les reconstitutions historiques, il signe également une trop sage adaptation de « Notre Dame de Paris », d’après Victor Hugo, avec pléthore de grands comédiens, mais son « Marie Antoinette » est très honorable offrant un de ses meilleurs rôles à l’inégale Michèle Morgan. « La princesse de Clèves » adaptation par Cocteau de Mme de Lafayette , malgré le charme de Marina Vlady, déçoit également malgré sa beauté formelle. Il participe même à une co-production avec l’Italie avec son évocation des amours de Pauline Bonaparte campée par Gina Lollobrigida. Les années 60-70 deviennent très impersonnelles pour lui, avec « Le rendez-vous » polar landa sauvé par une belle distribution – dont George Sanders -« Le majordome » où Paul Meurisse reprend un peu son personnage du Monocle, en truand très féru de droit et majordome d’un juge usé – Noël Roquevert -, et deux comédies policières « La peau de Torpédo » et « Pas folle la guêpe » d’après James Hadley Chase. On sauvera « Les amitiés particulières », adaptation du roman de Roger Peyrefitte, dans un collège de jésuites dans les années 20, avec un Michel Bouquet formidable en abbé souffrant de son attirance pour les jeunes hommes. Il reviendra au cinéma en 1987, pour une trilogie hagiographique sur laquelle il est charitable de ne pas trop d’étendre « La passion de Bernadette » (1989) ne sorti jamais en salles et est parfois diffusé dans les chaînes câblées. Un excellent ouvrage de Claude Beylie était édité aux éditions Dujarric en 1987 – dans une belle collection très riche et qui rendait également hommage à Pierre Chenal et Jean Dréville, ouvrage hélas épuisé. Annonce également de la mort du grand créateur d’effets spéciaux, Stan Winston, mais je suis désolé de ne plus pouvoir suivre, car ce blog est de plus en plus R.I.P.olinisé, ce qui devient un tantinet lassant…

(1) « Confessions – Un siècle de cinéma français par ce qui l’ont fait » par Éric Leguèbe (Ifranc éditions, 1995).

Filmographie : Comme réalisateur : 1932  Franches lippées (CM, + montage) – 1933  Paris-Deauville (+ montage) – 1934  L’école des détectives (CM, + montage) – 1932  La moule (CM, + montage) – Une vocation irrésistible (CM) – 1937  Tamara la complaisante (co-réalisation avec Félix Gandera) – Ne tuez pas Dolly (CM, + régie) – 1938  Le paradis de Satan (co-réalisation avec Félix Gandera) – La Vénus de l’or (co-réalisation avec Charles Méré) – 1939  Macao, l’enfer du jeu – Le monde en action (documentaire inachevé) – 1940  Diamant noir (+ montage) – 1941  Fièvres (+ montage) – 1942  L’assassin a peur la nuit – Pontcarral, colonel d’Empire – 1943  L’éternel retour – 1944  Le bossu – 1945  La part de l’ombre (+ montage) – 1946  La symphonie pastorale – 1947  Les jeux sont faits – 1948  Aux yeux du souvenir – Le secret de Mayerling – 1950  Dieu a besoin des hommes – . 1951  Le garçon sauvage – 1952  Destinées, [sketch « Jeanne »] – La minute de vérité – 1953  La route Napoléon – Secrets d’alcôve, [sketch  » Le lit de la Pompadour »] – 1954  Obsession – 1955  Chiens perdus sans collier – Marie-Antoinette, reine de France – 1956  Notre-Dame de Paris – 1957  Maigret tend un piège – 1958  Guinguette – 1959  Le baron de l’écluse – Maigret et l’affaire Saint-Fiacre – 1960  La Française et l’amour, [sketch « L’adolescence »] – La princesse de Clèves – 1961  Le rendez-vous – 1962  Vénus Impériale – 1964  Les amitiés particulières – Le majordome – 1965  Le lit à deux places, [sketchs « Le berceau » & « La répétition »] – Les sultans – 1966 Le soleil des voyous – 1969  La peau de Torpédo – 1972  Pas folle la guêpe – 1976  Le jeune homme et le lion (TV) – 1978  Histoire du chevalier Des Grieux et Manon Lescaut (TV) – 1979  Les grandes conjurations : Le coup d’état du 2 décembre (TV) -1980  L’été indien – 1981  Frère Martin : La justice de Dieu & La justice du pape – 1983  Le crime de Pierre Lacaze (TV) – 1987  Tout est dans la fin (TV) – Bernadette – 1989  La passion de Bernadette – 1990  Le Gorille : Le Gorille compte ses abattis (TV) – 1994  Marie de Nazareth – Comme acteur : 1926  Casanova (Alexandre Volkoff) – 1927  Miss Helyett (Georges Monca & Maurice Kéboul) – 1928  La grande passion (André Hugon) – 1933  Casanova / Les amours de Casanova  (René Barbéris). Montage seulement : 1932  La belle marinière (Harry Lachmann) – Le fils improvisé (René Guissart) – Une étoile disparaît (Robert Villers) – 1933  Le père prématuré (René Guissart) – Mon chapeau (Jaquelux, CM) – 1934  Le roi des Champs-Elysées (Max Nosseck) – 1935  Michel Strogoff (Jacques de Baroncelli & Richard Eichberg) – Tovaritch (Jacques Deval, Jean Tarride, Germain Fried & Victor Trivas) – 1936  Nitchevo (Jacques de Baroncelli). Asssistant-réalisateur : Club de femmes (Jacques Deval) – 1937  Feu ! (Jacques de Baroncelli).


©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Cyd Charisse

 Cyd Charisse dans « Les sept cités d’Atlantis »

