Jean Martin dans l’entretien « Dans la peau d’un para » en 2004

Annonce de la mort de Jean Martin, grand comédien de théâtre, il fut le créateur en France de quelques pièces parmi les plus importantes du XXème siècle, dont Samuel Beckett (« En attendant Godot », « Fin de partie »). Après quelques rôles mineurs au cinéma – on le reconnait bien dans la cour des miracles dans « Notre dame de Paris » (Jean Delannoy, 1956) – il ne trouva au cinéma son plus grand rôle dans « La bataille d’Alger », qu’en 1965, bien qu’il adorait ce média. Il témoigne de sa rencontre avec le cinéaste Gillo Pontecorvo dans l’un des bonus du DVD « Dans la peau d’un para » en 2004, réalisé par Jonas Rosales, chez Studio Canal. C’est Lola Mouloudji, célèbre agent artistique qui le présente au metteur en scène italien. Jean Martin témoigne qu’il cherchait un comédien pas connu « qui réponde à des critères physiques précis, un colonel de l’armée française pas scrogneugneu, un type relativement ouvert et intelligent. Il était très décidé sur l’apparence extérieure du personnage, je crois que je répondais à ce qu’il cherchait ». Il est retenu après des essais rue Saint-Germain dans Paris 6ème,  en uniforme de para. Il était contre la guerre d’Algérie et était l’un des signataires du manifeste des 121, ce qui lui valut d’être « tricard » notamment au théâtre – il fut renvoyé du TNP – et à la radio. Il avait une filmographie courte mais originale de Jacques Rivette à Claude Zidi. Le tournage fut très difficile du fait de l’emploi de non professionnels et par le côté dirigiste du réalisateur qui lui soufflait les intonations, voulant éviter que ce dernier joue la comédie. Si la version originale fut réalisée en son direct en français, Martin dut resynchroniser la totalité du film. Il fut très probant dans ce rôle du colonel Mathieu, amalgame de personnages réels « confronté à une situation exacte », évitant le manichéisme attendu. Sa performance est d’autant plus remarquable que le réalisateur a voulu souligner le côté vériste du film, il réussit à se fondre dans l’atmosphère documentaire du film. Le cinéma italien l’emploiera un peu, tel son rôle de propriétaire d’une mine d’or chargé de tuer Henry Fonda dans « Mon nom est personne »,  un rôle de « Marie-salope » confiera-t-il dans le bonus du DVD du film, « Nobody is perfect ». On le retrouvait souvent à la télévision, tel son rôle de grand méchant dans « Les compagnons de Baal » chef d’œuvre de Pierre Prévert, écrit par Jacques Champreux en 1968 – édité en DVD chez Koba films vidéo -, flanqué d’un certain Jean Herbert (futur Popeck, alors dans un contre-emploi). Dans le rôle particulièrement réjouissant à déguisements multiples du comte Saint-Germain, il excelle dans l’excentricité. Il devait revenir souvent au cinéma, souvent dans des rôles de notables, mais il permettait que son autorité naturelle soit malmenée, notamment par Claude Zidi dans des comédies rythmées. On le revit au cinéma pour la dernière fois dans « Lucie Aubrac » (Claude Berri, 1996), en résistant face à Daniel Auteuil. A noter qu’un annuaire du cinéma avait annoncé sa mort par erreur il y a une dizaine d’année. Ce comédien a réussit à marquer de sa personnalité tous ses rôles.  Annonce également de la mort du cinéaste François Villiers et du vétéran comédien James Whitmore. Yvan Foucart m’informe aussi de la mort d’André Badin, j’y reviendrai dès que possible…

 

Jean Martin dans « La bataille d’Alger »

