Photo source Christian Grenier

Le site www.lesgensducinema.com annoncent la mort de Jacques Poitrenaud, ce 4 avril 2005. André Siscot propose une superbe gallerie d’affiches à l’exemple de celle suivante de « La tête du client » : C’est une carrière honorable… Me viennent à l’esprit la rencontre Michel Simon-Serge Gainsbourg dans le sympathique « Ce sacré grand-père » (1967), avec la chanson culte de Gainsbourg « …se casser le cul sur l’herbe tendre »; « Une souris chez les hommes » parodie de polar avec Louis de Funès et Maurice Biraud; La belle troupe (qui pousse la chansonnette dans le générique final) de « La tête du client » (1965) (Poiret, Serrault, Blanche, Sophie Desmarets…), la rencontre Dany Carrel et Danièle Darrieux dans « Du grabuge chez les veuves » (1963), « Strip-tease » une atmosphère très « Faubourg-Saint-Germain des Près » avec une étonnante Nico et « Carré de dame pour un as » avec un François Maistre en grand méchant et Roger Hanin, en barbouze décontracté. Que de bons souvenirs… Il avait réalisé « Le canard en fer blanc » (1967) qui connaît une certaine réputation, et « Mendiants et orgueilleux » (1971) adapté de l’oeuvre d’Albert Cossery. On peut aisément anticiper sur l’absence d’hommage sur ce type d’honorable artisan du cinéma français…

Filmographie : Comme réalisateur : 1960  La revenante (CM) – Les portes claquent (co-réalisation avec Michel Fermaud) – Les amours de Paris – 1961  Les Parisiennes [sketch : « Ella »] – 1962  Strip-tease – 1963  L’inconnue de Hong Kong – Du grabuge chez les veuves – 1964  Une souris chez les hommes / Un drôle de caïd – 1965  La tête du client – 1966  Carré de dames pour un as – Le canard en fer-blanc – 1967  Ce sacré grand-père – 1969  Qu’est-ce qui fait courir les crocodiles ? – 1968  Féria à Séville (CM) – 1971  Mendiants et orgueilleux –

 

Pour info : Le monde

Nécrologie

Jacques Poitrenaud, réalisateur

LE MONDE | 06.04.05 | 14h55  •  Mis à jour le 06.04.05 | 14h55

Jacques Poitrenaud, réalisateur, est mort le 2 avril à l’âge de 83 ans.

  

Article paru dans l’édition du 07.04.05

Né en 1922 à Lille, Jacques Poitrenaud avait été l’assistant de Roger Vadim et Michel Boisrond, puis monteur, scénariste, producteur (de Viva la muerte d’Arrabal) et auteur d’une quinzaine de films de divertissement, de Les portes claquent (1960) à Mendiants et orgueilleux (1971), tiré du roman de son ami Albert Cossery, en passant par Strip-tease (avec Dany Saval, 1962), L’Inconnue de Hongkong (avec Dalida, 1963), Du grabuge chez les veuves (Danielle Darrieux, Dany Carrel, 1963), Une souris chez les hommes (Dany Saval, Dany Carrel, 1964), La Tête du client (Sophie Desmarets, 1965), Le Canard en fer blanc (Roger Hanin, 1966), Ce sacré grand-père (Marie Dubois, Michel Simon, Serge Gainsbourg, 1967), Qu’est-ce qui fait courir les crocodiles (Michel Serrault, Francis Blanche, 1969). Créateur du Ciné Halles, Jacques Poitrenaud décida en 1973 de se mettre au service des films français dans le cadre d’une section parallèle du Festival de Cannes : Perspectives du cinéma français fut pendant vingt ans la vitrine nationale de la Quinzaine des réalisateurs. En 1976, il rejoint l’équipe d’Unifrance Film et organise des Semaines du cinéma français à l’étranger. En 1978, il devient responsable à Cannes de la section Un certain regard. Membre fondateur de l’Association des réalisateurs producteurs, initiateur des Rencontres de Beaune en 1991, il anima également les Mercredis du Mac-Mahon, et Les Amoureux du cinéma.

LIBERATION

Jacques Poitrenaud, un certain regard s’éteint
Le réalisateur, infatigable propagandiste du cinéma français, est mort samedi à 83 ans.
Par Gérard LEFORT jeudi 07 avril 2005

Ça n’est pas gai que Jacques Poitrenaud soit mort le 2 avril à 83 ans. Les vieux habitués du Festival de Cannes se souviennent à coup sûr de sa mine joviale d’infatigable propagandiste du cinéma français. C’est lui en effet qui, en 1973, crée Perspectives du cinéma français, sous-section de la sélection parallèle la Quinzaine des réalisateurs, destinée à exposer le meilleur de la production française de l’année. Toujours à Cannes, après un intermède de deux ans au sein d’Unifrance, chargé de la promotion du cinéma français à l’étranger, il revient en 1978 pour diriger la section Un certain regard qui, au fil du temps, va s’affirmer comme une sélection officielle bis.  Toujours sur la brèche du cinéma français, on lui doit aussi d’être un cofondateur de la très active Association des réalisateurs producteurs (ARP) et des non moins essentielles Rencontres de Beaune qui, chaque année depuis 1991, offrent aux professionnels une pause de réflexion nécessaire. Mais on peut se souvenir autrement de Jacques Poitrenaud avec tout autant de profit. Au long des années 60, il fut réalisateur de quelques très joyeuses plaisanteries dont les titres sont déjà tout un programme : les Portes claquent (1960), d’après un énorme succès du théâtre de boulevard, avec mesdemoiselles Catherine Deneuve et Françoise Dorléac ; Strip-tease avec la piquante Danny Saval dans le rôle de Dodo Voluptuous, et Jean Tissier, tout un poème dans le rôle habituel du vieux coquin ; les Parisiennes (1961), film à sketches où figurent, entre autres, Johnny Hallyday et Kathe Deneuve (1962) ; l’Inconnue de Hong Kong (1963) avec Dalida (non ?) et Serge Gainsbourg (si !) ; Du grabuge chez les veuves (1963) avec Danielle Darrieux et rien à voir avec Du rififi chez les hommes (quoique…) ; Carré de dames pour un as (1964) ; Qu’est-ce qui fait courir les crocodiles ? (1969). Et surtout, en 1965, ce sommet : la Tête du client, avec tout le monde. Poiret, Serrault, Francis Blanche, Darry Cowl, Jean Richard et Sophie Desmarets, romancière foutraque dont le jeu consiste à répéter en aparté face à la caméra : «Exciting !»  Des chefs-d’oeuvre ? Cette hypothèse aurait sans doute fait sourire Poitrenaud. Des films de Noël sans façons mais avec juste ce qu’il faut de folie furieuse ? Plus certainement. 

http://www.liberation.fr/page.php?Article=287845

Le lien du jour : http://www.tvtome.com/

TVTOME Riche base de données sur la TV américaine, on pourrait rêver à un équivalent français, heureusement on peut rajouter des donnés sur IMDB.