Peut-on revenir sur les polémiques actuelles concernant « Wikipédia » histoire d’apporter un peu d’eau au moulin contre ce site « work in progress » (1). Les failles de ce site en mouvement ont été signalées par des étudiants de Sciences-Po, quelques peu affabulateurs, rajoutant des erreurs ici ou là – sur les biographies de Pierre Assouline ou Tony Blair -. C’est un petit jeu, un tantinet pervers de « cheval de Troie » assez cavalier à vrai dire, mais nous rappelant que le web est source d’erreurs et de fausses informations. Citons l’exemple de la fiche concernant François Berléand. Un journaliste du « Nouvel observateur » avait fait une erreur dans sa biographie. Le comédien fumait alors des gitanes, résultat l’article imprimait que sa mère était gitane par un amalgame assez curieux ! Avec son humour habituel, il m’a confié que comme il fume désormais des cigarettes Malboro, il a peut être échappé au fait de ne plus être « Le fils de l’homme invisible », mais celui du cow-boy du même nom. Et bien évidemment un internaute a repris cette information dans le site de « Wikipédia », j’ai pu la corriger avant qu’elle ne se répande comme une trainée de poudre. C’est le même problème que j’évoquais sur le site d’IMDB, voir la note ici. Il y a désormais des filmographes – moi le premier d’ailleurs -, qui prennent ce site comme base de travail, il n’est pas rare de voir d’énormes erreurs reprises, mais qui peuvent me permettre de rectifier le tir par la suite. Par exemple, il y a le cas des titres français, sur « French imdb », « Les nerfs à vif » (1962) de Jack Lee Thompson avait pour titre « Cap de la peur » – traduction littérale de « Cap fear », même problème pour « Sandra » de Luchino Visconti (1965), devenant par les malices de la traduction, « Vagues étoiles de la grande ourse » (sic). Impossible de référencer toutes les erreurs vues sur ce site à mon petit niveau, mais le web génère le meilleur comme le pire. Mais il serait injuste de jeter complètement l’opprobre sur ce genre de site, il suffit parfois d’internautes avisés, comme sur « Wikipédia » notamment, quelques inconnus rajoutent les petits rôles du cinéma français, suite au visionnage du câble ou de DVD, qui peut se targuer de connaître par exemple Palmyre Levasseur dans « La vie à deux » (1958). Il faut donc faire preuve de vigilance mais aussi d’indulgence, quelques passionnés monomaniaques pouvant partager leurs passions. François Berléand vient lui de terminer hier le tournage de « Cash » d’Éric Besnard, qui bénéficie d’un scénario formidable, et il devrait entamer prochainement le tournage de « Cinéman » prochain film de Yann Moix, où il devrait camper un grand méchant… (1) « Libération du 9 juillet 2007, article de Frédérique Roussel ».