Filmographie établie avec Armel de Lorme, initialement pour « Les gens du cinéma » : 1942  La main du diable (Maurice Tourneur) – 1943  Cécile est morte (Maurice Tourneur) – 1955  Les assassins du dimanche (Alex Joffé) – 1956  Notre dame de Paris (Jean Delannoy) – 1958  Paris nous appartient (Jacques Rivette) – 1960  Fortunat (Alex Joffé) – 1962  Ballade pour un voyou (Claude-Jean Bonnardot) – 1963 La foire aux cancres (Louis Daquin) – 1965  La battaglia di Algeri (La bataille d’Alger) (Gillo Pontecorvo) – Un dollaro bucato (Le dollar troué) (Giorgio Ferroni) – 1966  La religieuse (Jacques Rivette) – Adiós gringo (Adios Gringo) (George Finley [Giorgio Stegani]) – Martin soldat (Michel Deville) – 1967  Manon 70 (Jean Aurel) – Je t’aime, je t’aime (Alain Resnais) – 1969  Promise at Dawn / La promesse de l’aube (Jules Dassin) – L’apocalypse (Jean-Claude See) ((inédit) – Cran d’arrêt (Yves Boisset) – Les lettres de Stalingrad (Gilles Katz) – 1972  Le rempart des béguines (Guy Casaril) – L’héritier (Philippe Labro) – The day of the Jackal (Chacal) (Fred Zinnemann) – 1973  Il mio nome è nesuno (Mon nom est personne) (Tonino Valerii) – Glissements progressifs du plaisir (Alain Robbe-Grillet) – 1974  Le cri du coeur (Claude Lallemand) – La moutarde me monte au nez (Claude Zidi) – Il tempo dell’inizio (Luigi Di Gianni) – Un genio, due compari, un pollo (Un génie, deux associés, une cloche) (Damiano Damiani) – Rosebud (Id)  (Otto Preminger) – 1975  Peur sur la ville (Henri Verneuil) – La course à l’échalotte (Claude Zidi) – Il Messia (Le Messie) (Roberto Rossellini) – Black out (Philippe Mordacq, inédit) – Une femme à sa fenêtre (Pierre Granier-Deferre) – Le juge Fayard dit « le shérif » (Yves Boisset) – 1977  Il gatto (Qui a tué le chat ?) (Luigi Comencini) – 1978  Le dossier 51 (Michel Deville) – Éclipse sur un ancien chemin vers Compostelle (Bernard Férié) – 1979  Bête mais discipliné (Claude Zidi) – L’associé (René Gainville) – La femme flic (Yves Boisset) – 1980  Inspecteur La Bavure (Claude Zidi) – La puce et le privé (Roger Kay) – Le roi et l’oiseau (Paul Grimault, animation, voix) – 1983  Le crime d’Ovide Plouffe (Gilles Carle) – 1992  Justinien Trouvé ou le bâtard de Dieu (Christian Fechner) – 1996  Lucie Aubrac (Claude Berri). Nota :  Il y a un Jean Martin dans « Die Letzte Chance » (« La dernière chance ») (1945) de Leopold Lindtberg  et dans « L’homme en colère » (Claude Pinoteau, 1978), est-ce de l’homonymie seulement ? Il convient de ne pas le confondre avec le cascadeur Jean Martin : « À toi de faire… mignonne » (Bernard Borderie, 1963), « Le pacha » (Georges Lautner, 1967), « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » (Michel Audiard, 1968), « Une veuve en or » (Michel Audiard, 1969), « Laisse aller… c’est une valse » (Georges Lautner, 1970), « L’hippotamours » (Christian Fuin, 1974). Il y a souvent une confusion avec le comédien Maritin pour (À tout casser, John Berry, 1967). 

avec Jean Herbert [Popeck] dans « Les compagnons de Baal »