Annonce de la mort de Cyd Charisse, à l’âge de 86 ans. Peu de stars internationales ont eu sa beauté sculpturale et son charme. On est surpris de la grande sévérité de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans « 30 ans de cinéma américain » « Elle n’a dansé qu’un seul été, celui de la comédie musicale new-look qui fut bien bref. Un travelling latéral qui suivait une glissade de Gene Kelly, fit soudain entrer dans le champ sa jambe tendue et les coeurs se mirent à battre tandis que la caméra remontait lentement le long d’un des plus beaux corps jamais vus sur l’écran. C’était « Singin’ in the Rain » où, fort heureusement pour nos illusions elle ne faisait que danser. Par la suite, il fallut déchanter : elle ne chantait pas et jouait médiocrement, se contentant de promener un visage glacial, pâle contretype de celui d’Ava Gardner ».  Tula Ellice Amarillo dite « Sid », née au Texas. Un médecin conseille à cette fillette fluette de santé fragile de faire de la danse classique. Ses parents bijoutiers l’y encouragent, elle révèle dans cette activité une grande aisance. Elle épousera l’un de ses professeurs Nico Charisse. Elle débute sous le nom de Lily Norwood en 1943. Le producteur Arthur Freed, enthousiaste de ses performances sur le tournage de « Ziegfeld Follies », lui signe un contrat de 17 ans. Son apparition dans « Chantons sous la pluie » était à couper le souffle. Dans « Tous en scène », autre chef d’oeuvre du genre, on se régale de voir sa rivalité, en danseuse classique avec un danseur sur le retour joué par Fred Astaire. Dans « Brigadoon » – première comédie musicale en Cinémascope – dans les Highlands d’Écosse dont l’artifice est magnifié par Vincente Minelli, on comprend qu’un américain pragmatique veuille rester avec elle dans un monde imaginaire, n’apparaissant que tous les 100 ans. Elle est lumineuse dans le remake un peu terne de « Ninotchka », « La belle de Moscou » par Rouben Mamoulian, qu’elle illumine de sa grâce face à Fred Astaire. Elle prouvera son talent dramatique dans « Traquenard » (1960), film noir de Nicholas Ray, où elle est une danseuse voulant remettre sur « le droit chemin » un Robert Taylor qui campe un avocat au service de caïds de Chicaco. Elle participe en 1962 avec Dean Martin, au dernier tournage de Marilyn Monroe, avec un remake du film « Mon épouse favorite » réalisé par Garson Kanin, qui raconte les avatars d’un veuf qui s’est remarié et qui retrouve sa femme qu’il croyait décédée. Le film restera inachevé dans les circonstances que l’on connaît. Vincente Minnelli l’emploie à nouveau dans « Quinze jours ailleurs », portrait des vanités de la société du spectacle, où elle joue l’ex-femme d’un acteur star de Hollywood – Kirk Douglas -, qu’elle retrouve déchu sur un tournage à Rome. « Les septs cités d’Atlantis » – qui passe en ce moment sur la chaîne câblée Ciné FX – sera son dernier film. « On n’ose supposer que la présence de Cyd Charisse dans cette cité sous-marine soit un hommage à « Chantons sous la pluie », mais au point où on en est » déplora François Chevassu dans « La saison cinématographique 1979 ». Mais au final elle aura gardé son statut de mythe. Jean-Claude Missiaen lui avait consacré en 1979, un superbe livre « Cyd Charisse, du ballet classique à la comédie classique » – rareté désormais très recherchée – aux éditions Henri Veyrier.

Avec Gene Kelly dans « Chantons sous la pluie »

Filmographie : 1941  Rhumba serenade (CM) – Poème (CM) – I knew it would be this way (CM) – Did anyone call ? (CM) – 1942  Something to shout about (Gregory Ratoff) – This love of mine (CM) – Mission to Moscow (Michael Curtiz) – Magic of magniolas (CM) – 1943  Thousands cheer (Parade aux étoiles) (George Sidney) – 1944  Ziegfeld Follies (Id) [sketches : « Here’s to the ladies » (George Sidney) & « Beauty » (Vincente Minelli)] – 1945  The Harvey girls (Harvey Girls) (George Sidney) – 1946  Three wise fools (Edward Buzzell) – Till the clouds roll by (La pluie qui chante) (Richard Whorf) – 1947  Fiesta (Senorita Toréador) (Richard Thorpe) – The unfinished dance (La danse inachevée) (Henry Koster) – 1948  On an island with you (Dans une île avec vous) (Richard Thorpe) – Words and music (Ma vie est une chanson) (Norman Taurog) – The kissing bandit (Le brigand amoureux) (Norman Taurog) – 1949  Tension (John Berry) – East Side, West Side (Ville haute, ville basse) (Mervyn LeRoy) – 1951  Mark of renegade (Le signe des renégats / Le chevalier marqué) (Hugo Fregonese) – 1952  The wild North (Au pays de la peur) (Andrew Marton) – Sigin’ in the rain (Chantons sous la pluie) (Gene Kelly & Stanley Donen) – 1953  Sombrero (Id) (Norman Foster) – The band wagon (Tous en scène) (Vincente Minnelli) – Easy to love (Désir d’amour) (Charles Walters) – 1954  Deep in my heart (Au fond de mon coeur) (Stanley Donen) – Brigadoon (Id) (Vincente Minnelli) – 1955  Motion picture theatre celebration (CM)  – It’s always fair weather (Beau fixe sur New-York) (Stanley Donen & Gene Kelly) – 1956  Meet me in Las Vegas (Viva Las Vegas) (Roy Rowland) – 1957  Silk stockings (La belle de moscou) (Rouben Mamoulian) – 1958  Twilight for the gods (Crépuscule sur l’océan) (Joseph Pevney) – Party girl (Traquenard) (Nicholas Ray) – 1960  Les collants noirs / Un deux trois quatre (Terence Young) – 1961  Cinque ore in contanti / Five golden hours (Mario Zampi) – 1962  Something go to give (George Cukor, inachevé) – Two weeks in another town (Quinze jours) (Vincente Minnelli) – 1963  Assassinio  made  in  Italy / Il segreto del  vestito  rosso /  El segreto de Bill North  (Silvio Amadio) – 1966  The silencers (Matt Helm agent très spécial) (Phil Karlson) – Maroc 7 (Maroc, dossier N¨7) (Gerry O’Hara) – 1972  Film portrait (Jerome Hill, documentaire) – 1975  Won Ton Ton the dog  who saved Hollywood (Michael Winner) – 1978  Warlords of Atlantis (Les sept cités d’Atlantis) (Kevin Connor) – 1989  Visioni private (Antonio Bruschetta, Francesco Calogero & Donald Ranvaud) – 1994  That’s entertainment ! III (Bud Friedgen & Michael J. Sheridan) – Télévision (notamment) : 1979  The love boat (La croisière s’amuse) : Super Mom / I’ll see you again / April’s return – 1980  Professional date (Steven Hilliard Stern) – 1984  Sentimental journey (James Goldstone) –  (William Cosel) – Glitter (Gabrielle Beaumont) – Kim Friedman, Alan Rafkin & Robert Scheerer) – Sentimental journey – 2003  Satin and silk (Peter Fitzgerald, CM video) –  2008  Meutres à l’Empire State Building (William Karel, documentaire fiction). Nota : Elle est parfois créditée à tort dans la distribution de « The player » (Robert Altman, 1991).

Bibliographie : « Stars N°18 » (Hiver 93); « Quinlan’s film stars » (Batsford, 2000).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Henri Labussière

Henri Labussière dans « Les Malabars sont au parfum »

Annonce de la mort d’Henri Labussière, le 16 juin dernier à l’âge de 87 ans. C’était l’une des voix de notre enfance, il prêtait souvent sa voix pour des films d’animations, pour des personnages de patriarches ou de vieillards cacochymes. Ce comédien qui avait débuté dans la troupe de Jean-Pierre Grenier et Olivier Hussenot, avait peu de film de cinéma à son actif. On peut le déplorer car il était excellent par exemple dans la comédie d’espionnage  « Les malabars sont au parfum » (1965), en ministre de l’intérieur retord et autoritaire, qui avec son confrère ministre campé par Bernard Lavalette, manipulait un inventeur joué par Jean-Marc Thibault, en lui imposant le secret d’état. Yves Robert l’utilise à ses débuts, en paysan dans « La guerre des boutons » (1961), et dans « Les copains » (1964) où il est un cafetier loucheur, suffisamment naïf pour croire le tandem facétieux Philippe Noiret et Pierre Mondy qui se font passer pour des champions cyclistes. A lire Le blog dédié au doublage , blog désormais indispensable de « La gazette du doublage ».

