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Fragments d’un dictionnaire amoureux : Alain Payet

  Annonce de la mort d’Alain Payet, le 13 décembre dernier à l’âge de 60 ans, réalisateur hors normes s’il en est. Mais qui pouvait mieux en parler que Christophe Bier dans l’émission de samedi dernier de « Mauvais Genre » écoutable ici , avec son érudition habituelle et son enthousiasme. On le connait pour être une des signatures les plus originales du cinéma porno, souvent sous le nom de John Love, même si les amateurs déploraient un manque d’audace dans ses dernières productions en vidéo et à la télévision. Il a travaillé avec les plus grandes actrices du genre de Karen Lacaume à Catherine Ringer, mais il a travaillé aussi avec des personnalités sortant des sentiers battus comme le phénoménal Désiré Bastareaud – connu également pour le sitcom « Le miel et les abeilles », à des années lumières de ses prestations dans le porno hard crad -, ou Groseille. Payet, qui déclarait avec humour à la question quel autre métier qu’il aurait voulu exercer ? » : « Bourreau » (cité dans « Le cinéma X », aux éditions de la Musardine, 2002″, sous la direction de Jacques Zimmer), avait débuté dans l’érotisme avec le célèbre Lucien Hustaix. D’une filmographie difficile à établir, on peut retenir l’ahurissante parodie des « Visiteurs » – » les visiteuses » (1994), avec Roberto Malone, Tabata Cash et Alain L’Yle, ce dernier étant connu pour avoir des faux airs de Robin Williams. Mais il a oeuvré également dans le nanar désolant, « L’émir préfère les blondes » avec Roger Carel et Paul Préboist, en 1983, salué ainsi dans « La saison cinématographique 1983 » : « … le film repose sur ses interprètes, qui font leur numéro habituel sans se soucier du reste. Ils ont d’ailleurs bien raison, puisque cela leur permet de gagner leur vie, mais on n’est pas pour autant obligé de penser que le film mérite qu’on s’y arrête plus longuement », et dans les films cultes des productions Eurociné. Sur ces films fauchés, productions de Marius Lesoeur,  il convient de lire l’excellent ouvrage de Christophe Bier – toujours lui -, « Cinéma culte européen : Eurociné » (1999), riches en anecdotes sur « Train spécial pour Hitler », « La louve de Stilberg » ou « Les amazones du temple d’or » – avec des scènes additionnelles tournées dans le Bois de Vincennes !-. On y retrouve un entretien avec le metteur en scène qui leur rend hommage : « …La force d’Eurociné, c’est qu’ils ne se sont jamais faits passer pour ce qu’ils n’étaient pas ». A lire le blog de Nanarland. Annonce également de la mort du cinéaste polonais Jerzy Kawalerowicz, j’y reviendrai. Pour le reste, je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’années (quand même), donc euh… à l’année prochaine.

©   Le coin du cinéphage (reproduction strictement interdite, textes déposés)

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Vernon Dobtcheff

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo Nathalie Vergez source Comoedia

A la seule vue de sa photographie, diffusée sur un écran d’ordinateur, dans l’Empire des loups », on devine que Chris Nahon cherche à gagner du temps pour personnaliser un mystérieux chef d’une organisation turque, nommée « Les loups gris ». Son portrait réveille notre imaginaire. On ‘a qu’une hâte, c’est de le retrouver ensuite dans ce film manufacturé… Il est idéal pour camper ce personnage pouvant être à la fois humain et protecteur, auprès d’une fillette, mais figurer aussi un homme des plus inquiétants. Il est capable d’installer un climat fantastique par sa seule présence, comme celle mutique d’un passager du métro, qui inquiète Yvan Attal par ses apparitions régulières dans « Somewhere » (Emmanuel Murat, 2004).

Il faut saluer son parcours, international et des plus atypiques, de ce comédien, né en fait à NÎmes. On se souvient souvent de lui, en transfuge de la guerre froide, espion soviétique à l’instar des épisodes de « Chapeau melon et bottes de cuire ». Il figure également un mystérieux représentant d’une organisation internationale dans « Le chat et la souris » (Claude Lelouch, 1975). Il trouve d’ailleurs l’un de ses meilleurs rôles, dans le registre de l’espionnage, comme dans « Toutes peines confondues (Michel Deville, 2001), où il personnifie le machiavélique Turston…

Il est aussi à l’aise dans la comédie. Il personnifie un Allemand, réfugié à Hollywood pour fuir le nazisme, dans « Je hais les acteurs » (Gérard Krawczyk, 1986). Il y échafaude des théories fumantes, se basant sur son expérience d’écriture de films policiers, pour résoudre une énigme bien réelle. Il est un mage, victime du courroux d’Iznogoud, campé par Michaël Youn, car il doit trouver un sort pour éliminer le Calife, dans « Iznogoud » (Patrick Braoudé, 2004), et un druide fleuri avertissant Astérix et Obélix de l’enlèvement de Panoramix, dans « Astérix aux jeux olympiques », sorti en 2008. Mais on le retrouve le plus souvent dans des rôles de notables, ou de patrons comme celui de Marlène Jobert dans « L’amour nu » (Yannick Bellon, 1981).

Il incarne souvent des ecclésiastiques, un représentant de la Sainte Inquisition de Venise dans « Giordano Bruno » (Giuliano Montaldo, 1973), un moine dans « Le nom de la rose » (Jean-Jacques Annaud, 1985), un officiel du Vatican dans « Le tombeau » (Jonas McCord, 1999), et le prêtre, cousin de Vittorio Gassman, dans « Parfum de femme » (Dino Risi, 1974), ce dernier s’évertuant à le provoquer. Peu rancunier, il le bénira cependant, malgré lui, voyant en sa cécité une sorte de chemin de croix. Il est aussi le Révérend anglican qui refuse de marier Nicolas Philiber – Jean-Paul Belmondo -, en apprenant sa bigamie dans « Les mariés de l’an II », trépidante comédie de Jean-Paul Rappeneau (1970). Suit une scène drolatique de course-poursuite, avec l’ex-futur beau-père joué par Billy Kearns.

Vernon Dobtcheff ne se contente pas de figurer dans de gros budgets, il participe souvent à de nombreux courts-métrages, souvent des premières oeuvres. Il est formidable en membre d’un jury, demandant à un candidat de parler de « L’amour » dans l’ingénieux « Parlez-moi de l’amour », ou dans les premiers travaux d’Olivier Mégaton. Ce dernier lui donne un rôle protecteur, avec son personnage de Vitali dans « La sirène rouge », ange gardien d’Hugo – Jean-Marc Barr -. Il faut le voir offrir un nounours à une adolescente en difficulté, perdu devant ses aspirations et révélant un désert affectif, et une perte de la notion de la réalité, car il est plongé dans son propre « monde ».

Dans un épisode de « Doctor Who »

S’il est souvent confiné dans des rôles inquiétants, comme des officiers nazis en retraite ou en activité comme dans la série « Holocauste », il promène cependant une grande classe et une belle distinction dans bien des films. Il est toujours crédible dans n’importe quelle nationalité. Le plus souvent, il est sujet britannique, comme dans son rôle de Blount, formant un duo mémorable et distingué de journalistes, avec Pierre Vernier (Alicie Jolivet), dans la série TV, « Michel Strogoff » (Jean-Pierre Decourt, 1975), d’après Jules Verne. Il a également joué dans une série de prestige pour la BBC, d’oeuvres de William Shakespeare, diffusée sur France 3 dans les années 80.

Un de ses meilleurs rôles reste celui d’Hudson Lowe, le geôlier de Napoléon – joué par un inattendu et remarquable Roland Blanche – dans « L’otage de l’Europe » (Jerzy Kawalerowicz, 1988). Il reste digne et imperturbable devant la mépris et sa mauvaise humeur du tyran en exil. François Berléand, qui jouait dans ce film le général de Montholon, me confiait l’affabilité est la grande culture de Vernon Dobtcheff. Pierre Salvadori lui offre également l’occasion de montrer son grand talent, dans « Hors de prix » (2005), il campe Jacques, un milliardaire dandy et alcoolique. Son personnage est assez retord car il garde toujours son contrôle malgré les excès de boissons, et il tient toujours à avoir une distance avec le personnage incarné avec charme par Audrey Tautou, ne voulant pas succomber trop facilement à sa séduction qu’il retrouve régulièrement via des relations tarifiées.

On aimerait que son grand talent soit mieux utilisé qu’une simple utilisation de son grand professionnalisme, dans quelques distributions paresseuses. Citons le trop conventionnel « La légende des 3 clefs », feuilleton diffusé par M6, où il campe avec superbe un anthropologue comploteur garant de la mémoire des templiers… Il reste qu’il a travaillé avec les plus grands metteurs en scène, et que son parcours théâtral est des plus prestigieux.

