Tout fout le camp, mon brave M. E.E. Schmitt, François Berléand vire à droite et soutient François Bayrou, après avoir évoqué son « charisme de nouille »… dans « Voici » ! – il est vrai « Politic circus » confine au grotesque ces derniers temps, mais tout de même… – le couple Chazal/Torreton bat de l’aile, Patrick Le Lay quitte TF1 – mais qui va nous vendre désormais du cerveau disponible ? -, Maurice Papon même mort, continue à être indigne, Jean-Luc Delarue mord un steward – encore un mythe qui s’effondre -. Bref, le moral général est en berne comme dit l’insupportable publicité « Ikéa » – que celui qui a réalisé cette pub, se dénonce -, pourquoi ne pas tenter une overdose de rose, un petit bain rafraîchissant de cuculterie, que vous nous proposez avec ce « film »,  « Odette Toulemonde » ! Il est tout même élu « Coup de foudre du public » (sic), comme vous l’annoncez avec grande modestie dans votre site officiel. A l’instar des ineffables « écrivains » Alexandre Jardin avec « Fanfan » et Didier Van Cauwelaert avec « Les amis de ma femme », passés à la réalisation, tout en atteignant des sommets dans le style des films gravissimes, on attendait donc beaucoup de vous comme réalisateur. De plus, un auteur qui a massacré l’œuvre de Dumas pour Josée Dayan, ne peut que ravir les amateurs de nanars, dont je suis. Attendant, la fin de la séance précédente, je commence à m’inquiéter, le public est content, trouve le film… rafraîchissant… Hein ? Le naufrage annoncé serait-il évité, le film convenable, j’en frémis d’avance…  Je suis très vite rassuré, c’est bien un naveton : Odette Toulemonde – Catherine Frot qui reprend son personnage d’ »Un air de famille », en plus gnangnan -, est une vendeuse modeste d’un grand magasin en Belgique. Mais elle semble avoir le don du bonheur, ce qui l’aide à subsister dans la « mornitude » comme dirait Ségolène, en compagnie de sa fille, une adolescente ingrate flanquée d’un jeune beauf aux pieds sales et son fils, un coiffeur homosexuel. Elle doit son optimisme béat à la lecture d’un écrivain populaire qui n’aspire qu’à la reconnaissance critique, – Albert Dupontel qui fait ici le grand écart, qui d’autre peut se targuer de passer d’ »Irréversible » de Gaspar Noé à ce type de film ? -. Odette est une fan maladroite, qui perd ses moyens à la vue de son idole. L’écrivain qui tente de se suicider après bien des malheurs – il s’appelle Balhazar Balsan, ce qui du meilleur goût quand on pense au suicide du producteur Humbert Balsan -. Il trouve du réconfort auprès d’Odette, après bien des péripéties ineptes. Le film est porté par ses deux interprètes, qui n’ont pas l’air d’y croire beaucoup, et les décors de Belgique – pour cause de co-prod – apportent une consistance, face à une absence de scénario et d’idées.

Catherine Frot, il faut que tu lévites ? non, il faut que tu l’évites !

Il faut voir Catherine Frot léviter à la moindre émotion, et voir comment vous répétez à l’envi la moindre de vous « trouvailles » – Pôôôvre personnage de Jésus -. Vous assumez vos clichés, mais on n’est pas obligé de vous suivre dans le premier degré. Grande première, Jacques Weber s’échappe du film de Catherine Corsini, « Les ambitieux » pour atterrir chez vous. Est-ce un effet secondaire d’abus de Danacol, mais il retrouve exactement le même rôle de critique infatué de lui-même – un rôle de composition de toute évidence… -. Mais bonne nouvelle, il ne fait que passer, vous avez eu pitié de nous… Vous transformez la pétulante et trop rare Camille Japy en nunuche intégrale, ce qui tient de l’exploit. Le sympathique Alain Doutey est réduit à l’état d’ectoplasme et les autres comédiens font ce qu’ils peuvent. On attend un peu d’ironie, mais il est en rien, vous essayez de faire rire avec le cancer du sein, de manière irresponsable, mais n’est pas Pierre Desproges qui veut. Vous lorgnez allégrement sur l’œuvre de Jacques Demy ou de Jaco Van Dormael, mais « roséifier » un film ne signifie pas avoir leurs talents. Nicolas Piovani fait ce qu’il peut pour sauver les meubles avec son talent habituel de musicien. Il faut saluer aussi votre exploit de transformer la légèreté de Joséphine Baker en balourdise absolue. Il faut vous concéder que vous osez aller ici, très loin dans la mièvrerie, sans peur du ridicule, ce qui est courageux. Mais même le lénifiant « Pretty woman », c’est du Zola en comparaison…. On attend une « unhappy ending », qui semble venir et qui sauverait l’ensemble, mais non ! vous sombrez sans états d’âmes dans la guimauve. Il faut voir comment vous essayer de contrer les critiques du film, en mettant le public dans « votre poche ». Votre film est idéal pour nous refourguer du cerveau disponible. La mémoire de Patrick Le Lay perdure, je prends rendez-vous pour me faire une lobotomie générale, mes congénères spectateurs ayant « la banane », mon côté pisse-froid ne va pas me permettre de survivre ici-bas… J’abandonne toute espérance, me désolant de ne voir rien de propant à cette nouvelle mode de films de peoples… Je cours voir Taxi 4, histoire de me donner le coup de grâce…