Filmographie : 1961  Un cheval pour deux (Jean-Marc Thibault) – La guerre des boutons (Yves Robert) – 1964  Les copains (Yves Robert) – 1965  Les malabars sont au parfum (Guy Lefranc) – Le caïd de Champignol (Jean Bastia) – Le dimanche de la vie (Jean Herman) –  1966  Martin soldat (Michel Deville) – 1973  Une baleine qui avait mal aux dents (Jacques Bral) – 1976  L’amour en herbe (Roger Andrieux) – 1978  Les chiens (Alain Jessua) – 1984  Le jumeau (Yves Robert). Télévision : (notamment) : 1955  Knock ou le triomphe de la médecine (Marcel Cravenne) – 1956  Les gaietés de l’escadron (Pierre Badel) – 1962  Théâtre de la jeunesse : Gargantua (Pierre Badel) – Quand on est deux (Jacques-Gérard Cornu) – 1965  Bastos le hardi (Michel Ayats) – Les facéties du sapeur Camember (Pierre Boursaus) – Quatre pièces d’Avertschenko (Michel Ayats) – Les facéties du sapeur Camember (Pierre Boursaus, série TV) – 1966  Orion le tueur (Georges Folgoas) – Les sept de l’escalier quinze B (Georges Régnier) – La Tour Eiffel qui tue (Jean-Roger Cadet & Michel de Ré) – 1967  Au théâtre ce soir : Caviar et lentilles (Pierre Sabbagh) – Mon coeur dans les Highlands (Roger [Lazare] Iglésis) – Au théâtre ce soir : Les J 3 (Pierre Sabbagh) – Saturnin Belloir (Jacques-Gérard Cornu, série TV) – Les gueux au paradis (Jean Pignol) – 1968  L’Impératrice en vacances (Guy Labourasse) – Turcaret (Lazare Iglèsis) – 1970  Allô police : La pantoufle de jade (Daniel Le Comte) – 1971  Les nouvelles aventures de Vidocq : Les chevaliers de la nuit (Marcel Bluwal) – Le tambour du Bief (Jean Prat) – 1972  Au théâtre ce soir : Je viendrai comme un voleur (Pierre Sabbagh) – 1973  La forêt (Pierre Bureau, captation) – 1975  Le secret des dieux (Guy-André Lefranc) – Marie-Antoinette (Guy-André Lefranc) – 1976  Au théâtre ce soir : Les derniers outrages (Pierre Sabbagh) – Celui qui ne te ressemble pas (Georges Régnier) – Commissaire Moulin : Ricochets (Alain Dhénaut) – Trois de coeur (Roger Andrieux, Alain Périsson, Michel Picard & Jean-Pierre Richard) – 1977  Commissaire Moulin : Petite hantise (Robert Guez) – L’enlèvement du Régent – Le chevalier d’Harmental (Gérard Vergez) – Les folies d’Offenbach : La valse oubliée (Michel Boisrond) – 1979  L’oeil du sorcier (André Dhénaut) – Saint Colomban et moi (Hervé Baslé) – Les amours de la belle époque : Petite madame (René Lucot) – 1980  Les amours de la belle époque : Aimé de son concierge (Roland-Bernard) – Mathieu, Gaston, Peluche (Bernard-Roland) – L’enterrement de Monsieur Bouvet (Guy-André Lefranc) – 1981  L’inspecteur mène l’enquête : Sans issue (Luc Godevais) – Le boulanger de Suresnes (Jean-Jacques Goron) – Novgorod (Armand Ridel) – Histoire comptemporaine (Michel Boisrond) – Ce fut un beau voyage (Hervé Baslé) – 1982  Au théâtre ce soir : Le président Haudecoeur (Pierre Sabbagh) – Le voyageur imprudent (Pierre Tchernia) – Le procès de Shamgorod (Yves-André Hubert) – Paris-Saint-Lazare (Marco Pico) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret et les braves gens (Jean-Jacques Goron) – 1983  Mort d’un piéton (Pierre Billard) – 1984  Les timides aventures d’un laveur de carreaux (Jean Brard) – 1988  Espionne et tais-toi : 1989  Un citoyen sans importance (Guy Jorré) – 1990  Les cinq dernières minutes : Le miroir aux alouettes (Guy Jorré) – Marie Pervenche : L’étoile filante (Claude Boissol) – Héritage oblige : Comtesse Anna (Daniel Losset) – 1992  La femme de l’amant (Christopher Franck) – 1996  Forcément coupable (Marco Pico). Voxographie succincte : 1967 Astérix le gaulois (Albert Uderzo, René Goscinny & Raymond Leblanc, animation) – 1968  Astérix et Cléopâtre (René Goscinny, Alberto Uderzo & Lee Payant, animation) – 1976  La flûte à six schtroumpfs (Peyo & Yvan Delporte) – Les douze travaux d’Astérix (René Goscinny, Albert Uderzo & Pierre Watrin, animation) – 1977  La ballade des Dalton (René Goscinny, Morris, Henri Gruel & Pierre Watrin, animation) – 1978  Candy Candy (Id) (Yumiko Igarashi & Kyoko Mizuki, animation, série télévisée, version française) – 1983  Uchū Keiji Gyaban (X-Or) (Hattori Kazuyasu & Toshiaki Kobayashi, série télévisée version française) –  1985    Astérix et la surprise de César (Gaëtan Brizzi & Paul Brizzi) – 1986  Astérix chez les bretons (Pino Van Lamsweerde, animation) – 1989  Astérix et le coup du menhir (Philippe Grimond, animation) – 1990  Babar : The movie (Le triomphe de Babar) (Alan Bunce, animation, version française) – 1991/1992  Les aventures de Tintin (série télévisée, 39 épisodes) – 1998  A bug’s life (1001 pattes) (John Lasseter & Andrew Stanton, animation) –  The Rugrats movie (Les Razmoket, le film) (Igor Kovalyov & Norton Virgien, animation, version française) – 1999  Tarzan (Id) (Chris Buck & Kevin Lima, animation, version française) –  2000  The Emperor’s new groove (Kuzco, l’Empereur mégalo) (Mark Dindal, animation, version française).