Dans « Plus rien… », court-métrage de Fabrice Nordmann.

Filmographie, établie avec Christophe Bier : 1964 Darling (Id) (John Schlesinger) – Those magnificent men in their flying machines, or how I flew from London to Paris in 25 hours 11 minutes / Those magnificent men in their flying machines (Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines) (Ken Annakin) – 1965 The hidden face / Scale of justice : The hidden Face (Patrick Dromgoole, CM) – 1966 La bisbetica domata / The taming of the Shrew (La mégère apprivoisée) (Franco Zeffirelli) – The idol (L’idole) (Daniel Petrie) – 1967 Baby love (Alastair Reid) – A Dandy in aspic (Maldonne pour un espion) (Anthony Mann & Laurence Harvey) – 1968 The assassination bureau / The assassination bureau limited (Assassinats en tous genres) (Basil Dearden) – 1969 Darling Lili (Blake Edwards) – The Kremlin letter (La lettre du Kremlin) (John Huston) – Anne of the thousand days (Anne des mille jours) (Charles Jarrott) – 1970 The beast in the cellar / Are you dying, young man ? / Young man, I think you’re doing (Lewis Gilbert) – Ils (Jean-Daniel Simon) – Les mariés de l’an II (Jean-Paul Rappeneau) – 1971 The Horsemen (Les cavaliers) (John Frankenheimer) – Mary, queen of Scots (Marie Stuart, reine d’Ecosse) (Charles Jarrott) – Nicholas and Alexandra (Nicolas et Alexandra) (Franklin J Schaffner) – Fiddler on the roof (Un violon sur le toit) (Norman Jewison) – Far from Dallas (Philippe Toledano) – 1972 The day of the jackal (Chacal) (Fred Zinnemann) – I racconti di Canterbury (Les contes de Canterbury) (Pier Paolo Pasolini) – Up the front (Bob Kellett) -Impossible object / Story of alove story (L’impossible objet) (John Frankenheimer) – 1973 Giordano Bruno (Id) (Giuliano Montaldo) – Undercovers hero / Soft beds and hard battles (En voiture Simone !) (Roy Boulting) – 1974 The destructors / The Marseille contract (Marseille contrat) (Robert Parrish) – Galileo Galilei (Galileo) (Joseph Losey) – India song (Marguerite Duras) – Murder on the Orient Express (Le crime de l’Orient Express(Sidney Lumet) – Le jeu avec le feu (Alain Robbe-Grillet) – Profumo di donne (Parfum de femme) (Dino Risi) – Le sauvage (Jean-Paul Rappeneau) – 1975 Le chat et la souris (Claude Lelouch) – Il Messiah (Le Messie) (Roberto Rosselini) – Operation Daybreak / Seven met at Daybreak (Sept hommes à l’aube) (Lewis Gilbert) – 1976 The spy who love me (L’espion qui m’aimait) (Lewis Gilbert) – March or die (Il était une fois la légion) (Dick Richards) – Joseph Andrews (Les aventures amoureuses de Joseph) (Tony Richardson) – 1977 L’ordre de la sécurité du monde (Claude d’Anna) – La petite fille en velours bleu / Little girl in blue velvet (Alan Bridges) – 1978 L’amour en question (André Cayatte) – 1979 Nijinsky (Herbert Ross) – Zorro, the gay blade (La grande Zorro) (Peter Medak, rôle coupé au montage ?) – 1981 L’amour nu (Yannick Bellon) – San Antonio ne pense qu’à ça ! (Joël Séria) – La nuit de Varennes / Il mondo nuovo (Ettore Scola) – Enigma (I) (Jeannot Szwarc) – Sredni vashtar (Andrew Birkin, CM) – 1982 Au nom de tous les miens / For those I love (Robert Enrico) – Nutcracker / Nutcracker sweet (Anwar Kawadri) – 1983 Ronde de nuit (Jean-Claude Missiaen) – Gwendoline (Just Jaeckin) – Morenga (Egon Günther, téléfilm sorti en salles) – 1984 Mata Hari (Curtis Harrington) – Mon ami Washington (Helvio Soto) – 1985 Le nom de la rose / The name of the rose / Der name der rose (Jean-Jacques Annaud) – White nights (Soleil de nuit) (Taylor Hackford, scènes coupées au montage) – 1986 Caravaggio (Derek Jarman) – Je hais les acteurs (Gérard Krawczyk) – Maschenka (John Goldschmidt) – 1987 Pascali’s Island (L’île de Pascali) (James Darden) – Testimony (Tony Palmer) – Catacombs / Curse IV : The ultimate sacrifice (David Schmoeller) – L’inattendue (Patrick Mimouni, CM) – Natalia (Bernard Cohn) – 1988 Madame Sousatzaka (John Schlesinger) – Indiana Jones and the last crusade (Indiana Jones et la dernière croisade) (Steven Spielberg) – Toscanini (Young Toscanini / il giovane Toscanini ) (Franco Zeffirelli, scènes coupées au montage) – L’otage de l’Europe / Jeniec Europy (Jerzy Kawalerowicz) – Splendor (Id) (Ettore Scola) – 1989 Berlin-Yerushalaim (Berlin-Jerusalem) (Amos Gitai) – 1989 Berlin-Yerushalaim (Berlin-Jerusalem) (Amos Gitai) – Vincent et moi (Michael Rubbo) – The garden (Derek Jarman) – Fuga del paradiso (La fuite au paradis) (Ettore Pasculli, téléfilm présenté en salles) – 1990 Hamlet (Id) (Franco Zeffirelli) – The Krays (Les frères Krays) (Peter Medak) – Near Mrs. / The last tangle in Paris (En France présenté comme téléfilm, sous le titre : L’ambassade en folie, autre titre TV : Toujours les femmes) (Baz Taylor) – Meridian, kiss of the beast / Phantoms (Vidéo : Méridian, le baiser de la bête) (Charles Band) – 1991 Let him have it (L’âge de vivre) (Peter Medak) – Les enfants du Naufrageur (Jérôme Coulon) – Toutes peines confondues (Michel Deville) – La ballade d’un condamné (Anne-Laure Brénéol, CM) – 1992 Venice/Venice (Henry Jaglom) – The hour of the pig (L’heure du cochon) (Leslie Megahey) – Obiettivo indiscreto (Massimo Mazzucco) – La vis (Didier Flamand, CM) – 1993 M. Butterfly (Id) (David Cronenberg) – Mardi (Marion Carrance, CM) – Les enfants du charbon (Juliana Reis, CM) – 1994 Jefferson in Paris (Jefferson à Paris) (James Ivory) – England, my England (Tony Palmer) – 1995 Forte tête (Olivier Megaton, CM) – Der unhold / The ogre (Le roi des aulnes) (Volker Schlöndorff) – 1996 Surviving Picasso (James Ivory) – Jude (Id) (Michael Winterbottom) – Anna Karenina / Leo Tolstoy’s Anna Karenina (Anna Karénine) (Bernard Rose) – La montagne muette (Frédéric Gonseth) – 1997 Déjà vu (Henry Jaglom) – Spanish fly (Daphna Kastner) – Vigo / Vigo : A passion for life (Vigo, histoire d’une passion) (Julien Temple) – Photo maton (Philippe Dorison, CM) – L’abîme / The deep (Oliver Klein) – 1998 Jinah (Jamil Dehlavi) – Hilary and Jackie (Anand Tucker) – Zadock ou les malheurs d’un suppôt (Jean-Walter Muller, CM) – All for love (St. Ives) (Harry Hook, en France, présenté comme téléfilm) – 1999 Dreaming of Joseph Lees (Eric Styles) – Le prof (Alexandre Jardin) – The body (Le tombeau) (Jonas McCord) – Falling trough (Colin Bucksey) – 2000 Plus rien… (Fabrice Nordmann, CM) – 2001 La sirène rouge / The Red Siren (Olivier Megaton) – Revelations (Stuart Urban) – Festival in Cannes (Henry Jaglom) – The order (Sheldon Lettich) – Parlez-nous de l’Amour (Mathieu Zeitindjioglou, CM) – Le philanthrope (Mathieu Zeitindjioglou, CM) – Merci… docteur Rey ! (Andrew Litvak) – 2002 The wonderland experience (Ben Hardyment) – Brocéliande (Doug Headline) – In the sky (Jeff Espanol, inédit) – Pontormo – un amore eretico (Giovanni Fago) – Othello : A South African Tale (Timothy Eubulus) – 2003 Aliénation (Atsu Watanabe, CM) – Evilenko (David Grieco) – 2004 Mauvais gendre (Gilbert Merme, CM) – Somewhere (Emmanuel Murat, CM) – Before Sunset (Id) (Richard Linklater) – La vieille femme aux dents jaunes (Fabien Bonali, CM) – Resonance of tears (Atsu Watanabe, CM, + co-scénario) – Iznogoud (Patrick Braoudé) – L’empire des loups (Chris Nahon) – 2005 Mauvais gendre (Gilbert Merme, CM) – Le moment venu (Thomas Forwood, CM) – Hors de prix (Pierre Salvadori) – 2006  L’attracteur étrange (Justine Gasquet, CM) – Astérix aux jeux olympiques (Frédéric Forestier & Thomas Langmann) – 2007  Angie (Olivier Mégaton, CM) – Cercando Maria / In nome di Maria (Franco Diaferia) – The gift (Greg Marcks) – Where the Indian lies (Cédric Apikian, CM) – Le plaisir de chanter (Ilan Duran Cohen) – 2008  Carmin (Arthur Perret, CM) – La banquise (Michaël Buch) – Godforsaken (Jamil Dehlavi) – 2009  Première classe (Antoine Jesel, CM) – La saison des mutants (Alix Didrich, CM) – 2010  Le passager (Fabien Montagner, CM) – Après demain… (Simon Lahmani, CM) – Depuis jeudi (Alexandre Castres, CM) – 2010  Undisputed III: Redemption (Isaac Florentine) –  2011  La clinique de l’amour (Artus de Penguern) – La vie d’une autre (Sylvie Testud) –  2012  Seven lucky Gods (Jamil Dehlavi) – Horsehead (Romain Basset) – La migliore offerta (The best offer) (Giuseppe Tornatore) – 2013  Il ragazzo invisibile (Le garçon invisible) (Gabriele Salvatores) – 2015  Le blues du crapaud (Gérard Chevalier) – HHhH (Id) (Cédric Jimenez) – 2016  Transfert (Jonathan Degrelle, CM). Voxographie : 2011  Zarafa (Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie, animation).