Télévision : (notamment) : 1965  Le théâtre de la jeunesse : David Copperfield (Marcel Cravenne) – Le théâtre de la jeunesse : Ésope (Éric Le Hung) – 1966  Le chevalier des Touches (Claude-Jean Bonnardot) – 1967  La cigale (Guy Lessertisseur) – L’invention de Morel (Claude-Jean Bonnardot) – 1968  La prunelle (Emond Tyborowski) – Les compagnons de Baal (Pierre Prévert) – Les enquêtes du commissaire Maigret : L’inspecteur « Cadavre » (Michel Drach) – Le tribunal de l’impossible : Qui hantait le presbytère de Borley (Alain Boudet) – 1970  Le dernier adieu d’Armstrong (Gilbert Pineau) – Un otage (Marcel Cravenne) – La femme en blanc (Pierre Gautherin) – Rendez-vous à Badenberg (Jean-Michel Meurice) – 1972  Mandrin (Philippe Fourastié) – La dame aux camélias (Robert Maurice) – 1973  La duchesse d’Avila (Philippe Ducrest) – 1974  Histoires insolites : Une invitation à la chasse (Claude Chabrol) – 1975  Les classiques de l’étrange : Alouqua ou la comédie des morts (Pierre Cavassilas) – 1976  Torquemada (Jean Kerchbron) – Le château des Carpathes (Jean-Christophe Avery) – Le gentleman des Antipodes (Boramy Tioulong) – Le voyage à l’étranger (Philippe Ducrest) – 1977  La création du monde (Pierre Cavassilas) – Rendez-vous en noir (Claude Grinberg) – 1978  Madame le juge : Autopsie d’un témoignage (Philippe Condroyer) – Il était un musicien : Monsieur Rachmaninoff (Roger Hanin) – Commissaire Moulin : L’intoxe (François Dupont-Midy) – Les pieds poussent en Novembre (Pierre Viallet) – Harold et Maude (Jean-Paul Carrère, captation) – 1980  Histoires étranges : La mort amoureuse (Peter Kassovitz) – Julien Fontanes, magistrat : Par la bande (François Dupont-Midy) – Médecins de nuit : Palais-Royal (Nicolas Ribowski) – 1981  L’ennemi de la mort (Roger Kahane) – Zadig ou la destinée (Jean-Paul Carrère) – Cinéma 16 : Une mère russe (Michel Mitrani) – Une histoire sans nom (Jeannette Hubert) – 1982  Le soulier de Satin (Alexandre Tarta, captation) – Mozart (Marcel Bluwal) – Conrad Killian (Jacques Tréfouel) – 1983  Les chardons de la colline (Édouard Logereau) – Emmenez-moi au théâtre : Orphée (Claude Santelli) – 1985  Colette (Gérard Poitou-Weber) – 1984  Cadavres exquis : Christmas Carol / Le chant de Noël (Pierre Boutron) – 1984  Le piège du fourmillon (André Bonnardel) – 1985  Les colonnes du ciel : Marie Bon Pain (Gabriel Axel) – 1987  L’heure Simenon : Strip-Tease (Michel Mitrani) – 1989  Les jupons de la Révolution : Théroigne de Méricourt, l’amazone rouge (Jeannette Hubert) – The free frenchman (Un français libre) (Jim Goddard) – Champagne Charlie (Allan Eastman) – 1990 Tribunal : Ligne à haute tension – Héritage oblige (Daniel Losset) – Le mari de l’Ambassadeur (François Velle) – 1991  La dame de Berlin (Pierre Boutron) – The Maid (Un amour de banquier) (Ian Toynton) – 1993  Jules Ferry (Jacques Rouffio) – 1995  Julie Lescaut : La fiancée assassinée (Elizabeth Rappeneau) – 1997  Maigret et l’enfant de choeur (Pierre Granier-Deferre) – Da Costa : Les témoins de l’oubli (Nicolas Ribowski) – 1998  Dossier : disparus : Serge et Paul (Philippe Lefebvre) – 2003  La cliente (Pierre Boutron). Non datés : Torna Felicita (F. Zinnemann) ; Les cent livres : Le comte de Monte Cristo (Michel Favart) ; Don Quichotte (série interrogatoire)  ; Colette (Jean Patou).            