Mise à jour du 5/08/2009

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Jean Desailly

Jean Desailly et Simone Valère

Annonce de la mort de Jean Desailly dans la nuit de mardi à mercredi 11 juin à l’âge de 87 ans. Olivier Barot et Raymond Chirat, faisait un long portrait de lui dans « Inoubliables !) (Calmann-Lévy, 1986), réédité en poche dans « Noir & blanc – 250 acteurs du cinéma français 1930-1960) : « …Producteurs et réalisateurs savent que Desailly est un acteur sécurisant. Il sait adapter à toutes les situations son physique sans grande personnalité, aux traits agréables, d’une douceur un peu lisse. Or, dès qu’il paraît on le remarque, on ne le perd pas de vue, on l’écoute. Lorsqu’il s’éloigne, on s’aperçoit qu’il a tiré son épingle du jeu et raflé la mise ». S’il a privilégié le théâtre durant sa carrière, en entrant dans la Comédie Française » de 1942 à 1946, puis dans la compagnie Renaud-Barrault, puis en fondant sa propre compagnie avec sa seconde épouse Simone Valère, il a pourtant laissé des souvenirs forts au cinéma. On l’associe immédiatement à l’univers de Georges Simenon, transposé au cinéma. Il débute ainsi dans « Le voyageur de la Toussaint », dans le rôle de Gilles Mauvoisin, légataire universel de son oncle Octave, défendant sa veuve contre les notables du coin. Claude Gauteur dans son livre « D’après Simenon », l’évoque longuement – sa performance fut saluée par Jacques Audiberti dans une critique de la revue « Comedia N°94 – Il cite son cinéaste Louis Daquin, tiré de son livre « Le cinéma, notre métier » : « ..Il a suffi à Jean Desailly que je lui raconte le rôle pour que le grand acteur en puissance qu’il était trouve aussitôt l’ébauche de son comportement physique ». Il retrouvera Simenon dans deux autres adaptations. Dans « Maigret tend un piège », il est impressionnant face à Jean Gabin, en mari humilié d’Annie Girardot, à la personnalité torturée. Il jugeait d’ailleurs que c’était son plus grand rôle à l’écran. Il avait signé avec Simone Valère « Un destin pour deux » (Éditions Ramsay, 1989). Dans « La mort de belle » (1960), film d’Édouard Molinaro, à reconsidérer incontestablement, il compose toute en finesse, un petit professeur d’un collège suisse, accusé d’avoir assassiné une belle étudiante américaine – Alexandra Stewart -. Il est idéale pour incarné des personnages respectables voire falots, taraudés par quelques démons et y succombant parfois. François Truffaut s’en souviendra en lui donnant le premier rôle de « La peau douce », l’un de ses meilleurs films. En critique littéraire succombant au charme d’une hôtesse de l’air – Françoise Dorléac – lumineuse, voir sa vie remise en question et l’équilibre de son couple rompu – qu’il forme avec une surprenante Nelly Benedetti -. Desailly n’estimait pourtant pas ce film, il le confiait encore il y a peu dans l’émission « Le club » dans la chaîne câblée « CinéClassik », il ne semblait pas tenir son cinéaste en très haute estime. Il n’eut ensuite que des rôles plus secondaires, même si Jean-Pierre Melville l’appréciait beaucoup. Il vole même la vedette à la très riche distribution du film de Roger Pigaut « Comptes à rebours », en mari médecin de Jeanne Moreau, très ambigu quand au retour de son ancien mari, un truand qui cherche à se venger, joué par Serge Reggiani. A l’instar d’un Michel Bouquet, il prêtait aussi très souvent sa voix, à un grand nombre de courts-métrages et de documentaires. Elle fut même parfois un personnage à part-entière de films comme dans « Le serpent », où dans la version française il traduit les propos des comédiens internationaux renforçant ainsi la véracité du film, ou dans « En face », où on l’entend en « feu » voisin d’en face du couple « Jean-Hugues Anglade-Clotilde Courau -, leur léguant sa maison. Au final, il a eu un parcours très estimable au cinéma.
avec Françoise Dorléac dans « La peau douce »
Filmographie : 1942  Le voyageur de la Toussaint (Louis Daquin) – 1943  Premier prix du conservatoire (René Guy-Grand, CM) – 1944  Le père Goriot (Robert Vernay) – 1945  Secrets de jeunesse (Jacques Charon, CM) –  Sylvie et le fantôme (Claude Autant-Lara) – Le jugement dernier (René Chanas) – Patrie (Louis Daquin) – 1946  La symphonie pastorale (Jean Delannoy) –  Amours, délices et orgues (André Berthomieu) – La revanche de Roger la Honte (André Cayatte) –  1947  Carré de valets (André Berthomieu) – Une grande fille toute simple (Jacques Manuel) – 1948  L’échafaud peut attendre (Albert Valentin) – – Le point du jour (Louis Daquin) – La veuve et l’innocent (André Cerf) – 1949  Occupe-toi d’Amélie (Claude Autant-Lara) – Véronique (Robert Vernay) – 1950  Chéri (Pierre Billon) – Demain, nous divorçons (Louis Cuny) – Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (Louis Cuny, CM) – 1951  Jocelyn (Jacques de Casembroot) – Chicago digest (Paul Paviot, CM, diffusé dans le long-métrage « Parodie parade ») – 1953  La meilleure part (Édouard Molinaro, CM) – Si Versailles métait conté (Sacha Guitry) –  1955  On ne badine pas avec l’amour (+ réalisation, CM) – Les grandes manoeuvres (René Clair) – 1957  Maigret tend un piège (Jean Delannoy) – 1958  Les grandes familles (Denys de La Patellière) – 1959  125, rue Montmartre (Gilles Grangier) – Le secret du chevalier d’Eon (Jacqueline Audry) – Préméditation ? (André Berthomieu) – Le baron de l’écluse (Jean Delannoy) – Le Saint mène l’enquête (Jacques Nahum) – 1960  Un soir sur la plage (Michel Boisrond) – La mort de Belle (Édouard Molinaro) – 1961  Amours célèbres, [Sketch : « Les comédiennes »] (Michel Boisrond) – Les sept péchés capitaux, [sketch : « La luxure »] (Jacques Demy) – Legge di guerra (La loi de la guerre) (Bruno Paolinelli) – Le septième juré (Georges Lautner) – 1962  Le Doulos (Jean-Pierre Melville) – 1963  L’année du bac (José-André Lacour & Maurice Delbez) – La peau douce (François Truffaut) – 1964  Le hasard et l’amour (Claude Pierson, CM) – 1965  Chroniques de France : Théâtre de France (Yves Allain, CM documentaire) – De dans van de reiger (La danse du héron) (Fons Rademakers) – Les deux orphelines (Riccardo Freda) – 1966  La vingt-cinquième heure (Henri Verneuil) – 1967  Le franciscain de Bourges (Claude Autant-Lara) – 1969  L’ardoise (Claude Bernard-Aubert) – 1970  Comptes à rebours (Roger Pigaut) – 1971  The assassination of Trotsky (L’assassinat de Trotsky) (Joseph Losey) – Un flic (Jean-Pierre Melville) – 1972  L’héritier (Philippe Labro) – 1973  L’ironie du sort (Édouard Molinaro) – 1978  Le cavaleur (Philippe de Broca) – Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (Jean Yanne) – 1979  Le mouton noir (Jean-Pierre Moscardo) – 1980  Pile ou face (Robert Enrico) – 1981  Le professionnel (Georges Lautner) – 1983  Le fou du Roi (Yvan Chiffre) – 1987/1990  Le radeau de la méduse (Iradj Azimi) – 1988  Les tisserands du pouvoir (Jean Fournier, + version TV) – Équipe de nuit (Claude d’Anna) – 1999  La dilettante (Pascal Thomas).