 

 

 

 

Dans « Resonance of tears » court-métrage d’Atsu Watanabe

Télévision : (notamment) 1959  Le voyageur sans bagace – 1963 Espionage : A camel to ride (Fielder Cook) – 1964 The Debussy Film (Ken Russel) – Galileo (Charles Jarrott) – 1965 The Avengers : Room Without a View (Chapeau melon et bottes de cuir) (Roy Baker) – Nineteen Eighty Four / 1984 (Christopher Moraham) – 1966 Mystery and Imagination : Carlukka (Bill Bayne) – 1967 The Avengers : The Living dead(Chapeau melon et botte de cuirs : Le mort-vivant) (John Krish) – The Saint : The Gadget Lovers (Le Saint) (Jim O’Connolly) – 1969 Out of the Unknow : Beach Head (James Cellan Jones) – The Champions : The Gilded Cage (Cyril Frankel) – The Avengers : Thingumajig(Chapeau melon et bottes de cuir) (Leslie Norman) – Doctor Who : The War Games (David Maloney) – 1970  Ace of Wands : The Mind Robbers (William Hemm) – Codename : Opening Gambit – 1971  De toutes les couleurs : À l’heure ou le coq chantera (Jacques Audoir) – Le seize à Kerbriant (Michel Wyn, série) – Freya des 7 îles (Jean-Pierre Gallo) – 1972  New Scotland Yard : Memory of a Gauntlet – Karatecas et Co : La nuit des parfaits (Edmond Tyborowski) – Plaies et bosses (Yves-André Hubert) – Pour Vermeer (Jacques Pierre, série) – 1973  Au bois dormant (Pierre Badel) – Les Brigades du tigre : Visite incognito (Victor Vicas) – An Echo of Theresa – Anatomy of Terror (Peter Jefferies) – À vous de jouer Milord (Christian-Jaque, série TV) – Cartesius (Descartes) (Roberto Rosselini) – Jeanne d’Arc (Yves-André Hubert) – Jean Pinot, médecin d’aujourd’hui (Michel Ferrand) – 1974  Van der Valk und die Toten (Pas de fontières pour l’inspecteur : Le bouc émissaire / Coup double) (Marcel Cravenne) – Des Christoffel von Grimmelshausen abenteuerlicher Simplicissimus (Simplicius Simplicimus) (Fritz Umgelter ) – 1975   The Sweeney : Supersnout – Rumpole of the Bailey (Robert Knights) – Michel Strogoff (Jean-Pierre Decourt, mini-série) – The Nearly Man (John Irvin) – Jo Gaillard : L’inconnu (Christian-Jaque) – 1976  Don Juan ou l’homme des cendres (Guy Lessertisseur, captation) – Play for today : French without tears (John Gorrie) – Dickens of London (Michael Ferguson et Marc Miller) – Les héritiers : Le codicille (Jacques Trébouta) – Commissaire Moulin : Marée basse (Jacques Trébouta) – 1977  1990 : Non-Citizen (Bob Hird) – Lulu (Marcel Bluwal) – The merchant of Death (Peter Medak) – Holocaust (Holocauste) (Marvin J. Chomsky, mini-série) – Les samedis de l’histoire : Foch pour vaincre (Jean-François Delassus) – Les brigades du tigre : Cordialement vôtre (Victor Vicas) – 1978  The Devil’s crown (Ronald Wilson, Alan Cooke et Jane Howell, mini-série) – The Nativity (Bernard L. Kowalski) – Lillie (ohn Gorrie & Christopher Hodson) – Screenplay : Gossip from the forest (Brian Gibson) – Romeo and Juliette (Alvin Rakoff) – Joséphine ou la comédie des ambitions (Robert Mazoyer, série TV) – Mazarin (Pierre Cardinal, mini-série) – Les chemins de l’exil ou Les dernières années de Jean-Jacques Rousseau (Claude Goretta) – 1979  Blake’s 7 : Shadow (Jonathan Wright Miller) – Ike (Id) (Melville Shavelson) – Les dossiers de l’écran : Mers El-Kébir (Pierre Cardinal) – Masada (+ version courte : The Antagonists) (Boris Sagal) – 1980  Private Shulz (Robert Chetwyn) – Maria Theresa (Axel Corti) – I remember Nelson (Simon Langton) – Le mythomane : L’émir est arrivé (Michel Wyn) – Exil (L’exil) (Egon Günther) – 1981  Le beau monde (Michel Polac) – Ringstraßenpalais (Rudolf Nussgruber) – Peter and Paul (Robert F. Day) – Le petit théâtre d’Antenne 2 : Le petit menteur (Youri, CM) – Mozart (Marcel Bluwal, mini-série) – Malesherbes, avocat du roi (Yves-André Hubert) – Marco Polo (Id) (Giuliano Montaldo) – Troilus and Cressica (Jonathan Miller) – 1982 Emmenez-moi au théâtre : Chêne et lapins angora (Georges Wilson) – Der Lieutenand und Sein Richter / The Devil’s Lieutenant (John Goldschmidt) – The Scarlet and the Black (Le pourpre et le noir) (Jerry London) – Wagner (Tony Palmer) – Emmenez-moi au théâtre : La soupière (Paul Planchon) – 1983  Marie Pervenche : La filière argentine (Claude Boissol) – Anna Domini / A.D. (Stuart Cooper) – An Englishwoman Abroad (John Schlesinger) – 1984 Ellis Island (Ellis Island, les portes de l’espoir) (Jerry London) – Tender is Night (Robert Knights) – Dans la tourmente (Michael Braun, mini-série) – Much Ado About Nothing (Stuart Burge) – Yalta (Yves-André Hubert) – L’homme de Suez (Christian-Jaque) – Comme un poisson sans bicyclette (Jean-Claude Charnay) – Marie Pervenche : La filière argentine (Claude Boissol) – 1985  Mussolini : The untold story (William A. Graham) – If Tomorrow comes (Les diamants de la vengeance) (Jerry London) – 1986  Melba (Rodney Fisher) – War and Remembrance (Dan Curtis) – The Return of Sherlock Holmes : The Six Napoleons (David Carson) – Les enquêtes Caméléon : Attention à la peinture (Philippe Monnier) – Fortunes of War (James Cellan Jones) – 1987  Mr. Majeika (R. Cheveley & Michael Kerrigan) – Poor Little Rich Girl : The Barbara Hutton Story (Charles Jarrott) – Le due croci /Titus Brandsma (Silvio Maestranz) – 1988  Crowbow (Guillaume Tell) : Trolls (Les génies de la terre) (George Mihalka) – Murderers among us : The Simon Wiesenthal Story (Brian Gibson) – Mont-Royal (René Bonnière) – Maigret (Paul Lyn) – 1989 Renaissance (Bruno Gantillon) – A Season of Giants / Michelangelo (Michel-Ange) (Jerry London) – La dolce casa degli orrori / The Sweet House of Horrors (Lucio Fulci) – Till We Meet Again (Le secret du Château Valmont) (Charles Jarrott) – En cas de bonheur (Dominique Giuliani & J.P. Lovicchi) – Marc et Sophie : L’Eden qui venait de l’Est (Christiane Spiero, CM) – The Plot to Kill Hitler (Le complot contre Hitler) (Lawrence Schiller) – Drôles d’histoires / Mésaventures : Entracte (Philippe Gallardi, CM) – 1990 Warburg, le banquier des princes (Moshe Mizrahi) – Zorro (Ray Austin) – The Strauss Dinasty (Marvin J. Chomsky) – The First Circle (Le premier cercle) (Sheldon Larry) – 1991 Prisoner of Honor (Une affaire d’honneur) (Ken Russell) – Vol-à-voile (Christiane Spiero) – L’étalon noir (Christian Le Hémoney) – Drôles d’histoires / Mésaventures : Le mal jaune (Dominique Giuliani, CM) – Fly-by-Night (Bruno Gantillon) – The exile (Bruno Gantillon) – 1992  Maguy : SOS vampires (Andrée Moracchini, CM) – Frankenstein (David Wickes) – 1993 Highlander : For Evil’s Sake (Ray Austin) – Jeanne au bûcher (Akio Jissoji, captation)1994 Sharpe’s Sword (Tom Clegg) – Hercule Poirot’s Christmas (Le Noël d’Hercule Poirot) (Edward Bennet) – Histoires de toujours ; Mademoiselle O (Jérôme Foulon) – 1995  Katharina Die Grosse (Marvin J. Chomsky) – Die Eisprinzessin (Danny Huston) – Le fils de Paul (Didier Grousset) – 1996 Highlander : Promises (Paolo Barzman) – 1996 The Odissey (Andrei Konchalovsky) – The Hunchback (Peter Medak) – Love in the Ancient World (Christopher Miles) – As Time Goes By : What’s Wrong With Mrs. Bale? – The Famous Five: Five Go Adventuring Again – 1998 St-Yves (Harry Hook) – Father Ted : As You Right There, Father Ted ? (Graham Linehan & Andy DeEmmony) – Merlin (Steve Barron) – 1999 Highlander : The Raven : Dead on Arrival (George Mendeluk) – David Copperfield (Peter Medak) – La crim’ : Mort d’un prince (Denis Berry) – Vertiges : Passion assassine (Didier Delaître) – 2001 Relic Hunter : The Royal King (Sydney Fox, l’aventurière) (John Bell) – Largo Winch : Sins of the father (David Wu) – Largo Winch : Redemption (David Wu) – 2002 -The Falklands Play (Michael Samuels) – White teeth (Julian Jarrold) – 2005  Sable noir : Villa du crépuscule (Doug Headline) – 2006 Rome : Philippi (Roger Young) – La légende des 3 clefs (Patrick Dewolf) – 2007  Grand star (Paolo Barzman) – Les temps changent (Marion Milne) – Soeur Thérèse.com : Thérèse et le voyant (Vincenzo Marano) – 2008  Apparitions (John Strickland) – 2009  Dossier caramel (Nicolas Castro) – L’internat (Christophe Douchand) – Frères (Virginie Sauveur) – Un film sans… (1 épisode) – 2011  Les petits meurtres d’Agatha Christie : Un cadavre sur l’oreiller (Éric Woreth) – 2011/2013  The Borgia (Neil Jordan, John Maybury, Jeremy Podeswa, Simon Cellan Jones, Jon Amiel, David Leland et Kari Skogland, série) – 2012  Q.I. (Olivier de Plas, mini-série) – 2014  Killing Jesus (Christopher Menaul) – 2015  Peplum (Philippe Lefebvre, épisode 2) – Jonathan Strange & Mr Norrell :  Chapter One – The friends of English (Toby Haynes) – Magic The Durrells (La folle histoire des Durells) (Steve Barron, mini-série) – 2016  Emerald city (Tarsem Singh, mini-série).