 

 

 

 

 

 

Théâtre : De nombreuses pièces, notamment : EN ATTENDANT GODOT de Samuel Beckett, mis en scène par Roger Blin (1953) ; AMÉDÉE OU COMMENT S’EN DÉBARRASSER, d’Eugène Ionesco, mis en scène par Jean-Marie Serreau (1954) ; TETE D’OR de Paul Claudel ; RHINOCEROS d’Eugène Ionesco, mis en scène par Jean-Louis Barrault (1958) ; LE GARDIEN ; LE PERSONNAGE COMBATTANT ; ONCLE VANIA, mis en scène par Christian BENEDETTI ; REGARDE REGARDE ; DE TOUS TES YEUX, mis en scène par Brigitte JACQUES ; LES OISEAUX, mis en scène par Jean Louis BARRAULT ; MON FAUST, de Paul VALÉRY,  mis en scène par Pierre FRANCK ; IL FAUT PASSER PAR LES NUAGES, mis en scène par Lucian PINTILIE ; L’IMPOSTURE de Georges BERNANOS, mis en scène par Brigitte JACQUES ; FRAGMENTS D’UNE LETTRE D’ADIEU LUS PAR DES GÉOLOGUES de Normand CHAURETTE, mis en scène par de Gabriel GARRAN (1990) ; LES BACCHANTES d’EURIPIDE,  mis en scène par Philippe ADRIEN (1991) ; ROBERTO ZUCCO, mis en scène par Bruno BOEGLIN (1991) ; LES SILENCES DU QUATUOR CONRAD, mis en scène par Gabriel GARRAN et Pascale ROZE (1991) ; AUTOMNE ET HIVER, mis en scène par Antoine JULIENS (1994).

 

ARTICLE

  

LE MONDE du 07/02/2009 

  

Jean Martin, par Brigitte Salino

 