Télévision : 1951  Il faut qu’une porte soit ouverte où fermée (Louis Cuny) – 1954  Le misanthrope (René Lucot) – 1955  La Cerisaie (Jean-Paul Carrère) – Compagnie Renaud-Barrault : Les fausses confidences (Marcel L’Herbier) – 1956  Compagnie Renaud-Barrault : La seconde surprise de l’amour (Jean-Paul Carrère) – 1957  Madeleine Renaud – Jean-Louis Barrault (Denise Billon, documentaire) – 1958  Compagnie Renaud-Barrault : La répétition ou l’amour puni (Jean-Paul Carrère) – 1959  Compagnie Renaud-Barrault : Le fils de l’homme (Jean-Paul Carrère) – 1960  Compagnie Renaud-Barrault : Amphitrion (Jean-Paul Carrère) – 1960  L’âne et le ruisseau (Roger Kahane) – Cécile ou l’école des pères (Roland Bernard) – 1962  Monsieur « Il » (Ange Casta) – La nuit de nos adieux (Georges Lacombe) – Le chevalier de Maison-Rouge (Claude Barma) – 1964  Compagnie Renaud-Barrault : La double inconstance (Jean-Marie Coldefy) – 1965  Le bonheur conjugal (Jacqueline Audry) – 1966  Compagnie Renaud-Barrault : La cerisaie (Jean-Paul Sassy) – 1967  Candida 67 (Pierre Badel) – Paul et Virginie (Jacques de Casembroot) – La vie parisienne (Yves-André Hubert) – 1969  Tout pour le mieux (Pierre Dux) – 1970  Au théâtre ce soir : Un ami imprévu (Pierre Sabbagh) – 1971  Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret en vacances (Claude Barma) – Le misanthrope (Pierre Dux) – Le pour et les contre : Rudolph Hess (Claude Barma) – 1972  Les sous-locs (Jean-Paul Sassy) – Au théâtre ce soir : Double jeu (Pierre Sabbagh) – Les saintes chéries : Ève et l’inventeur (Philippe Agostini) – 1974  Au théâtre ce soir : Candida 74 (Georges Folgoas) – Au théâtre ce soir : L’amour fou (Pierre Sabbagh) – 1978  Amphitrion (Georges Paumier, captation) – Claudine : Claudine à l’école, Claudine à Paris & Claudine en ménage (Édouard Molinaro) – Un ennemi du peuple (Abder Isker, captation) – 1979  La pitié dangereuse (Édouard Molinaro) – Au théâtre ce soir : Tout est dans le jardin (Pierre Sabbagh) – Orient express : Wanda (Bruno Gantillon) – 1980  Au théâtre ce soir : Homicide par prudence (Pierre Sabbagh) – 1981  La mémoire courte (Georges Paumier, captation) – Les dossiers de l’écran : Le pain de fougère (Alain Boudet) – 1982  Les invités (Roger Pigaut) – Siegried (Georges Paumier, captation) – 1983  Au théâtre ce soir : L’amour fou (Georges Paumier) – 1984  Tout compte fait (Michel Wyn) – La bavure (Nicolas Ribowski) – Ces chers disparus : Françoise Dorléac (Denis Derrien, documentaire) – 1985  La dixième de Beethoven (Jean-Paul Roux, captation) – Un otage (Lazare Iglésis, captation) – Les oeufs de l’autruche (Josée Dayan, captation) – 1988  L’eterna giovinezza (Vittorio de Sisti) – 1989  Les grandes familles (Edouard Molinaro) – 1990  Cambiamento d’aria (Gian-Petro Calasso) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Maigret à New York (Stéphane Bertin) – 1991  Le piège (Serge Moati) – 1992  L’elixir d’amour (Claude d’Anna) – La cavalière (Robert Mazoyer) – 2001  Gabin gueule d’amour (Michel Viotte, documentaire). Voxographie (notamment) : Voix du récitant :  1946  Au temps des fiacres (Jean R. Legrand, CM documentaire) – 1949  L’évangile de la pierre (André Bureau, CM documentaire) – 1950  La course de taureaux (Pierre Braunberger, documentaire) – 1951  Avec André Gide (Marc Allégret, documentaire) – Chagall (Robert Hessens, CM documentaire) – Palais Royal (Jean Béranger, CM documentaire) – 1953  Haussmann et la transformation de Paris (Jean Leduc & Pierre Mignot, CM documentaire) – 1954  Georges Brasue (André Bureau, CM, documentaire TV) – 1955  Impressions de New York (François Reichenbach, CM documentaire) – New York Ballade (François Reichenbach, CM) – 1956  Une tâche difficile (Jean Leduc, CM documentaire) – 1957  Les alchimistes (Édouard Molinaro, CM documentaire) – Les marchands de rien (Daniel Lecomte, CM documentaire) – 1958  À la rencontre de Jean-Sebastien Bach (Pierre Viallet & Denise Glaser, CM documentaire) – 1959  Les seigneurs de la forêt (Henry Brandt & Heinz Sielmann) – Sen noci svatojanske (Le songe d’une nuit d’été) (Jiri Trnka, animation, version française) – Viennent les jours (Serge Roullet, CM documentaire) – Soleil de pierre (Daniel Lecomte, CM documentaire) – La Lozère (M. Provençal, CM documentaire) – 1960   Manureva (Claude Pinoteau, CM documentaire) – Face au danger (Hervé Bromberger, CM documentaire) – Demain Paris (Michel Boschet & André Martin, CM documentaire) – 1961  La Fayette (Jean Dréville) – Le temps d’une vocation : Marcel Proust (Jacques Letellier, CM documentaire) – 1962  Le bonheur d’être aimée (Henri Storck, CM documentaire) – La France à grand spectacle (Serge Roullet, CM documentaire) – Et la terre cessa d’enfanter (Pierre Fattori & Marcel Sire, CM documentaire) – Chou caillou hibou (Daniel Lecomte, CM documentaire) – 1963  Le soir de notre vie (Jacques Valentin, CM documentaire) – Les malheurs de la guerre (Henri Storck, CM documentaire) – Portrait souvenir : Paul Claudel (Jacques Demeure, court-métrage) – 1964  Opus 1er (Philippe Brunet, CM documentaire) – Mozart, le rossignol et la mort (Madeleine Guillon, CM documentaire) – La chapelle de Romchamp (Jacques de Casembroot, CM documentaire) – 1965  Le nouvel âge de pierre (M.P. Hubrecht, CM documentaire) – 1967  Le rouge (Roger Leenhardt, CM documentaire) – Tu moissonneras la tempête (R.P. Bruckberger, documentaire) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Cécile est morte (Claude Barma, TV) – Les enquêtes du commissaire Maigret : La tête d’un homme (René Lucot, TV) – 1968  Les enquêtes du commissaire Maigret : Félicie est là (Claude Barma, TV) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Le chien jaune (Claude Barma, TV) – Les enquêtes du commissaire Maigret : Signé Picpus (Jean-Pierre Decourt, TV) – 1969  Les enquêtes du commissaire Maigret : La nuit du carrefour (Claude Barma, TV) – Les enquêtes du commissaire Maigret : La maison du juge (René Lucot, TV) – Le pays des marguerites (Henri Antoine & Francette Marquis, CM documentaire) – 1972  Le serpent (Henri Verneuil) – Les rois maudits (Claude Barma, TV) – 1981  Paris-jardins (Jean-Marc Ripert, CM documentaire) – Autres : 1960  La Française et l’amour [sketch : « L’adolescence »] (Jean Delannoy, voix du speaker) – 1999  En face (Mathias Ledoux).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Dino Risi