Non datés : GESCHICHTSPUNKTE, de Joachim Kurz – THE HITCHHIKER, de Bruno Gantillon – THE VEGETABLE MAN, de A. Reid – PARIS STEEL, de Bruno Gantillon

Théâtre : De 1960 à 1963 : The alchimist – Doctor Faustus de Christopher Marlow (Old Vic, Londres) – Measure for measure de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – Macbeth de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – The Merchant of Venise de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – Midsummer Night’s Dream de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – Morning becomes Electra d’Eugene O’Neill (Old Vic, Londres) – Othello de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – Peer Gynt d’Henrik Ibsen (Old Vic, Londres) – Romeo and Juliet de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – She Stoops to Conquer d’Oliver Goldsmith (Old Vic, Londres) – Three siters d’Anton Tchekhov (Old Vic, Londres) – Twelth Night de William Shakespeare (Old Vic, Londres) – 1962 Le bourgeois gentilhomme de Molière (Festival de Glyndebourne) – 1963 L’école des femmes de Molière – 1964 Vasco de Georges Schehadé (Theatre, Londres) – 1965 Miniatures de David Cregan (Royal Court Theatre, Londres) – 1965 A patriot for me de John Osborne (Royal Court Theatre, Londres) – 1966 The Philanderer de Bernard Shaw (Mermaid Theatre, Londres) – 1967 L’alouette de Jean Anouilh (Leatherhead Theatre, Londres) – 1967 Architruc de Robert Pinget (Mercury Theatre, Londres) – 1967 Un mois à la campagne de Tourgueniev (Open Air Theatre) – 1967 The Man in the Glass Booth de Robert Shaw, mise en scène de Harold Pinter (Saint Martin’s Theatre, Londres) – 1968 La tempête de William Shakespeare (Hoxton Theatre, Londres) – 1969 La maison de poupée d’Henrik Ibsen (Watford Theatre, Londres) – 1969/70 Les garçons de la bande de Mart Crowley, mise en scène de Jean-Laurent Cochet (Théâtre Edouard VII, Paris) – 1970/71 Les trois sœurs d’Anton Tchekhov (Théâtre des Célestins, Lyon + tournée) – 1972 A Night with Mrs Da Tanka de William Trevor (King’s Head Theatre, Londres) – 1973 Les trois soeurs d’Anton Tchekhov (Greenwich Theatre, Londres) – 1977 The Apple Cart de Bernard Shaw (Festival de Chichester) – 1977 Julius Caesar de William Shakespeare (Festival de Chichester) – Murder in the Cathedral de T.S. Eliot (Festival de Chichester) – Zoo Story d’Edward Albee (Festival de Chichester) – 1982 L’histoire du soldat de Stravinski (Philarmonic de Vienne (Autriche) / Stravinsky) – 1984 Jeanne au bûcher de Paul Claudel (Boston & Carnegie Hall, New York) – 1988 The Tutor de Lenz & Brecht (Old Vic, Londres) – 1991 Cerceau de Viktor Slavkin (Strange Tree Theatre, Londres) – 1993 Jeanne d’Arc au bûcher (Festival Saito Kinen, Matsumoto, Japon) – 1998/2003 Récital de sonnets de William Shakespeare, m.e.s. de Seiji Osawa (Avec Andreas Scholl (contre ténor) – France, Allemagne, UK) – 2002 Concerts de l’orchestre du New Japan Philharmonic, mise en scène de Seiji Osawa (Avec Andreas Scholl (contre ténor).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Philippe Clay