La dernière voix de la création d’En attendant Godot s’est tue. Le comédien Jean Martin, qui jouait le rôle de Lucky quand la pièce de Samuel Beckett a été présentée pour la première fois, en 1953, est mort d’un cancer, à Paris, lundi 2 février. Il avait 86 ans. Sa longue carrière, discrète et passionnante, traverse cinquante ans de théâtre (dont la riche période du théâtre d’avant-garde des années 1950), de télévision et de cinéma. Pour ce qui est du grand écran, Jean Martin restera, en particulier, comme le commandant Mathieu de La Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, en 1966, un film en phase avec les engagements politiques de l’acteur. Né le 6 mars 1922, Jean Martin était issu d’une famille berrichonne, mais il a passé une partie de son enfance à Biarritz, où son père était employé chez un fourreur chic. Pendant la seconde guerre mondiale, le jeune homme se cache pour échapper au STO (service du travail obligatoire), qui l’aurait conduit en Allemagne. En 1943, il tourne dans un premier film, Cécile est morte, de Maurice Tourneur. Dix ans plus tard, il entre dans l’Histoire en rejoignant Roger Blin, qui met en scène En attendant Godot au Théâtre Babylone, une salle parisienne de la rive gauche tenue par Jean-Marie Serreau. Dans ses mémoires, Roger Blin rapporte que le Babylone était en faillite, et que Serreau lui avait dit : « Je vais fermer boutique, autant finir en beauté. » Ce fut le cas, au-delà des espérances. Les réactions outrées de certains spectateurs, qui trouvaient qu’on se moquait d’eux avec cette attente sans fin de deux hommes au bord d’une route, ont créé un scandale qui a attiré le public. La bombe Godot était lancée. Elle allait changer la face du théâtre, en introduisant sur les scènes une vision du monde d’après Hiroshima. Tous les témoignages de l’époque s’accordent : Jean Martin était « hallucinant » dans le rôle de Lucky. Pendant son monologue, il tremblait de la tête aux pieds, créant un tel effroi que certains quittaient la salle. Jean Martin était cette présence singulière qu’il a conservée par la suite. Très grand, très mince, avec les yeux un peu exorbités qui lui conféraient une étrangeté parfois inquiétante, toujours lucide. Samuel Beckett l’appréciait énormément. La création de Godot a scellé entre l’auteur et le comédien le début d’une longue relation. En 1970, Beckett a dirigé lui-même Jean Martin dans La Dernière Bande. Il en fut de même avec Roger Blin, dont Jean Martin fut un indéfectible compagnon de route. Roger Blin a joué dans Le Gardien, d’Harold Pinter, que Jean Martin a été le premier à mettre en scène en France, en 1961. Il avait retrouvé Blin pour la création de Fin de partie, de Beckett, en 1957. Il y a des comédiens plus célèbres que Jean Martin. Mais rares sont ceux qui, comme lui, représentent un monde, aujourd’hui disparu : la mouvance de la deuxième génération des surréalistes, lisant André Masson, Georges Bataille, Paule Thévenin, Arthur Adamov… Beaucoup d’entre eux se retrouvent sur la liste du Manifeste des 121. Publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté, ce texte rassemble 121 intellectuels, universitaires et artistes, qui réclament le « droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». Ils prennent le parti de l’indépendance, dénoncent la torture et la politique du général de Gaulle. Comme de nombreux signataires (Laurent Terzieff, Simone Signoret, Alain Cuny…), Jean Martin paie son engagement : il est de fait interdit de radio ou de télévision, sans que cela n’ait été notifié officiellement. Six ans plus tard, Jean Martin est le seul comédien professionnel de La Bataille d’Alger, tourné par l’Italien Gillo Pontecorvo. Son personnage de commandant rappelle le général Massu. La charge que représente le film contre les méthodes militaires françaises en Algérie vaut à La Bataille d’Alger d’être interdit en France, en 1966. Cette même année, le film reçoit le Lion d’or au Festival de Venise, et le Prix de la critique à Cannes. Quand il sort à Paris, en 1971, le cinéma Saint-Séverin est plastiqué. En province aussi, des troubles ont lieu. Le film est retiré des écrans. Il faudra attendre 2004 pour qu’il ressorte en salles. Homme de culture : Jean Martin n’avait pas la réputation d’un comédien facile. Il était exigeant. Au cinéma et à la télévision, son physique lui a souvent valu de jouer les prêtres, évêques, ou personnages officiels. Il aimait particulièrement se souvenir de Jacques Rivette, avec lequel il a tourné Paris nous appartient (1960), et La Religieuse (1966) ; d’Alain Resnais, qui l’a dirigé dans Je t’aime, je t’aime (1968), et de Sergio Leone (Mon nom est personne, réalisé avec Tonino Valerii, 1973). Mais il a aussi tourné avec Roberto Rossellini (il est Ponce Pilate dans Le Messie, 1975), Fred Zinnemann (Chacal, 1973), Otto Preminger (Rosebud, 1975). Au théâtre, il a travaillé aussi bien avec Jean-Louis Barrault (Les Nuits de Paris, 1975) que Bruno Boëglin, pour la création très mouvementée de Roberto Zucco, de Koltès, en 1991. Il a aussi fait beaucoup de radio. Jean Martin habitait un cinquième étage sans ascenseur, rue de Lille, dans le 7e arrondissement de Paris. Il n’a jamais déménagé, à cause des milliers de livres qu’il possédait. Homme de culture, il avait une passion pour la République de Weimar, le cabaret allemand et la musique de Kurt Weill, dont il était un fin spécialiste. Depuis des années, il travaillait à un livre sur Beckett à propos duquel il possédait beaucoup de documents inédits. Ce travail devrait être édité prochainement. Dates : 6 mars 1922 : Naissance à Paris ; 1952 : Joue « La Parodie » d’Arthur Adamov, à sa création ; 1953 : Crée le rôle de Lucky dans d' »En attendant Godot », de Samuel Beckett ; 1960 : Signe le Manifeste des 121 sur la guerre d’Algérie ; 1961 : Met en scène « Le Gardien », d’Harold Pinter ; 1966 : Joue dans le film de Gillo Pontecorvo « La Bataille d’Alger »; 2 février 2009 : Mort à Paris.