Annonce de la mort de Dino Risi, Cet étudiant en  médecine fit ses débuts comme créateurs chez « Les calligraphes » dans les années 40. Après la réalisation de films documentaires et de courts-métrages, il se lance dans la réalisation. En France, sa reconnaissance fut assez tardive, beaucoup de films sortirent ne sortirent pas par ordre chronologique. On continue d’ailleurs à le découvrir, certains films ne connurent une édition DVD que très récente comme « Il giovedi » ou « Il vedovo » – on retrouve un entretien très émouvant en français avec lui dans ce dernier, tourné en janvier 2008 – . Raymond Lefèvre le cernait à la perfection dans la revue Cinéma 74, N°190-191 : « …plus que l’amertume d’un « fanfaron » au style brillant, ou que par l’impertinence d’un film comme « La femme du prêtre », nous le connaissons surtout par la maîtrise qu’il a su apporter au film à sketches, ce genre si difficile. Depuis « Les monstres » jusqu’au récent « Sexe fou », il nous donne une étonnante galerie de portraits misant chaque fois sur une situation ou un gag qui transcende toute notion de bon ou de mauvais goût. C’est dire que ce jusqu’au-boutiste des bizarreries psychologique ou sexuelles ne fait pas toujours l’unanimité. Son humour ne connaît aucune retenue, les conventions de la bienséance sombrent dans les excès de la perversité cocasse. Et Dino Risi, avec le plus grand des sérieux et le plus ironique des sourires, affirme que toute normalité est une maladie. Avec un tel a priori, tout devient alors possible ». Il connaît une popularité avec « Pauvre mais beaux » mettant en scène deux jeunes romains désœuvrés séduit par la même femme. Il était l’un des meilleurs éléments de l’âge d’or de la comédie italienne, son sens de la farce lui permettant d’aller loin dans la dénonciation des institutions italiennes comme dans « Au nom du peuple italien », où il oppose un Vittorio Gassman au sommet de son art en industriel véreux face à Ugo Tognazzi qui personnifie un juge intègre. Il était volontiers vachard, il ne manque pas par d’exemple d’égratigner Michelangelo Antonioni dans « Le fanfaron ». Il n’a pas son pareil pour mettre en valeur les 4 mousquetaires de la comédie Vittorio Gassman, Nino Manfredi, Alberto Sordi et Ugo Tognazzi, en utilisant au maximum leurs aptitudes à la composition. Le film à sketch lui permet de portraiturer ces contemporains avec une rare acidité comme dans le chef d’œuvre du genre « Les monstres », festival Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman à l’aise dans tous les registres.  Il a signé ainsi d’authentiques chefs d’oeuvres comme « Une vie difficile » – cliquez sur le lien -, une biographie caustique d’une Italie qui essaie de surmonter les difficultés tout en défiant les nantis, à l’instar d’un Alberto Sordi crachant sur des voitures de luxe un soir de grande cuite. Il donna même de grands rôles à des comédiens français comme Jean-Louis Trintignant en jeune timoré dans « Le fanfaron » – choisi parce que sa silhouette était la même qu’un figurant tournant dans un Rome désert, le film devant être joué par Jacques Perrin. Coluche trouve avec lui son meilleur rôle – mais il semble s’être désintéressé du film après une coupure suite à une maladie du comédien Beppe Grillo – dans « Le fou de guerre ». En chirurgien fou exerçant dans un désert Lybie en 1940, il montre sa vulnérabilité derrière une fascination morbide pour la guerre. Finalement plus on aime un cinéaste – et c’est ici mon cas – plus il me semble difficile de l’évoquer. A recommander chaudement le livre qui lui est consacré, « Dino Risi, maître de la comédie italienne »,  par Valerio Caprara (Gremese international, 1996), pour la version française. On retrouve son humour, il relate ses films avec une singulière franchise, comme avec les difficultés du tournage de « Rapt à l’italienne » avec un Oliver Reed en constant état d’ébriété. Dino Risi était un des seigneurs du cinéma mondial. on y retrouve aussi des « mini maximes », comme « Je suis un raté réussi » ou « C’est après la mort qu’on saura si on valait quelque chose ».

 

 

 

 