Annonce de la mort de Philippe Clay, le 13 décembre dernier, à l’âge de 80 ans. Pierre Mathevé, né le 7 mars 1927, à Paris. En 1945, il entre au conservatoire national d’art dramatique et débute au théâtre au T.N.P. Il est très représentatif des artistes de Saint-Germain-des-Près, il devient un interprète de chansons très prisés. Un parcours dû au hasard, ses amis l’inscrivant sans lui dire, en raison de sa belle voix, dans un concours pour amateurs au café « La colonne de la Bastille ». On le compare facilement à Serge Gainsbourg, on se souvient d’une interprétation mémorable de « Accordéon », avec lui, déguisés en clochards pour la télévision. Il apparaît souvent comme chanteur dans « C’est arrivé à 36 chandelles » – disponible chez René Chateau vidéo – et « Adorable voisine ». Il rencontre des polémiques en 1971, avec sa chanson « Mes universités », très contre l’esprit de Mai 1968, voir les paroles dans le site paroles.net, ce qui lui vaut une réputation d’anar de droite, voire réactionnaire. Une réputation pas si ursurpée que ça, comme on veut bien le dire, il semblerait. Sans vouloir polémiquer, comme chantait Brassens, « Les morts sont tous des braves types », mais j’ai le souvenir d’une interview de lui assez édifiante entendue par hasard, en parcourant la radio, il y a quelques années, en m’apercevant finalement que c’était Radio-Courtoisie, radio controversée d’extrême-droite. Au cinéma, la silhouette élastique et dégingandée – 1m90 – et ses traits émaciés le prédisposaient aux rôles d’affreux. Henri Jeanson dont on ne présente plus la rosserie, l’appelait « Le squelette d’Yves Montand ». Le comédien, souvent exceptionnel, était formidable. On le remarque à ses débuts dans « Rome-Express » en contrôleur de train zélé, collègue de Jean Debucourt, crédité au générique sous le nom de Phil Clay. On le retrouve virevoltant dans « French cancan » (1954), où son dynamisme fait merveille et on le retrouve dans la « Cour des Miracles », en impressionnant Clopin Trouillefou, chef de tire-laine dans « Notre-dame-de-Paris » (1956). Il en impose également dans le solide polar, « Des femmes disparaissent » (Édouard Molinaro, 1958), en tueur psychopate et sadique, martyrisant à l’envi le personnage joué par Robert Hossein, avec une délectation assez redoutable. Reste que la comédie est son domaine de prédilection. Il apporte un côté goguenard, une malice aux pires des nanars qu’il interprète, notamment dans les années 70, comme dans « Les joyeux lurons » (1972), où il campe un truand d’opérette, déguisé en prêtre. Il peut faire preuve aussi d’humanité, comme dans le téléfilm d’Agnès Delarive, « Maaarcelll ! » (1997), où il est l’ami de Michel Galabru, dont il partage les habitudes de piliers de comptoir. Il supporte son caractère de cochon, et le console de son veuvage. Comme il était l’amant de sa femme, il trouve de curieuses affinités avec elle, revenue sur la terre réincarnée en petite chatte ! Derrière la loufoquerie du sujet, il donne une grande tendresse à son personnage. Il est étonnant en père aveugle de Denis Lavant dans le méconnu « Tuvalu » (1998), où l’utilisation comique de son corps fait merveille. C’est au théâtre qu’il a connu des rôles plus intéressants, notamment dans les mises en scène de Jean-Luc Tardieu. Remplaçant au pied levé John Berry, à la mort de ce dernier, il interprète un octogénaire atteint de la maladie de Parkinson renversé par un jeune cadre, dans « Visites à Mister Green ». Il sera nommé aux Molières en 2002, pour ce rôle. Sa complainte des apaches chantée au générique des « Brigades du tigre », restera dans toutes les mémoires, et on peut le retrouver actuellement dans la série « La commune » chez Canal+. Il avait publié deux livres « Mes universités » (Éditions Robert Laffont, 1992), où il évoquait son entrée dans la Résistance, dans un maquis du Lot-et-Garonne et son engagement ensuite auprès du Maréchal de Lattre, et « Mérotte » (Éditions Anne Carrère, 1999). On peut déplorer cependant une meilleure utilisation de son talent et de sa vis comica au cinéma, comme souvent pour certaines individualités fracassantes.

Philippe Clay dans « Nathalie »

Filmographie : 1947  Le destin exécrable de Guillemette Babin (Guillaume Radot) – 1949  Rome-Express (Christian Stengel) – 1951 Le crime du Bouif (André Cerf) – 1954 French Cancan (Jean Renoir) – 1955 33 tours et puis s’en vont (Henri Champetier, CM) – 1956 La vie est belle (Roger Pierre & Jean-Marc Thibault) – Notre-Dame de Paris (Jean Delannoy) – 1957 C’est arrivé à 36 chandelles (Henri-Diamant-Berger) – Nathalie (Christian-Jaque) – En bordée (Pierre Chevalier) – 1958 Bell book and candle (Adorable voisine) (Richard Quine) – Drôles de phénomène (Robert Vernay) – Des femmes disparaissant (Édouard Molinaro) – Messieurs les Ronds de Cuir (Henri-Diamant-Berger) – Totò a Parigi (Parisien malgré lui) – 1959 La nuit des traqués (Bernard-Roland) – Les canailles (Maurice Labro) – 1960 Touchez pas aux blondes (Maurice Labro) – Dans l’eau qui fait des bulles / Le garde-champêtre mène l’enquête (Maurice Delbez, voix seulement [Récitant et la voix du mort]) – 1961 I moschettieri del mare (Il était trois flibustiers) (Steno) – 1964 Le gentleman de Cocody (Christian-Jaque) – 1966 Voilà l’ordre (Jacques Baratier, CM) – Sale temps pour les mouches (Guy Lefranc) – 1967 Les têtes brûlées (Willy Rozier) – 1969 Pour un sourire (François Dupont-Midy) – 1971 Armiamoci e partite ! (Deux corniauds au régiment) (Nando Cicero) – 1972 Pas folle la guêpe (Jean Delannoy) – Les joyeux lurons (Michel Gérard) – L’insolent (Jean-Claude Roy) – 1974 Shanks (William Castle) – Une partie de campagne (Raymond Depardon, documentaire) – 1982 Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (Jean Yanne) – Salut la Puce (Richard Balcucci) – 1973 Un bon petit diable (Jean-Claude Brialy) – 1992 Le Put 320 décembre (Marcel Angosto, CM) – Die wildnis / État sauvage (Werner Masten, inédit en France)- 1995 Krim (Ahmed Bouchaala) – 1997 Lautrec (Roger Planchon) – 1998 Les cachetonneurs (Denis Dercourt) – 2000 Tuvalu (Veit Hermer) – 2001  Là-haut un roi au-dessus des nuages (Pierre Schoendoerffer) – 2007  La deuxième vie du sucrier (Didier Canaux, CM). 

 

 

 

Télévision : 1954  La femme du photographe (Janine Guyon) – 1955 Paris Precinct : Cognac et cyanure (Sobey Martin) – 1964 L’assassinat de Franz Léhar (Maurice Château, scopitone) – 1966  L’esprit et la lettre : La grande peur de la montagne (Pierre Cardinal) – Un conte d’hiver (Jean Kerchbron) – Les gueux au paradis (Jean Pignol) – 1970 La brigade des maléfices : Voir Vénus et mourir (Claude Guillemot) – L’homme qui rit (Jean Kerchbron) – La canne (Adrien Papazian) – 1971 Le père Noël est en prison (Pierre Gautherin) – La sainte farce (Jean Kerchbron) – 1977 L’affaire Miller (André Flédérick) – Brigade des mineurs : Play back et tais-toi (André Flédérick) – 1978 La maréchale d’Ancre (Jean Kerchbron) – 1979  Un comédien lit un auteur : Philippe Clay lit Louis Pergaud (Jean-Claude Demey) – La dame aux coquillages (Charles Paolini) – Les amours de la belle époque : Ces dames aux chapeaux verts (André Flédérick) – La ruée vers l’eau (Charles Paolini) – 1980  Ubu cocu ou l’archéoptéryx (Jean-Christophe Averty) – La nuit du général Boulanger (Hervé Bromberger) – 1981  Frère Martin (Jean Delannoy) – Au bon beurre (Édouard Molinaro) – Novgorod (Armand Ridel) – 1982  Cinéma 16 : Le ressac (Charles Paolini) – Marianne, une étoile pour Napoléon (Marion Sarraut) – 1984 Catherine (Marion Sarraut) – L’herbe rouge (Pierre Kast) – 1985  Le chevalier de Pardaillan (Josée Dayan) – 1987 Anges et loups (Boramy Tioulong) – 1988 Le ravissement de Scapin (Michel Folgoas) – Le Gerfaud (Marion Sarraut) – L’homme à tout faire (Gandrey Rety) – La comtesse de Charny (Marion Sarraut) – 1989  Loft story : Kleptomanie – 1990  Le dernier gang : L’homme aux chiens (Josée Dayan) – 1991  Le gourou occidental (Daniel Souissa) – La dérive (Josée Dayan) – 1992  Un flic pourri (Josée Dayan) – Le J.A.P. : Tirez sur le lampiste (Josée Dayan) – 1993  Le J.A.P. : La cible (Henri Helman) – Le J.A.P. : Rupture (Franck Appréderis) – Police secrets : Mort d’un gardien de la paix (Josée Dayan) – 1994  Le J.A.P. : Point de rupture (Franck Appréderis) – La rivière Espérance (Josée Dayan) –  1993  Le J.A.P. : Chacun sa gueule (Franck Appréderis) – 1995  Pasteur, 5 années de rage (Luc Béraud) – Les allumettes suédoises [épisodes « David et Olivier » et « Les sucettes à la menthe »] (Jacques Ertaud) – 1996  La guerre des moutons (Rémy Burkel) – Les anneaux de la gloire (Jean-Luc Miesch) – La parenthèse (Jean-Louis Benoît) – 1997 Le bimillionnaire (Michaël Perrotta) – Les lois de l’hospitalité (Luc Béraud) – Le causse d’Aspignac (Rémy Burkel) – La grande Béké (Alain Maline) – Marceeel !!! (Agnès Delarive) – Le comte de Monte Cristo (Josée Dayan) – 1998 La maison d’Alexina (Mehdi Charef) – 2000 Des croix sur la mer (Luc Béraud) – Amour, embrouille et ballade / Promène-couillon (Bernard Malaterre) – 2004 Père et maire : Retour de flammes (Gilles Béhat) – 2006 Dombais et fils (Laurent Jaoui) – 2007 La commune [épisode 2 et 6] (Philippe Triboit).