Filmographie : 1946  I bersaglieri della Signora (CM) – Barboni (CM) – Verso la vita (CM) – 1947  Pesctorella (CM) – Strade di Napoli (CM) – Tigullio minore (CM) – Cortili (CM) – 1948  Costumi e bellezze d’Italia (CM) – Cuore rivelatore (CM) – La fabbrica del Duomo (CM) – Segantini – Il pittore della montagna (CM) – 1848 (documentaire) – Il grido della città (documentaire) – 1949  La città dei traffici (CM) – Caccia in brughiera (CM) – La montagna di Luce (CM) – Vince il sistema (CM) – Terra Ladina (CM) – Il siero della verità (CM) – Sedita spiritica (CM) – 1950  L’isola bianca (CM) – Il grido della città (CM) – Buio in sala (CM) – Fuga in città (CM) – 1952  Vacanze col gangster – 1953  Viale della speranza (Le chemin de l’espérance) – Amore in città (L’amour à la ville) (sketch : [« Paradiso per 4 ore » / « Quatre heures de Paradis »] – 1955  Il segno di Vernere (Le signe de Vénus) – Pane, amore, e… (Pain, amour, ainsi soit-il) –  1956  Poveri ma belli (Pauvres mais beaux) – 1957  La nonna Sabella (L’imossible Isabelle) – Bella ma povere (Ma soeur et moi) – 1958  Venezia, la luna e tu (Venise, la lune et toi…) – 1959  Il vedovo (Titre DVD : Id – Le veuf) – Il mattatore (L’homme aux cents visages) – 1960  Un amore a Roma (L’inassouvie) – 1961  A porte chiuse – Una vita difficile (Une vie difficile) – 1962  La marcia su Roma (La marche sur Rome) – Il sorpasso (Le fantaron) – 1963  Il successo (co-réalisation, film commencé par Mauro Morassi) – I mostri (Les monstres) – Il giovedi (Titre DVD : Id) – 1964  Il gaucho – Le bambole (Les poupées), [sketch : « La telefonat »] – 1965  I complessi (Les complexés), [sketch « Una giornata decisiva »] – L’ombrellone (Play boy party) – 1966  I nostri mariti, sketch : « [Il marito di Attilia »] – Operazione San Gennaro (Opération San Gennaro) – 1967   Il tigre (L’homme à la Ferrari) – Il profeta – 1968  Straziami ma di baci saziami (Fais-moi mal mais couvre-moi de baisers) – 1969  Vedo nudo (Une poule, un train et quelques monstres) – Il giovane normale – 1970  La moglie del perte (La femme du prêtre) – 1971  Noi donne siamo fatte cosi (Moi, la femme) – In nome del popolo italiano (Au nom du peuple italien) – 1972  12 dicembre (co-réalisation, film collectif) – 1973  Mordi e fuggi (Rapt à l’Italienne) – Sessomato (Sexe fou) – 1974  Profumo di donne (Parfum de femme) – 1975  Telefoni bianchi (La carrière d’une femme de chambre) – 1976  Anima persa (Âmes perdues) – 1977  La stanza del vescovo (La chambre de l’évêque) – Il nuovi mostri (Les nouveaux monstres), [sketches : « Con i salut idegl iamici », « Tantum ergo », « Pornodiva », « Mammina Mammona » &  « Senza Parol »] – 1978  Primo amore (Dernier amour) – 1979  Caro papà (Cher papa) – 1980  Sono fotogenico (Je suis photogénique) – Les séducteurs / Sunday lovers / I seduttori della Domenica, [sketch : « Armando’s notebook » / « Rome »] – 1981  Fantasma d’amore (Fantôme d’amour) – 1982  Sesso e violentieri (Les derniers monstres) – 1983  …e la vita continua (Et la vie continue) (TV) – 1984  Le bon roi Dagobert  / Dagobert – Scemo di guerra (Le fou de guerre) – 1986   Il commissario lo Gatto (co-réalisation avec Claudio Risi) – Carla. Quattre storie di donne (TV) – 1988  Teresa – Il vizio di vivere (TV) – La ciocciara (TV) – 1989  Vita coi figli (TV) – Tolgo il disturbo (Valse d’amour) – 1991  Missione d’amore (La voie de l’amour) (TV) – 1996  Giovani e belli – Esercizi di stile, [sketch : « Myriam »] – 2002  Le ragazze di Miss Italia (TV). Comme scénariste ; 1951  Anna (Alberto Lattuada) – Totò e i re di Roma (Steno & Mario Monicelli) – 1952  Gli eroi della domenica (Les héros du dimanche) (Mario Camerini) – 1956  Montecarlo (Une histoire à Monte Carlo) (Samuel Taylor) –   1957  Anna di Brooklyn (Anna de Brooklyn) (Vittorio De Sica, Reginald Denham & Carlo Lastricatti) – 1992  Scent of a woman (Le temps d’un week-end) (Martin Brest, remake de « Parfum de femmes »). Comme assistant-réalisateur :  1941  Piccolo mondo antico (Le mariage de minuit) (Mario Soldati) – 1942  Giacomo l’idealista (Alberto Lattuada) – Divers : 1990  Il muro di gomma (Marco Risi, voix seulement).   

 

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

Fragments d’un dictionaire amoureux : Mel Ferrer

Annonce de la mort de Mel Ferrer, le 2 juin dernier à Carpinteria en Californie à l’âge de 90 ans. Il semble assez réducteur de ne retenir de lui son mariage avec Audrey Hepburn de 1954 à 1968, car il a une filmographie impressionnante comme acteur de Jean Renoir à Umberto Lenzi. Ce littéraire, étudiant à Princeton, avec eu un prix littéraire pour son livre pour enfant « Tito’s Hats ». Il se lance sans trop de succès dans l’édition, avant de monter en scène à Broadway comme danseur. Il participa à la fondation de la compagnie théâtrale « Jolla playhouse ». Il débute à Hollywood dans « Frontières invisibles », où il joue un médecin d’origine noir sans le paraître, dont l’engagement sera refusé à la découverte de ses véritables racines. Sa carrière est honorable, même si certains cinéphiles le trouvent falot, il marque plusieurs de ses compositions, tel le vil marquis de « Scaramouche », avec un duel d’anthologie avec Stewart Granger, ou le dernier survivant rival d’Harry Bellafonte dans « Le monde, la chair et le diable », qui affirme « sa suprématie blanche », pour s’approprier Inger Stevens, car ils sont les trois seuls survivants sur la terre après un cataclysme nucléaire. Il participe aussi bien à des comédies musicales en marionnettiste dans « Lili », à des reconstitutions historiques comme « Guerre et paix » et « La chute de l’empire romain », en passant par le film historique comme dans le plaisant remake « Les mains d’Orlac », en pianiste dont on a greffé des mains d’assassins. Fritz Lang lui donnera l’un de ses rôles les plus mémorables dans « L’ange des maudits » en tireur célèbre, face à Marlene Dietrich qui joue sa maîtresse. Il tournera des années 80 à 90 dans le cinéma de série B italien ou espagnol, très accueillant pour les comédiens américains un peu en bout de course. Mais Rainer Werner Fassbinder qui choisissait souvent des stars internationales, le dirige dans « Lili Marleen », en avocat aidant les réfugiés juifs dans la seconde guerre mondiale. Sa connaissance du français lui permit de jouer dans plusieurs films chez nous, on le retrouve ainsi en voisin d’Ingrid Bergman, adepte de « la paresse universelle pour les pauvres comme pour les riches » dans « Elena et les hommes » pour Jean Renoir. Sa carrière comme réalisateur ne semble pas bénéficier d’une grande interprétation comme dans « Vertes demeures » où il dirigeait sa femme « Audrey Hepburn : citons Guy Allombert dans « La saison cinématographique 1960 », « ...Comme Audrey Hepburn a un très joli minois, Mel Ferrer s’es appliqué à « faire de la poésie », dans une forêt aussi extraordinaire que verdâtre, où folâtrent faons et papillons, et qui essaie en vain de nous faire croire quelle est la forêt d’Ondine et du Grand Meaulnes » (…) « L’ensemble, platement mis en scène, souvent mal joué (Lee J. Cobb est effroyable), se supporte très difficilement, au milieu de couleurs fadement verdâtres et dans des flots de musique qui est parfois signée Villa-Lobos ». Laissons-lui le bénéfice du doute. Pour plus d’infos vous pouvez visiter Mel Ferrer fan site.

Filmographie : Comme acteur : 1947  The fugitive (Dieu est mort) (John Ford) (+ assistant réalisateur) – 1949  Lost boundaries (Frontières oubliées / Frontières invisibles) (Alfred L. Werker) – 1950  Born to be bad (Id / Lit de roses) (Nicholas Ray) –  1951  The braves bulls (Corrida de la peur) (Robert Rossen) –  1952  Rancho Notorious (L’ange des maudits) (Fritz Lang) – Scaramouche (Id) (George Sidney) – Lili (Id) (Charles Walters) – 1953   Saadia (Id) (Albert Lewin) – 1954 Knights of the round table (Les chevaliers de la table ronde) (Richard Thorpe) – 1955 Proibito (Du sang dans le soleil) (Mario Monicelli) – Fledermaus’55 (Oh… Rosalinda !) (Emeric Pressburger & Michael Powell) – 1956  War and peace (Guerre et paix) (King Vidor) – Elena et les hommes (Jean Renoir) –  1957 The vintage (Les vendanges) (Jeffrey Hayden) – The sun also rises (Le soleil se lève aussi) (Henry King) –  1958 Fräulein (Tonnerre sur Berlin) ( Henry Koster) – 1958  The world, the flesh and the devil (Le monde, la chair et le diable) (Ronald MacDougall) –  1960 Les mains d’Orlac / The hands of Orlac (Edmond T. Gréville) – L’homme à femmes (Jacques-Gérard Cornu) – Et mourir de plaisir (Roger Vadim) – 1961  I lancieri neri / Charge of the Black Lancers (Les lanciers noirs) (Giacomo Gentilomo) –  Blood and roses – The longest day (Le jour le plus long)) (Bernhard Wicki, Ken Annakin, Andrew Marton & Gerd Oswald) – 1962  Legge di guerra (La loi de la guerre) (Bruno Paolinelli) – Le diable et les dix commandements, [sketch « Luxurieux point ne seras »] (Julien Duvivier) – The fall of the roman empire (La chute de l’empire romain) (Anthony Mann) – 1963  Paris when it sizzles (Deux têtes folles) (Richard Quine) – 1964  Sex in the single girl (Une vierge sur canapé) (Richard Quine) – El Greco (Le Greco) (Luciano Salce, + production) – El señor de la Salle (Luis César Amadori, + production) – 1971 Time for loving (Christopher Miles, + production) – 1973  La chica del molino rojo / Una partita a tre (Eugenio Martín) – 1974  L’antecristo / The antichrist / The tempter (L’Antéchrist / Le baiser de Satan) (Alberto de Martino) – Brannigan (Id) (Douglas Hickox) – 1975  La polizia accusa : Il servizio segreto uccide (La ville accuse) (Sergio Martino) – Hi-riders (Riders) (Greydon Clark) –  Das netz (Le filet) (Manfred Purzer) – Morte sospetta di una minorenne / Milano, morte sospetta di una minorenne (Sergio Martino) – 1976 Il corsaro nero / The black pirate (Le corsaire noir) (Sergio Sollima) – Eaten alive / Death trap (Le crocodile de la mort) (Tobe Hooper) – 1977   L’avvocato della mala (Alberto Marras) – Il gabbiani volano basso (Giorgio Cristallini) – 1978  La ragazza dal pigiama giallo (Flavio Mogherini) – The Amazing Captain Nemo (Le retour du capitaine Nemo) (Alex March, téléfilm distribué en salles en France) -The norseman (Vidéo : Thorvald le viking) (Charles B. Pierce) – Zwischengleis (Wolfgang Staudte) – The fifth floor (Howard Avedis) – L’immoralità (Massimo Pirri) – Stridulum / Il visitatore (Le visiteur maléfique) (Giulio Paradise) – L’isola degli uomini pesce / Screamers (Le continent des hommes poissons) (Sergio Martino, prologue de la version américaine de 1982 seulement) – 1979  Guyana, el crimen del siglo / Guyana: Crime of the century (La secte de l’enfer) (René Cardona Jr) – Il fiume del grande caimano / Alligators (Alligator) (Sergio Martino) – Eaten alive by the cannibals / Emerald jungle / Mangiati vivi dai cannibali (La secte des cannibales) (Umberto Lenzi) – 1980  La invasion de los zombies atomicos / Incubo sulla città contaminata (L’avion de l’apocalypse) (Umberto Lenzi) – Buitres sobre la ciudad / Avvolti sulla città (Gianni Siragusa) –  Lili Marleen (Id) (Rainer Werner Fassbinder) – 1981 Mille milliards de dollars (Henri Verneuil) – Die jäger / Deadly game (Károly Makk) – 1984  Un tenero tramonto (Raimondo Del Balzo) – 1989  Eye of the widow (L’oeil de la veuve) (Andrew V. McLaglen). Télévision (notamment) : 1958  Mayerling – 1978  Sharon : Portrait of a mistress – 1979  Top of the hill – 1980  The memory of Eva Ryker – Fugitive family – – 1982  One shoe makes it murder – 1984  Lesson of love – 1985  Seduce (Dans les griffes de la soie) (Jerrold Freedman) – 1986  Peter the Great (Pierre le Grand) (Marvin Chomsky & Lawrence Schiller) – Outrage ! (Au-dessus de la loi) (Walter Grauman) – 1988  Wild Jack – 1989  Christine Cromwell : Things that go bump in the Night – 1995  Catherine the great (Catherine la Grande) (Marvin J. Chomsky & John Goldsmith). Comme réalisateur : 1945  The girl of the Limberlost – 1950  The secret fury (Fureur secrète) – Vendetta (co-réalisateur avec Max Ophuls & Preston Sturges) – 1951  The racket (John Cromwell, réalisation non créditée de quelques scènes) – 1958  Green Mansions (Vertes demeures) – 1964  The farmer’s daughter (TV) – 1965  Cabriola / Every day is a holiday (+ sujet, scénario et producteur exécutif) – 1984 Falcon Crest : Power play (TV). Production seulement : 1967  Wait until dark (Seule dans la nuit) (Terence Young) – 1971 The night visitor / Salem come to supper (Le visiteur) (Laslo Benedek) – Embassy / Target: Embassy (Baraka à Beyrouth) (Gordon Hessler) – 1972  I want her dead (W) (Richard Quine). Comme répétiteur des dialogues : 1944  Louisiana hayride (Charles Barton) – They live in fear (Josef Bern) –  Sergeant Mike (Henry Levin) –  Together again (Coups de foudre) (Charles Vidor) – Meet Miss Bobby Socks (Glenn Tryon) – 1945  Let’s go steady (Del Lord) – Ten cents a dance / Dancing ladies (Will Jason) – Boston Blackie’s rendezvous / Blachie’s rendezvous (Arthur Dreifuss) – A thousand and one nights / 1001 nights (Aladin et la lampe merveilleuse) (Alfred E. Green).