Avec Thomas Joussier, dans « Visites à Mister Green » DR 

Théâtrographie : 1945 à 1949 Le marchand de Venise de W. Shakespeare / Tartuffe de Molière / Iphigénie de Racine / De 1950 à 1953 Comédien dans la troupe du Palais de Chaillot. / De 1966 à 1995 Don Quichotte d’Y. Jamiaque / Des idées larges Théâtre de l’Athénée. /  Le comte de Monte-Cristo, m.e.s. M. Jacquemont / Philippe Clay, Théâtre des Nouveautés. / Le Barbier de Séville, Théâtre des Champs Elysées. / Jules Romain, homme de bonne volonté. Rencontres du Palais Royal. / L’aiglon d’E. Rostand, m.e.s. J.-L. Tardieu / Zoo de Vercors, m.e.s. J.-L. Tardieu / Oscar de C. Magnier, m.e.s. J. Bœuf / 1995 La veuve joyeuse de F. Lehar, m.e.s. J.-L. Tardieu / Un ennemi du peuple de H. Ibsen, m.e.s. J.-L. Tardieu / 1996 Des ronds dans l’eau, m.e.s. J.-L. Tardieu / Le voyage de Monsieur Perrichon de E. Labiche, m.e.s. J.-L. Moreau / 1997 Des ronds dans l’eau, m.e.s. J.-L. Tardieu / 1998/1999  Le sexe faible d’E. Bourdet, m.e.s. Jean-Claude Brialy ((Festival d’Anjou + tournée) / 2001/2003 Visite à Mr Green, de Jeff Barron, aaptation de Thomas Joussier et Stéphanie Galland, m.e.s. de Jean-Luc Tardieu (Genève ; reprise à Paris, espace Rachi ; Théâtre de la Bruyère, Théâtre Antoine. Festival de Gordes ; + tournée) / 2005/2006 L’escale de Paul Hengge, adapation de Stephan Meldegg ; Attica Guedj, m.e.s. Stephan Meldegg

Fragment d’un dictionnaire amoureux : Martine de Breteuil

Martine de Breteuil dans « La tête du client »

 

Annonce de la mort de Martine de Breteuil, le 13 novembre dernier à Paris, par le site des Gensducinéma. C’est grâce aux précieuses archives de Jean-Jacques Jouve, créateur de la « Biographie du spectacle » et de la regrettée « Lettres des comédiens », qui à la fin des années 80 étaient une mine d’information. Il a un blog très original Labijouterie du spectacle, il y relate notamment le dernier spectacle de Robert Hossein. Grâce à l’une de ses fiches, je peux donc faire une ébauche d’hommage à celle qui devait être la doyenne du cinéma français. Née le 23 mars 1908 à Kharkov en Russie, elle étudie à la danse en France dans l’école Irène Popart. C’est sous le nom de Moussia, quelle débute dans des revues et des comédies musicales. Elle débute très vite au cinéma, participant même dans les années 30 à des courts-métrages sportifs. Elle joue au théâtre dans des pièce sde Molière et de Musset. Pendant 10 ans, elle est la directrice du théâtre de la Potinière (1948), et dirigea depuis 1973 les comédiens de l' »Orangerie ». Elle fut même auteur, metteur en scène et interprète de « Revenez amour,revenez « Théâtre Choiseul-Cheuvreuse », et de « À la rencontre de Marcel Proust », dont elle est auteur également et quelle met en scène pour le « Théâtre des déchargeurs » en 1998. Elle avait produit pour Radio France, une série poétique « Votre jardin secret », qui lui a valu la « Rose d’Or des auditeurs ». Au cinéma, on l’a vue dans des films musicaux, dans les années 30, puis entame une seconde carrière dans des rôles de dames âgées, participant à des films étrangers comme dans l’inédit « A star for two » – titre français envisagé « Une étoile pour deux », où avec d’autres acteurs français (Jean-Pierre Amont, Maurice Garrel, JacquesMarin, Maurice Jacquemont, Pierre Gérald, Dominique Marcas; Robert Le Béal,etc…), elle joue avec Anthony Quinn et Lauren Bacall en pensionnaire d’une maison de retraite. On retiendra aussi son rôle d’employée fofolle de Michel Serrault qui est chapelier dans « La tête du client ». Elle a pour habitude d’employée une trop grande franchise peu adaptée à son poste de vendeuse. On la vit souvent à la télévision, notamment en comtesse mélomane émue par un spectacle donné par Jean Franval dans « Sans famille », adaptation de Jacques Ertaud de l’oeuvre d’Hector Malot. On la retrouve régulièrement sur le grand écran, et elle participe même à une publicité pour le comte Satellis essentiel pour la « Caisse d’Épargne ». C’était une artiste complète, sportive et « multicarte ». Un grand remerciement à Jean-Jacques Jouve et à sa « Biographie du spectacle », dont l’érudition nous manque beaucoup et pour ces informations sur une méconnue du cinéma français.

 

Martine de Breteuil dans « Sans famille »

Filmographie, établie avec Jean-Jacques Jouve : 1930Les papillons de nuit (Maurice Keroul, CM) –  Elle veut faire du cinéma (Henry Wulschleger, CM) – 1931  Il est charmant (Louis Mercanton) – Blanc comme neige (Francis A. Elias, Camille Lemoine & Jean Choux) –       1932 Pax (Francis A.Elias&Camille Lemoine) -La pouponnière (Jean Boyer) – Monsieur Albert (Karl Anton) – 1933  Byrrh-Cass gagnant (Pierre Weill, CM) – Un soir de réveillon (Karl Anton) – 1934  Le suis-je ? (Produit par René Sacquin, CM) –  1942  La grande Marnière (Jean de Marguenat ) – 1947  L’aigle à deux têtes (Jean Cocteau) – 1949  Les nouveaux maîtres (Paul Nivoix) – 1952 Rires de Paris (Henry Lepage) – 1955  Les carnets du major Thompson (Preston Sturges) – 1957  Police judiciaire (Maurice De Canonge) – 1963  Carambolages (Marcel Bluwal) – La porteuse de pain (Maurice Cloche) – Une ravissante idiote (Édouard Molinaro) – 1964  Le gendarme de Saint-Tropez (Jean Girault) – Yoyo (Pierre Étaix) – 1965  Le journal d’une femme en blanc (Claude Autant-Lara) – La tête du client (Jacques Poitrenaud) – 1967  Des garçons et des filles (Étienne Périer) –1969  La philosophie dans le boudoir (Jacques Scandelari) – Le bal du comte d’Orgel (Marc Allégret) – 1976  Nuit d’or (Serge Moati) – 1979  Comment passer son permis de conduire (Roger Derouillat) – 1981  La passante du Sans-Souci (Jacques Rouffio) – 1989  A star for two / Une étoile pour deux (Jim Kaufman, inédit) – 1990  L’amore necessario (L’amour nécessaire) (Fabio Carpi) – 1995  Coup de vice (Patrick Levy) – 1999  Épouse-moi (Harriet Marin). Télévision (notamment) : 1962  Le commandant X vous parle : Le dossier Morel (Jean-Paul Carrère) – Rue du Havre (Jean-Jacques Vierne) – 1963  Les nuits de la colère (Albert Riera) – Les raisins verts [Épisode 6] (Jean-Christophe Averty) – 1964  La belle Arabelle (André Leroux) – Les hommes (Albert Riéra) – 1965  Faux-jour (Albert Riera) – L’histoire pittoresque : La maison de la reine (Jean Pignol) – La fin d’une liaison – 1967  Les fiancés de Romainville (Albert Riera) -Le sourire de la Joconde (Albert Riera) – 1968  La prunelle (Edmond Tyborowsky, série) – L’instinct du bonheur (Edmond Tyborowski) – 1969  Jeanne de Piennes (Albert Riera) – 1970  Le récital (Claude Defrance) – 1971  La fin d’une liaison (Edmond Tyborowski) – 1972  Deux coeurs simples (Edmond Tyborowski) – L’homme qui revient de loin (Michel Wyn, série) – 1974  Le pain noir (Serge Moati, Série) – 1975  Salavin (André Michel) – Cinéma 16 : Esquisse d’une femme sans dessus-dessous (Alain Boudet) – 1977  Les samedis de l’histoire : Rossel et la commune de Paris (Serge Moati) – 1978  Le temps d’une république : Marthe, 19 ans en 18 (Roger Kahane) – Ciné roman (Serge Moati) – 1980  Mont-Oriol (Serge Moati) – Sans famille : Les loups blancs (Jacques Ertaud) – 1981  Nana (Maurice Cazeneuve, série)  – 1983  Un adolescent d’autrefois (André Michel) – 1984  Série noire : J’ai bien l’honneur (Jacques Rouffio) – 1991  Aldo tous risques : Mascarade (Michel Lang). Théâtrographie (établie par Jean-Jacques Jouve) : 1947  Il ne faut jurer de rien (Théâtre Club de Breteuil) – La voiture versée (Théâtre Club de Breteuil) – 1948  Les verts galants (Théâtre de la Potinière) – 1949  Le maître nageur (Théâtre de la Potinière) – 1950  Mon mari du Vésinet (Théâtre de la Potinière) – La vamp (Théâtre de la Potinière) – Ce trésor (Théâtre de la Potinière) – L’amour truqué (Théâtre de la Potinière) – 1953  Nuit blanche (Théâtre de la Potinière) – La maîtresse d’Eugène (Théâtre de la Potinière) – 1954  Je viendrai comme un voleur (Théâtre de la Potinière) – 1974  Les dames de poésier (Hôtel Hérouet) – La maîtresse (Hôtel Hérouet) – 1977  La glace à trois faces; L’amant; Le prix Martin; Lewis et Alice (Café théâtre Le Coonétable) – 1983  Un amour (Théâtre de l’Épicerie) – 1994  Le grand écart (Théâtre de la Collection) – Le jardin secret d’Alice (Comme auteur, metteur en scène et interprète) (Théâtre de Collection) – 1996  Renvenez, amour, revenez (Théâtre Choiseul-Chevreuse, auteur, metteur en scène et interprète) – 1998  À la rencontre de Marcel Proust (écrit et mise en scène par elle-même) (Théâtre des Déchargeurs).

Bibliographie :

– « Catalogue des courts-métrages français de fiction 1929-1950 », par Raymond Chirat & Jean-Claude Romer (Éditions mémoire de cinéma).

– « Annuaire biographique du cinéma » (Édition 1962-1963).

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Eleonora Rossi Drago

Annonce de la mort par le site « Les gens du cinéma » de l’actrice italienne Eleonora Rossi Drago, à l’âge de 82 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale. Elle fut Miss Italie en 1947, à l’instar de Lucia Bosè avec laquelle on la comparait parfois. Elle se lance avec plus ou moins de bonheur dans une carrière d’actrice, avant de connaître une consécration au théâtre, avec un rôle dans « Oncle Vanya » de Tchékhov, sous la direction de Luchino Visconti, en 1956, aux côtés des fidèles du maître, Marcello Mastroianni, Rina Morelli et Paolo Stoppa. Son plus beau rôle au cinéma semble rester celui de « Été violent » (1958) de Valerio Zurlini, sorte de variation du diable au corps de Raymond Radiguet . Dans l’Italie fasciste de l’été 1943, un jeune homme tombe sur le charme d’une mère d’une petite fille âgée de 30 ans, veuve d’un officier de marine. Cette idylle naissante va être contrariée par le contexte difficile de l’époque et la différence de classe. Elle était d’une grande sensualité dans l’un des meilleurs films de Zurlini, un très grand cinéaste dont on commence désormais à ressentir l’importance. Elle avait également tourné pour Michelangelo Antonioni, « Femmes entre elles », où elle est Clélia, créatrice d’une maison de couture à Turin, Pietro Germi dans « Meurtre à l’italienne », où elle est une femme enfant, et Roberto Rossellini, avec « Ame noire », où elle incarne la femme de Vittorio Gassman, supportant mal les frasques passées de son mari. Elle tournait souvent en France, notamment dans « L’esclave » d’Yves Ciampi, où elle incarnait une femme impuissante face aux problèmes de drogue du personnage incarné par Daniel Gélin.  Elle tourne ensuite surtout des films de séries B, à l’instar du « Dépravé », curieuse adaptation semble-t-il du Dorian Gray d’Oscal Wilde, avec Helmut Berger en vedette. On peut se demander pourquoi cette comédienne n’a pas fait une carrière plus remarquable. Dépressive, elle avait abandonné le cinéma, au début des années 70, après avoir tenté de ce suicider. Elle épousa un industriel en 1973.

Avec Jean-Louis Trintignant dans « Été violent »

Filmographie : 1948  I pirati di Capri (Le pirate de Capri) (Giuseppe Maria Scotese & Edgar G. Ulmer) – 1949  Due sorelle amano (Jacopo Comin) –  Altura / Rocce insanguinate (Mario Sequi) – 1950  Persiane chiuse (Volets clos) (Luigi Comencini) – 1951  Verginità (Virginité) (Leonardo De Mitri) – Ultima sentazza (Son dernier verdict) (Mario Bonnard) –  Sensualità (Sensualité) (Clemente Fracassi) – 1952  Tre storie proibite [3ème épisode] (Histoires interdites) (Augusto Genina) – I sette dell’orsa maggiore (Panique à Gilbratar / Belgique : Sept de la grande ourse) (Duilio Coletti) – La fiammata (Amour et Jalousie) (Alessandro Blasetti) – La tratta delle bianche (La traite des blanches) (Luigi Comencini) – 1953  L’esclave (Yves Ciampi) – Vestire gli ignudi (Vêtir ceux qui sont nus) (Marcello Pagliero) – Destinées [épisode  « Elisabeth »] (Marcello Pagliero) – 1953  L’affaire Maurizius (Julien Duvivier) – 1954  Napoléon (Sacha Guitry, rôle coupé au montage final) – 1955  Le amiche (Femmes entre elles) (Michelangelo Antonioni) – Donne sole (Vittorio Sala) – Il prezzo della gloria (Bataille devant Tobrouk / Belgique : Le prix de la gloire) (Antonio Musu) – 1956  Suor Letizia / Il  più grande amore (Quand les anges ne volent plus / La dernière tentation) (Mario Camerini ) – Kean, genio e sregolatezza (Kean) (Vittorio Gassman) – 1957  Tous peuvent me tuer (Henri Decoin) – La Tour, prend garde ! (Georges Lampin) – 1958  La strada lunga un anno / Cesta dupa godinu dana (La longue route d’une année) (Giuseppe De Santis) – Le fric (Maurice Cloche) – 1959  Dagli apennini alle Ande (La traversée fantastique) (Folco Quilici) – Vacanze d’inverno (Brèves amours / Belgique : Vacances d’hiver) (Camillo Mastrocinque) – Un maledetto imbroglio / Dedetto imbroglio (Meurtre a l’italienne) (Pietro Germi) – L’estate violente (Été violent) (Valerio Zurlini) – L’impiegato (Gianni Puccini) – Sotto dieci bandiere (Sous dix drapeaux) ( Duilio Coletti) – 1960 David e Golia / David and Goliath (David et Goliath) (Richard Pottier & Ferdinando Baldi) – Schlussakkord / Final de una lucha (Accord final) (Wolfgang Liebeneiner) – Die rote hand (La main rouge) (Kurt Meisel) – La garçonnière (Flagrant délit) (Giuseppe de Santis) – 1961  Caccia all’uomo (Chasse à la drogue) (Riccardo Freda) – Tiro al piccione (Le commando traqué) (Giuliano Montaldo) – Anima nera (Âme noire) (Roberto Rossellini) – 1962  Rosmunda e Alboino / Sword of the conqueror (Le glaive du conquérant) (Carlo Campogalliani) – L’amour à vingt ans [épisode « Rome »] (Renzo Rossellini) – Il giorno più corto (Sergio Corbucci) – I Dongiovanni della Costa Azzura (Paradis de Femmes / Paradis des hommes) (Vittorio Sala) – Der teppich des grauens / Il terrore di notte (Espions sur la Tamise / Le tapis des épouvantes / Espions contre services secrets) (Harald Reinl) – 1963  Das todesauge von  Ceylon / Tempesta su Ceylon (Tempête  sur  Ceylan) (Giovanni Roccardi  & Gerd Oswald) – Hipnosis / Ipnosi / Nur tote zeugen schweigen (Le tueur à la rose rouge) (Eugenio Martín) – I treno del sabato (Vittorio Sala) – Amore facile (Gianni Puccini) – El diablo también ilora / Il delitto di Anna Sandoval (José Antonio Nieves Conde) – 1964  Il disco volante (Tinto Brass) – Se permette parliamo di donne (Parlons femmes) (Ettore Scola) – L’idea fissa [épisode « L’ultima carta »] (Mino Guerrini) – Assassinio made in Italy / Il segreto del vestito rosso (Assassinat à Rome) (Silvio Amadio) – 1965  Onkel Toms hütte (La case de l’oncle Tom) (Géza von Radványi) – El último sábado (Pedro Balañá) – Io uccido, tu uccidi [épisode « Il plenilunio »] (Un doigt sur la gâchette) (Gianni Puccini) – Su e giu [épisode « Il colpo del leone » (Mino Guerrini) – The bible… in the beginning (La bible) (John Huston) – 1966  Mano di velluto (Ettore Fecchi) – 1967  L’età del malessere (Giuliano Biagetti) – 1969  Camille 2000 (Camille) (Radley Metzger) – Gli Angeli del 2000 (Hanil Ranieri) – 1970  Il  dio chiamato  Dorian (Le dépravé / Dorian Gray) (Massimo Dallamano) – Nelle pieghe della carne (Libido / Dans les replis de la chair) (Sergio Bergonzelli). Télévision (notamment) : 1958  Padri e filgli (Guglielmo Morandi) – 1964  La cittadella (Anton Giulio Majano) – 1969  D’Artagnan (Claude Barma).

Bibliographie : « Dizionario del cinema italiano – Le attrici », par Enrico Lancia & Roberto Poppi (Gremese Editore, 2002)

Fragments d’un dictionnaire amoureux : Serge Rousseau

Photo SACD

Annonce de la mort le 3 novembre dernier de Serge Rousseau, des suites d’un cancer à l’âge de 77 ans. Il était le mari de Marie Dubois. Les amoureux des films de François Truffaut, se souviendront de l’inconnu dans « Baisers volés » (1968), dont l’apparition constitue un petit mystère dans le film, qui connaît son dénouement dans une très jolie scène avec Claude Jade et Jean-Pierre Léaud. On le vit un peu comme acteur pour des clins d’oeils, le plus souvent comme chez Truffaut (« La mariée était en noir » (1967) – il est le marié assassiné de Jeanne Moreau -, « Domicile conjugal » (1970), « La chambre verte » (1977). Il tourne aussi notamment pour François Leterrier (« Les mauvais coups » (1960), Georges Franju – « Thomas L’imposteur » (1964), Costa-Gavras – il est le contrôleur du train où se fait tuer Pascale Roberts dans « Compartiment tueurs » (1964) – , René Clément (Paris brûle-t-il, 1965), Pascal Thomas (« Les zozos » (1972), Claude Chabrol « La cérémonie » (1995), Ivan Calberac « Le réceptionniste » (1997, court-métrage), etc… Il témoigne également dans le documentaire de Marc Esposito sur « Patrick Dewaere » en 1992. On le connaissait depuis, comme créateur d’Artmédia, fameuse agence crée avec Gérard Lebovici et Michèle Méritz, il fut l’agent des plus célèbres stars françaises, avec de la quitter en 1992, pour créer Cinéart. Il avait écrit un livre sur les comédiens « Comédiens du rêve à la réalité ». Nos pensées vont à Marie Dubois et à sa famille. A lire le très bel hommage de Serge Toubiana dans son blog, à son sujet, et sa fiche sur le site de la SACD. Mort également de Ray Park acteur culturiste qui fut « Hercule » et « Maciste » dans le cinéma italien des soixante.

R.I.P.

Le web étant un lieu très versatile, citons des sites qui n’existent hélas plus, en souhaitant qu’ils renaissent de leurs cendres. URL ne fonctionnant plus, citées pour mémoire.

AFEMIC : Référence francophone du cinéma mondial.

An architect’s dream : Blog d’Ismael, parlant également du cinéma.

CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE : site de cette instution crée en 1964.

CINEXANADU : Ciné Xanadu est une association de cinéphiles qui propose, sur l’internet, une réflexion critique et indépendante de tous les cinémas.

FANTASFILM : Base de données du cinéma fantastiques et galleries d’affiches de personnalités.

ITALIAN NEOREALISM : Site consacré au néoréalisme italien, – en anglais, devenu un site sur le cinéma en noir et blanc.

SECONDS COUTEAUX : Site ludique consacré à « ces acteurs qui n’auront jamais d’oscars », à tous ces comédiens de l’ombre du film d’auteur au blockbuster. Actualités, portraits et tronchoscope. Des passionnés – j’avais fait pour eux une ébauche du portrait d’Henri Attal -. Une absence qui nous manque cruellement.

WHAT A CHARACTER : Site érudit dédié aux « seconds couteaux », – en anglais.

ÉXPÉRIMENTAL

BANDITS-MAGES : Programmateur régulier de cinéma et vidéo expérimental à Bourges, organise un festival.

BRAQUAGE : Calendrier des projections et des manifestations sur la région parisienne.

CINÉDIF : Coopérative de distribution et de diffusion de cinéma différent et expérimental.

CINÉDOC : Le panthéon du cinéma expérimental français.

COLLECTIF JEUNE CINÉMA : Cinémas différents à Paris.

EXPRMNTL :  Base de données sur les pratiques audiovisuelles alternatives : cinéma expérimental, cinéma différent, cinéma artisanal, art-vidéo, arts électroniques, vidéo expérimentale, avant-gardes, activismes, super 8, etc. Reprend les informations de cineastes.net et videastes.net.

FLICKER : Sorte d’équivalent anglais de « Exprmntl ».

PEYOTL : Programmateur indépendant d’image et son à Tourcoing.

SCAM : Recherche, Société Civile des Auteurs Multimédia, – en français et en anglais.

SPOUTNIK : Son but est de montrer des films, hors des réseaux traditionnels de commercialisation, se situe à Genève, Suisse. 

SITES PROPOSANT DES BASES DE LIENS

AFRHC  : Base de liens basées sur la recherche.

CINÉASTES.NET : nombreux liens sur le cinéma expérimental.

CINÉFEUILLES : Base de liens de CinéFeuilles.

CLUB DES MONSTRES : Base de liens consacrés au fantastique.

IL ÉTAIT UNE FOIS LE CINÉMA : Base de liens de ce site.

PARIS TOUT COURT : Très riche base de liens sur ce site consacré au courts.   

7ème ART, ANNUAIRE INTERNATIONAL DU CINÉMA : Annuaire très complet, – en français.

TNT : Bases de liens de l’association TNT.

WIKIPÉDIA : Base de liens de cette encyclopédie libre. 

DISTRIBUTEURS & DIFFUSION

ACID : Site de l’agence du cinéma indépendant pour sa diffusion.

ANCHOR BAY : Producteurs de grands classiques en DVD, – en anglais.

BACFILMS : Distributeur.

ARP SELECTION : Distributeur.

CARLOTTA FILMS : Distributeur films et DVD.   

DIAPHANA : Distributeur de films. 

ED DISTRIBUTION : Distributeurs de films et DVD.

LES FILMS DU LOSANGE : Distributeur de films. 

LES FILMS DU PARADOXE : Distributeur de films. 

FILMS SANS FRONTIÈRE  : Distributeur, propose un site très érudits avec de solides dossiers (« Fritz Lang en Amérique » par exemple).

GAUMONT : Distribution de films.

HAUT ET COURT : Distribution de films.

FILMS SANS FRONTIÈRES : Distributions de DVD.

HEURE EXQUISE : Distribution de vidéos.

ID DISTRIBUTION : Distributions de films.

LAZENNEC : Site officiel de la société de production et de distribution Lazennec. – en français et en anglais.

LOBSTER : Catalogue des films, – en français et en anglais. 

MK2 DISTRIBUTION : Distributeur cinéma et DVD.

NOVA : Cinéma Nova, Bruxelles, Belgique  – site en français et en flamand.

OCEAN FILMS : Distributeur.

NEOPUBLISHING : DVD originaux et raretés.

PYRAMIDE FILMS : Productions de films.

RENE CHATEAU : La mémoire du cinéma français, livres, DVD, VHS…

SONY PICTURES : Distributeur de films.

STUDIO CANAL : Distributeur, a repris le catalogue de Mars Films.

WILDSIDE : Distributeurs de films et de DVDs, éditeurs de l’indispensable série des « Introuvables ».